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Belgique - Page 5

  • Rêves éveillés

    Graverol Rêve.jpg« Graverol s’apparente aux plus grandes que sont Leonora Carrington, Leonor Fini, Kay Sage, Toyen, Dorothea Tanning... Par le biais d’une technique aussi lisse que précise, Graverol bouleverse les perceptions du réel, initiant des sentiments répondant tant au domaine de l'étrange qu’à celui de la poésie. Elle avouera « mes toiles sont des rêves éveillés, des rêves conscients ». »

    Galerie Agnès Thiebault, Paris

    © Jane Graverol, "Rêve" (Fleur, œil et hippocampe), 1974, aquarelle et gouache, 36 x 48 cm,
    œuvre réalisée pour l'exposition, "Le Mariage du Ciel et de l'Enfer" à la Galerie Albert 1er en 1974

  • Jane Graverol

    Quand de temps à autre, assez rarement, je vois une peinture de Jane Graverol comme celle-ci, Le don de la Parole, qui figure au catalogue d’une vente aux enchères d’art belge aujourd’hui même, je me dis chaque fois que cette peintre associée au mouvement surréaliste est trop méconnue. Son nom vous est-il familier ?

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    © Jane Graverol, Le don de la parole, 1961, huile et velours sur panneau, 54 x 45 cm

    Interpréter une composition de ce genre est difficile : dans un parallélipipède lumineux entre deux pans de couleur sombre, une rose unique se dresse sur un rosier feuillu devant un paysage de montagne. On pourrait y voir une vue sur un jardin depuis une fenêtre, dans l’embrasure des rideaux. Trois gouttes d’eau ovales sont accrochées à ses pétales roses, onze gouttes rondes que ne relie aucun fil lui font comme un collier autour du cou. Le titre encourage une vision anthropomorphique :  la rose évoque-t-elle ici une femme aux boucles d’oreilles et collier de perles ?

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    Monographie de René de Solier

    L’ouverture des rideaux crée une sorte de faisceau lumineux, comme on éclaire une personne qui prend la parole sur scène devant un micro. (« Parole » et « perle », voilà qui me rappelle un poème de René-Guy Cadou.) Tout cela est ambigu : allusion au langage des fleurs – la rose est assurément chargée de connotations – ou à la féminité ? Qu’en pensez-vous ?

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    © Jane Graverol, Jeune femme assise, 1927

    Le Dictionnaire des peintres belges présente Jane Graverol (née à Bruxelles en 1905 et décédée à Fontainebleau en 1984) comme une artiste qui a réalisé des collages et des pastels pour des compositions « surréalistes et oniriques ». Elève de Montald et de Delville, elle a peint dans les années trente des paysages et des natures mortes. Elle a exposé ses œuvres dans diverses galeries bruxelloises, puis à Paris. Sur la Toile, j’ai trouvé ce portrait de jeunesse, Jeune femme assise, qui date de 1927, l’année de sa première exposition à Bruxelles.

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    © Jane Graverol, Le trait de lumière, 1959, huile sur isorel; 80 x 60 cm (Bonhams)

    Avant même sa rencontre avec Magritte et les surréalistes en 1949, sa peinture est « surréaliste ». Wikipedia résume dans sa biographie les rencontres, influences, mariages et liaisons de Jane Graverol. L’artiste est très active dans le monde artistique, créant Temps mêlés, une revue d’avant-garde, avec André Blavier en 1952, puis une autre, Les lèvres nues, avec Marcel Mariën et Paul Nougé en 1954. Dans La goutte d’eau, œuvre conservée à Liège (La Boverie), Graverol a représenté les principaux surréalistes belges. Elle aimait aussi l’art de Chirico.

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    © Jane Graverol, La goutte d'eau, 1964 (source)
    "Au sein de cet authentique portrait de famille, on reconnaît Marcel Mariën, Louis Scutenaire, René Magritte, Paul Nougé, Achille Chavée, Camille Goemans, André Souris, Paul Colinet, Marcel Lecomte, Irène Hamoir, E.L.T. Mesens, Geert van Bruaene.
    En haut de la toile, dominant l’assemblée, Graverol s’est autoportraiturée parmi ceux qui sont désormais ses pairs."
    (Extrait du catalogue du musée des Beaux-Arts de Liège) 

    « Où sont les femmes au musée ? » Dans La Libre du 1er décembre, Aurore Vaucelle reprend le titre d’une exposition en cours au Palais des Beaux-Arts de Lille, une « enquête sur les artistes femmes du musée » qui part d’un constat : sur 3000 œuvres exposées, 12 sont signées par des femmes. Dans l’ensemble des collections du Palais, 135 sur 60000, soit 0,25 %.

