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Balades - Page 54

  • Au Musée olympique

    En se promenant le long du lac Léman, à Lausanne, sur le quai de Belgique (Ouchy), si joliment fleuri autour de remarquables vieux arbres, impossible de ne pas remarquer l’entrée du Musée olympique. Elle se trouve juste en face du bateau « Helvétie » qui a accueilli ses visiteurs durant les presque deux ans de rénovation du musée, rouvert en décembre 2013.

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    Cette fois, nous avons décidé de gravir les marches pour visiter le musée de l'olympisme (on peut emprunter un escalier roulant). Le parc-jardin en terrasses vers le lac comporte des sculptures dédiées aux athlètes, mais on y trouve aussi « La pluie » de Folon au bout d’un bassin.  

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    Tout près du sautoir à la perche impressionnant où la barre est mise au niveau du record du monde masculin (le record féminin est indiqué par une flèche un peu plus bas), deux jeunes filles asiatiques avaient décidé de se mesurer à Usain Bolt sur la piste du cent mètres : quand on s’élance de la ligne de départ, des balises lumineuses indiquent où se trouve déjà le prodigieux sprinter – au bout de la ligne quand elles n’étaient encore qu’à mi-course !  

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    Dès l’entrée, le musée olympique en jette plein la vue avec sa rampe d’accès et ses éclairages colorés. On y explique d’abord l’origine des jeux olympiques et leur esprit, selon la formule d’excellence soufflée à Pierre de Coubertin : « Citius, Fortius, Altius ».L’histoire des JO se décline au mur sur une ligne du temps, accompagnée d’objets d’époque et de tables virtuelles à consulter tout au long du parcours.  

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    Torche olympique, mascottes, tenues de sport, accessoires, photos, affiches, vaisselle, médailles – de nouveaux modèles sont créés pour chaque édition des JO, le design évolue – le musée expose tout ce qui participe à l’élaboration des jeux, et aussi les maquettes des stades olympiques.Le « nid d’oiseau » réalisé pour les JO de Pékin en 2008 est une des plus belles. Etonnante aussi cette robe décorée symbolisant la Suisse ? l'Autriche ?, portée lors d’une cérémonie d’ouverture. 

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    Grandes photos, grands événements des JO, magnifique diaporama sur un grand écran courbe où tous les détails de l’effort sportif apparaissent dans un superbe montage, on pourrait passer une journée entière au Musée olympique (plus de trois mille mètres carrés d’exposition permanente), mais en deux heures, il y a déjà moyen de s’en faire un bon aperçu. On peut aussi faire une pause sur la terrasse du TOM Café avec vue sur le lac. 

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    Le musée comporte trois niveaux. Au dernier, les aspects concrets de la vie d’athlète sont abordés de manière très ludique : exercices d’équilibre, jeux, quizz – celui sur l’alimentation met à mal bien des préjugés – etc. Pour les sportifs, la visite du Musée olympique s’impose, mais celui-ci a de quoi ravir tous les visiteurs et à tout âge. Et son site, si le sujet vous passionne, est plein de ressources. 

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    « Créer un monde meilleur par le sport » : l’esprit de l’olympisme porte de hautes valeurs. Reste à voir si l’évolution commerciale des JO, leur financement, les risques de dérive nationaliste et autres effets pervers du sport spectacle ne les mettent pas en péril. On voudrait croire, bien sûr, qu’ils contribuent à promouvoir « la compréhension mutuelle, l'esprit d'amitié, la solidarité et le fair-play ».

  • Mallorquinades

    Mallorca, Majorque, c’est d’abord, pour moi, l’île de l’amitié. De mon séjour au pays de Colo, voici quelques ambiances au fil des balades, que j’ai bien envie cette fois d’appeler mallorquinades, comme me le souffle à l’oreille un bois d’olivier qui a pris place sur mon bureau – sculptural. 

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    L’île a compté des centaines de moulins à vent, quelle surprise d’en trouver en pleine ville ! Les jacarandas commençaient à fleurir dans la très belle capitale des Baléares. Quel plaisir de se promener dans le vieux Palma aux ruelles ombragées, où il y a tant de belles choses à observer, parfois inattendues. Et même des arbres vénérables. 

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    Les calèches font bonne figure sur la place de la Reine, où un étonnant arbre corail (dixit Colo) contraste joliment près d’un jacaranda, et aux alentours de la cathédrale, où je suis allée revoir la chapelle de Barceló. Un concert d’orgue débutait. A cette occasion, le baldaquin de Gaudí au-dessus du maître autel s’est illuminé, baroque, féerique. 

