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Culture - Page 141

  • D'un parc à l'autre

    Le parc de Woluwe, où j’ai tant de souvenirs, s’étend sur près de 70 hectares, plus de trois fois plus que le parc Josaphat à Schaerbeek où je me promène habituellement. Cela me frappe quand j’y retourne et ma dernière visite à la Bibliotheca Wittockiana m’en a donné l’envie : la rue du Bemel (un ruisseau) longe le parc, comme on le voit sur une jolie photo nocturne de Wikipedia.

    Parc de Woluwe (3).jpg

    Ce tilleul énorme figure sans doute à l’Inventaire des arbres remarquables. Il y manque des photos pour que je puisse l’identifier et vous donner sa taille exacte, mais vous pouvez vous en faire une idée en voyant la clôture qui l’entoure et protège sans doute aussi des branches basses – un câble assure déjà l’une ou l’autre. Plus loin, un beau châtaignier tout rond promet une belle récolte, à voir ses nombreuses bogues.

    Parc de Woluwe (14).jpg

    Le petit peuple des étangs s’affaire sans se soucier des promeneurs : foulques, moins nombreux qu’à Tervueren, oies, canards qui se précipitent pour se rapprocher de la rive où des promeneurs ont peut-être quelque chose pour eux. Un héron, juché sur un piquet, joue les statues, déplie son long cou pour mieux voir, reprend la pose.

    Parc de Woluwe (15).jpg

    Sous le ciel d’azur de ce premier jour du mois d’août, les eaux, les arbres, les algues, les reflets et les ombres composaient un tableau qu’on aimerait peindre si on était peintre – on a aperçu deux dessinatrices sur une autre rive.

    Parc de Woluwe (21).jpg

    En suivant les avenues qui traversent le parc, nous nous sommes rappelé le temps pas si lointain où on y passait en voiture. Tout est large, l’espace se déploie dans ce parc vallonné dont les allées invitent à des parcours divers et variés, au soleil ou à l’ombre, en silence ou en conversant, l’œil glissant sur les feuillages et se posant ici ou là, quand quelque chose arrête le regard, comme ces arbres qui s’étreignent.

  • Publicité murale

    Autour de Train World (27) Caulier.jpgSur le mur pignon gauche du bel immeuble « In het Boerineke » subsiste une publicité murale peinte pour une bière belge, la « 28 » de la brasserie Caulier. Comme celle des « Risques de guerre » près du Moeraske, cette publicité peinte fait partie du petit patrimoine préservé.

    Sur son site, vous découvrirez, si cela vous intéresse, l’histoire d’une brasserie belge qui débute en 1933 avec Charles Caulier, ancien ouvrier mineur, à distinguer d’un autre brasseur qui exploite actuellement ce nom de marque, une affaire de patrimoine commercial que je ne démêlerai pas.

  • Autour de Train World

    L’estivale du 2 août dernier, « Schaerbeek à toute vapeur », m’a permis d’en apprendre davantage sur les alentours de Train World, où l’exposition Delvaux, prolongée une dernière fois jusqu’au 11 octobre, continue à cartonner. Le guide et historien d’art Christophe Mouzelard n’a pas manqué d’inciter les participants qui ne l’avaient pas encore vue à la visiter – un « must have ».

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    Sur la place Princesse Elisabeth face à la gare de Schaerbeek

    Après la distribution de récepteurs et d’oreillettes, la promenade débute devant la gare, sur le terre-plein de la place Nationale devenue place Princesse Elisabeth (pas l’actuelle, mais Élisabeth de Bavière) en 1900, l’année où elle a épousé le futur roi Albert Ier). Christophe Mouzelard n’a pas manqué de détailler l’histoire de cette petite station Helmet devenue gare de Schaerbeek.

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    Sur la place Princesse Elisabeth (vers l'avenue Huart Hamoir), le wagon installé pour l'exposition Delvaux

    Il nous a étonnés en signalant que si la place est bien schaerbeekoise, la gare, elle, se trouve sur la commune de Laeken, donc de Bruxelles-Ville, comme on peut le vérifier à l’Inventaire du patrimoine architectural (auquel il travaille par ailleurs). Serait-ce parce que Léopold II ne voulait pas changer de commune pour prendre le train en venant du château de Laeken? Rien ne le prouve.

