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Balades - Page 14

  • En balade

    printemps,2021,coquelicots,moutons de soay,parc josaphat,noms de rue,féminisme,léonie keingiaert de gheluvelt,première femme bourgmestre,belgique,schaerbeekLe beau temps de ces derniers jours incite à prolonger la balade, enfin sans veste – la belle saison a véritablement commencé (même s’il n’y en a pas de vilaines, je vous le concède). Les coquelicots n’attendaient que cela et j’ai l’impression qu’ils ont tous choisi le même jour pour sortir leurs premiers jupons, comme ceux-ci au pied d’un tilleul de l’avenue Demolder.  

     

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    Au parc Josaphat, la faune locale se porte bien : ce petit lapin semble déjà habitué aux promeneurs, il ne s’encourt pas et me laisse gentiment le temps de le photographier.

     

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    Le couple de moutons de la race Soay, nés en 2019, qui ont emménagé au parc cette année, semble très uni. En général, leur laine brune tombe naturellement au printemps – à vérifier la prochaine fois.

     

     

     

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    Enfin, bien que ce collage ne soit pas récent, j’ai remarqué sous la plaque de l’avenue Huart Hamoir une nouvelle appellation : « rue Léonie Keingiart de Gheluvelt ». Cette féministe a été la première femme bourgmestre de Belgique, en 1921.

    A peine 6 % des rues bruxelloises – seulement 4 à Schaerbeek – portent des noms de femmes, comme on peut le voir sur une carte interactive. D’où cette action féministe pour « inciter les communes à donner des noms féminins aux futures nouvelles rues » (Elisabeth Groutars, RTBF Info).

  • Ronds de printemps

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    Au parc sous nos pieds

    (parc Josaphat)

     

     

     

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    Sur un vieil arbre du square

    (cerisier du Japon du square Riga)

     

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    Jouant avec les nuages

    (viornes près de la gare de Schaerbeek)

     

     

    Le printemps fait des ronds

    (pour pas un rond)

     

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    Foufous ces flocons !

    (tourbillons de neige ce matin)

  • Couleurs de mémoire

    En cette période où un seul sujet de préoccupation tend à squatter les médias et les esprits, des artistes, des collectifs tiennent allumée la mémoire vive du monde. A travers les fenêtres du centre Pacheco, j’ai découvert l’immense « homme debout » peint sur le côté d’un immeuble – le nombre d’étages vous donne une idée de sa hauteur impressionnante. Grâce aux mots « debout », « upright », « ndemye », j’ai trouvé le nom de Bruce Clarke et le site de son projet « artistique et mémoriel » en mémoire des victimes du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

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    « Il s’agit de peindre des hommes, des femmes et des enfants, sur l’extérieur des lieux de mémoire. Les figures, plus grandes que nature – jusqu’à 5 mètres de hauteur, apparaîtront aux passants telles des silhouettes, esquissées mais affirmées. Symboles de la dignité des êtres humains qui ont été confrontés à la déshumanisation qu’implique ce génocide, victimes ou rescapés, ces « Hommes debout » se dressent comme les témoins d’une histoire douloureuse. L’intention est de redonner une présence aux disparus et de restaurer l’individualité des victimes, de leur rendre leur dignité. Le site même des massacres sera ainsi marqué par ces présences symboliques pour que personne ne puisse les oublier. » (Bruce Clarke)



    Vidéo réalisée par Sébastien Baudet, à partir des photos reçues,
    sur une image d’Homme debout de Bruce Clarke, accompagnée de la musique de Gaël Faye, Hope Anthem.

    En avril 2014, vingt ans après les faits, ces silhouettes se sont dressées dans différentes villes du monde : Kigali, Paris, Luxembourg, Genève, Lausanne, Bruxelles… Sur le site des « Hommes debout », une citation de Picasso : « La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c'est un instrument de guerre, offensif et défensif, contre l’ennemi. » Espérons qu’elle soit aussi un instrument de paix. Vous y trouverez en ligne des photos de ces dignes silhouettes bleues sur des sites rwandais liés au génocide : des bâtiments publics, des écoles, des églises.

