Je t’appelle. Je choisis un moment de grand calme
où ma voix est solide, mon corps sans émotions parasites.
Un oiseau chante, j’ai ouvert la fenêtre
pour que, du dehors, mon petit jardin m’aide.
Tu me dis l’étonnement des médecins qui constatent
que dans un état désespéré à l’échéance prévisible
ta vitalité soit si forte et que rien,
sinon la boule qui croît à grande douleur,
n’indique que tu es à ce point atteinte.
J’en atteste, tu es celle que j’ai toujours connue,
ta voix n’a pas changé,
tu rebondis de jour en jour.
Je prends avec toi des leçons de bien-mourir, diraient certains,
je dis, moi, de bien-vivre
car Tu sais, je suis encore là. »
Caroline Lamarche, Cher instant je te vois
Commentaires
Quel extrait émouvant, je retiens la "leçon de bien vivre"...c'est un très beau livre mais je ne sais pas si je suis prête à le lire, j'ai perdu tant d'amis et de proches et tout cela est encore bien trop présent en moi. Merci pour ce partage
Je le comprends très bien, Manou.
Superbe cet extrait.
De son jardin qui l'aide, fenêtre ouverte, aux leçons de bien mourir/vivre, quelle délicatesse dans la souffrance, quelle puissance cette amitié.
Merci Beaucoup Tania !
C'est ainsi dans tout ce récit-poème, Claudie. Merci de l'apprécier.
quel beau texte - merci pour ce partage tania
Avec plaisir, Niki.