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extrait - Page 4

  • Un rapport mystérieux

    « Dans les Tableaux de la nature, Humboldt démontrait l’influence que la nature pouvait avoir sur l’imagination. La nature, écrivait-il, entrait « de tout temps dans un rapport mystérieux avec la vie intérieure de l’homme. »

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    28.XI.2023 12h51

    Un beau ciel bleu, par exemple, éveillait d’autres émotions qu’une épaisse couche de nuages noirs. Un paysage tropical planté d’une profusion de bananiers et de palmiers avait un impact différent qu’une forêt clairsemée de bouleaux élancés à l’écorce blanche.

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    30.XI.2023 8h33

    Ce que nous tenons pour acquis aujourd’hui – qu’il existe une corrélation entre le monde extérieur et notre humeur – était une révélation pour les lecteurs de Humboldt. Les poètes avaient déjà joué avec de telles idées, mais jamais les scientifiques. »

    Andrea Wulf, L’invention de la nature (lecture en cours)

  • De petits cailloux

    zoë lucider,la voisine,roman,littérature française,vie de femme,mystère,rencontres,culture,extrait« Lire n’est pas une occupation défendable. Quand vous jardinez, cuisinez, musclez vos cuisses et vos pectoraux, vous agissez sur la matière, les plantes, les ingrédients, votre propre corps. On admirera vos plates-bandes, vos brouets, votre silhouette. Mais que pouvez-vous exhiber, si ce n’est en glissant des citations avec à-propos, de ce malaxage dont vous êtes le seul bénéficiaire ? La littérature transforme les vies en destins, en dessin et dessein d’un fatum. Toutes les péripéties sont des petits cailloux, dans une forêt plus ou moins vaste, qui conduisent l’égaré sur le chemin que lui prescrit le romancier. »

    Zoë Lucider, La voisine

  • Semblables

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    Patrick Modiano, La Petite Bijou

  • Plus facile

    les armoires vides,roman,littérature française,écrire la vie,quarto,avortement,milieux sociaux,école,études,famille,émancipation,révolte,culture,ernaux« Je suis née au milieu d’eux, c’est plus facile de redevenir comme eux… Non ! Je voulais plutôt être putain, j’avais lu ça dans Ici Paris, des récits de filles perdues. Au moins, elles en étaient sorties, de leur trou. Je partais, je m’évadais, je cherchais dans le Larousse les mots étranges, volupté, lupanar, rut, les définitions me plongeaient dans des rêveries chaudes, destin blanc et or, salles de bains orientales, je me coulais dans des cercles de bras et de jambes parfumés. La beauté, une sorte de bonheur fatal étaient de ce côté, pas dans la maigre sonnette, les pots de confiture gluants au milieu de leur auréole. Le bien, c’était confondu avec le propre, le joli, une facilité à être et à parler, bref avec « le beau » comme on dit en cours de français ; le mal, c’était le laid, le poisseux, le manque d’éducation. »

    Annie Ernaux, Les armoires vides

  • Le même été

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    José Carlos Llop, Solstice