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    © Jane Graverol, Lolita, 1960, huile sur unalit, 32,5 x 40 cm; 
    Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles / photo : J. Geleyns - Art Photography

    Le XXIe siècle se montre tout de même plus encourageant envers les femmes artistes, même si je me souviens de la mise en garde de Siri Hustvedt sur le machisme du marché de l’art dans son magnifique roman Un monde flamboyant. En 2017, le centre d’art du Rouge Cloître a consacré une exposition à Jane Graverol, hélas manquée. Grâce au legs d’Irène Hamoir en 1996 – avec son mari, Louis Scutenaire, elle fréquentait le groupe surréaliste bruxellois –, les Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles possèdent quelques œuvres de Graverol, dont une Lolita aux cheveux noués par un étonnant papillon.

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    © Jane Graverol, Nu dans les rochers

    En 1959, l’artiste peint à l’huile Le trait de lumière (ill. 4), une de ses toiles proches de l’univers de Magritte : une découpe en forme de silhouette féminine entre des rochers évoque un paysage marin au couchant. Dans L’Esprit saint (1964), au titre impertinent,  la peintre joue encore plus audacieusement sur la rencontre de deux espaces contraires, l’intérieur et l’extérieur. La chute de Babylone, un collage de 1967, reprend le même procédé.

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    © Jane Graverol, L’École de la Vanité, 1967. Photo: Renaud Schrobiltgen (source : Historiek)

    A la Biennale de Venise de 2022, on pouvait voir L’Ecole de la Vanité (1967) de Jane Graverol, « entrelacement de mythologie et de technologie », « une figure féminine qui peut modeler son propre destin en transformant les parties de son corps en armes d’émancipation sociale », selon Stefano Mudu. Remarquez que cette sphinge tient une rose entre ses pattes. Eliane Van den Ende a commenté cette peinture sur le site Historiek. Enfin, cette année, le musée de Montmartre a choisi Le sacre du printemps de Jane Graverol pour l’affiche de son exposition « Surréalisme au féminin ? »

  • Billet de saison

    IMG_20231016_110033.jpgA la mi-octobre, il arrivait encore à la terrasse en bois de sécher – c’était tellement plus agréable pour sortir et faire le tour des plantes, ramasser les samares du sycomore voisin (ces ailettes qui se déposent partout en abondance), suivies des premières feuilles mortes.

     

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    Les asters fleurissaient gaiement en face de mon bureau.

    Mina la chatte en profitait pour s’installer près du pot où la clématite avait même refleuri sous un soleil caressant.

     

     

    Puis le ciel s’est couvert davantage, laissant passer encore assez de lumière pour aviver les couleurs des arbres de l’îlot avant la chute de leurs feuilles. Enfin le vent s’est mis à souffler davantage, renversant les pots trop légers, jusque dans les cimetières parés pour la Toussaint.

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    Ce sont les mésanges qui sont venues les premières aux nouvelles : quoi ? pas encore de graines ? On a raccroché le silo sous une plante en boule et le lendemain, elles y étaient, les charbonnières, les bleues, à picorer un coup tout en tournant la tête pour surveiller autour d’elles, toujours sur le qui-vive.

    saison,automne,nature,mésanges,geais,nourrissage,pluie,lumière,ciel,bruxellesPendant de longues semaines, la lumière du jour s’est ternie, la pluie s’est installée.  Jour après jour, les feuilles s’abandonnaient, s’envolaient sous les rafales, se posaient. Impossibles à photographier derrière les vitres perlées, les mésanges prennent leur temps pour manger quand il pleut, comme si elles se sentaient davantage en sécurité.

     

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    Bientôt un geai, puis un autre, sont venus voir si par hasard il n’y aurait pas quelque chose pour eux. Allons-y pour suspendre des boules de graisse, entre lesquelles insérer quelques arachides en coque.

    C’est le rituel du matin : il n’y a qu’à attendre en s’éloignant des fenêtres pour terminer le thé du petit déjeuner. Et d’un, et de deux, et de trois…

    Un geai glouton va jusqu’à s’enfoncer une coque entière dans le gosier pour en attraper une deuxième avant de s’envoler.

    Désormais, une fois les allées et venues des geais terminées, les mésanges viennent à deux, à trois ; nous leur offrons les graines, elles nous offrent leurs voltiges. Un ramier opportuniste ramasse aussitôt les miettes, surtout après que les geais, faute d’arachides, reviennent piquer dans les boules à graisse en attendant mieux.

