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Echappée drômoise

Echappée ? En peinture, cela se dit « d’une perspective de ciel ou de lointain entrevue par un espace libre, réservé à cet effet » (Jules Adeline, Lexique des termes d’art, citation du TLF). Voilà qui résume bien le lieu et l’esprit de mon séjour en Drôme provençale, dont voici un début d’abécédaire.

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ARBRES. Oliviers scintillant sous le soleil, pins s’arrondissant à la rencontre du ciel, ombre accueillante des tilleuls, yeuses omniprésentes, les arbres sont des repères dans ce paysage de vignes et de lavandes.
Ils font signe par la fenêtre ouverte. Ils vous attendent au bord de la route ou du chemin, comme ce « sempervirens » à la silhouette imposante.

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BESTIAIRE. Les petits scorpions de Provence aiment rôder la nuit et, quand on a la chance de disposer d’une piscine, il convient de vérifier si l’un ou l’autre n’y est pas tombé en s’aventurant sous la bâche. Coup de filet.
Une étonnante apparition d’un matin près de la fenêtre nous révèle la splendide épeire fasciée (araignée guêpe ou argiope frelon, elle ne manque pas de surnoms évocateurs) et son cocon raffiné, en forme de montgolfière retournée.

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CLOCHERS. Autre écriture verticale dans le paysage, dont Proust a magnifié la présence, le clocher est la signature d’un village.
A Venterol, le campanile en fer forgé du XVIIe siècle attire l’œil dès qu’on approche de ce beau village perché. De pierre, celui de l’église Saint-Michel à La Garde Adhémar se profile entre de hauts murs.

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DE JOUR, les merveilles de la terre : lavandes, oliveraies, vignes, lointains si bleus dont le dégradé me charme. En passant, le regard se pose sur les cabanons de pierre au milieu des champs.
DE NUIT, le ciel s’habille de larges rayures aux couleurs intenses puis de plus en plus douces avant de laisser leur toile aux étoiles.

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ENSEIGNES. Non loin de la mairie de ce village médiéval classé parmi les plus beaux de France, je m’interroge devant la mystérieuse enseigne de « Gustave Comte de Salsifis », peintre à la palette un peu sorcier : qui m’en dira le secret ? Serait-ce lui qui a jeté un sort à La F..rmi ?

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FLEURS. Avec les oiseaux, toutes sortes de fleurs décorent les jolies plaques en céramique (signées Dana) qui indiquent aux flâneurs le nom des rues et des traverses de La Garde Adhémar. Et aussi le « Jardin des herbes ». Le parvis de l’église offre une superbe vue panoramique sur la plaine de Pierrelatte. Une petite barrière ouvre sur l’escalier d’un « jardin remarquable », tout en terrasses, qui rassemble des plantes médicinales et aromatiques.  

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« G » ? La lettre est presque au milieu du mot « encoignure » qui relie les deux dernières photos de ce billet. L’une, prise dans une ruelle de Venterol, joue sur la forme triangulaire ; certains détails y révèlent la présence d’un tigre de salon. L’autre encoignure, sur le site du Val-des-Nymphes (un endroit de culte païen puis chrétien à ne pas manquer, tout près de La Garde Adhémar), abrite un bénitier à l’entrée d’une petite chapelle dans un mur, non loin d’un bassin. Il y a beaucoup à découvrir autour de la chapelle prieurale (XIIe siècle) au centre de ce vallon plein de résonances.

Merci pour vos commentaires sur T&P en mon absence.
Ravie de vous retrouver bientôt pour de nouveaux échanges.

Tania

Commentaires

  • Merci, Aida & bienvenue.

  • J'aime beaucoup l'idée de ton alphabet de la Drôme, je joue beaucoup en voiture avec mes petits -enfants sur l'idée de l'alphabet!! Et tes photos.
    Tu rentres et moi, je pars une semaine dans les calanques loin de tout; (sans déserter mon blog qui, lui, ne prend pas de vacances et vit sa vie.........)
    Tu poursuis l'alphabet, la prochaine fois?

  • Pourquoi pas ? Bon séjour dans les calanques, à la lumière sans pareille. Et à bientôt sur ton blog, Anne ArtisAnne,

  • Sous le charme de votre échappée. Bien amicalement.

  • Heureuse de vous retrouver, Elisabeth. Si vous n'y êtes jamais allée, je vous recommande ce jardin de La Garde Adhémar et le Val des Nymphes.