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    Au parc Josaphat, entre La Laiterie et le kiosque à musique, c’est aux Syriens que vient de rendre hommage une exposition en plein air, « Voix de Syrie » : des portraits de Maria, Riad, Thurayya, Rasha… qui racontent leur histoire. « Derrière les victimes du conflit syrien qui fait rage depuis dix ans se cachent des personnes et des histoires de courage et de résilience. »  Un reportage de la photojournaliste Johanna de Tessières (Collectif Huma) avec Caroline Van Nespen.

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    L'histoire de Rasha à lire sur Voix de Syrie et de la région

    Rasha, par exemple, 23 ans : elle a fui la Syrie pour se réfugier au Liban en 2014. Elle a dû se battre pour pouvoir aller à l’école et plaide pour l’éducation des femmes afin qu’elles aient « une influence sur la société comme n’importe qui d’autre ». Grâce à sa formation, elle dit se sentir plus forte et avoir le sentiment d’avancer dans la vie, d’y être mieux intégrée.

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    © European Union 2017 / Johanna de Tessières
    Voices from Syria and the region - A virtual exhibition
    (texte en français)

    Depuis dix ans, le Collectif Huma dénonce les injustices sociales en cherchant aussi à capter les ressorts de la résilience sociale ou individuelle : « au travers de nos objectifs, nous traquons la joie et le bonheur là où ils surgissent, parfois de façon inattendue, parce que nous sommes persuadés que notre monde a besoin d'optimisme pour devenir meilleur ». Couleur et douleur sont si proches, dit un personnage de Dutli dans Le dernier voyage de Soutine. Les couleurs et les douleurs du monde viennent à nous là où nous ne les attendions pas. Grâce à ces couleurs de mémoire.

  • Verger conservatoire

    A proximité de la fondation Folon à La Hulpe, un grand panneau présente le verger conservatoire du domaine Solvay. C’est l’un des plus grands de Wallonie, sur près de cinq hectares. Le Centre wallon de Recherches agronomiques ( Le CRA-W collabore avec les Hauts-de-France) veille à restaurer la diversité des arbres fruitiers – savez-vous que 80% des pommes proposées sur le marché belge sont de trois variétés seulement ?

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    3400 variétés fruitières ont été collectées et conservées depuis 1975. Ce verger-ci compte déjà quatre cents variétés anciennes. Voilà qui aurait fait plaisir à ma mère, nostalgique des pommes délicieuses du verger de son enfance. Il faudra revenir au château de la Hulpe quand ces arbres seront en fleurs.

  • Des arbres en hiver

    Par les températures si douces de la dernière semaine de février, l’appel de la nature était irrésistible. Si le parc du château de La Hulpe est quelque peu « envahi » durant le week-end, ce lundi-là, on pouvait s’y promener en toute quiétude. Ce domaine régional aux portes de la région bruxelloise comporte de nombreux arbres remarquables. Sur ce plan du parc, on en situe vingt-cinq d’espèces différentes.

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    Ce robinier faux acacia – si c’est bien lui – illustre la beauté des arbres en hiver, quand leur ramure se dessine à l’encre de Chine sur le ciel. Spilliaert aimait peindre les arbres à cette saison où l’on distingue si bien les branches qui s’étagent, qui se divisent et s’affinent vers leur extrémité, leur allure interne. A présent, les rameaux les plus fins créent déjà une impression de flou sur leur contour, signe de renaissance.

