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venterol

  • Sympa

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    Sympa, ce panneau qui décline l’esprit maison d’un resto de village, affiché près de la cuisine. L’accueil à l’Auberge de Saint-Pantaléon-les-Vignes y correspond bien. C’est aussi cela, les vacances dans la Drôme : déjeuner sous les branches d’un immense platane.

     

    Sympa Grignan.jpgElle est belle, l’affiche aux couleurs d’Ann Veronica Janssens sur la grille du cimetière de Grignan.
    La chapelle était malheureusement fermée le dimanche où nous y sommes passés pour les revoir. Aurait-il fallu insister davantage comme lu ici ? « Attention la porte de la chapelle étant très lourde il faut pousser fort pour pouvoir l'ouvrir. » (Ce serait mieux de l’indiquer sur place.)

     

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    Sympa, la vieille Singer sous l’écriteau d’un atelier de couture à Venterol. Je découvre que le prolongement de la rue du Bout du Monde où j’ai pris cette photo s’appelle route de la Gare – où donc est-elle, cette gare ? Dans le passé, sans aucun doute.

  • JC Schmitt en lumière

    Drôme 2021 (22).jpgSchmitt expose à Venterol ?

    Il s’agit cette fois de Jean-Christophe Schmitt (°1956), qui vit et travaille dans le Vaucluse (et non de Jean-Louis Schmitt auquel j’avais consacré un billet il y a deux ans). Pour lui, « Peindre c’est aimer à nouveau. » (Henry Miller)

    A l’affiche de la galerie Ombre & Lumière, un portrait de femme aux yeux noirs, pensive, absorbée.

    © Jean-Christophe Schmitt, Qui es-tu

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    « Il y faut la couleur que la nuit a levée de l’ombre, il y faut la trame silencieuse d’un geste travaillé tout le jour. Car l’on n’abdique rien à veiller ainsi devant l’informe et bientôt cet informel que creuse un réel absorbant, visage ou paysage, fruits légendaires ou ligne sans âge comme une pelote de labyrinthe qui ne dit pas son nom et cherche son Ariane. » (Jean-Christophe Schmitt, Une toile à la mer (mécanique du peintre), juillet 2021)

    © Jean-Christophe Schmitt, Peintre et modèle

    Drôme 2021 (20).jpgLa plupart des œuvres exposées ici chantent la figure féminine et les couleurs. Quelques natures mortes, quelques paysages. Parmi ces peintures intimistes dont le sujet baigne « dans une lumière diaphane et miroitante » (Guylaine Carrot, 2013), j’ai aimé cette vue d’atelier toute en transparence. A voir à Venterol jusqu’au 10 octobre.

    © Jean-Christophe Schmitt, L’Atelier transparent

  • Echappée drômoise

    Echappée ? En peinture, cela se dit « d’une perspective de ciel ou de lointain entrevue par un espace libre, réservé à cet effet » (Jules Adeline, Lexique des termes d’art, citation du TLF). Voilà qui résume bien le lieu et l’esprit de mon séjour en Drôme provençale, dont voici un début d’abécédaire.

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    ARBRES. Oliviers scintillant sous le soleil, pins s’arrondissant à la rencontre du ciel, ombre accueillante des tilleuls, yeuses omniprésentes, les arbres sont des repères dans ce paysage de vignes et de lavandes.
    Ils font signe par la fenêtre ouverte. Ils vous attendent au bord de la route ou du chemin, comme ce « sempervirens » à la silhouette imposante.

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    BESTIAIRE. Les petits scorpions de Provence aiment rôder la nuit et, quand on a la chance de disposer d’une piscine, il convient de vérifier si l’un ou l’autre n’y est pas tombé en s’aventurant sous la bâche. Coup de filet.
    Une étonnante apparition d’un matin près de la fenêtre nous révèle la splendide épeire fasciée (araignée guêpe ou argiope frelon, elle ne manque pas de surnoms évocateurs) et son cocon raffiné, en forme de montgolfière retournée.

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    CLOCHERS. Autre écriture verticale dans le paysage, dont Proust a magnifié la présence, le clocher est la signature d’un village.
    A Venterol, le campanile en fer forgé du XVIIe siècle attire l’œil dès qu’on approche de ce beau village perché. De pierre, celui de l’église Saint-Michel à La Garde Adhémar se profile entre de hauts murs.

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    DE JOUR, les merveilles de la terre : lavandes, oliveraies, vignes, lointains si bleus dont le dégradé me charme. En passant, le regard se pose sur les cabanons de pierre au milieu des champs.
    DE NUIT, le ciel s’habille de larges rayures aux couleurs intenses puis de plus en plus douces avant de laisser leur toile aux étoiles.

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    ENSEIGNES. Non loin de la mairie de ce village médiéval classé parmi les plus beaux de France, je m’interroge devant la mystérieuse enseigne de « Gustave Comte de Salsifis », peintre à la palette un peu sorcier : qui m’en dira le secret ? Serait-ce lui qui a jeté un sort à La F..rmi ?

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    FLEURS. Avec les oiseaux, toutes sortes de fleurs décorent les jolies plaques en céramique (signées Dana) qui indiquent aux flâneurs le nom des rues et des traverses de La Garde Adhémar. Et aussi le « Jardin des herbes ». Le parvis de l’église offre une superbe vue panoramique sur la plaine de Pierrelatte. Une petite barrière ouvre sur l’escalier d’un « jardin remarquable », tout en terrasses, qui rassemble des plantes médicinales et aromatiques.  

