Au début du XXe siècle, la commune de Schaerbeek, dans le but de créer un parc dans cette vallée où les citadins aimaient se promener, y rachète près de deux cents parcelles. Mais la veuve Martha, qui possède la plus importante et de superbes arbres, trouve la somme proposée insuffisante et met en vente « un lot d’arbres avec obligation de les abattre ». Le roi Léopold II, soucieux de l’embellissement de Bruxelles et de ses environs, a fait acheter les arbres, mais la propriétaire exigeait malgré tout l’application de la clause d’abattage. « Seule une procédure d’expropriation vint à bout de sa résistance. » (d’après Wikipedia). Ainsi a survécu ce remarquable platane à feuille d’érable, à l’inventaire du patrimoine naturel en région bruxelloise.
Commentaires
quelle volonté destructrice pouvait bien pousser cette dame? heureusement que Léopold avait déjà l'esprit "vert" ;-)
Quelle clause inouïe! Dans quel but aussi...comme une vengeance-absurde s'il en est.
Superbe cet arbre, magnifique!
@ Adrienne : Je n'ai trouvé d'autre réponse que ceci dans un document de Bruxelles Environnement : "Pour contrecarrer les plans des autorités, elle décide même de mettre en vente avec obligation d’abattage, les magnifiques peupliers qui font le charme de sa propriété. Lors de la vente publique, c’est le secrétaire communal de Laeken qui les achètera discrètement pour le compte du roi. Peu impressionnée, la vieille dame mettra en demeure le souverain de les abattre.
Furieux, celui-ci contraindra le Collège de Schaerbeek à déclarer l’expropriation judiciaire du domaine. Le 1er mai 1904, la propriété est ouverte au public."
On y mentionne des peupliers, donc ce platane n'était peut-être pas sur sa parcelle.
@ Colo : Oui, pure vengeance ! Cet arbre est vraiment impressionnant.
quelle chance que cette dame n'ait pas obtenu gain de cause
Il faut relativiser la position de la veuve Martha qu'on présente régulièrement comme une "veuve noire" !
Son "château" était bien vieux et déjà délabré, il sera d'ailleurs démoli en 1912. Et Joséphine Baetens vve de Félix Martha entendait faire respecter ses droits de propriétaires.
Elle ne se satisfaisait pas de la proposition des experts à 290.226 frcs et ce n'est qu'après un "bras de fer" qu'elle obtint 331.718 frcs.
Elle ne profita pas longtemps de cette somme car elle décéda en 1908
Marcel Gilon
"Josaphat-sur-Schaerbeek, une vallée et un parc" 2017
Tania, quelle histoire dramatique. Chaque arbre qui vit depuis un siècle doit avoir une histoire très intéressante. Merci d'avoir découvert celui-ci. Et quel arbre fort.
Mais pourquoi donc cette dame voulait-elle que ses arbres soient abattus ? La pauvre... Heureusement que ce beau platane a été sauvé.
@ Niki : N'est-ce pas ?
@ Marcel Gilon : Merci beaucoup pour ces précisions ; je vois bien l'enjeu financier dans cette situation, mais pourquoi une clause d'abattage ? Comment la comprenez-vous ?
@ Jane Librizzi : Je me demande en quelle année ce platane a été planté. Merci pour votre commentaire, Jane.
@ Bonheur du Jour : Sans doute a-t-elle voulu les vendre à part pour augmenter la valeur totale de son domaine, mais le sens de la fameuse clause d'abattage après vente m'échappe aussi.
Bonsoir Tania, heureusement que ce magnifique platane a pu être sauvé.
Il fera encore la joie des promeneurs et un platane c'est beau à chaque saison.
Bisous ♥
Oui, Denise, je regarderai ses feuilles de plus près quand elles auront poussé. Bises.
Quelle folie de vouloir abattre des arbres ! elle aurait pu chercher une autre idée de vengeance. Mais elle ne pourra plus nous dire elle-même ce qui lui est passé par la tête. Le principal, c'est que les arbres ont survécu.
Oui, heureusement, ces grands arbres font la beauté du parc. Dans les rues environnantes où on en abat pour diverses raisons avant d'en replanter, leur absence "éteint" le décor, la différence d'ambiance est flagrante.
Les arbres remarquables nous parlent d'un temps lointain que nous n'avons pas connu et ils nous en parlent si bien.Surtout quand ils ont échappé à la destruction.
Celui-ci doit être bien beau.
Le 3e plus gros de son espèce en Région de Bruxelles-Capitale. Je tâcherai de le photographier en été aussi.