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    En s’éloignant des quartiers les plus touristiques, une agréable surprise : la terrasse du restaurant Es pes de sa palla, sa cuisine simple et délicieuse. Pendant que nous y reprenions des forces avant d’aller visiter le beau cloître du couvent San Francesco, nous avons été intrigués par le va-et-vient devant une maison qui ne compte pas moins de cinq portes. Ses visiteurs montaient un escalier très raide derrière l’une d’entre elles et en sortaient chargés de fruits et de légumes. Amusante aussi, dans un autre genre, cette seconde porte d’un magasin de jouets à la taille des enfants, non ? 

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    Après l’animation de la ville, d’où le regard peut parfois s’échapper vers la mer, quelle douceur de retrouver la campagne mallorquine et de reconnaître la route qui mène à une maison amie. Retrouvailles, émotion, complicité. Sous l’enseigne d’un bistrot à Palma, n’avions-nous pas lu ensemble cette phrase, inscrite en français : « Le bonheur, c’est de ne pas y penser » ? 

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    Une excursion vers les montagnes au nord ouest de l’île – Puig Major, le sommet le plus élevé, se situe à 1445 m d’altitude – nous a permis d’admirer les pentes arborées au-dessus de la mer, où le vert frais des myrtes se mêle aux pierres, et puis de grands lacs de retenue fréquentés par les randonneurs. 

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    Le jour où nous sommes allés au cap Formentor, au bout de la presqu’île – une route sinueuse, des paysages à couper le souffle –, les nuages nous y attendaient et c’était un grand spectacle que cette mer blanche d’où seuls émergeaient les sommets, puis la montée du brouillard vers le phare et, en redescendant, la coulée des nuages dans l’azur.

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    A Cala San Vicente (le site a inspiré bien des peintres, dont Degouve de Nuncques, rappelez-vous cet autre billet de Colo), les eaux turquoises au pied des falaises ont de quoi ensorceler.  

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    Sur la côte est de Majorque très appréciée des vacanciers, nous avons vu les horreurs de la pression immobilière aux dépens du paysage. Tout autre est Porto Colom avec ses criques sauvages, son port paisible et son vieux village où les martinets strient l’air avec fougue. 

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    A peine rentrée, je retourne en rêve sur cette île pleine de charme, aux paysages si variés qui ont inspiré bien des artistes. Sans parler de l’hospitalité mallorquine, de la savoureuse cuisine de la tenancière – Colo en offre de beaux aperçus sur son blog bilingue franco-espagnol. Je vous reparlerai de Mallorca, Majorque, et cette fois, il sera question de peinture. 

  • Au jardin japonais

    Un torii, portail traditionnel, marque l’entrée du jardin japonais d’Hasselt, le plus grand d’Europe. Cerisiers et magnolias auraient mérité une visite un mois plus tôt, mais même sous un ciel gris de mai, le charme opère dès le début de la promenade. Dans ce jardin où l’eau, le bois et la pierre jouent un rôle particulier, l’impression dominante est d’équilibre et de quiétude. 

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    Depuis 1985, des liens d’amitié unissent les villes d’Itami (Japon) et de Hasselt (chef-lieu du Limbourg belge). En échange d’une tour à carillon, les Japonais ont aménagé ce jardin près d’un grand parc, selon leurs principes : respect et utilisation de l’environnement naturel, maintien des arbres et arbustes présents, passages aérés « sans marquer démesurément les limites » (Guide de la promenade). 

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    Contre le petit bâtiment en bois du guichet, une magnifique viorne illumine l’entrée (première photo). Ce Viburnum plicatum 'Watanabe' présente une masse d’inflorescences blanches et plates comme celles de l’hydrangea – de petites étiquettes vertes permettent d’identifier les arbres et arbustes du jardin. 

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    L’eau serpente à proximité du chemin, des rochers encadrent une chute. Ces pierres, parfois de plusieurs tonnes, imitent et symbolisent un paysage montagneux. Impérissables, elles sont les éléments permanents du décor. Au-dessus du chenal en courbes douces, de petits ponts japonais. De fines baguettes de bambou, simplement glissées dans les petits trous des piquets en bois, bordent le passage des visiteurs. 

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    Bientôt les marronniers à fleurs rouges laissent la place à de superbes érables japonais. Des verts et des pourpres se côtoient souvent, ce qui met en valeur leurs fins feuillages au port étalé. On est passé en douceur d’un jardin de transition au jardin japonais proprement dit.  

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    Comme dans l’art du bonsaï, les Japonais veillent à donner une silhouette élégante aux arbres et à laisser la lumière, le regard les traverser. Sur l’autre rive, on aperçoit des échafaudages en bambou qui maintiennent à l’horizontale des branches de pins sylvestres : ainsi exposées à la pleine lumière, elles bourgeonnent magnifiquement. On peut préférer les arbres au naturel, mais l’art du jardin japonais est une culture, et selon sa tradition, c’est à l’homme de révéler la beauté cachée de l’arbre en le taillant, de rendre hommage au paysage en le miniaturisant. La nature est idéalisée, stylisée, apprivoisée. 

