Du temps estival pour le premier mai de cette année et une invitation à la promenade : voilà de quoi se sentir renaître avec le printemps. Dans la région de Nivelles, en Brabant wallon, l’église du village de Monstreux était le point de repère pour se mettre en marche.
Il faut d’abord longer la route pour monter vers les bois. Sur la gauche, une allée mène au portail d’une belle ferme brabançonne qui donne envie de prendre une première photo. Vous en aurez une vue plus complète et même une vue du ciel en regardant ce reportage paru dans L’Avenir il y a un an, avec les photographies du journaliste « reporter d’images » Mathieu Golinvaux.
Les grands champs de colza en fleur sont un régal pour les yeux, de grandes flaques de soleil sur terre. « Miroitement du colza en fleur » (Haïkus de printemps) Je me souviens de maman qui aimait arrêter la voiture sur le bord de la route pour s’imprégner d’un paysage habillé de jaune et qui avait tenté d’en rendre la couleur sur la toile ; ce n’était pas aussi simple qu’elle l’avait imaginé.
Au bout d’un champ de colza, on entre dans le bois. Double sensation d’un coup : la fraîcheur de l’ombrage, la lumière du sous-bois. Des deux côtés du chemin, la floraison de l’ail des ours bat son plein au pied des arbres et le long du ruisseau. C’est un enchantement. Le sol tacheté d’ombre et de lumière sous les jeunes feuillages et les tapis d’étoiles blanches fêtent l’inauguration du mois de Marie.
Cà et là les jacinthes des bois, fleurs d’avril si appréciées qu’il faut à certains endroits les protéger de la cueillette sauvage, posent encore leur bleu délicat dans l’une ou l’autre clairière. Quel chemin moelleux sous nos pas, une vraie moquette naturelle de feuilles et d’humus !
Bien sûr il faut aussi lever les yeux, tenter d’apercevoir l’oiseau qui chante si joliment au-dessus de nous. En allant vers la vallée de la Thisnes, on ne manque pas de saluer quelques magnifiques chênes. Leur grand âge donne le vertige du temps.
« Jamais le mois de mai ne parvient à épuiser toutes les beautés dont il dispose. » (Marie Gevers, Plaisir des météores) La boucle de la promenade nous fait descendre en douceur du monde des arbres vers les prairies ouvertes sous l’azur. Voici bientôt l’église Saint Michel et les maisons, le monde des hommes dans la chaleur de midi.
Commentaires
Merci pour cette balade, en fraîcheur, couleurs, beautés.
Mai, c'est vrai, offre une belle gamme de surprises comme l'écrit marie Gevers.
Avec plaisir, Colo. Un extrait de Marie Gevers demain.
(J'ai pensé à ton arrière-grand-père en traversant Nivelles, mais je n'ai pas vu le monument.)
Comme j'ai aimé cette promenade en votre compagnie. Oui, les chênes m'ont donné le vertige.
Ici aussi c'est le colza en fleur qui m'annonce que le printemps est dans les champs. Un peu plus tôt, dans le jardin, ce sont les pâquerettes et les pissenlits. Jaune et blanc, ces fleurs sauvages sont si gaies.
Passez une agréable journée Tania, ainsi que vos lecteurs.
Heureuse de vous retrouver au rendez-vous des merveilles végétales, Elisabeth. Beaucoup de pâquerettes cette année, il me semble, et au bord du sentier en sortant du bois, de grands pissenlits (petits soleils que depuis quelques années, je laisse vivre au pied des plantes en pots). Merci & belle journée.
Magnifique, tout ça!
Et c'est super de reprendre les balades, bravo.
je t'embrasse.
Ravie de cette reprise, tu l'imagines bien. Merci, Adrienne.
Rien de tel que la nature pour se remettre sur pied. L'ail des ours est une merveille qui embaume de loin. Ce sont de vrais tapis. Je vois beaucoup de berces aussi en ce moment, les champs sont couverts de bouton d'or. Que j'aimerais retenir un peu cette étape du printemps.
C'était la première fois que j'en voyais en telle quantité, Oui, on aimerait retenir le printemps.
Quel plaisir de te retrouver et de marcher dans tes pas pour découvrir toutes les merveilles de ta région. Partir ainsi d'un village, suivre le sentier au bord des champs et pénétrer ensuite en forêt que demander de plus à la vie. Le printemps nous invite à oublier le temps et à partir se perdre dans la nature, respirer ses parfums, découvrir ses fleurs. Merci pour ce partage poétique du jour...J'aime beaucoup aussi la citation de Marie Gevers. C'est tellement vrai ! Bel après-midi
Merci, Manou. Je sais ton amour des balades pédestres. C'était une journée splendide.
Impossible de rester insensible à ce que nous offre la nature (et ce en toutes saisons) mais j'avoue que ces sous-bois fleuris sont une agréable invitation à randonner , à lever la tête vers les hoouppiers.
Ce sont des joies simples et les fleurs sauvages m'ont émerveillée.
Quelle magnifique promenade ! Et comme j'aime cette citation de Marie Gevers !
N'est-ce pas ? Demain, ce billet de promenade sera complété par un extrait plus long de "Plaisir des météores". Bonne semaine, Marie.
Dix mille pas dans ce printemps là a dû régénérer toutes tes cellules, oui, le mois de mai est une merveille à savourer, merci Tania, je t'embrasse. brigitte
Merci, Brigitte. Je t'embrasse aussi.
Une promenade champêtre qui me rappelle un peu les alentours de Braine-L'Alleud où j'ai effectué beaucoup de balades il y a longtemps. Merci de jouer la guide-photographe.
Hors sujet, un ami de nonante printemps, lecteur assidu, m'a prêté "Proust, roman familial" de Laure Murat.
L'avez-vous lu et, si oui, vaut-il le détour ?
Merci, beau dimanche de fêtes des mères, sous le soleil, je pense.
Avec plaisir, Christw. Votre question me signale que j'ai oublié d'insérer le livre de Laure Murat dans l'index des auteurs, je vais le compléter. Une lecture très appréciée, oui. Voici le lien :
http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2024/10/13/proust-revelateur-3365170.html
Bon dimanche à vous.
Merci, je l'ai entamé ce jour sur u!n banc de Cointe, dans la mi-ombre.
Ah, c'est parfait.