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    Sans ses feuilles, comment reconnaître un arbre ? Mon Guide des arbres d’Europe  conseille de regarder alors « l’écorce et le port » et présente trois pages de « rameaux hivernaux des arbres facilement reconnaissables » aux bourgeons opposés ou alternes. J’aurais pu l’emporter. Mais tout au plaisir de la marche, on s’arrête peu, c’est le contraire d’une promenade d’observation. Qui m’aidera à nommer cet arbre qui porte encore au bout de certaines branches quelques cupules ouvertes en croix ? J’aime sa rondeur, son élan vers le ciel.

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    Quant aux conifères, dont la verdeur fait plaisir à voir, ils ne sont pas faciles à distinguer les uns des autres. Celui-ci serait un épicéa – ses petits cônes bien accrochés pendent – et non un sapin aux pommes dressées, si je ne me trompe. Avez-vous vu le sourire de Chantal Thomas à La Grande Librairie quand François Busnel lui a présenté une pomme de pin, au moment d’évoquer De sable et de neige ?

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    Les talus de la butte calcaire au bord du chemin qui mène vers l’étang de la longue queue s’érodent dangereusement – les racines des hêtres sont dénudées, les arbres fragilisés, plusieurs sont déjà tombés lors des grands vents. Pour la protéger, l’accès à la butte n’est dorénavant plus autorisé, au grand dam des enfants qui aimaient y grimper.

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    Une compagne de promenade me montre au bord de l’eau une curiosité que je n’avais jamais observée : des pneumatophores. « En botanique une excroissance aérienne des racines de certains arbres ayant pour fonction les échanges gazeux quand ils sont impossibles pour les racines dans les zones humides. » (Wikipedia) J’aurais bien fait de photographier l’arbre en entier : un copalme d’Amérique (le bas du tronc pourrait correspondre à son écorce « brun foncé avec des crevasses subéreuses » (id.) ? Ou un cyprès chauve auquel les pneumatophores permettent de respirer dans des sols gorgés d’eau, comme à cet endroit ?

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    arbres,domaine solvay,la hulpe,arbres remarquables,promenade,observatiion,nature,cultureLe parc de La Hulpe comporte plusieurs cryptomérias du Japon (une petite plaque identifie l’un d’entre eux). Leurs troncs joliment cannelés ont des couleurs changeantes, du brun à l’orange, du rouge au vert. Leur écorce, une fois bien observée, est très reconnaissable et aussi leurs feuilles courbées vers l’avant. Au bout des rameaux s’étirent des chatons d’un vert plus jaune alors qu’ils portent encore par ailleurs des petits cônes de deux centimètres tout au plus.

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    Quand on remonte vers le château, quelle merveille de voir se détacher sur le ciel, en haut de la pelouse, les silhouettes des arbres. On les dirait dessinées à l’encre de Chine !

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    Les murets du pont de pierre s’arrondissent sous leurs ornements, même si sous un ciel gris, les mousses ne brillent pas autant qu’un jour de soleil. Le long du chemin repose un tronc coupé à la torsade impressionnante. Les arbres sont plus mobiles qu’on ne l’imagine : ils cherchent la lumière, jouent avec le vent.

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    Plus loin, un feuillage d’un vert frais qui se glisse entre des arbres nus attire mon regard – encore un conifère inconnu. Ses branches tendues à l’horizontale sont de toute beauté. Et puis, à quelque distance du chemin qui mène vers la ferme de la Fondation Folon, voici les lignes élancées de jeunes bouleaux dansant en rythme le long d’un bosquet, légèrement courbés en direction de bouleaux plus âgés.

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    La lumière de leurs écorces, qui contrastent gracieusement sur le reste de la végétation, est aussi du plus bel effet sur l’autre rive du plan d’eau. 

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    Au bout de celui-ci, on aperçoit la cime d’un autre arbre remarquable du domaine, un sapin de Vancouver, qui domine tout – il peut atteindre soixante mètres de hauteur. Quand on redécouvre les lignes blanches des bouleaux avec de beaux cornouillers décoratifs à l’avant-plan, comment ne pas s’arrêter à nouveau pour contempler ?