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Bruxelles - Page 43

  • Balthasar Burkhard

    Jusqu’au 2 février, le Botanique expose des photographies de Balthasar Burkhard (1944-2010). Le photographe suisse est célèbre pour sa « maîtrise du noir, du blanc et de leurs dégradés », il a aussi abordé la couleur dans les dernières années de sa vie. Photographies 1969-2009 montre les principaux thèmes qu’il a explorés, dans différents formats, et sa technique variée, toujours impeccable (mes illustrations ne sont que des à-peu-près, bien sûr).

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    © Balthasar Burkhard, Autoportraits, 1977 - T&P

    Trois autoportraits, au début du parcours, illustrent à la fois l’expérience physique qu’il cherche à créer pour le « regardeur » et son art de présenter le corps par fragments, en gros plan. Dans l’espace central, une magnifique Aile de faucon se déploie sur 200 x 300 cm – ouvrez les liens pour des photos sans les incessants jeux de reflets à l’exposition. Devant une autre aile, une héliogravure de plus petit format à sa droite, on ressent la douceur du beau plumage.

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    T&P

    Peut-être inspiré par son père, pilote dans les Forces aériennes suisses, Balthasar Burkhard a pris des photos aériennes de villes dans les années 1990 (Chicago, Mexico City entre autres) présentées dans un très grand format (135 x 275 cm) qui rend bien la densité et l’étendue de ces mégalopoles. Presque aussi grand, Rio Negro (2002) est un paysage exemplaire de la magie du noir et blanc.

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    © Balthasar Burkhard, Orchidée 02, 1988, 54 x 45,5cm, Coll. Estate Burkhard - T&P

    Deux fleurs d’orchidées m’éblouissent, saisies dans leur texture intime. Elles datent de l’année d’un voyage en Normandie (1988) comme La Source, une des œuvres hommages à Courbet – allusive, comme plusieurs photographies d’escargots très sensuelles. On verra à l’étage L’Origine qui l’est plus explicitement, d’après L’Origine du monde. Passionnant dialogue entre la photographie et la peinture dans l’histoire de l’art.

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    © Balthasar Burkhard, La Source 03, 1988, 199 x 141 cm, Coll. Estate Burkhard (au centre) - T&P
    B. B. joue avec les échelles de grandeur, notamment pour cette photographie d’une source,
    en réalité très petite.

    Dans les années 1990, Burkhard s’est mis à photographier des animaux à la manière d’un inventaire, « chacun pris isolément devant une bâche grise, comme le représentant unique et idéalisé de son espèce ». Dans la série de « portraits animaliers » pour Klick ! de Lars Müller (livre pour enfants), je choisis le loup. Le photographe s’est rendu dans des zoos d’Europe et d’Amérique et a fait prendre la pose aux animaux, de profil, ce qui prenait parfois plusieurs jours, avec « un temps de pose très long pour l’enregistrement de la plaque sensible ».

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    © Balthasar Burkhard, Loup, 1995, Coll. Estate Burkhard (Source B. B.)

    En revenant vers l’entrée, avant d’emprunter l’escalier qui mène aux mezzanines, j’observe quelques héliogravures en couleurs : des roses sur fond noir, des plantes in situ. Le vert de fougères surgit mystérieusement de l’ombre. Et comme Burkhard a su capter les fleurs, l’herbe et les reflets dans ce paysage sans titre (de l’année précédant sa mort), très bien commenté sur le site du Mac’s (Entre chien et loup, pdf).

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    © Balthasar Burkhard, Sans titre (Paysage), 2009, photographie couleur sur aluminium, 97 x 120 cm,
    Collection Mac's (source)

    Aux cimaises de droite, en haut, d’un côté des photographies N/B prises dans le désert de Namibie : des animaux sauvages dans leur milieu naturel, des paysages. J’ai admiré longtemps cette dune de sable entre ombre et lumière, comme une raie géante – cliquer sur la photo pour observer l’échelle, les détails en bas – une merveille !

