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littérature anglaise

  • Attachement

    le jeu des ombres,roman,littérature anglaise,etats-unis,couple,famille,peinture,culture,louise erdrich,extrait« Gil nourrissait pour sa famille une sorte d’attachement désespéré, car il savait que sur un plan fondamental tous se dérobaient à lui. Leurs sourires câlins, leurs compliments, leur rire forcé. Parfois il les croyait sincères. Parfois il savait qu’ils avaient peur de lui. Il leur avait à tous fait du mal, mais pas vraiment de façon durable. Il avait porté la main sur chacun d’eux, sans pourtant jamais laisser de marque physique. Ce n’était pas rien. Il était taciturne, déprimé, sarcastique, charmant. Il souriait quand Irène s’attendait à ce qu’il hurle, devenait affectueux en un éclair. Et il n’avait pas toujours été tellement en colère. En vérité, il avait besoin de toute l’attention d’Irène. Il l’avait eue, avant l’arrivée des enfants. Ceux-ci la lui avaient prise, et il avait été jaloux dès le début. »

    Louise Erdrich, Le jeu des ombres

  • Jeu dangereux

    Dans Le jeu des ombres (Shadow Tag, 2010, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Reinharez), Louise Erdrich raconte la crise d’un couple et d’une famille,  en quelques mois de 2007 à 2008. La narration se partage entre le carnet bleu et l’agenda rouge tenus par Irène, à la première personne, et le récit d’un narrateur externe. Irène America et Gil, son mari peintre, ont trois enfants : Florian, Stoney et Riel.

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    Le jeu est dévoilé dès la première page : depuis la naissance de Florian en 1994, Irène écrit au jour le jour dans un agenda rouge comme celui que Gil lui avait offert alors pour y consigner sa première année en tant que mère. Les anciens sont cachés au fond d’un tiroir et le dernier, elle le sait, Gil s’est mis à le chercher et à le lire afin de découvrir si elle le trompe. Aussi tient-elle à présent un second journal, le « véritable », dans un carnet bleu pour lequel elle a loué un coffre à l’agence bancaire, et c’est là qu’elle écrit en secret.

    En son absence, Gil descend de son atelier pour ouvrir le tiroir du bureau de sa femme au sous-sol. La veille, elle a noté dans l’agenda rouge quelques observations sur les enfants et puis cette phrase : « Je crois que je vais perdre la tête à cause de ce que je fais. » Gil est curieux et furieux de ce que sa femme lui cache. « De dix ans sa cadette », Irène est le sujet de ses tableaux « dans toutes ses incarnations – mince et virginale, une jeune fille, puis femme, enceinte, nue, dans des poses sages ou franchement pornographiques. » Ses portraits se vendent très cher et l’ont rendu célèbre. Gil est fier de pouvoir faire vivre sa famille grâce à son travail.

    Mais depuis des années, leur amour est devenu douloureux, jusque dans leur façon plus violente de faire l’amour. Sa femme lui semble indifférente à son égard et pourtant « Irène avait dû l’aimer énormément pour lui donner des enfants alors que ses racines tribales – un méli-mélo de Klamath, de Cree et de Chippewa sans terres du Montana – n’étaient pas reconnues. » Irène et lui boivent de plus en plus, et trop, ils s’en rendent compte.

    A table, Gil interroge les enfants sur leur journée. Stoney, six ans, a peint. « Euh, des décors. Pour une pièce. » Son père lui demande de reformuler sans « euh » et par une phrase entière, l’enfant vacille, Irène vient au secours de son fils timide. Quand Gil veut savoir où en est son travail sur les ours bruns, Stoney corrige : sur les loups. A ce moment, Irène se souvient d’avoir noté les ours par erreur dans l’agenda et se sent mal. Riel, leur fille, s’inquiète aussitôt pour sa mère, qui monte se faire couler un bain chaud : elle aime le contact de l’eau, sa nudité, la solitude – exister sans être observée l’apaise. Les chiens dorment dans l’entrée, au pied de l’escalier.

    Irène est une femme impressionnante, « élancée, grande, brune de peau », les cheveux en bataille, un maquillage vif quand elle sort avec Gil. Le lendemain, pendant que Gil s’occupe du petit déjeuner, elle rassemble les affaires des enfants, prépare leurs sacs, enfile un énorme manteau pour les emmener à l’arrêt du bus, puis prolonge la promenade avec les chiens, en réfléchissant. « Si Gil ne savait pas qu’elle savait qu’il lisait son journal, elle pouvait y écrire des choses visant à le manipuler. Et même à lui faire du mal. Elle se dit qu’elle commencerait par un simple essai, un hameçon irrésistible. »