  • ah! te voilà de retour! avec plein de belles photos et de magnifiques souvenirs, c'est bien, très bien :-)

  • Merci, Adrienne. La tête est encore un peu là-bas, mais quelle chance de retrouver son chat et un jardin en pleine forme, grâce à de précieux anges gardiens.

  • Tant mieux si l'air drômois flotte un peu ici. Merci, Marilyne.

  • Belle échappée qui donne très envie de faire ses valises .. A envisager hors saison parce que sinon, je ne supporterais pas la chaleur. J'espère que tu as pu te reposer et faire le plein de soleil et de lumière.

  • Septembre est un beau mois pour partir quand on est retraité. C'est encore l'été, mais hors des canicules. Un an sans vacances, ce fut une longue attente ! Un séjour pour faire le plein de lumière, de vie en plein air et pour se ressourcer.

  • Bonjour Tania, merci pour tes belles photos de ton séjour, c'est magnifique. Tu reviens avec de beaux souvenirs.
    Gros bisous et bel après-midi ♥

  • Merci, Denise. La région est si belle ! A bientôt.

  • Quelles merveilles tu nous montres là ! C'est vraiment magnifique et cela me fait rêver. On sent combien tu as pu te ressourcer.

  • Chaque fois, c'est un bonheur de redécouvrir cette belle région de France.

  • Quel beau pays, merci !
    Ces superbes araignées épeire adorent tisser leur toile dans nos plumbagos où de gros insectes vont butiner et hop, des proies faciles.
    Vivre en plein air fait un bien fou , c'est vrai, et j’imagine qu'on l'apprécie encore plus quand on vit en ville pendant l'année.

  • De petites épeires tissent parfois leur toile dans mon jardin suspendu, mais je n'avais jamais vu celle-ci, de taille impressionnante. Le temps est agréable à Bruxelles depuis notre retour, la transition est douce.
    Heureuse de te lire ce matin, chère Colo. Bonne journée.

  • Je reconnais de beaux lieux que j'ai peints l'an dernier, Quelle chance, cette échappée belle, Tania, merci du partage !

  • Bonjour, Anne. Oh, je ne me souviens pas de ces peintures-là, les as-tu mises en ligne ? Si c'est le cas, merci de signaler le lien.

  • Dans la Drôme , j'y serai dans deux jours et ton reportage me donne un avant goût de ce que je vais rencontrer. La suite sera dans mon carnet de voyage.

  • Extra ! Bon séjour, Chinou, je me réjouis déjà de découvrir plus tard ton carnet de découvertes en tous genres.

  • Jolie évocation ! Je connais Lagarde-Adhémar, j'y ai fait étape il y a une dizaine d'années. Très joli village et beau jardin, merci pour le beau souvenir.

  • Y as-tu rencontré le mystérieux comte de Salsifis ? J'y retournerai volontiers, nous y avons bien mangé aussi dans un joli clos tout en terrasses.

  • Je connais très bien, j'ai un peu de famille par alliance à Venterol justement. It's a small world !

    Et une belle échappée, un beau billet en retour. Tout est bien à sa place ;-) Merci.

  • Oh, vous voilà en pays de connaissance ! Merci et à bientôt chez vous, K.

  • " Sous le familier décelez l'insolite, sous le quotidien décelez l'inexplicable...". C'est la citation ( de Bertold Brecht ? ) qui m'est revenue ( de loin ) à la lecture de ce billet si juste, si poétique.

  • Heureuse de te retrouver ici, Roseline. Et merci de nous avoir incités à découvrir le village de La Garde Adhémar et son beau Val des nymphes.

  • Merci, Claudialucia. C'était une première pour moi aussi : 2 cm et demi (sans les pattes) et de telles couleurs, l'épeire fasciée ne passe pas inaperçue. On peut en observer aussi en Belgique, paraît-il, son territoire s'étend vers le nord. Le mâle est beaucoup plus petit.
    "Après l’accouplement, la femelle pond 100 à 300 œufs dans un gros cocon de soie blanc, (environ 3 cm), qui a la forme d’une montgolfière à l’envers, qu’elle suspend dans les graminées au pied de la toile.
    La femelle mourra dès les premiers froids de l’automne mais ses petits hivernent à l’abri du gel. Ils sortiront en milieu de printemps." ( https://lesjardinsdemalorie.be/39126-2/ )

  • C'est gentil, merci.

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