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    © Balthasar Burkhard, Namibie, 2000 - T&P

    Plus loin, la fameuse Origine (devant une visiteuse) et trois grands nus féminins (180 x 180 cm) datés de Séville en 2002 suivis d’un petit torse vu de dos, où la femme modèle porte joliment la main à son cou sous ses longs cheveux. Sur l’autre mezzanine, en face, des sommets enneigés des Alpes que Balthazar Burkhard a photographiés d’un hélicoptère piloté par un de ses frères, qui participait à des missions de sauvetage. Des vues magnifiques.

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    T&P

    Derniers coups de cœur sur cette mezzanine, des nus masculins de dos, datés des années 1980. Quel rendu de la peau en grand format sur ces « corps-sculptures » ! Un Torse me fait penser à L’âge d’airain de Rodin. Sur un autre (avec une oreille, précise la légende de Body 41, ci-dessous), le regard glisse sur la colonne vertébrale, passe dans les cheveux, s’arrête aux courbes d’un pavillon.

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    © Balthasar Burkhard, Body 41 (Torse avec oreille) - détail, 1989, Coll. Estate Burkhard - T&P

    Au fond de la salle, on présente des clichés d’archives de Balthazar Burkhard et quelques portraits. Je vous signale, sur le site du Botanique, une vidéo et un dossier pédagogique très éclairant. « Balthasar fut le premier artiste utilisant le medium photographique à avoir été exposé en musée au tout début des années ‘70. La photographie était alors considérée "à part" des arts plastiques. Par ses formats monumentaux, sa technique irréprochable, ses références à l’histoire de l’art, à la peinture, Balthasar a mis à l’honneur la photographie en tant qu’Art. » (Grégory Thirion)

  • Noël au coeur

    noël,maison de soins,décor de noël,présenceCe sont deux petits personnages de Noël, qui chantent à gorge déployée en regardant le ciel. Ils se tiennent pas loin de la crèche, sur une cheminée de briques en papier, avec de vraies branches dans l’âtre. Au-dessus, la couronne de boules dorées attire le regard, et sa cloche rouge.

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    La semaine dernière, des résidents de la maison de soins ont mis la main à la pâte pour confectionner les décorations de Noël, attacher des boules aux couronnes d’osier, plier, découper, assembler : les bougies sur la cheminée sont en papier aussi, pas de danger. Des couronnes, des étoiles sont accrochées un peu partout dans la cafétéria.

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    D’habitude, c’est le coin des enfants qui viennent en visite. Maintenant, des hommes et des femmes qui ne peuvent plus vivre seuls vont y regarder la cheminée, les coussins aux couleurs de Noël dans le petit canapé tout près, un petit ours avec son bonnet. Et le plus précieux, c’est de tenir une main dans la sienne, c’est la présence d’un être cher, c’est Noël au cœur.


    Bonne fête de Noël !    

    Tania     

  • Artisan, artisane

    Versicolore 1.jpgLors de la « Journée de l’artisan », une artisane ouvrait ses portes pas loin de chez moi. J’ai pu visiter l’atelier Versicolore de Magali Jongen, installée à Schaerbeek depuis un an. Restauratrice et créatrice de vitraux d’art, traditionnels et contemporains, Magali Jongen expliquait aux visiteurs toutes les étapes de son travail, du dessin à la découpe du verre jusqu’au sertissage.

     

    Versicolore 2.jpg

    Le dépôt de verres soigneusement classés constitue une « bibliothèque » impressionnante. Dans l’atelier où l’artisane montrait son savoir-faire, l’éclairage zénithal met en valeur les vitraux suspendus, traversés par la lumière. Contre un mur, j’ai remarqué ce vitrail amusant en forme de veste. J’ai découvert la grande souplesse des plombs et appris qu’il était possible de placer un vitrail dans du double vitrage.

     

    Le patrimoine architectural de la commune est riche en vitraux, d’imposte ou d’intérieur, voici donc une bonne adresse pour tous ceux qui possèdent des vitraux à restaurer et aussi pour ceux qui souhaiteraient en installer chez eux. Si cela vous intéresse, le travail de Magali Jongen est très clairement décrit et illustré sur le site de l’atelier Versicolore.

