Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bruxelles - Page 27

  • Propreté

    Varia d'été (1).jpgSi j’aime vous montrer les beaux côtés de Schaerbeek, les façades pimpantes plutôt que les maisons négligées, la commune connaît aussi des problèmes difficiles à régler. Celui de la propreté, par exemple. Je dois reconnaître que la Flandre fait beaucoup mieux que la région bruxelloise en cette matière.

    On a beau décourager les dépôts sauvages d’une manière ou d’une autre, certains continuent à se débarrasser de leurs déchets n’importe où, en particulier près des bulles à verre, même près des nouvelles bulles enterrées. Ce panneau planté au square Huart Hamoir a le mérite d’informer sur les solutions pratiques.

  • Varia d'été

    L’été s’est déclaré à Bruxelles bien avant le solstice, cette année, et ce mois de juin largement ensoleillé a fait oublier le triste mai, gris et trop frais. Les floraisons abondent dans les jardinets de ville, je m’en émerveille à chaque promenade. Les roses trémières déploient leur palette de couleurs, les rosiers ne sont pas en reste.

    Varia d'été (8).jpg

    Varia d'été (2).jpg

     

    J’aime quand, échappée naturellement d’un jardin ou d’un parterre ou semée par quelque fantaisiste, une plante surgit à l’imprévu, comme cette mauve au pied d’un réverbère.

     

    Varia d'été (7).jpg

     

     

    Quand une fleur jamais vue attire l’attention, telles ces boules de belle allure – ail d’ornement ? – au-dessus de pivoines encore en boutons. Reflets dans une fenêtre parée de géraniums de balcon...

    Varia d'été (6).jpg

     

     

    Quand une alliance de tons inattendue retient le regard
    ou le bord effrangé d’une passerose
    ou son cœur de fleur plus foncé…

     

     

     

    Les travaux de réaménagement du rond-point entre l’avenue Demolder et le square Riga s’achèvent et tout le monde est content de voir disparaître les barrières du chantier, en particulier les clients qui ont retrouvé la terrasse du café Riga depuis sa réouverture. J’attends avec impatience le retour de l’olivier du rond-point où un supporter des Diables Rouges a planté un drapeau belge à sa place (un petit drapeau suisse a suivi ; avec l’Euro foot, les drapeaux nationaux flottent en nombre dans le quartier). Et les nouvelles plantations dans les parterres aménagés dans les trottoirs élargis (pas visibles sur la photo).

    Varia d'été (9).jpg
    21, 22, 23 juin 2021, ciel de pluie. Les autres photos datent de jours précédents.

    Varia d'été (3).jpg

     

    De l’autre côté du square, l’avenue Georges Eekhoud, où les travaux d’égouttage ne sont pas encore tout à fait terminés, ne manque pas de charme ; j’y reviendrai peut-être ici un jour, quand il sera plus aisé de prendre des photos.

     

     

     

    Varia Le coq rouge.jpg

    Georges Eekhoud (1854-1927), un écrivain belge dont je n’ai lu que des extraits, avait fondé une revue littéraire, Le Coq Rouge (1895-1897), où Eugène Demolder, Maurice Maeterlinck et Emile Verhaeren figuraient dans le comité de rédaction. Les avenues à leur nom les rapprochent encore aujourd’hui dans ce quartier schaerbeekois. Si cette revue vous intéresse, je vous recommande la lecture du texte fondateur, « Le Coq rouge » (en pdf, source de l’illustration).

    De mes balades sur la Toile, je vous rapporte enfin deux liens vers Mu in the City : le premier à propos de l’autre exposition d’Elise Peroi déjà évoquée ici, le second sur l’exposition actuelle de Chiharu Shiota à la galerie Templon qui la représente en France et en Belgique depuis des années. A sa manière très personnelle, la Japonaise s’y exprime sur des mois de confinement.  Le site de la galerie propose une vidéo sous-titrée où elle explique son travail pour « Living inside ». 
    Bel été à toutes & à tous !

  • Mon plaisir

    Tenaerts Jaurès.jpgC’est mon plaisir, je ne m’en lasse pas, de me promener dans le quartier Huart Hamoir. Je vous ai déjà vanté les charmes de cette belle avenue qui porte le nom d’un ancien bourgmestre de la commune, côté pair et côté impair.

    Dans l’une des avenues qui s’étirent de part et d'autre du petit parc ovale à mi-hauteur entre la gare de Schaerbeek et le square Riga, j’avais déjà remarqué la façade pimpante de cette jolie maison qui porte la plaque bleue de l’avenue Jean Jaurès – sans savoir qu’elle était signée Louis Tenaerts et que je la retrouverais à l’exposition du Centre culturel.

    Louis & moi / ik Tenaerts, Centre culturel de Schaerbeek > 11.07.2021

  • Louis Tenaerts, arch.

