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Vêpres à Zenarruza

rufin,immortelle randonnée,compostelle malgré moi,chemin de saint-jacques de compostelle,récit,littérature française,pèlerinage,marche,chemin du nord,espagne,nature,culture,spiritualité« La magie entêtante de la prière nous avait tous saisis. C’est une des particularités du Chemin que d’offrir au pèlerin et quelles que soient ses motivations, des instants d’émotion religieuse inattendue. Plus la vie quotidienne du marcheur est prosaïque, occupée d’affaires d’ampoules douloureuses ou de sac trop lourd, plus ces instants de spiritualité prennent de force. Le Chemin est d’abord l’oubli de l’âme, la soumission au corps, à ses misères, à la satisfaction de mille besoins qui sont les siens. Et puis, rompant cette routine laborieuse qui nous a transformés en animal marchant, surviennent ces instants de pure extase pendant lesquels, l’espace d’un simple chant, d’une rencontre, d’une prière, le corps se fend, tombe en morceaux et libère une âme que l’on croyait avoir perdue. »

Jean-Christophe Rufin, Immortelle randonnée

Commentaires

  • Ah l'âme!! L'âme qui nous accompagne in vitam aeternam, compagne de chaque instant et pour toujours. Cette fin est belle, car, oui, parfois, on oublie l'âme mais elle nous est inaliénable.

  • S'il est parti sans aucune motivation religieuse, Rufin n'a pas manqué d'exprimer aussi la spiritualité qui s'impose au pèlerin sur le chemin. Après cette halte à Zenarruza, il se découvre nettement plus sociable qu'au début.
    Comme l'écrit François Cheng, "L’esprit raisonne, l’âme résonne".

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