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couleurs - Page 7

  • Fleurs d'été

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    23 août. Matin d’orage. Grande lessive sur la ville. Ce jour d’été charrie des montagnes de nuages chargés d’éclairs, les verveines déplumées par les grêlons ont renversé sur la table de jardin leurs étoiles rouges.  Où êtes-vous, couleurs lumineuses des fleurs d’été, ciels d’azur, jeux des formes ? En voici, en voilà.

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    Symphonie en jaune et mauve des lotiers, des orchis et des trèfles, cadeau inattendu sur le bord d’un chemin. Danseuse étoile, la centaurée des montagnes.

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    Le jaune est la couleur de l’été.  Une fleur-soleil irradie. Dans un bouquet des prés, le jaune réchauffe les marguerites, éclate en bouton d’or, mousse sur les gaillets. Un tournesol à table, joliment présenté, vous met l’été à la bouche.

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    Rose et bleu aiment faire alliance. Epilobes et lupins s’élancent à la conquête du vert. Toujours sur la défensive, un cirse laineux tend vers le ciel ses soies pourpres.

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    Voilà, voici. Des éclairs encore, signatures vives, éphémères. Sur la terrasse, un ballet d’eau s’improvise, les gouttes sautillent, dessinent des arceaux. Quand le ciel aura changé d’humeur, j’irai voir où l’épeire diadème va tendre à nouveau ses fils, tracer ses lignes, prendre sa place sur la toile.

     

  • Joli peuplier, pauvre dahlia

    Elle ne figure pas encore sur les plans de Bruxelles, mais elle a sa plaque communale, bilingue comme il se doit à Bruxelles : « Placette du peuplier – Populierpleintje ». Son inauguration le 4 juin dernier a mis le point final aux aménagements destinés à sécuriser les abords de l’école Saint-Dominique à Schaerbeek, dans le quartier Terdelt. Dans le jargon urbanistique actuel, c’est une zone « kiss and ride » (sic) où les parents peuvent déposer ou venir chercher leurs enfants.

     

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    Il y a des années, plusieurs peupliers bruissaient tout près de cette école, mais l’un d’eux s’est abattu un jour en travers de la rue, dans un grand fracas, et a signé l’arrêt d’exécution de ses compagnons, tous malades et menaçant de s’effondrer. Il n’y avait eu d’autre victime qu’une voiture heureusement vide, il ne fallait pas courir de risque. Depuis, les riverains attendaient qu’on replante des arbres comme promis.
    C’est chose faite.

     

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    Au pied du poteau indicateur de la nouvelle placette, une double dalle de l’artiste Ingrid Schreyers illustre gaiement cette plantation. Comment lui est venue l’idée de « Couleur pavé » ? « Une ville / Un trottoir / Je regardais ce trottoir. / Je comprenais tout de suite que / je devais / y placer un pavé coloré. / Peu de temps après / il y en avait chez les voisins / ensuite dans la rue avoisinante / enfin dans toute la commune. » Ses mosaïques colorées se sont multipliées sur les trottoirs schaerbeekois au grand plaisir des passants. Ses sources d’inspiration sont très variées : âne, chat, chien, oiseau, grenouille, potager ou fleurs, danse, football,... Vous pouvez vous amuser à les découvrir sur le site de B[IS]art.

     

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    Si le gris des villes est un cliché, surtout à Bruxelles où les espaces verts ne manquent pas, la grisaille des trottoirs ne l’est pas. Les pavés mosaïques réjouissent le regard des promeneurs schaerbeekois, comme les jardinières de fenêtres, les balcons fleuris, les plantes grimpantes en façade (encouragées).

     

    Hélas, trois fois hélas, quand ici une rue reverdit, là une autre, tranquille jusque alors, voit sa vie bouleversée par un nouveau plan de mobilité – un test, qu'on espère non définitif – qui a transformé depuis un mois une petite rue charmante et calme en rue passante envahie par la circulation, par la simple inversion d’un sens unique : pauvre rue du Dahlia ! On n’a pas encore compris pourquoi, alors qu’ailleurs, la commune a installé des panneaux demandant aux automobilistes en transit de respecter l’environnement des riverains et de ne pas quitter les grands axes de circulation, ici, on a favorisé la situation inverse. Les habitants de la rue du Dahlia ont réagi, un site est né : « Il faut sauver la rue du Dahlia ». Joli peuplier, pauvre dahlia…