    Poser pour Gil lui pèse de plus en plus, vu la manière dont il la représente. « L’image n’est pas la personne, songea-t-elle, ni même l’ombre d’une personne. » Tous deux boivent durant les séances à l’atelier pour supporter la tension. Irène voudrait que Gil retourne voir un psy. Elle regrette que sa mère Winnie Jane, une ojibwé, ne soit plus là. Gil, en s’appropriant son image, marche sur son ombre et elle a beau s’écarter, « impossible de dégager cet écheveau d’obscurité de sous son pied. »

    Le jeu des ombres raconte leur relation de plus en plus difficile et la manière dont leurs enfants, qui le ressentent, se rapprochent les uns des autres pour se rassurer. Chacun a ses trucs : Florian, doué pour les maths, se passionne pour la science ; Stoney dessine ; Riel s’intéresse à son héritage indien et demande à sa mère de le lui transmettre. Dans un désarroi profond vis-à-vis de Gil, dont elle souhaite se séparer, Irène rencontre par hasard May et découvre qu’elle est sa demi-sœur. Quelqu’un qui la soutiendra ?

    La peinture occupe une grande place dans la vie du couple et dans le roman, mêlée à l’amour-haine qui s’exaspère entre mari et femme et inquiète leurs enfants. Que veut vraiment Irène et comment Gil va réagir, espérant qu’elle renonce à l’éloigner, c’est l’enjeu de cette histoire, une guerre psychologique où chacun des protagonistes a sa part secrète.

  • Une femme de coeur

    Parfois une histoire par laquelle on se laisse simplement emporter est exactement ce dont on a besoin. Ma maison en Ombrie de William Trevor (2001, traduit de l’anglais par Cyril Veken) a été composé « en miroir » avec En lisant Tourgueniev, selon la quatrième de couverture. Alors que le roman précédent décrit la frustration, voire la folie, celui-ci « se risque au contraire à regarder du côté du bonheur ». C’est du moins ce qu’annonce l’éditeur (Phébus Libretto, qui ne mentionne plus ces titres sur son site.)

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    S’il fallait les opposer, je dirais plutôt qu’En lisant Tourgueniev raconte de l’extérieur la vie d’une femme qui subit les événements, tandis que Ma maison en Ombrie a pour héroïne et narratrice Mme Delahunty (Emily), une femme séduisante qui a beaucoup vécu : « je n’ai guère fréquenté l’école et tout ce que je sais, je l’ai appris par moi-même. » « Que les hommes se soient souvent montrés généreux et que moi, je n’aie pas souvent su dire non, je ne songe pas à le nier. » Trevor a opté ici pour un style moins classique, plus oral. 

    Elle se présente au début, un peu en vrac : « hôtesse » sur le Hambourg dans ses années de vaches maigres ; disant encore ses prières apprises à l’Ecole du dimanche quand elle était petite ; autrice de romans d’amour à succès depuis son installation en Ombrie ; née dans une station balnéaire du sud de l’Angleterre, où ses parents faisaient ensemble à moto le « Mur de la mort », un numéro qui était leur gagne-pain, comme elle l’a appris de ses parents adoptifs qui « donnèrent de l’argent en échange du bébé dont on ne voulait pas ».

    Quinty, un Irlandais rencontré en Afrique (au Café Rose, à Ombubu), l’a poussée à acheter avec ses économies une maison en Ombrie qu’il gérerait pour elle, « comme une sorte d’hôtel ». (Sa jeune épouse italienne l’avait quitté en découvrant qu’il n’était pas du tout « directeur d’usine ».) Il lui a arrangé cette « résidence privée », ni auberge ni pension, pour accueillir des touristes qui ne trouvent pas de place ailleurs, « jamais plus d’une poignée de visiteurs à la fois », et cela marche très bien, grâce à lui.

    Avant de raconter un été « tout à fait à part », Mme Delahunty remonte à son voyage en train vers Milan au début du mois de mai 1987. En première classe, elle observait les autres, de jeunes amoureux qui se parlaient en allemand, un couple anglais plus âgé avec leur père, des parents avec un garçon et une fille, une femme seule, des hommes d’affaires italiens… Elle y somnolait en imaginant le début d’un nouveau roman quand un fracas assourdissant lui a fait ouvrir les yeux : des débris de verre, « des cris, une douleur et puis le noir. »

    A l’hôpital, Quinty l’avait rassurée : elle avait eu un choc mais récupérait bien ; les calmants la plongeaient dans ses souvenirs. Ce n’était pas la foudre qui avait frappé leur voiture, mais l’explosion d’une valise piégée. Bientôt elle s’était inquiétée des autres : le vieil Anglais, un général, avait survécu, ainsi que l’amoureux, Otmar, qui avait perdu un bras, et la petite fille. Leurs proches étaient morts. On n’avait pas encore trouvé de parent pour Aimée, qui n’était pas en état de voyager ; la fillette ne parlait plus. Quinty avait proposé au petit groupe de s’installer chez Mme Delahunty, le temps de se rétablir.

