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schaerbeek - Page 18

  • Remarquable

    balade,parc josaphat,schaerbeek,avril,printemps,jaune,fleurs,arbres,culture,espace vertAu début du XXe siècle, la commune de Schaerbeek, dans le but de créer un parc dans cette vallée où les citadins aimaient se promener, y rachète près de deux cents parcelles. Mais la veuve Martha, qui possède la plus importante et de superbes arbres, trouve la somme proposée insuffisante et met en vente « un lot d’arbres avec obligation de les abattre ». Le roi Léopold II, soucieux de l’embellissement de Bruxelles et de ses environs, a fait acheter les arbres, mais la propriétaire exigeait malgré tout l’application de la clause d’abattage. « Seule une procédure d’expropriation vint à bout de sa résistance. » (d’après Wikipedia). Ainsi a survécu ce remarquable platane à feuille d’érable, à l’inventaire du patrimoine naturel en région bruxelloise.

  • Jaunes d'avril

    En quelques jours, le parc Josaphat a repris des couleurs. Profitant d’une éclaircie, le mardi de Pâques, j’ai pris l’appareil photo pour capturer quelques signes printaniers. Cette fois, nous y entrons par le bout du parc, chaussée de Haecht : une allée longe la plaine de jeux du « parc de la jeunesse », anciennement « plage de Schaerbeek », et ses jolis abris aux toits pointus, à côté du stade du Crossing.

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    L’avenue Louis Bertrand traversée, le jaune vif des forsythias vient à notre rencontre, si réjouissant à cette période de l’année. Près des étangs, les ouvriers communaux s’activent. Entre les nuages, du ciel bleu aujourd’hui. C’est fou comme tout change avec un peu de soleil ! Un coup d’œil en arrière : deux troncs où grimpe le lierre se dédoublent dans l’eau. Clic.

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    Je pense à Hubert Reeves (J’ai vu une fleur sauvage) en regardant de plus près les petites étoiles jaunes qui tapissent l’herbe ici et là, sous les arbres. Ce sont des ficaires. Je suis surprise d’apprendre qu’elles sont considérées comme des mauvaises herbes envahissantes aux Etats-Unis et au Canada (Wikipedia) – pas chez nous, en tout cas, elles ne figurent pas sur la liste des plantes invasives en Belgique.

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    Et voici un arbuste aux belles fleurs jaunes en grappe : connaissez-vous le mahonia ? C’est la première fois que j’observe ces fleurs si appréciées des abeilles. « Lors de la visite d’insectes, le contact induit un mouvement des étamines qui se détendent et se rabattent alors vers le pistil en environ un dixième de seconde. C'est l’un des mouvements les plus rapides parmi les végétaux, avec ceux du mimosa pudique, de l'épine-vinette, de l’ortie et quelques autres. » (Wikipedia)

    Josaphat (18).JPGbalade,parc josaphat,avril,printemps,jaune,fleurs,arbres,culture,espace vert,schaerbeekJosaphat (22).JPG

    De gros bourgeons se dressent comme des bougies – sur quel arbre vénérable ? J’aurais dû mieux le regarder*, mais je n’avais d’yeux que pour les jeux de lumière et d’eau sous leurs flammes blanches. Plus loin, des cyclistes semblent ignorer que le vélo n’est pas autorisé dans le parc Josaphat, gare à l’amende. En contrebas du boulevard Lambermont, un massif de forsythias voisine avec un magnolia à la floraison imminente, qui lui volera bientôt la vedette.

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    Contre le « Bollewinkel » (magasin de friandises), on a planté de magnifiques pensées ; on dirait des papillons, vous ne trouvez pas ? Les pigeons picorent ferme près du pigeonnier, un des nombreux éléments en rocaille bien conservés ; une maman le fait remarquer à son gamin en le lui montrant sur une des photos anciennes qui accompagnent un rappel historique à plusieurs endroits du parc Josaphat.

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    J’aime regarder la ramure des arbres dessinée à l’encre de Chine au tout début de la feuillaison, le fin brouillard végétal qui esquisse déjà leur silhouette future. L’Elagueur, une sculpture d’Albert Desenfans, lève les yeux pour examiner les branches, en professionnel. Au bord de l’eau, le saule pleureur a revêtu sa parure printanière, entre le jaune et le vert, tout en finesse. Les habitants du Brusilia, à l’arrière-plan, jouissent d’une belle vue. Si vous fréquentez le parc Josaphat, vous pourrez bientôt vous restaurer dans sa nouvelle « laiterie », je vous en reparlerai.