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    Le chenal s’élargit peu à peu vers l’étang central. Et voici une grande lanterne japonaise ou tōrō, au bord de l’eau ; comme le torii, elle marque à l’origine l’entrée d’un sanctuaire. Cette lanterne de pierre offre un beau point d’appui à la vue vers la maison japonaise en bois, construite en partie sur l’étang, avec sa galerie qui permet d’admirer la vue et de superbes koïs. 

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    Une plage de gros galets en pente douce invite à se rapprocher de l’eau. Les carpes colorées, tachetées viennent y défiler, par gourmandise sans doute. Plus loin, dans la dernière partie du jardin, un grand espace équipé de tables et de bancs permet de pique-niquer à l’ombre des arbres et des glycines, dans la cerisaie. 

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    Avant de visiter la maison, nous allons au petit temple un peu plus loin, une réplique d’un temple shinto à Hiroshima. On peut accrocher ses vœux au portique d’entrée en bambou, glisser un papier roulé dans une encoche ou suspendre une plaquette. Dans le temple miniature, un miroir, symbole de sagesse, renvoie au visiteur son reflet et l’appelle à tourner son regard vers l’intérieur de lui-même. 

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    Un large pont mène à la maison de cérémonie : de beaux espaces séparés par des cloisons mobiles en papier. Des sièges à même le sol, autour d’une table laquée. Des coussins dans le grand salon, des tatamis. Du bois, des pierres naturelles, du bambou, de l’argile… Les ouvertures révèlent une architecture en harmonie avec le jardin et l’étang où elle se reflète.

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    Un peu plus haut, une maison de thé, entre des bambous et des des pins sylvestres. Un dimanche par mois, on y organise une cérémonie du théLorsqu'on fait le tour de l’étang, la vision du site change à chaque pas et permet d’apprécier la disposition des pierres et des végétaux, la surface de l’eau toujours changeante. 

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    Au bord du chemin, différents cornouillers, dont un très beau cornus kousa. Dans le jardin japonais d’Hasselt, on peut aussi marcher sur l’eau, je vous en laisse la surprise. J’imagine ce jardin sous la neige, ce doit être merveilleux. C’est un espace où cheminer lentement, qui appelle à contempler.  

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    Il y a plein de détails « à la japonaise » à observer dans l’aménagement du jardin. Et quand on approche de la sortie, un tapis de pétales au pied d’un arbre, les courbes d’une haie, d’une branche basse, d’une clôture, l’élan d’un érable champêtre vers le ciel, tout paraît différent, subtil, harmonieux.

  • Le square en fleurs

    Notre goût pour les cerisiers en fleurs est sans doute peu de chose par rapport à l’engouement des Japonais qui se préparent à leur éclosion près d’un mois à l’avance. Le 26 février dernier, les médias japonais présentaient déjà carte et calendrier de « l’avancée du front des cerisiers » en vue des fêtes de hanami (Tokyo-Paris allers-retours).

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    J’ignore s’il existe en Belgique des cerisaies attirant les visiteurs en si grand nombre – à part au jardin japonais d’Hasselt – mais ceux qui ont la chance de voir fleurir ne fût-ce qu’un seul cerisier du Japon dans leur jardin s’en émerveillent chaque année. A tous, les parcs et les jardins publics offrent plaisir des yeux et atmosphère de fête au temps de leur floraison. C’est la saison où l’entrée du parc Josaphat, à l’angle de l’avenue Louis Bertrand, dessine son plus beau berceau de verdure. 

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    Lorsque je vous ai parlé de la Villa Regina, je vous avais promis de vous montrer le square Riga paré de ce rose délicieux, en voici quelques photos. Les cerisiers ne sont pas les arbres les plus anciens du square (nommé d’après un musicien du dix-neuvième siècle, Pierre François Riga, un compositeur belge décédé dans la commune), qui compte plusieurs arbres remarquables repris à l’inventaire du patrimoine naturel. Depuis 1998, pour fêter le retour du carnaval à Schaerbeek (« scharnaval »), on y plante chaque année un nouvel arbre.

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    D’âge et de taille variés, les cerisiers du Japon bordent les terre-pleins du square. Ces prunus « ont été sélectionnés pendant des siècles au Japon (et en Chine) à partir d’espèces sauvages », explique le Guide Delachaux des arbres d’Europe. Outre le plus commun sur notre continent, Prunus serrulata ‘Kanzan’, ce guide en décrit une quinzaine d’autres, qu’on prend plaisir à détailler sur les planches spectaculaires qui les illustrent. Peu répandu, le Prunus ‘Hokusai’ (‘’Uzuzakura’) a des fleurs rose tendre, avec dix à quinze pétales « et un bouquet d’étamines cramoisies au milieu des jeunes feuilles brun cuivré ».