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    De la place Princesse Elisabeth, vue vers l'avenue Princesse Elisabeth et l'hôtel communal au bout

    Une des six avenues rayonnantes qui partent de la place, l’avenue Princesse Elisabeth, ouvre une perspective impeccable vers l’Hôtel communal de Schaerbeek. C’est à l’ingénieur des travaux Octave Houssa qu’on doit les plans d’aménagement du quartier Monplaisir-Helmet, où nous nous trouvons.

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    A l'entrée de la gare, l'ancien dépôt des bagages

    Avant d’emprunter le souterrain qui mène aux quais, un coup d’œil au petit bâtiment à gauche de l’entrée de la gare : c’est l’ancien dépôt des bagages, conçu par le même architecte, J. F. Seulen, et dans le même style « relevant de l’éclectisme teinté de néo-Renaissance flamande » (IPA). Nous sortons à la voie 7, d’où l’on a un bel aperçu du site, pour d’autres explications sur la gare, les auvents d’origine, les signaux…

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    La gare vue du quai de la voie 7

    Nous découvrons que notre guide est un passionné du chemin de fer et de Train World : il rappelle les prouesses réalisées pour y amener deux locomotives exceptionnelles, la Pays de Waes et la 12 (la seule conservée sur six). Avant le choix de Schaerbeek pour ce fantastique musée du train, la SNCB avait proposé Ostende ou Tour & Taxis.

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    Avenue Mon Plaisir, trois maisons de J.V. Schaik

    En sortant de la gare, nous empruntons à droite l’avenue Mon Plaisir, du nom de l’ancien domaine Monplaisir où vécut Charles de Lorraine. Seul le côté schaerbeekois est bâti ; sur l’autre, un large trottoir bien aménagé longe le chemin de fer. L’immeuble d’inspiration art déco aux numéros 91-93 a été bien rénové, mais c’est à l’angle de la rue Maurice des Ombiaux (écrivain) qu’un ensemble de maisons mérite plus d’attention.

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    A l'angle de l'avenue Mon Plaisir et de la rue des Ombiaux, maisons de J.V. Schaik

    « Ensemble de six maisons de rapport de style éclectique mâtiné d’Art nouveau géométrique, architecte J. V. Schaik, 1909-1910 » (IPA) : de la façade en briques jaunes rehaussée de briques vertes jusqu’à l’angle et de même de l’autre côté dans la rue des Ombiaux (plan sur le site de l’IPA), ainsi que sur l’immeuble d’angle en face, nous observons la richesse de ces façades asymétriques et très travaillées.

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    45, avenue Mon Plaisir

    Plus loin, du 55 au 43, une belle enfilade de maisons bourgeoises de 1904 illustre le style éclectique alors en vogue. Leurs similitudes et leurs différences – toujours ce désir de se distinguer du voisin – sont dues à l’architecte A. De Craene. Le 45 a remporté le concours de façade organisé par la commune en 1906.

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    Enfilade de petites maisons, avenue Mon Plaisir

    Du 21 jusqu’à l’angle du boulevard Lambermont, une enfilade de six maisons beaucoup plus modestes mène à l’ancien hôtel « In het boerineke » (1907) qu’on ne peut manquer quand on passe à sa hauteur, à pied ou en voiture. De style néo-Renaissance flamande, bien restauré, il porte son nom à l’angle ; il suffit de lever la tête pour apercevoir sous le pignon la statue de « La petite fermière ». Avec ses briques orangées rehaussées de pierre bleue et ses ornements, ce bâtiment embellit l’entrée dans Schaerbeek.

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    A l'angle de l'avenue Mon Plaisir et du boulevard Lambermont, In het Boerineke

    Du pont van Praet (jadis métallique et tournant pour laisser passer les bateaux sur le canal, actuellement en béton armé et réaménagé pour permettre l’accès au centre commercial Docks Bruxsel), on a une vue d’ensemble du site ferroviaire. Puis nous revenons sur nos pas pour nous intéresser aux rues adjacentes.

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    rue Joseph Van Camp

    La rue Joseph Van Camp et la rue Max Roos portent les noms de deux industriels propriétaires des terrains sur lesquelles elles ont été tracées et bâties peu après 1900. Toutes les maisons de la rue Van Camp ont été construites pour Max Roos, une enfilade particulièrement cohérente. Rue Max Roos, des immeubles à appartements de style Beaux-Arts, d’inspiration française, laissent largement entrer la lumière. Quel contraste entre la façade claire du 45-47 et son opposée, noircie par le temps, alors qu’elle comporte les mêmes matériaux !