     

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    Bonne surprise : juste en face, à la chaussée d’Helmet, Le Comptoir des Talents s’est installé jusqu’au 28 décembre dans un vaste espace récemment libéré, à un arrêt du tram 55. On y trouve, en plus des objets déjà proposés, une grande variété d’autres jolies choses utiles ou décoratives.

     

     

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    Tout ce qui est sélectionné vient d’artisans attentifs et à la qualité et à une production éthique et durable, européens pour la plupart. On y trouve aussi des dessins à l’encre, des oeuvres textiles. Vous trouverez plus d’informations sur le site du Comptoir des Talents. Un endroit parfait pour les achats de Noël !

  • Première classe

    Delvaux Train World (43) TEE.JPGEn 1963, à l’occasion de l’électrification complète de la ligne Paris - Bruxelles - Amsterdam, la SNCB et la SNCF ont mis en service une nouvelle génération de voitures internationales circulant sous le label Trans Europ Express (TEE). Afin de décorer les voitures TEE de première classe et de mettre à l’honneur des talents artistiques belges, la SNCB avait à l’époque commandé un ensemble de quatre tableaux auprès de plusieurs peintres belges, dont Paul Delvaux.

    En collaboration avec la Fondation Paul Delvaux, la SNCB a fait restaurer ces quatre tableaux par l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA). L’ensemble de cette restauration a duré près d’un an.

    Quatre peintures de Paul Delvaux, Gare la Nuit I & II et Gare de Jour I & II, ont rejoint récemment les collections permanentes de Train World. C’est la CEO de la SNCB, Sophie Dutordoir, découvrant à son arrivée au sein de l’entreprise ferroviaire ces quatre tableaux dans son bureau, qui a tenu à les mettre de façon permanente à disposition du grand public.

    Source : Train World | © Paul Delvaux, Gare de jour, I, 1963 – Bruxelles, Collection SNCB / Train World Heritage

    Expo Paul Delvaux. L’homme qui aimait les trains, Train World, 1030 Bruxelles > 15/3/2020

     

  • Delvaux et les gares

    Delvaux, « L’homme qui aimait les trains », décuple la magie de Train World depuis un mois. Si vous avez déjà visité ce superbe univers du train inauguré en 2015 à la gare de Schaerbeek, retournez-y avant le 15 mars 2020 : l’exposition des peintures de Paul Delvaux (1897-1994) dans ce cadre est une expérience magnifique. Si vous ne connaissez pas encore Train World, c’est une occasion en or pour y aller.

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    Sur la place princesse Elisabeth, devant la gare de Schaerbeek

    Intitulée d’après le bel essai de Camille Brasseur sur la passion du peintre pour les trains et les gares, durant toute sa vie, l’exposition remporte un succès mérité. Sur la place devant la gare, on a installé un fourgon à marchandises décoré d’une jeune fille en rouge, deux motifs empruntés à son œuvre. Je signale le billet combiné de la SNCB : on sort du train à la gare de Schaerbeek, la porte à côté donne accès à Train World où la visite commence dans l’ancienne salle des guichets (petit plan disponible à l’entrée).

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    Aux éditions Snoeck (détail de Chrysis en couverture)

    Jeune, Delvaux hantait la gare du Luxembourg à Bruxelles ; par son père, il reçut un accès libre aux espaces réservés aux cheminots – il peindra quasi toujours les gares de l’intérieur, plutôt que leurs façades. L’exposition se décline en deux temps : on prend d’abord l’ascenseur pour découvrir à l’étage une trentaine de dessins, d’études préparatoires, d’encres de Chine aquarellées. Sur une vue de l’ancienne Gare du Midi, je découvre sa fière allure d’antan avec une sculpture monumentale au-dessus de l’horloge. La palette de Paul Delvaux et des objets témoignent de ses passions : ses petits trains, une maquette de son atelier dans le grenier de ses parents, le képi et le sifflet offerts en 1984 « lors de sa nomination de chef de gare d’honneur de la gare de Louvain-la-Neuve » (son rêve d’enfant).