    * Ajout du 9/4/2018 : C’est bien un magnolia, à présent en fleurs - j’intercale une photo prise cette après-midi.

  • Le banc

    Sur le site d’Europalia Indonesia, un film d’animation montre un autre aspect du talent et de l’imagination de Kitty Crowther. Antérieure à son album Jan Toorop Le chant du temps, le voici sur YouTube, une histoire en quatre minutes quarante, le rêve d’un rêveur, « Le banc » (2010), par Kitty Crowther et Bruno SalAmone, sur une musique de Sissi Lewis.


  • Le chant du temps

    Les couleurs de Kitty Crowther et le nom de Jan Toorop sur l’affiche m’ont attirée, à la bibliothèque Sésame de Schaerbeek, vers la petite salle d’exposition aux murs mauves à l’arrière (l’auditorium). L’illustratrice y montre ses dessins originaux pour Jan Toorop Le chant du temps, un album paru en français aux éditions Versant Sud Jeunesse à Bruxelles, en néerlandais à La Haye (Gemeentemuseum Den Haag/Leopold) en 2016.

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    Le nom de Jan Toorop (1858-1928) est connu en Belgique, on trouve des œuvres du peintre néerlandais dans nos musées, comme la Dame à l’ombrelle au musée d’Ixelles, et parfois aux expositions d’artistes belges, étant donné qu’il a vécu quelques années à Bruxelles et a fait partie du groupe des XX. Il fut l’ami de Degouves de Nuncques dont il a fait un très beau portrait au pastel. Toorop est né sur l’île de Java (alors Indes néerlandaises) en Indonésie, pays mis à l’honneur de l’actuel festival Europalia.

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    A l'entrée de l'exposition

    Des courbes aux couleurs vives, des fleurs, un bateau, un homme et une fillette face à la mer, des paysages, des visages… Je me suis d’abord laissé porter par ces scènes qui titillent l’imagination, ouvrent au rêve, pour le plaisir d’observer le dessin, d’entrer dans cet univers à la fois proche et exotique. Un petit homme en noir y apparaît, souvent en compagnie de femmes – Jan Toorop.

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    Vous connaissez peut-être Kitty Crowther, une raconteuse d’histoires qui a déjà écrit et illustré de nombreux albums à l’Ecole des Loisirs. Elle a obtenu le prix Libbylit pour ce récit en images sur ce peintre qui a dit un jour : « Les Indes sont indissociables de ma personne. Le fondement de mon œuvre est oriental. » Son histoire est contée en dessins ; la première des doubles pages (ci-dessous) le montre au milieu d’une végétation luxuriante, face à deux jeunes femmes aux longues chevelures en courbes typiques du symbolisme et de l’art nouveau.

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    © Kitty Crowther, Jan Toorop Le chant du temps, 2016

    « Ce récit commence sur une île. Loin d’ici. » Une seule page de texte résume le parcours d’un garçon d’abord appelé Johannes, qui était amoureux de deux princesses sans arriver à choisir sa préférée. A onze ans, « il fut envoyé tout seul sur un grand bateau aux Pays-Bas, afin de recevoir une bonne éducation. » Il n’a jamais revu ni son île ni sa famille.

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    © Kitty Crowther, Jan Toorop Le chant du temps, 2016 (détail)
    Détail inspiré de la peinture de Jan Toorop, Les dunes et la mer près de Zoutelande, 1907

    Des bandes de toutes les couleurs entourent une ile couverte d’arbres et de palmiers qui s’éloigne (ci-dessous, au milieu). Place à un panorama hollandais (à droite), un moulin à vent à l’horizon, un couple sur une barque et, dans un angle, un garçon qui les dessine. Aucune explication ni légende pour accompagner ces dessins. Au jeune Jan, les Hollandais offraient de nombreuses physionomies à saisir, ou bien la campagne où un jeune homme peut embrasser une jeune femme sous un arbre, les bois pour s’approcher d’un oiseau…

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    Une vue de l'exposition à la bibliothèque Sésame

    Chaque double page est un tableau, crée une atmosphère. « Lorsque l’on fixe longtemps quelque chose, d’autres couleurs apparaissent », écrit Kitty Crowther à la fin. Elle nous apprend que la fille du peintre, Charley Toorop, la fillette tenue par la main, « est devenue une artiste célèbre ». Conseillé aux jeunes lecteurs de 12-13 ans, Jan Toorop le chant du temps offre des dessins vibrants.