    Après avoir revêtu de jour tous les gris de sa palette, il n’est pas encore cinq heures quand un ciel qui s’est déshabillé pour la nuit fait place aux couleurs du couchant. Le temps des nuits froides revient. La terrasse ne sèche plus.

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    Alors que je cherche quelques photos pour illustrer ce billet de saison, une merveille : un coin de ciel bleu s’élargit, les nuages s’écartent. Ce mardi midi, tout, l’îlot avec ses arbres et ses jardins, ses oiseaux, la terrasse et l’appartement prennent un fantastique bain de lumière qui réchauffe les yeux et réjouit le cœur. A seize heures, le soleil se cache derrière les nuages qui regagnent du terrain. C’est de saison.

  • Autres lectures

    Dans ma collection virtuelle, trois lots de la dernière vente chez De Vuyst sont venus s’ajouter dans le dossier « Lecture ». D’abord cette scène bourgeoise de Léon Abry dont le sujet me touche. Un homme assis sur une chaise ancienne fait la lecture à une femme au corsage rouge un peu brique, dans la gamme des tentures tenues par des embrasses derrière son fauteuil protégé par une têtière. Sur la table, un joli service en porcelaine bleue et blanche indique l’heure du thé. Ce qui me fait le plus rêver, c’est l’attention et le plaisir avec laquelle la femme écoute ce qu’on lui lit, et le visage souriant et concentré du lecteur.

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    Léon Abry (1857-1905), La lecture, huile sur toile, 100 x 84,5 cm
    © 2023 Kunstgalerij De Vuyst

    Charles Boom, son contemporain, a peint lui aussi une scène de genre, Le journal, dans une tout autre ambiance. Ici, la théière est en argent, l’intérieur plus sombre est rendu en lignes droites et raides, du paravent orné de feuillages aux bords du cadre accroché au mur en passant par les plis du tapis de table. Raide aussi l’attitude de la dame en noir, les mains croisées : Madame semble perdue dans ses pensées, à moins qu’elle attende un écho de ce que Monsieur lit dans le journal, en silence, une pipe à long tuyau à la bouche ?

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    Charles Boom, Le journal, 1899, huile sur toile, 54,5 x 80 cm © 2023 Kunstgalerij De Vuyst

    Avec Femme lisant de François Gall, un peintre français d’origine hongroise, nous sommes au XXe siècle, à Paris (indiqué sous la signature). « Point de débauche de couleurs, aucune tonitruance, mais un doux concerto équilibré et harmonieux » (André Weber à propos de ce peintre, d’après Wikipedia). Une jeune femme se penche vers le livre ouvert sur la table, le décor est moins chargé, le tissu sur la table ovale est de couleur unie, avec juste une lampe posée dessus et un petit objet difficile à identifier.

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    François Gall (1912-1987), Femme lisant, huile sur toile, 45 x 38 cm
    © 2023 Kunstgalerij De Vuyst

    Le sujet de cette peinture, c’est probablement moins la lecture que la lectrice, concentrée, souriante. Un canotier souligné d’un ruban bleu marine, un ruban noir au cou qui fait écho à ses yeux maquillés de noir, ses cheveux, sa veste noire entrouverte sur un corsage blanc, elle ne manque pas d’élégance.

  • Comme si on y allait

    Avant le temps des catalogues en ligne, c’était une belle activité de week-end : quand arrivaient les dates d’exposition, on se rendait à la salle des ventes (on trouvait encore une place pour garer la voiture), on achetait le catalogue pour se renseigner, pour y cocher les numéros des objets devant lesquels on s’était attardée. On oubliait tout le reste pendant cette heure à découvrir, regarder, rêver. « Foule de chefs-d’œuvre chez De Vuyst », dans le supplément Arts Libre, m’a donné envie d’ouvrir le catalogue de cette salle de ventes flamande où je n’ai jamais mis les pieds. Au programme, des sculptures, peintures, dessins des XIXe et XXe siècles, d’artistes belges et étrangers.

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    Jef Lambeaux (1852-1908), Le baiser, bronze, 57 x 59 x 24 cm © 2023 Kunstgalerij De Vuyst

    Je m’arrête devant Le baiser de Jef Lambeaux, un bronze tout en mouvement et joie amoureuse (on peut le faire tourner sur la photo du catalogue. J’y repense en m’arrêtant à Retour de l’herbe de Jules Dalou, une petite cire perdue très touchante. Quel contraste entre ces deux œuvres ! Jeunesse/vieillesse, couple/solitude, nudité/vêtements, plaisir/travail, légèreté/poids… L’une et l’autre me plaisent.