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    Bannières dans la salle des pas perdus, en face des guichets

    Puis on redescend pour sortir vers les quais et entrer dans les grands halls de Train World, où une vingtaine d’œuvres majeures sont exposées tout au long du parcours. Dans le Hall 1, des vues de la gare du Luxembourg en 1922, pas loin d’où il habitait, montrent la circulation sur les voies, les cheminots au travail, les panaches des locomotives à vapeur et les maisons de part et d’autre. Ce sont des peintures d’atmosphère, encore impressionnistes, dans les tons bruns et gris, parfois rouille, que Delvaux utilise au début, avec des touches de blanc pour la lumière, les vapeurs, la neige. Il peint aussi des paysages mosans.

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    © Paul Delvaux, Les cheminots de la gare du Luxembourg, 1 - 1922,
    Bruxelles, Collection privée en dépôt au musée d'Ixelles

    Les trois lampes, une huile de 1964 (C.P., collection privée), illustre la prédilection du peintre pour « l’heure bleue », ce moment où la couleur du ciel fonce avant la nuit. Une jeune femme aux seins nus tend les bras vers deux enfants qui regardent le passage des trains. Tous les éléments du décor sont rendus avec précision : bâtiment éclairé de l’intérieur, quais, voies, locomotive et wagons, pylônes et fils électriques, signalisation…

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    © Paul Delvaux, Les trois lampes, 1 - 1964, Collection privée

    L’année suivante, il peint Les ombres (C.P.), une composition étonnante à l’entrée du Hall 2 : décor ferroviaire sur la gauche ; arbres aux branches dénudées au centre, projetant leurs ombres sur du sable ; jeune femme rêveuse en robe blanche décolletée sur la droite, assise sur une banquette sur un ponton en bois où une porte ouverte conduit le regard vers… la mer – étrange !

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    © Paul Delvaux, Petite place de gare, 1 - 1963, Saint-Idesbald, Fondation Paul Delvaux

    Trois peintures délicieuses sont accrochées à l’autre bout de ce hall : Faubourg (C.P.), Petite place de gare et La Gare forestière, en face de laquelle on peut s’asseoir sur un banc pour l’admirer à l’aise. Des scènes faussement silencieuses, pour Delvaux des décors sonores. Dans les années soixante, il maîtrise l’art de créer un « climat », comme il dit, une atmosphère mystérieuse, contemplative, malgré le réalisme avec lequel il peint. Comment fait-il ?

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    © Paul Delvaux, La gare forestière, 11 - 1960, Saint-Idesbald, Fondation Paul Delvaux

    Ses personnages vus de dos nous incitent à regarder, à nous engager avec eux, ils nous font entrer dans le tableau. Le jeu fantaisiste des lumières et des ombres, la composition très architecturée, tout nous donne l’impression d’être sur le seuil d’un autre monde, d’un ailleurs où l’on n’accède qu’en entrant dans la gare, qu’en montant dans le train, en laissant derrière nous le monde quotidien. Embarquement pour le rêve.

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    © Paul Delvaux, L'Age de fer, 2 - 1951, Ostende, MuZee

    L’Age de fer (1951) est très représentatif du réalisme magique de Delvaux, avec cette femme nue au grand chapeau dont la main conduit le regard vers le wagon en bout de voie. Dans sa jeunesse, le peintre fréquentait la foire du Midi et y avait visité le Musée Spitzner : la vision à l’entrée d’une Vénus endormie, une figure de cire qu’un mécanisme caché faisait doucement respirer, serait à l’origine de ces nombreuses femmes nues qui habitent ses peintures.

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    Photo de Paul Delvaux dans le train

    Ne manquez pas ce merveilleux voyage à Train World : voir ces Delvaux dans une telle atmosphère est une expérience forte et inoubliable. « Soudainement, ce musée est habité », dit François Schuiten, qui a œuvré à Train World avec deux architectes-scénographes belges, Véronique Carlier et Pascale Jeandrain (ExpoDuo). Vous y verrez aussi des photos d’un peintre qui se sentait si heureux quand il dessinait ou peignait qu’il rêvait de créer un tableau dans lequel il pourrait vivre.