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    © Kitty Crowther, Jan Toorop Le chant du temps, 2016 (détail)

    L’exposition sur ce « livre d’artiste sur un artiste » (Lucie Cauweinspiré par l’univers onirique, la vie et l’oeuvre du peintre symboliste Jan Toorop, est prolongée jusqu’au 28 février. Vous pourrez y découvrir à travers ces dessins originaux (et sans le pli central de la reliure) le grand talent de Kitty Crowther, prix Astrid Lindgren en 2010. Jan Toorop Le chant du temps est disponible à la bibliothèque Sésame – un album à offrir sans hésitation.

  • Vers l'avenue Clays

    Le rendez-vous était donné à la place Dailly pour une promenade guidée de PatriS « Autour de l’avenue Clays » (20 août). Que de choses à voir quand on va à pied ! La caserne Dailly a été construite à la fin du XIXe siècle à l’emplacement du Tir National quand celui-ci a été transféré au boulevard Reyers ; elle est aujourd’hui reconvertie en logements et commerces.

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    Vue de la place Dailly à Schaerbeek

    Pour découvrir ce quartier qui conserve bien des traces du Schaerbeek 1900 et où ont vécu beaucoup d’artistes, nous avons d’abord suivi Yves Jacqmin vers la rue Thomas Vinçotte, d’après un sculpteur renommé sous le règne de Léopold II (un roi dont on reparle en cette période de contestation des statues politiquement incorrectes).

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    Thomas Vinçotte, statue équestre de Léopold II (place du Trône à Ixelles)

    La rue s’appelait à lorigine rue de la Consolation (celle-ci prolonge encore l’avenue Clays), notre guide nous explique pourquoi : elle descendait vers un étang avec une roselière, en flamand « ter Roost » (près des roseaux), appellation contractée avec le temps en « Trooststraat » (traduit littéralement du néerlandais en rue de la « consolation », ce qui n’avait rien à voir) !

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    Carte du quartier visité © Microsoft 2017

    Vers la droite, la rue Léon Mignon et la rue Artan portent le nom d’artistes célèbres : un sculpteur liégeois qui s’est installé à Schaerbeek – beaucoup d’autres sculpteurs y ont travaillé durant la seconde moitié du XIXe siècle – et un grand peintre de marines fasciné par la mer du Nord.

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    Arrêt en face du 68 de la rue Vinçotte, pour deux raisons : la grille actuelle cache un intérieur d’îlot où se trouvait la boulangerie de l’Union économique, ancienne coopérative connue de tous les Bruxellois. Vous avez peut-être reconnu le « R » du Rideau de Bruxelles ? La plus ancienne compagnie théâtrale belge, qui nous a offert de si riches saisons au Palais des Beaux-Arts, en a été chassée en 2011 et abrite ici ses bureaux administratifs (on attend la rénovation complète de son futur théâtre à Ixelles).

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    Maison-atelier de Georges L. de Saint-Cyr à Schaerbeek

    Voici une maison d’artiste de style éclectique, au 42, construite en 1885 pour Georges Leonard de Saint-Cyr (les amateurs d’art nouveau connaissent son autre maison, au square Ambiorix, due à Gustave Strauven). Yves Jacqmin a eu la bonne idée d’apporter de belles reproductions pour nous montrer des œuvres de ce peintre de genre : Madame boude, au milieu d’un « bric-à-brac bourgeois » de style Napoléon III (ci-dessous) et Sur la terrasse – une technique irréprochable.

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    Georges de Saint-Cyr, Madame boude (Source Sothebys)

    Georges Saint-Cyr était aussi grand propriétaire terrien, il possédait la moitié des terrains à l’arrière sur lesquels on tracera l’avenue Clays, alors exploitation agricole en intérieur d’îlot, avec des serres. Schaerbeek, ne l’oublions pas, était un village « jadis peuplé de nombreux fermiers et maraîchers qui vendaient leurs produits au marché de Bruxelles ».

