Quatre pissenlits en fleurs dans le bac du ginkgo biloba sur lequel pointent à peine de minuscules boules vertes qui deviendront feuilles… Avril a commencé sous le soleil. C’était le moment d’aller saluer le printemps au parc Josaphat. Un peu tôt pour la floraison des cerisiers au-dessus de l’allée d’entrée près du boulevard, mais juste à temps pour admirer encore les magnolias.
En ce lundi de Pâques, jour férié et pour la première fois hors des vacances scolaires des francophones – les vacances « de printemps » commenceront le premier mai dans le nouveau calendrier –, j’ai choisi de vous montrer ce ciel d’azur qui nous a réjouis au début de la semaine dernière et qui faisait chanter les couleurs : roses ou blancs, les magnolias deviennent arbres de lumière, et les massifs de forsythias ne sont pas en reste.
Nous étions nombreux à prendre des photos au parc ce jour-là, comme cette maman occupée à photographier sa fille installée sur une branche basse, dont la veste rose s’harmonisait parfaitement avec cette féerie florale.
Admirez la belle allure de l’élagueur devant les forsythias en fleurs. Derrière lui, mon arbre préféré au parc Josaphat, un remarquable platane à feuilles d’érables que je vous ai déjà montré, dont la beauté m’émeut particulièrement quand il n’est que ramure – et quelle ramure ! – et qu’un léger brouillard printanier frémit au bout de ses branches.
Dans le Quartier des Fleurs que j’aime traverser en empruntant la rue des Mimosas, d’autres magnolias me font de l’œil, comme celui de l’avenue des Jacinthes près de la maison Ajoux – maison toute en rondeurs visitée il y a quelques années à l’occasion d’une promenade guidée –, un énorme bouquet posé près de ses fenêtres.
Superbe aussi, ce magnolia de l’avenue des Glycines : on l’aperçoit du trottoir dans le jardin d’une belle maison blanche qui a son entrée au-dessus d’un petit perron sur le côté. J’ai longtemps rêvé d’y habiter.
J’ai été très étonnée quand j’ai vu à l’Inventaire du patrimoine architectural qu’elle avait été conçue en briques rouges ; pour moi, son charme est lié au crépi blanc de ses murs et en particulier à cette façade tournée vers le sud. Ensoleillée, elle joue au printemps un irrésistible duo avec le magnolia en fleurs.