L’icône de Sainte Catherine d’Alexandrie (fin du XVe, début du XVIe s.) montre un mélange entre l’art de la Renaissance italienne et la tradition byzantine. « Belle, intelligente et instruite », elle eut le tort de gagner un débat théologique avec l’empereur Maximin Daïa, qui la fit « emprisonner, torturer et décapiter » (Guide de l’exposition). Devenue « la patronne des écoles de filles et des élèves de philosophie », on la représente souvent « appuyée sur une roue à demi rompue et teintée de sang » (Wikipedia).
Sainte Catherine d'Alexandrie, XVe-XVIe s., peinture sur bois,
Musée Boucher de Perthes, Abbeville
Icônes, Villa Empain, Bruxelles > 24.10.2021
Commentaires
L'histoire est terrible mais l'icône magnifique.
Exactement. Bon week-end, Marie. Le soleil est de retour sur Bruxelles.
A l'époque on se fait décapiter pour un débat théologique, une idée...; aujourd'hui, tout le monde s'en moque...On ne pense plus, pas vraiment de débat, mais une pensée consensuelle.
L'icône est vraiment belle.
Comme on le fait fréquemment pour sainte Anne, Catherine l'Egyptienne a près d'elle un livre ouvert, tu l'auras vu.
(Hélas, on décapite, on torture encore, Anne.)
Il ne fait pas bon avoir raison contre un puissant, encore plus quand on est une femme .. Magnifique icône.
Il a eu le pouvoir ; elle, le renom et la postérité (à quel prix !).
Il y a beaucoup de codes transmis dans ces œuvres magnifiques, plusieurs niveaux de lectures... Une telle image invite à la méditation...
Absolument !
Sort tragique des femmes qui ont de l'esprit...encore aujourd'hui....J'ai appris énormément de choses dans ton dernier article, merci Tania !
Merci pour ta fidélité à remonter le cours de ce blog et à y réagir, Claudie.