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arbres

  • En chemin

    jardinets,asters,fenêtre,oiseaux,arbres,square riga,scharbeekD’autres choses vues en chemin. D’abord cette fenêtre dans une avenue du quartier. La première fois que nous y avons vu un couple de mandarins sur la tringle du rideau, nous avons pensé qu’ils s’étaient échappés de leur cage. En repassant devant la fenêtre au joli éléphant, nous avons observé qu’ils y revenaient parfois. Et un jour, la gardienne des lieux, devant sa porte, nous a appris qu’elle avait bien plus de deux oiseaux, plus de dix même, et qu’elle les laissait voler en liberté à l’intérieur !

    jardinets,asters,fenêtre,oiseaux,arbres,square riga,scharbeekPour revenir de notre balade au parc Walckiers, nous avons pris l’avenue qui mène au square Riga, où se dresse le clocher de l’église de la Sainte Famille, déjà montrée ici. C’est une de ces agréables artères de Schaerbeek où les maisons ont conservé les grilles devant leur jardinet. Des asters, plus clairs que ceux de mon jardin suspendu, s’en échappent vers le trottoir – c’est si gai, ces feuillages, ces fleurs.

    jardinets,asters,fenêtre,oiseaux,arbres,square riga,scharbeekLes arbres du square Riga et leur survie (menacée par le projet du métro) me tiennent à cœur, je vous en ai déjà parlé. Presque chaque jour, quand je passe par là, je me réjouis de les voir vivre une année de plus. Comme d’autres vieux troncs du square, celui de ce vieux et majestueux marronnier porte des signes cabalistiques à la peinture rouge, je n’en ai pas l’explication. Mais je suis reconnaissante envers la personne qui prend fidèlement sa défense. Cette fois, elle y a posé une main amicale avec un slogan bien détourné : Touche pas à mon arbre.

  • Demi-tons

    Les couleurs fauves de l’automne ne s’affichent pas encore franchement en ce début du mois d’octobre, un mois qui offre souvent une si belle lumière, mais elles s’annoncent.

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    Au parc Josaphat, la douceur de l’air et les demi-tons s’accordent, caressent les promeneurs, tout comme le bruissement des feuilles dans le vent.

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    Certains feuillages en dentelle préparent déjà le festival : jaune or, rouge, vert déploieront bientôt toute leur gamme. L’eau verdie de l’étang joue sa note dans ce tableau de saison.

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    Verticales, horizontales, droites et courbes, lignes, formes, couleurs – même guidée par les jardiniers, la nature est artiste à sa manière. Voilà une photo qui ferait un bon puzzle, pour les amateurs.

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    Peut-être aussi cet îlot avec ses abris pour la faune locale, qui n’y sera pas dérangée. Les feuillages et les reflets dans l’eau seraient ici les parties les moins faciles à assembler.

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    En haut de la pelouse qui longe l’avenue des Azalées, leurs oreilles signalent les lapins qui grignotent l’herbe sans se soucier des promeneurs – pourvu qu’ils ne s’approchent pas. S’arrêter, regarder tout ce que la lumière du jour nous montre, par une après-midi d’octobre.

  • Atelier d'une reine

    Des marguerites égaient le jardin d’une maisonnette au toit de chaume, selon le souhait de la reine Elisabeth (1876-1965), épouse du roi Albert Ier : son atelier de sculpture et de peinture. Elle n’était pas seulement mélomane – faut-il rappeler qu’elle a fondé le Concours musical Eugène Ysaÿe renommé ensuite Concours musical international Reine Elisabeth ? L’édition Violon 2024 est en cours en ce mois de mai.

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    Comme cet atelier est relié à la Serre des Azalées, les visiteurs des serres de Laeken ont accès de l’intérieur à cet endroit chaleureux décoré de ses sculptures. Ils peuvent observer en détail, à travers une vitre, ce sympathique atelier-salon.

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    « Madame,
    Sachant tout l’intérêt que Votre Majesté porte aux exercices « terrestres »,
    dont Elle est Elle-même une grande adepte !
    je me permets de Lui remettre, ci-joint,
    quelques figurines qui donnent une idée approximative […] ».

    Surprise : sur un guéridon de verre, on a posé autour d’un coffret qui les contenait de charmantes petites figures féminines en plein exercice physique – des postures de yoga ? On y voit une carte, dont le texte est malheureusement interrompu, de la comtesse Greffulhe (l’inspiratrice de la duchesse de Guermantes dans la Recherche de Marcel Proust). J’aurais aimé lire la suite !

     

  • Serres et jardins

    Ma dernière visite des Serres royales de Laeken datait de 2011. Cette fois, le parcours long débute par une promenade inédite dans les jardins du Domaine royal. Une fine pluie tombe en ce 15 mai 2024, peu propice aux belles photos. Dès l’entrée, des massifs de rhododendrons en fleurs réjouissent les visiteurs.

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    Vers le Château de Laeken

    On traverse l’orangerie (les orangers sont déjà dehors) puis la Serre du Théâtre avant de découvrir les jardins. Cette architecture de fer et de verre conçue par l’architecte Alphonse Balat pour Léopold II impressionne par sa hauteur, ses courbes, sa transparence, lumineuse et légère malgré ses formidables dimensions. A peine est-on sorti que les regards et les appareils photo sont attirés vers la grande rotonde du Jardin d’hiver surmontée de la couronne royale. (Dès la fermeture au public, la restauration des serres est programmée.)