    « Le chagrin, la souffrance, la détresse, les longs silences, les ombres immobiles de la mort, nos cauchemars intimes, voilà ce que, sans nous en faire part, nous avions en commun, sans même la consolation de pouvoir les partager. » En Ombrie, les « éclopés » font plus ample connaissance. L’enquête de la police piétine. Aimée reste sans parler, elle dessine, surtout des monstres repoussants. Puis on retrouve en Amérique la trace d’un oncle, le frère de sa mère, M. Riversmith.

    Ma maison en Ombrie nous plonge dans la vie d’une femme généreuse, fantaisiste, fort portée sur les apéritifs, l’esprit circulant sans cesse entre présent, passé et imagination, et dans le récit de cette cohabitation improvisée qui, peu à peu, permet aux victimes de l’attentat de surmonter ensemble leurs pertes, leur traumatisme. Le fidèle Quinty veille à tout dans la maison.

    Emily Delahunty aura bien du mal à faire comprendre à Thomas Riversmith, quand il viendra en juillet, les profondes blessures qu’ils portent en eux et qui les rendent si sensibles et proches les uns des autres. Ce spécialiste des fourmis arboricoles n’est pas à l’aise avec les êtres humains, il manque d’empathie et, contrairement aux autres, ne goûte pas les charmes de son hospitalité. Attentive à tous, la romancière va tout tenter pour l’adoucir. (Maggie Smith a joué son rôle dans le téléfilm My house in Umbria.)

    Si le roman de William Trevor est un portrait de groupe, c’est cette femme de cœur qui en est l’âme. Observateur des vies ordinaires, l’écrivain irlandais se disait « un nouvelliste qui écrit des romans, pas le contraire ». Son univers « est souvent celui d’un temps suspendu, voilé par la mélancolie », écrivait Florence Noiville à sa mort en 2016 (Le Monde).

  • Marie-Louise

    william trevor,en lisant tourgueniev,roman,littérature anglaise,mariage,famille,asile,amour,solitude,culture,irlande,extrait« Marie-Louise », murmure-t-elle en cette matinée qui suit l’arrivée inopinée de son visiteur. « Marie-Louise Dallon. Madame Querry, en fait. » C’est un homme âgé maintenant, et ses sœurs encore plus. Il a devant lui quoi ? une douzaine d’années, mettons quatorze ou quinze, mais les sœurs, elles, sont inusables. Il prend toujours en charge sa pension dans l’établissement de Miss Foye, comme depuis le premier jour. Il y a des années, les sœurs ont essayé de faire adresser la note à Culleen, mais son père n’avait pas les moyens. « Quel brave homme, votre mari ! » lui répète Miss Foye. Il faut dire qu’elles sont un certain nombre à n’avoir personne pour subvenir à leur pension : celles qui occupent les dortoirs collectifs dépourvus de tout confort, celles qui n’ont droit qu’à la vaisselle de tôle émaillée. Un brave homme, oui, qui s’est adonné à la boisson. Il n’y est pour rien, s’ils ont décidé de fermer ce genre d’institution. On regroupera les plus agitées, on leur trouvera un autre asile. Elle n’a jamais fait partie des agitées.
    Une silhouette émerge de la pénombre et vient s’asseoir sur le bord de son lit, emmitouflée dans une couverture. C’est Mme Leavy, de Youghal, qui est venue lui raconter ses rêves.
    Elle l’écoute, et puis c’est à son tour de raconter les siens. »

    William Trevor, En lisant Tourgueniev

    © Nikolaas Eekman (1889 - 1973), Femme lisant

  • Un mariage décevant

    En lisant Tourgueniev de William Trevor (traduit de l’anglais par Cyril Veken), retrouvé dans ma bibliothèque, porte en couverture un détail d’une peinture de Vilhelm Hammershoi (Les portes ouvertes) qui convient parfaitement au roman. J’avais quasi tout oublié de Marie-Louise, la fille cadette des Dallon, et de son mariage désastreux.

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    Le romancier irlandais nous introduit d’abord dans la salle à manger d’un asile où une femme de « cinquante-sept ans à peine, menue et d’apparence fragile, s’applique devant son repas », à la table où elle mange seule. Un visiteur est annoncé, Marie-Louise se force à finir son assiette pour avoir droit au parloir. Elle est déçue d’y trouver son mari qui cherche à la rassurer, l’établissement va devoir fermer : « Eh bien, toi, tu sais où aller. Tu n’as pas de souci à te faire. » – « Je croyais que ce serait peut-être Insarov. »

    Le narrateur alterne de brèves scènes à l’asile où vit Marie-Louise et le récit de son destin conjugal, en flash-back. L’institutrice de l’école protestante avait eu dans sa classe la fille cadette des Dallon de Culleen, une famille pauvre. Et « presque une génération avant », Elmer Quarry, d’une famille bien connue en ville : lui et ses sœurs étaient les héritiers des Textiles Quarry sur Bridge Street. Ce célibataire de trente-cinq ans  « était à des lieues à la ronde le seul protestant quelque peu nanti ».