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    Les gros pompons des cerisiers ‘Kanzan’ (23 à 28 pétales) donnent chaque année un coup de jeune aux habitations construites autour du square Riga il y a près d’un siècle. Une invitation irrésistible à quitter le trottoir extérieur pour longer les terre-pleins. Maisons bourgeoises, hôtels particuliers et autres immeubles ne manquent pas d’agréments, mais ces jours-ci, on préfère la vie en rose. 

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    C’est sous les cerisiers du Japon  qu’on promène les bébés ou que l’on s’arrête pour tailler une bavette. Les enfants ne résistent pas à cette profusion de rose, et certains, tout contents, en ramènent un bouquet tout fait à la maison. Le retour de la pluie, ce dimanche soir, va sans doute altérer le spectacle, mais tout ce rose va durer encore un peu, avant dêtre foulé aux pieds.

  • Mars qui rit

    Ce samedi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les réseaux féministes ont rappelé les combats à mener encore et toujours pour plus de respect et d’égalité – merci à toutes celles qui s’activent, exposent, manifestent. A Bruxelles, l’appel du dehors était irrésistible par ce premier jour quasi printanier de l’année, assez doux pour s’asseoir en terrasse et se laisser caresser par le soleil, ou mieux encore se promener.

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    Allons au Moeraske ! Un décor original a pris place sur la clôture du jardin partagé, signé « Le cercle déchets d’œuvres » : cette asbl schaerbeekoise, dans le cadre d’un contrat de quartier durable, a organisé des ateliers axés sur la consommation de fruits et de légumes de saison, d’où la création d’une fresque collective sur le thème « nous sommes ce que nous mangeons ». Ces céramiques inspirées par le contenu de nos assiettes ont des couleurs réjouissantes.

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    Sur le chemin, des jardiniers avec une brouette. En me voyant prendre une photo, l’un des deux m’interpelle : « Vous voulez voir quelque chose de très rare ? » Bien sûr ! L’homme est spécialiste des mousses et nous annonce une hépatique dont quelques spécimens ont été observés dans la zone des potagers : la « Sphaerocarpos michelii ». Nous lui emboîtons le pas et il nous emmène devant un coin de terre presque nue, fort humide, puis me tend une loupe de botaniste. Très rare et… très petite, cette hépatique ressemble à un minuscule chou-fleur vert (au milieu de la photo). Encore merci, monsieur le jardinier. 

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    La lumière toute neuve de ce jour de mars réveille la roselière du Moeraske, le marais alimenté par le Kerkebeek où des canards s’élancent sur les ondes et font trembler les reflets des arbres. Beaucoup de promeneurs profitent de cette belle journée et laissent leur chien en liberté – en voilà un si fasciné par l’eau qu’il s’y jette sans lâcher la balle qu’il tient dans sa gueule – juste envie de nager un peu, et il ressort. 

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    Près d’un grand tronc couché envahi par le lierre et qui barre le chemin le long du chemin de fer, un avis de la Cebe-Mob – nous sommes dans un espace naturel protégé – explique les nouvelles balises du sentier de promenade. On l’a repoussé le long du talus boisé pour permettre la régénération de la pelouse sèche le long du chemin de fer.

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    En haut du talus, les cris des perruches vertes nous font lever les yeux vers leur nid, immense. Beaucoup s’activent dans les environs, elles se sont visiblement installées au Moeraske comme dans la plupart des parcs bruxellois. Ce ne sont pas ici les grandes perruches vertes, mais une espèce plus petite, les conures veuves (Myiopsitta monachus) ou perruches moines. « L'espèce a ceci de remarquable qu'elle est la seule parmi les perruches à construire de vastes nids collectifs à entrées multiples, faits de branches et brindilles, lesquels peuvent atteindre plusieurs mètres d'envergure. » (Wikipedia) 

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    Le réveil printanier n’est pas encore très visible sur les arbres, mais leurs ramures semblent s’étirer sous le soleil de mars, comme les bras, la colonne et les jambes des pratiquants du yoga dans la posture… de l’arbreVisiteurs bruxellois, savez-vous que vous pouvez participer jusquau 14 avril à lenquête publique sur le « plan régional nature » ? 

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    De retour dans les rues de Schaerbeek, en direction du square Riga, arrêt devant une jolie façade : sous un arc de briques rouges, entouré de feuilles, un ornement en faïence offre au regard son cœur bleu comme le ciel du jour. 

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    « Tandis qu'à leurs œuvres perverses
    Les hommes courent haletants,
    Mars qui rit, malgré les averses,
    Prépare en secret le printemps. »

    Th. Gautier, Premier sourire du printemps