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    Herman Richir, Mlle Germaine Le Blon, 1908

    Au 44 a vécu un autre peintre, connu et reconnu à son époque comme aujourd’hui, Herman Richir. Il avait racheté le 42 dont la frise se prolonge au 44 sur la façade de 1909. Elève puis professeur et directeur à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, Richir était un portraitiste recherché des grandes dames, il a surtout peint des femmes, habillées ou nues.

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    Home de Latour, rue Vinçotte, Schaerbeek  © SPRB-DMS

    Sur le grand terrain du 36, le home communal Albert de Latour a pris la place d’une grande maison classique, dotée d’un parc en partie préservé. Le bâtiment actuel en U (1992) est dû à Jean-Pierre Reynders (frère de l’actuel vice-premier et ministre des Affaires étrangères). Une maison de repos chats admis, ai-je découvert sur son site !

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    L’art nouveau s’illustre encore au numéro 15 (ci-dessus), une maison d’architecte (Fernand Ponsart) avec loggia, mêlé à des éléments pittoresques au premier étage. Le 11 a conservé les belles consoles de ses corniches 1900. Juste en face, une grille (ci-dessous) laisse mieux apercevoir l’intérieur d’îlot où se trouvaient l’ancienne boulangerie de l’Union économique et des bâtiments agricoles du XIXe siècle.

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    Au début de la rue Fuss, nous admirons une autre façade art nouveau au 21, avec des menuiseries d’origine « à petits-bois » et des éléments décoratifs sculptés dans la pierre bleue, avant de nous diriger par la rue de la Consolation vers la rue Van Hasselt où nous attendent de belles surprises, à la lisière de Saint-Josse-ten-Noode, la commune voisine, qui partage certaines artères avec Schaerbeek.

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    A gauche : dernière maison de Marcel Mariën / A droite : maison Devalck (rue André Van Hasselt, Schaerbeek)

    La première est la dernière maison de Marcel Mariën, écrivain surréaliste et artiste polyvalent, ami de Magritte, au 39 (elle porte une plaque). La seconde est spectaculaire, de l’autre côté dans l’angle obtus, au 32 : cette façade porte sans doute les plus vitraux art nouveau conservés à Bruxelles, dont ce héron dans un décor aquatique, attribués à Raphaël Evaldre. L’architecte Gaspard Devalck a conçu les maisons du 24 au 34 en enfilade, un bel ensemble cohérent.

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    Vue générale de l'avenue Clays, côté pair

    Et l’avenue Clays, me direz-vous ? On y arrive, dans cette avenue tracée en 1899 sur deux grandes propriétés, celle de Saint-Cyr et celle d’une veuve. Une avenue « très attachante », dit le guide, par son unité d’ensemble qui mérite d’être protégée, une des rares à Schaerbeek à avoir conservé ses jardinets et leurs grilles devant des maisons en recul (comme l’avenue Demolder ou l’avenue Eekhoud).

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    Immeuble de style paquebot à l'angle arrondi de l'avenue Clays et de la rue Alexandre Markelbach (Henri Verwacht, 1934), Schaerbeek

    Elle porte le nom d’un peintre de marines, Paul Jean Clays, réputé auprès des amateurs d’une tradition de qualité dans le dessin des bateaux. Son entrée est marquée par un bel immeuble plus récent de style paquebot (1934) dû à Henri Verwacht, près d’une maison moderne de 1954 avec une grande baie vitrée (bien visible sur la première vue générale ci-dessus).

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    Quelques façades de l'avenue Clays, côté pair

    Dans l’avenue Clays, on trouve souvent plusieurs maisons conçues par le même architecte, dans ces styles qui se côtoient à Schaerbeek dans un bel esprit d’éclectisme : Art nouveau, style pittoresque, style Beaux-Arts, Art Déco.

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    Quelques façades de l'avenue Clays, côté impair

    Je ne peux que vous encourager à y flâner un jour – je compte bien y retourner pour la regarder plus à l’aise et peut-être goûter à la cuisine portugaise de la brasserie à l’angle de la rue Léon Mignon – et à y admirer ici des sgraffites, là des ferronneries ouvragées, ou bien des maisons jumelles, et même une vieille publicité murale pour La Libre Belgique. Ouvrons l’œil !