« Marcher à travers champs en été par temps sec suppose de fines chaussures en toile à semelles de caoutchouc. Ce type de chaussures tout en étant incroyablement sensibles au chaume qui en érafle le tissu, utiles pour courir sur les toits de tuiles rouges, ne conviennent hélas pas à l’escalade ni au saut. Leur seule élégance, et efficacité, réside dans les jolies rondelles de caoutchouc à hauteur des malléoles. Certains bleus seront évités.
Le jeune garçon a chaussé ce qu’il a trouvé au pied de l’escalier. Mais, étant un enfant plutôt turbulent et rétif à toute forme de règle, il se pourrait fort bien qu’il les avait déjà aux pieds depuis un bon moment dans sa chambre et sur son lit. »
Eugène Savitzkaya, Fraudeur
Léon Spilliaert (1881 - 1946), Le chemin dans les champs
Commentaires
Un joli passage, superbement illustré. As-tu été à l'exposition sur Léon Spilliaert à la galerie Lancz ? Il y a de belles toiles aussi, et le guide de l'exposition semble très intéressant (je n'ai pas encore pris le temps de le lire entièrement)
un beau Spilliaert, où se trouve-t-il?
@ Mina : Merci de me rappeler cette exposition, Mina.
@ Adrienne : Probablement pêché dans un catalogue de salle de ventes - collection particulière ?
Le plaisir de la marche dépend de bonnes chaussures :-)
Joliment illustré en image et mots, et l'espièglerie fait partie du voyage...
Exact, Fifi, bonne soirée.
Quand je pense à Spilliaert, je songe à des tableaux assez noirs et sombres. Celui que tu nous montres est très différent, et nuance mon avis sur cet artiste.
Bon week-end Tania.
Heureuse de te faire découvrir une autre facette de son oeuvre - un jour, je consacrerai un billet à ce peintre qui m'est cher. Bon week-end, qui commence sous un beau soleil à Bruxelles.