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    « G » ? La lettre est presque au milieu du mot « encoignure » qui relie les deux dernières photos de ce billet. L’une, prise dans une ruelle de Venterol, joue sur la forme triangulaire ; certains détails y révèlent la présence d’un tigre de salon. L’autre encoignure, sur le site du Val-des-Nymphes (un endroit de culte païen puis chrétien à ne pas manquer, tout près de La Garde Adhémar), abrite un bénitier à l’entrée d’une petite chapelle dans un mur, non loin d’un bassin. Il y a beaucoup à découvrir autour de la chapelle prieurale (XIIe siècle) au centre de ce vallon plein de résonances.

    Merci pour vos commentaires sur T&P en mon absence.
    Ravie de vous retrouver bientôt pour de nouveaux échanges.

    Tania

  • Sur la terrasse

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    Le soleil sur ta peau joue à la marelle

    Je bois l’été et m’enivre des ombres
    tendres

    Nous danserons sur la terrasse d’un café
    improbable et je serai le badaud éternel
    du début des mondes

     

    Jean-Paul Schmitt, La pluie est amoureuse. Poèmes, 2019.
    © Jean-Paul Schmitt, Intérieur Café V (Péristyle de l’Opéra), huile sur toile, 116 x 89 cm

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  • Schmitt à Venterol

    Au sympathique Bistrot de Venterol (place du Château), l’invitation de la galerie Ombre & Lumière montrait de quoi attirer : Café III – Le Myrabelle à Amsterdam (quatre personnes attablées près d’un comptoir, une huile au couteau) et, au verso, une Nature morte aux pivoines (une toile carrée où les touches de bleu, pour l’ombre et pour souligner le petit verre aux pinceaux, capturent le regard après qu’il a glissé sur les fleurs dans leur vase).

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    Rendez-vous pour le vernissage à l'ombre du beau campanile de l'église de Venterol

    Le 7 septembre, il y avait déjà du monde à dix-huit heures au pied du très beau campanile en fer forgé pour le vernissage de Jean-Paul Schmitt : après quinze ans d’activités théâtrales, installé dans les Monts du Lyonnais, il peint depuis près de trente ans. Le Café de l’invitation est bien mis en valeur sur le mur blanc au-dessus des marches, juste en face de l’entrée.

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    © Jean-Paul Schmitt, Café III (Le Myrabelle à Amsterdam), huile sur toile, 116 x 89 cm

    Une autre scène de café où l’on retrouve un fort contraste entre lumière et ombre est accrochée dans la salle de droite, sous l’inscription « Soli Deo Gloria » calligraphiée sur la cheminée. On y voit une femme avec une fleur rouge dans ses cheveux blonds, sans doute la muse de l’artiste, qu’on a aperçue dehors en arrivant à la galerie. On la retrouvera sur d’autres toiles (Anne à la toque) et on verra d’autres belles ambiances de café plus loin, un sujet de prédilection de Jean-Paul Schmitt.

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    © Jean-Paul Schmitt, Pivoines, huile sur toile, 80 x 80 cm

    Le vase aux pivoines annonce un autre versant de sa peinture : la contemplation des choses, des jardins, des paysages. Un fin cyprès se dresse à l’avant d’un champ jaune pâle, à droite d’un chemin bordé d’arbres – contraste encore entre les aplats de couleur à droite et la partie gauche du tableau plus travaillée.

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    © Jean-Paul Schmitt, Brantes, acrylique sur toile, 46 x 55 cm

    Dans une niche, au-dessus de petits formats proposés sous marie-louise, une vue de Brantes, ce beau village de la Drôme provençale : ses façades blanchies par le soleil, ses arbres – du vert, du jaune, de l’orangé – font face au versant bleu du Ventoux. Schmitt rend bien l’impression qu’on ressent là devant la montagne dans l’ombre quand on la contemple d’une terrasse ensoleillée.

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    © Jean-Paul Schmitt, Les pots bleus de la Sablière (détail), huile sur toile, 90 x 90 cm

    A gauche de l’entrée, une salle plus grande. J’aime Les pots bleus de la Sablière, une autre toile carrée où un groupe de plantes en pots, lavandes, plantes grasses et autres, se tiennent compagnie près d’une boîte aux lettres. Et aussi la Nature morte à la boîte à sel (bleue) dont l’ombre (bleue) coule sous un vase de jonquilles. Sur le côté, une gravure très sobre – cafetière et plat de poires – repose des couleurs fortes.

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    © Jean-Paul Schmitt, Nature morte à la boîte à sel, huile sur toile, 50 x 50 cm

    La galeriste d’Ombre & Lumière a fait sortir tout le monde pour présenter Jean-Paul Schmitt et son œuvre consacrée à la « symphonie du quotidien » : conversations et bruits de café, musique, chaleur et silence des paysages, nus féminins. « Badaud éternel », Schmitt écrit aussi des textes, des poèmes. En la remerciant, le peintre rappelle que « la peinture, ça ne se parle pas ».

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    © Jean-Paul Schmitt, La Coise vers Vaudragon / Nénuphars et ponton / Dessert au jardin / Au bord de l'eau,
    huiles sur toiles (petits formats divers)

    Son goût des motifs de plein air apparaît aussi dans quatre petits formats assemblés : rivière teintée de rose, Nénuphars et ponton sous un ciel rouge, table dressée pour Dessert au jardin, groupe de baigneurs au bord de l’eau. L’atmosphère de l’exposition est épicurienne. La quarantaine de peintures et de dessins joliment accrochés, quelques gravures et livres permettent de faire connaissance avec ce peintre figuratif qui réussit à « amener le spectateur dans une image à lui ».

    A voir à la Galerie Ombre & Lumière, 12, rue du Goulet, à Venterol, jusqu’au 4 octobre 2019.