    Les Dallon et leurs enfants habitaient une ferme décrépite à quelques kilomètres du magasin. En janvier 1955, Elmer avait remarqué la jeune femme, « agréable à regarder », et invité Marie-Louise à l’accompagner au cinéma. Sa sœur Letty et son frère James n’étaient pas du tout favorables à cette relation entre leur sœur de vingt et un ans et « cet Elmer Quarry, incapable de rire, ce drapier né ! »

    Mais ils s’étaient revus. Rose et Mathilde, les sœurs d’Elmer, qui l’aidaient au magasin et habitaient avec lui dans l’appartement à l’étage, l’avaient supplié en vain de ne pas épouser cette fille sans le sou. A son mariage, en septembre, Elmer avait félicité Mme Dallon pour le bon repas, ses sœurs n’avaient pas mangé grand-chose. L’institutrice, à la fête, se souvenait de la vivacité de Marie-Louise enfant, de ses bêtises : « elle était innocente ».

    Pour leur lune de miel, Elmer a choisi l’Hôtel de la plage dans une petite ville du bord de mer. Une fois montée dans la chambre, Marie-Louise se sent pleine d’angoisse, consciente d’avoir fait « une erreur monumentale » en se mariant – « mais une fois la décision prise, à quoi bon réveiller des hésitations enfouies ? » Au dîner, on remarque l’œillet d’Elmer à la boutonnière, puis les mariés sortent pour une promenade. A la surprise de sa femme, Elmer propose alors d’aller boire un verre au pub, comme le leur a proposé un client de l’hôtel. Entraînés par l’un puis par l’autre, ils boivent trop et rentrent si engourdis qu’ils tombent immédiatement dans le sommeil.

    Au retour, les sœurs d’Elmer expliquent à Marie-Louise le travail au magasin, ses tâches ménagères. Leur belle-sœur découvre un escalier dérobé qui conduit à deux greniers mansardés – un endroit qu’elle trouve rassurant pour y jouir d’un peu d’intimité. Si son amie Tessa n’était pas partie à Dublin, elle aurait pu lui parler de son malaise conjugal. Un an après le mariage, elle se réveille en larmes, ses espérances déçues. Elle voit comment sa mère, les clientes observent sa silhouette, sa mine.  Elle n’est pas heureuse, mais ne se confie à personne.

    « A quatorze ans, elle avait cru être amoureuse de son cousin à la santé fragile, et plus tard, de James Stewart » – « des enfantillages, à présent ». Sous le moindre prétexte, les sœurs Quarry ne cessent de la critiquer, elle et sa famille. Elles ne se doutent pas, quand elles voient leur frère sortir le soir pour aller à la salle de billard du Y.M.C.A., où il ne touchait jamais à l’alcool, qu’il se rend désormais dans le bar d’un hôtel, avec un voisin, et s’y fait servir du whiskey.

    Le dimanche, Marie-Louise se rend d’abord régulièrement à la ferme, à bicyclette. Elle aime aller au hasard et se retrouve un jour devant l’allée qui mène à la maison de sa tante Emmeline, la mère de son cousin Robert. Tous deux l’accueillent chaleureusement. Robert est heureux de la voir, lui montre comment il vit, entre les soldats de plomb de son enfance et les livres. Passer du temps avec son cousin, chez lui ou au bord de la rivière, devient l’obsession de Marie-Louise : il lui a dit qu’il l’aime encore, ils se confient l’un à l’autre. Robert lui fait la lecture des livres de Tourgueniev qu’il aime.

    En lisant William Trevor, vous découvrirez l’importance de ces retrouvailles que Marie-Louise garde secrètes ; elle se crée intérieurement une autre vie et prend ses distances avec les Quarry, avec tout le monde. Hélas, même si Elmer se montre toujours « gentil », le comportement étrange de sa femme, au mépris des convenances, va alimenter des rumeurs et la mener à l’asile.

    Le romancier irlandais excelle à rendre les maladresses du couple, leur milieu, la férocité des sœurs, les remords des parents Dallon qui n’ont pas découragé ce mariage. Ce drame psychologique à découvrir est publié en anglais sous le titre Two Lives avec un autre roman court de 1991, Ma maison en Ombrie (déjà prêt sur la table de lecture).