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    César de Cock, Enfants au bord de l'eau, 1873, huile sur toile, 48 x 70 cm © 2023 Kunstgalerij De Vuyst

    Avec Enfants au bord de l’eau, César De Cock nous invite dans une scène de verdure. Les arbres filtrent la lumière du ciel, se reflètent dans l’eau ; on ne voit pas tout de suite les deux enfants dans l’herbe, à droite. Une fillette habillée de noir et de gris, une autre en vêtements plus clairs. Toutes deux portent une coiffe – des tenues du XIXe siècle (la toile date de 1873).

    De grands noms sont bien représentés : douze œuvres pour Ensor, au moins autant de Rops. Parmi les contemporains, Panamarenko fait aussi bien , de même que Bram Bogart avec ses couleurs – matières qui annoncent ses « peintures de matière » très cotées, pas à mon goût, j’avoue. (Un index à la fin du catalogue en pdf, à télécharger sur le site, vous permet de repérer les artistes qui vous intéressent.)

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    Léon Spilliaert, Portrait de ma soeur Rachel, 1903-1904 © 2023 Kunstgalerij De Vuyst
    Dessin à la plume et au pinceau à l'encre de Chine sur papier, 30 x 19 cm 

    Vous ne serez pas surpris si je vous signale des Spilliaert de cette vente : Portrait d’un jeune homme – ce regard ! et cette ligne qui descend du front vers le cou ! Ce portrait émouvant est daté de 1901, l’année de ses vingt ans. Deux ou trois ans plus tard, c’est déjà l’artiste du mystère et le maître de l’encre qui s’exprime dans ce saisissant portrait à la plume et au pinceau de sa sœur, dont il a écrit le prénom en haut de la feuille : Rachel. On vendra aussi une belle Marine à l’aquarelle et des œuvres en couleurs. 

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    Rik Wouters, Le déjeuner, roses blanches, 1910-1911, huile sur toile, 66,5 x 75,5 cm © 2023 Kunstgalerij De Vuyst

    Un des clous de la vente sera sans doute Le déjeuner, roses blanches, une magnifique toile de Rik Wouters. « Du thé, un morceau de pain, un beurrier et une bouteille de vin. Une serviette a été oubliée, apparemment par hasard. Il semble que l'artiste vient de se lever de son déjeuner, comme s'il avait eu une inspiration soudaine, puis avait reculé d’un pas pour capturer la scène sur toile. Tout respire la chaleur et la convivialité à cette table. À droite, il y a une fenêtre, bien qu’elle reste hors vue. Elle apporte à la pièce sa lumière naturelle, qui joue avec la vaisselle brillante et les plis de la nappe. » La suite de cette description, « Un bonheur simple », est à lire dans le catalogue.

    Parmi tant de belles choses (six cents lots sont proposés), c’est « le lot phare », écrit Philippe Farcy dans La Libre, séduit par la qualité de cette vente. Une nature morte fauve de Brusselmans, un petit paysage graphique de Marthe Donas, des arbres bleus par Slabbinck… Cette Femme à la digue de La Ciotat par Frans Smeers, je l’ai vue un jour à la Brafa, de même qu’une variante de cette étude de main par Tom Wesselman dont une reproduction est posée dans ma bibliothèque.

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    George Grard, Femme allongée, 1938-1939, terre cuite, 12,5 x 40 x 22,5 cm © 2023 Kunstgalerij De Vuyst

    De Georges Grard, un sculpteur belge, trois sculptures figurent au catalogue : j’aime particulièrement cette Femme allongée en terre cuite, que j’imaginais petite, mais elle est longue de quarante centimètres la voir en vrai me plairait beaucoup. Sa Femme au chignon ne manque pas de charme, mais la patine noire de ce bronze me plaît moins. Quant à Femme assise, une œuvre monumentale, elle me semble réalisée d’après le même modèle que la Niobé du musée Middelheim à Anvers.

    Je chercherai les résultats de cette vente du 21 octobre chez De Vuyst, au moins pour la trentaine de numéros que j’ai notés. Si j’y étais allée, rêvons un peu, j’aurais peut-être tenté d’acheter la paire de serre-livres en bronze de Jean-Michel Folon, tout simplement appelés Lire, ou Les amis, une œuvre attendrissante de sa dernière année. Et vous ?