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    Couloir de verre et sortie vers les jardins

    De jolies allées se dessinent sur le côté, autour d’une fontaine. Quand on se retourne, comment ne pas être séduit par ce couloir de verre le long des bâtiments ! Sous une pluie légère, on descend un grand escalier qui mène à la découverte des jardins du château de Laeken. Le parcours balisé permet d’en apprécier l’immensité.

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    (Cliquer pour agrandir et mieux voir la perspective vers la ville à l’arrière-plan.)

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    A gauche, la Serre du Congo. Plus loin, l'Embarcadère.

    La taille des serres, des géantes de près, s’amenuise quand on les voit de loin, elles s’intègrent harmonieusement dans le paysage avec leurs montants de couleur verte. Dans ces jardins à l’anglaise, voici un coin romantique avec les ruines d’un petit temple près d’un étang, un spectaculaire arbuste pourpre pleureur. Des ouettes d’Egypte ne semblent pas dérangées par le passage.

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    Les vieux buis sont dégarnis, mangés par la pyrale comme partout (les jardins sont entretenus sans pesticides). De nouveaux arbres sont régulièrement plantés. Nous passons près d’un bouquet de cinq jeunes liquidambars qui promettent de belles couleurs pour l’automne. Plus loin, un tulipier isolé a grande allure.

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    Eglise de fer, près du pavillon des Palmiers

    Avant d’entrer dans les serres, on admire des roseraies, des érables japonais, de beaux arbustes  et les massifs fleuris autour de l’ancienne « église de fer » qui n’a servi qu’une dizaine d’années « jusqu’à ce que l’architecte Charles Girault intègre une nouvelle chapelle dans la nouvelle aile droite du château » (IPA). Elle ne se visite pas. Dans un hors-série du Soir magazine (2002), j’ai lu qu’elle avait été transformée en piscine sous Léopold III.

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    Nous voici au royaume des fuchsias et des géraniums ! Chaque fois que je visite les serres de Laeken, je suis enchantée de ces lanternes suspendues au plafond et de leurs innombrables variétés : petites, grandes, plus rondes ou plus effilées, et surtout de différentes combinaisons de couleurs – des merveilles !

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    Puis on découvre les fougères arborescentes, par exemple l’alsophila australis (cyathea), merveilleusement présentées dans un écrin de verdure : de très jolies plantes couvrent le sol dans deux tons, vert clair et vert foncé, des anthuriums à fleurs blanches ou roses font un joli décor.

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    En haut d’un escalier largement bordé d’hydrangéas roses et blancs, un grand kentia s’épanouit dans une belle céramique sous les arceaux métalliques de la verrière. Encore un bel endroit pour se faire photographier, les visiteurs ne s’en privent pas. Et nous revoici sous les fuchsias, chouette !

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    Escalier vers le pavillon des Palmiers

    On admire des pélargoniums aux fleurs parfois bicolores, des hortensias aux fleurs étoilées, et puis voici l’exubérante Serre des azalées : toute la gamme du rose se déploie sous de beaux érables japonais au feuillage très fin. Ici et là, des plantes vertes, des fougères, de l’eau qui coule entre les pierres…

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    S’il y a beaucoup de géraniums palissés sur les côtés des tunnels de verre, certains ont des fleurs très particulières : un cœur rose foncé entre des pétales rose clair bordés finement du même rose foncé, ou l’inverse. On aimerait s’attarder des heures à observer toutes ces nuances. Dans le couloir de verdure de Diane chasseresse, de délicats bégonias grandis au port léger sont du plus bel effet.

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    Des fougères : le platycerium bifurcatum (corne d'élan) et la capillaire

    Viennent ensuite des chambres de verdure aux murs tapissés de petites feuilles. On y a accroché des « appliques » : de beaux exemplaires très décoratifs de platycerium bifurcatum, une plante australienne que je ne connaissais pas du tout, surnommée « corne d’élan », « probablement la plus magnifique et la plus extraordinaire de toutes les fougères » (Comment soigner vos plantes d’intérieur). 

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    Grande rotonde du Jardin d'hiver

    Notre parcours se termine dans la Serre du Congo et le Jardin d’hiver, avec leurs magnifiques palmiers, certains centenaires et d’autres très rares, magnifique décor pour les réceptions royales. Pour info, dès l’annonce des dates d’ouverture (trois semaines au printemps), le site de réservation en ligne est pris d’assaut, le nombre d’entrées est limité. Pensez-y si vous comptez visiter un jour les Serres de Laeken.

  • Un et double

    parc josaphat,schaerbeek,hêtres pourpres,printemps,nature,couleurs,arbres,ginkgo biloba,poésie,goetheLa feuille de cet arbre, qui, de l’Orient,
    Est confiée à mon jardin,
    Offre un sens caché
    Qui charme l’initié.

    Est-ce un être vivant,
    Qui s’est scindé en lui-même,
    Sont-ils deux qui se choisissent,
    Si bien qu’on les prend pour un seul ?

    Pour répondre à ces questions,
    Je crois avoir la vraie manière :
    Ne sens-tu pas, à mes chants,
    Que je suis à la fois un et double ?

    Johann Wolfgang von Goethe, Le Divan oriental-occidental

    (traduction de Henri Lichtenberger)

    Ginkgo biloba devant un "géant" pourpre du parc Josaphat