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    rue Max Roose, deux immeubles de A. Laenen (45-47 et 22)

    Le même architecte, Antoine Laenen, a dessiné ces trois immeubles d’angle dans les années 20, en pleine période art déco (comme celui de l’autre côté de la rue). Un nettoyage serait le bienvenu aussi à l’angle de la rue Georges Garnir : l’immeuble à appartements moderniste de l’architecte Josse Franssen, pour l’entrepreneur H. Ruttiens, date de 1945.

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    rue Max Roose (en face du 22 et 26-28)

    Décidément, il y a plus de découvertes architecturales à faire dans ce coin de Schaerbeek qu’on ne l’aurait cru – par exemple, une belle enfilade de maisons avec logettes dans l’autre tronçon de la rue Maurice des Ombiaux. De retour sur la place devant la gare, nous recevons des explications sur les maisons qui l’entourent et sur l’avenue Huart Hamoir dont j’ai déjà parlé par ailleurs.

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    rue Maurice des Ombiaux

    Suivons donc notre guide qui rappelle l’affaire Jacques Georgin, un assassinat politique en 1970 (une stèle mémorial est située plus haut dans l’avenue), et aussi l’affaire Dreyfus dont deux protagonistes ont donné leur nom à l’avenue Zola et à l’avenue Colonel Picquart qui partent de la place Princesse Elisabeth.

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    https://www.trainhostel.be/fr/gallerie/hotel-1

    Christophe Mouzelard nous emmène dans l’avenue Rodenbach devant le Train Hostel (voir Le quartier Hamoir) sur lequel il a beaucoup à dire – il y a logé dans un wagon couchettes avec ses enfants pour soutenir l’hôtelier après les attentats de Bruxelles. Encore un mot sur le parc Walkiers avant d’emprunter la Rampe du Lion et de nous présenter le pont Albert (voir Contraste).

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    Du pont Albert, on situe bien la gare grâce à son " bulbe ajouré de quatre œils-de-bœuf" (IPA)

    Pour terminer une promenade passionnante qui aura duré deux heures, entre deux ponts, voici un autre grand souvenir de notre guide, alors militaire dans un des chars Léopard arrivés à Schaerbeek Formation pour participer au défilé du 21 juillet : les chars ont passé le pont van Praet un à un et comme lui se trouvait à hauteur du premier étage, il a vu bien des visages étonnés s’encadrer aux fenêtres, stupéfaits de ce bruyant spectacle matinal !

  • Oeillères

    ferrante,la vie mensongère des adultes,roman,littérature italienne,naples,adolescence,famille,amitié,études,amour,sexe,société,culture« Je me rendis compte que je me souvenais à peine de ces membres de ma famille, je n’avais peut-être même jamais connu leurs noms. Je tentai de le cacher, mais Vittoria s’en aperçut et se mit aussitôt à dire du mal de mon père, qui m’avait privée de l’affection de personnes qui, certes, n’avaient pas fait d’études et n’étaient pas de beaux parleurs, mais qui avaient beaucoup de cœur. Elle le mettait toujours au premier rang, le cœur, et quand elle en parlait, frappait ses gros seins de sa main large aux doigts noueux. Ce fut dans ces circonstances qu’elle commença à me faire cette recommandation : Regarde bien comment on est, et comment sont ton père et ta mère, et puis tu me diras. Elle insista beaucoup sur cette question du regard. Elle disait que j’avais des œillères, comme les chevaux, je regardais mais ne voyais pas ce qui pouvait me gêner. Regarde, regarde, regarde, martela-t-elle. »

    Elena Ferrante, La vie mensongère des adultes

  • La vie mensongère

    La vie mensongère des adultes, le dernier roman d’Elena Ferrante (traduit de l’italien par Elsa Damien), confirme son talent pour accrocher d’un bout à l’autre. Je l’ai dévoré avec appétit, c’est un roman facile à lire et il en faut pour nous distraire en cet été pas comme les autres.

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    Giovanna, douze - treize ans, fille unique, un âge où l’on est souvent mal dans sa peau, y raconte un tremblement de terre intérieur, annoncé dès la première phrase : « Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père déclara à ma mère que j’étais très laide. » Ce père professeur à l’université de Naples, qu’elle trouve intelligent et élégant, la couvre depuis toujours de compliments. Elle s’est habituée à sa voix douce et affectueuse, même si elle connaît son autre voix, tranchante et précise, lorsqu’il discute avec les autres.

