« L’image vibrante présente des objets de l’atelier de l’artiste ainsi que des fruits, qu’Henri Matisse (et Paul Cézanne avant lui) aimait peindre. Mais conformément à la sensibilité sans chichis de l’artiste américain, l’arrangement librement peint de Diebenkorn est beaucoup moins posé, presque aléatoire. Et Diebenkorn inclut presque comiquement non seulement une orange, mais aussi une peau d’orange, ainsi qu’un citron brun et pourri (deux éléments qu’il aimait tellement qu’il les peignait à nouveau). Nous avons également aimé la vue originale d’en haut et la façon dont le magnifique vert d’eau et blanc du tissu rayé – une partie de l’un des couvre-lits d’enfance de Diebenkorn – anime le tableau comme le font les textiles dans tant de toiles de Matisse. »
Janet Bishop, Still Life with Orange Peel : The One that Dropped from the Sky (Nature morte avec une peau d’orange : celle qui est tombée du ciel) / Extrait traduit. Lire ici le commentaire complet.
Richard Diebenkorn, Nature morte à l’écorce d’orange, 1955, huile sur toile, 74,9 x 63,2 cm.
Musée d’art moderne de San Francisco © La Fondation Richard Diebenkorn
Commentaires
Très intéressant ce tableau, composition, couleurs. C'est comme une version du pauvre, du laisser aller, du fait maison (couvre-lit d'enfance), et j'aime beaucoup.
Ravie de ce "fait maison" dans ton commentaire qui répond bien à cette toile, merci.
On sent la table abandonnée en l'état, sans souci de l'esthétique. Le résultat est nettement plus nature que d'habitude dans ce genre de tableau, c'est décontracté. Bon dimanche Tania.
Bon dimanche à toi.