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Peinture - Page 85

  • Lui-même

    Avec Ensor et Verhaeren / 6    

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    Ensor, Après l’orage, 1880, Museum voor Schone Kunsten, Ostende

    « En ces temps-ci où chacun est tout le monde, le poète, le peintre, le sculpteur, le musicien ne vaut que s’il est authentiquement lui-même. C’est le plus réel des privilèges que la nature, sans aucune intervention que celle de sa puissance, confère et maintient à travers les siècles, et seul,  le poète, le peintre, le sculpteur, le musicien en peut jouir pleinement. »

    Emile Verhaeren, Sur James Ensor (1908), Complexe, 1990.

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    Ensor, L'Estacade, 1880
  • Audition musicale

    Avec Ensor et Verhaeren / 5    

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    Ensor, Musique russe, 1881, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

    « La Musique russe (Salon de Bruxelles, 1881 et  Les XX, 1886) représente le peintre Finch à quelqu’audition musicale qu’une pinaiste lui donne. L’œuvre est plus qu’un portrait. L’auditeur, assis sur une chaise, se croise les jambes, rejette légèrement le corps en arrière, détourne aux trois quarts la tête et, dans cette pose attentive et tendue, écoute. Ce sont des gris délicats rehaussés ci et là d’une couleur plus vive qui constituent l’harmonie en demi-teintes du tableau. Aucun accent violemment sonore, mais une succession de nuances et de touches assourdies comme si la musique frêle, étrange, atténuée qu’on est censé entendre commandait à la peinture. »

    Emile Verhaeren, Sur James Ensor (1908), Complexe, 1990.

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    Ensor, Marine au nuage blanc,1884, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers

  • Un chou

    Avec Ensor et Verhaeren / 4    

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    Ensor, Le Chou, 1880 Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

    « Et voici qu’un simple Chou vert (1880) posé sur une table rouge lui fait faire un chef-d’œuvre. Une lumière nouvelle, qui s’affranchit soudain des oppositions violentes entre les avant-plans et les arrière-plans, baigne cette merveilleuse nature morte. (…) C’est, du reste, le propre des œuvres vraiment fortes d’étonner à leur apparition par leur soi-disant audace et de s’imposer après quelques années par leur absolue convenance. »

    Emile Verhaeren, Sur James Ensor (1908), Complexe, 1990.

    Ensor, Fleurs et légumes, 1896, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers

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    Ensor, Fleurs et légumes, 1896, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers

  • Le flacon bleu

    Avec Ensor et Verhaeren / 3    

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    http://lettres-histoire.info/lhg/Art/XXe_James_Ensor.htm   /   Flacon bleu et poulet, 1880

    « O le merveilleux morceau ! Une table grossière supporte un poulet plumé, minable, douloureux, dont le cou pend dans le vide et dont la chair aux tons verdâtres inquiète. Largement, par-ci par-là, à coups de couteau, la couleur est étendue. La main qui construit et peint avec une telle solidité, avec une telle prestesse semble déjà celle d’un maître. Et l’œil qui voit et qui précise le ton magnifique de la bouteille connaît déjà toute la force et la rareté d’un ton. Certes, la composition est absente : ce n’est qu’un morceau amoureusement traité ; ce n’est qu’in coin de cuisine montré sous un éclairage propice, mais que de vie lumineuse, que de splendeur, que d’éclat ! Aucune nature morte célèbre ne s’interpose ici entre l’œuvre et l’admiration du passant. Tout est neuf, spontané, patent, définitif. Où donc a-t-il été éduqué le regard qui voit ces pauvres et quotidiens objets comme personne ne les a vus jamais ? »

    Emile Verhaeren, Sur James Ensor (1908), Complexe, 1990.

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    Ensor, Fleurs ou Les roses, 1892, MRBAB, Bruxelles



     
  • La maison du peintre

    Avec Ensor et Verhaeren / 2     

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    Ensor, Chinoiseries aux éventails, 1880, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

    « On dégringole l’escalier raide et tournant et l’on quitterait, la poignée de main échangée, la maison du peintre, sans plus, si le magasin du rez-de-chaussée, avec ses larges vitrines encombrées de bibelots, ne retenait un instant encore l’attention. C’est que là, parmi les coquillages et les nacres, les vases de la Chine et les laques du Japon, les plumes versicolores et les écrans bariolés, l’imagination visuelle du peintre se complaît à composer ses plus rares et ses plus amples symphonies de couleurs. »

    Emile Verhaeren, Sur James Ensor (1908), Complexe, 1990.

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    Ensor, Nature morte au vase et à l’éventail bleu, 1889