    Pour la première fois, elle est rentrée avec de mauvaises notes qui inquiètent sa mère, une enseignante. Celle-ci met son père au courant de ce qu’on lui a dit à l’école et celui-ci laisse échapper, sans se douter que sa fille l’entend de sa chambre à la porte entrouverte : « Ça n’a rien à voir avec l’adolescence : elle est en train de prendre les traits de Vittoria ».

    Giovanna a ses règles depuis un an, les changements de son corps la préoccupent, la rendent même apathique. Elle n’en revient pas d’être comparée à cette tante : son père a toujours associé sa sœur à la laideur et à la « propension au mal ». Contrairement à ce qu’elle espérait, sa mère réagit mollement. Elle en est si troublée qu’elle n’envisage qu’une solution : « aller voir à quoi ressemblait vraiment Zia Vittoria. »

    Elle a connu ses grands-parents maternels et le frère de sa mère avant qu’il ne s’éloigne, mais elle ne sait pas grand-chose de la famille de son père qui vit « au bout du bout de Naples », dans un quartier très différent du haut de la ville où ils habitent, pas loin du parc de la Floridiana. Un jour où ses parents sont absents, elle fouille dans leurs albums de photos pour voir à quoi ressemble Vittoria et découvre que, là où elle figurait, on a gratté méthodiquement un petit rectangle à la place de son visage !

    Tout cela ne fait que la perturber davantage, à la maison où elle s’examine sans fin dans la glace et au collège où elle est trop distraite pour redevenir bonne élève. Ses meilleures amies, Angela, du même âge qu’elle, et sa petite sœur Ida, sont les filles d’un couple ami de ses parents, Mariano et Costanza. En leur présence aussi, Giovanna devient « grincheuse ». Quand ses amies la rassurent – elles aussi deviennent laides quand elles ont des soucis –, elle se demande si elles mentent, bien qu’on leur ait appris comme à elle de ne jamais dire de mensonges.

    Sa mère a vu qu’elle avait touché aux albums dans leur chambre, ses parents devinent qu’elle a entendu leur conversation et il leur faut bien répondre à ses questions au sujet de cette tante « terrible » qui travaille comme domestique et qu’ils disent envieuse, rancunière, destructrice. Vu son obstination, ils lui permettent de lui rendre visite, tout en la mettant en garde. Son père va la déposer devant sa porte un dimanche, dans les bas quartiers de Naples où il est né et où il a grandi.

    « J’appris de plus en plus à mentir à mes parents. » La tante Vittoria, bien habillée, bien coiffée, ne ressemble pas du tout à « l’épouvantail » de son enfance, même si façon de parler, brutale et grossière, dans un « dialecte âpre », surprend Giovanna. Très vite, elle lui parle du bracelet qu’elle lui avait offert à sa naissance, qu’elle ne porte pas, et dont sa nièce n’a jamais entendu parler. Et d’Enzo, son grand amour, un homme marié, à qui elle va régulièrement parler au cimetière – Vittoria accuse son frère d’avoir fait son malheur.

    Sous son influence, Giovanna commence à regarder ses parents autrement. Ce qu’elle découvre derrière les apparences d’un couple uni et cultivé est inattendu, choquant même. Eux aussi mentent et l’adolescente va voir ce qui l’entoure d’une manière tout à fait nouvelle en oscillant désormais entre le monde dans lequel elle a été éduquée et celui de Vittoria, si différent, qu’elle va fréquenter davantage.

    La vie mensongère des adultes développe les thèmes abordés dans L’amie prodigieuse : la recherche chaotique de sa propre personnalité, les troubles du corps, les confidences et les rivalités entre amies, les rapports ambivalents avec les garçons, les débuts sexuels et amoureux, les études, les différences sociales. Ici aussi, l’héroïne est attirée par un jeune homme plus instruit, qui aime discuter avec elle bien qu’il soit fiancé.

    Comme résumé dans Le Monde, « Portraits de femmes ciselés et Naples en toile de fond : c’est le nouveau roman de la mystérieuse écrivaine italienne. Le talent est là, guère la surprise. » C’est très bien vu, très bien rendu, j’ai lu La vie mensongère des adultes avec grand plaisir, tout en me demandant parfois si Elena Ferrante ne nous donne pas là une version disons plus intellectuelle des mélos sentimentaux d’autrefois.