des traits de lumière
sur l’étang vers l’arbre roux
tenue de saison
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des traits de lumière
sur l’étang vers l’arbre roux
tenue de saison
Creux, bosses et rides
Son grand corps danse au soleil
Un automne encore
Chaque dimanche, des marches balisées sont organisées en Wallonie et en région bruxelloise par l’Adeps (Administration de l'Education Physique et des Sports), et parfois nous aimons nous joindre à ce rendez-vous dominical auquel certains sont très fidèles. Le Brabant wallon n’est pas loin de Bruxelles, et c’est l’occasion d’y découvrir des paysages qui ne se rencontrent qu’à pied.
Chacun choisit la longueur de son parcours – 5, 10, 15 ou 20 km – et son heure, puisque l’accueil aux « points verts » est assuré toute la journée, de 8 à 18 heures. La participation est libre et gratuite, il suffit de retirer sa carte de participation sur place, où l’on trouve aussi des commodités, des stands où se procurer une boisson ou un en-cas au retour.
Le 10 juillet dernier, un dimanche véritablement estival, il y avait du monde dès le matin pour prendre le départ à côté du hall des sports à Wavre, mais heureusement il y avait encore des places de parking à proximité (le stationnement n’est pas toujours aussi simple). J’avais pris l’appareil photo, aussi vous aurez un aperçu du parcours jaune (10 km) qui nous attendait à travers les champs et les bois, un parcours très varié, loin des habitations, avec quelques belles demeures en prime.
Sur le talus du chemin de fer, que nous avons longé jusqu’à la station de Basse-Wavre, les coquelicots étaient fringants et se mêlaient aux épis bleu mauve des vesces (ou des gesses ?). Une fois sur le chemin des champs, j’ai eu l’œil attiré par la barrière blanche d’une allée arborée qui descendait d’un bois, joli contrepoint aux courbes douces du paysage – les couleurs ne l’étaient pas moins.
On passe à côté de la Ferme de l’Hosté, « ancien château devenu manoir au XIVe siècle ». Cette grande ferme carrée typiquement brabançonne, en briques et pierre bleue, offre aujourd’hui des chambres d’hôtes et gîtes ruraux, vous trouverez d’autres photos sur son site. En tournant autour des bâtiments, on découvre un blason au-dessus d’une porte cochère, « aux armes des Looz-Corswarem » (1767).
Du chemin à travers champs, on aperçoit de beaux arbres à la lisière du bois qui ondule au-dessus des blés. Puis on y pénètre et c’est l’ombre bienfaisante, surtout en montée, et on suit du regard les marcheurs qui nous devancent et passent sous un pont, sous un tronc renversé. On se fait dépasser, peu importe – à chacun sa mesure.
Au sortir du bois, revoici les coquelicots éclatants. Certains champs ont déjà été moissonnés, sur d’autres, on est au travail : peu à peu, on se rapproche des paysans en plein ramassage des ballots de paille, en admirant la lumière sur les chaumes merveilleusement dorés.
Plus on s’en approche, et plus un bel arbre solitaire grandit – magnifique gardien des lieux, au-dessus d’un champ de pommes de terre en fleurs. A son ombre, je boirai un peu d’eau.
Un salut au cheval Zarkan (son abri porte son nom) avant de cheminer dans un bois : il y fait plus frais et le chemin descend, de quoi retrouver un peu d’allant. Dans le vallon, voici une autre ferme ancienne. Une affichette avec une notice de présentation nous fait lever les yeux vers le château de Laurensart en haut de la colline, un domaine (plus de deux cents hectares) qui se visite uniquement lors des journées du patrimoine.
Le parcours enjambe la Dyle, toute calme d’un côté du pont, toute frémissante de l’autre. En remontant vers des habitations, nous verrons le château de Laurensart de plus haut et de plus loin (dernière photo prise de plus loin au zoom).
La fatigue et la chaleur aidant, je n’ai plus rien photographié ensuite, et pourtant nous avons encore trouvé d’autres points d’intérêt le long du chemin, comme l’ancienne gare de Gastuche transformée en centre de santé, ou les belles propriétés nichées dans les bois de l’avenue de Doiceau.
Après cela, par l’avenue Saint-Job, on retourne au point de départ, avenue de la Belle-Voie. « Créée en 1628 à l’initiative des moines de l’abbaye d’Affligem, la Belle-Voie devait alors permettre de relier Wavre au sanctuaire marial et à Bas-Wavre », peut-on lire sur le site de la ville. De jeunes tilleuls ont remplacé en 2014 les vieux marronniers affaiblis le long d’une belle allée piétonne qui mérite encore et toujours son appellation.
Finalement, vous le voyez, un peu de culture s’est tout de même mêlé à ce parcours « nature et santé ». Chaque dimanche, différentes propositions vous sont faites sur le calendrier des marches Adeps en Wallonie : celles du Brabant wallon, à chaque fois que nous y avons participé, remportent un énorme succès. Même s’il y a du monde, chemin faisant, on ne se marche pas l’un sur l’autre, l’ambiance est bon enfant. On y voit des gens de tous âges, des familles, des couples, des solitaires, des coureurs, et même des chiens sportifs.