Le parc de Woluwe, où j’ai tant de souvenirs, s’étend sur près de 70 hectares, plus de trois fois plus que le parc Josaphat à Schaerbeek où je me promène habituellement. Cela me frappe quand j’y retourne et ma dernière visite à la Bibliotheca Wittockiana m’en a donné l’envie : la rue du Bemel (un ruisseau) longe le parc, comme on le voit sur une jolie photo nocturne de Wikipedia.
Ce tilleul énorme figure sans doute à l’Inventaire des arbres remarquables. Il y manque des photos pour que je puisse l’identifier et vous donner sa taille exacte, mais vous pouvez vous en faire une idée en voyant la clôture qui l’entoure et protège sans doute aussi des branches basses – un câble assure déjà l’une ou l’autre. Plus loin, un beau châtaignier tout rond promet une belle récolte, à voir ses nombreuses bogues.
Le petit peuple des étangs s’affaire sans se soucier des promeneurs : foulques, moins nombreux qu’à Tervueren, oies, canards qui se précipitent pour se rapprocher de la rive où des promeneurs ont peut-être quelque chose pour eux. Un héron, juché sur un piquet, joue les statues, déplie son long cou pour mieux voir, reprend la pose.
Sous le ciel d’azur de ce premier jour du mois d’août, les eaux, les arbres, les algues, les reflets et les ombres composaient un tableau qu’on aimerait peindre si on était peintre – on a aperçu deux dessinatrices sur une autre rive.
En suivant les avenues qui traversent le parc, nous nous sommes rappelé le temps pas si lointain où on y passait en voiture. Tout est large, l’espace se déploie dans ce parc vallonné dont les allées invitent à des parcours divers et variés, au soleil ou à l’ombre, en silence ou en conversant, l’œil glissant sur les feuillages et se posant ici ou là, quand quelque chose arrête le regard, comme ces arbres qui s’étreignent.