    A côté du patrimoine architectural remarquable, des maisons plus modestes du siècle dernier charment encore par leur style. L’exposition sur Louis Tenaerts (1898-1994) au Centre culturel de Schaerbeek permet de faire connaissance avec un architecte-constructeur des années Art déco méconnu, quoique « extrêmement prolifique ». Cécile Dubois, qui guide souvent les amoureux du patrimoine bruxellois, et Massimo Minneci, propriétaire d’une maison Tenaerts moderniste, ont déjà repéré 200 immeubles« du logement, rien que du logement » – construits par lui entre 1922 et 1939.

    louis tenaerts,architecte,exposition,centre culturel de schaerbeek,1030,art déco,habitations,patrimoine,schaerbeek,bruxelles,culture

    Réalisée par ARCHIstory qui l’a présentée l’an dernier aux Halles Saint-Géry, l’expo Louis & moi / ik Tenaerts montre et raconte sur deux niveaux son parcours d’architecte. Il a travaillé avec le Comptoir immobilier belge (C.I.B.) dans les années 1930 et plus tard dans l’entreprise de construction Cobeltra. En 1964, il a pris sa retraite et s’est consacré à la musique, au dessin et à la peinture.

    louis tenaerts,architecte,exposition,centre culturel de schaerbeek,1030,art déco,habitations,patrimoine,schaerbeek,bruxelles,culture

    Classique ou moderne ? Des photos de Willy Kessels (conservées au CIVA) permettent d’observer que Tenaerts pouvait être tantôt l’un, tantôt l’autre. Spécialisé dans les maisons à petit budget, il dessinait aussi des « habitations plus cossues » pour la bourgeoisie. Durant l’entre-deux-guerres, de nouveaux quartiers ont été créés dans les communes bruxelloises de la « seconde couronne » et on retrouve la signature de L. Tenaerts sur de nombreuses façades d’Anderlecht à Uccle, de Laeken aux deux Woluwe, en passant par Schaerbeek, entre autres.

    louis tenaerts,architecte,exposition,centre culturel de schaerbeek,1030,art déco,habitations,patrimoine,schaerbeek,bruxelles,culture

    Quand la commune de Jette lui confie une série de terrains dans la rue des Augustines, il y construit dix-sept maisons en quatre ans ! L’exposition, très didactique, explique et illustre la « méthode Tenaerts » pour construire autant en si peu de temps, notamment en pratiquant le « copier-coller » des compositions de façade et des plans.

    louis tenaerts,architecte,exposition,centre culturel de schaerbeek,1030,art déco,habitations,patrimoine,schaerbeek,bruxelles,culture

    Entre l’Art nouveau et le modernisme, l’Art Déco « développe un riche répertoire formel ». On peut en observer les motifs et les variations sur une « enfilade imaginaire » de façades, reprise sur le feuillet de l’exposition, qui résume la production de Tenaerts de 1922 à 1939. Il excellait dans le style paquebot (hublot, bastingage, mât ou cheminée inspirés des navires transatlantiques).

    louis tenaerts,architecte,exposition,centre culturel de schaerbeek,1030,art déco,habitations,patrimoine,schaerbeek,bruxelles,culture

    A l’étage, on a multiplié les angles d’approche pour faire découvrir les maisons de Louis Tenaerts. Des familles qui y vivent actuellement ont accepté de poser devant avec le dessin de la façade ou une photo ancienne, et le sourire. C’est une façon très sympathique de relier ces archives architecturales au présent : l’art de l’architecte qui conçoit une habitation ne se résume pas à sa signature, il est au service des êtres humains qui vont l’occuper.

    louis tenaerts,architecte,exposition,centre culturel de schaerbeek,1030,art déco,habitations,patrimoine,schaerbeek,bruxelles,culture

    Plusieurs plans exposés – maison bourgeoise, atelier de sculpture, unifamiliale… – permettent de visualiser la distribution des espaces et aussi de jolies maquettes colorées. J’ai aimé découvrir, dans de petites niches, des photos de famille qui témoignent des aménagements intérieurs en même temps que d’un style de vie, d’une époque.

    louis tenaerts,architecte,exposition,centre culturel de schaerbeek,1030,art déco,habitations,patrimoine,schaerbeek,bruxelles,culture

    On est très bien accueilli au Centre culturel de Schaerbeek, où vous pouvez visiter cette exposition jusqu’au 11 juillet prochain. L’entrée est gratuite, la réservation souhaitée. L’adresse de contact : louis.tenaerts@hotmail.com peut aussi servir à signaler une construction signée Tenaerts, C.I.B. ou Cobeltra et à en envoyer une photo, comme nous y invitent les exposants. Dans un article du Soir sur ses cinquante ans de carrière en tant qu’architecte et promoteur, paru en 1991, il affirmait avoir 1635 constructions à son actif ! Ouvrons l’œil.

  • Invite

    Peroi CFC.jpeg« Au-delà de traduire le souffle, auquel renvoie la pièce [Diem], cet espace vide, ce non tissé m’est apparu comme autant de promesses, de gestes à poursuivre. La possibilité de continuer l’œuvre, à laquelle la tension et l’invisible renvoient, amène à penser une forme de présence dans l’absence. Le vide n’est en rien une absence, il invite au prolongement, à la respiration. Pour permettre aux gestes de se poursuivre, ou tout au moins de favoriser cette potentialité, il me fallait repenser la structure de l’outil, l’atelier mobile. »

    Elise Peroi, Absence/Présence in Ce qu'il reste de gestes, CFC Editions, Bruxelles, 2021

    En couverture : Elise Peroi, Assemblée, 2017,
    coton, soie peinte, 130 x 90 x 40 cm