Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La vie de ses parents

alain berenboom,monsieur optimiste,récit,littérature française,belgique,bruxelles,schaerbeek,pologne,juifs,parents,histoire,famille,culture,origines,optimisme,deuxième guerre mondiale,occupation allemande« Qui se soucie de la vie de ses parents ? Qui a la curiosité, la force ou simplement l’idée de percer leurs secrets, de violer leur jardin personnel ? Pour un enfant, les parents n’ont pas d’âge, pas d’histoire, pas de passé et surtout pas de mystère. A l’adolescence, on ne s’intéresse qu’à soi. Plus tard, après avoir quitté le nid, on ne les voit plus qu’un dimanche de temps en temps, puis aux fêtes d’anniversaire, à la nouvelle année. Et que reste-t-il de nos parents quand la tentation nous prend enfin d’ouvrir la boîte de Pandore ? Des morceaux d’histoires qui leur ont échappé et qu’on a miraculeusement retenus, on ne sait pourquoi : le nom d’un ancien ami – ou d’un ennemi – à qui ils n’ont jamais pardonné, des rancœurs familiales à l’origine obscure. »

Alain Berenboom, Monsieur Optimiste

Commentaires

  • Je pense que ça dépend des familles .. il y en a qui s'expriment librement sur leur parcours, d'autres qui sont complètement muettes .. et dans ce cas-là c'est quasi-impossible de percer son histoire familiale.

  • Berenboom a exploré les brèches de ce "quasi impossible" et il compose un tableau à partir de ces bouts de papier qui forment une partie de leur histoire.

  • je ne suis pas d'accord avec l'auteur, comme enfant et comme ado même aussi, je voulais tout savoir sur l'enfance de mes parents, de mes grands-parents... je scrutais les vieilles photos, je posais des questions...

  • Cela dépend des personnes, des familles, sans doute. Cette curiosité que tu as, que tu as eue très tôt pour leur passé arrive parfois plus tard ou trop tard.

  • Tu ne peux pas savoir à quel point je ne partage pas cet avis ! Fervente généalogiste, je sais combien nous pouvons découvrir de choses passionnantes sur nos ancêtres. MAIS....je ne ferai pas la même chose avec mes parents, pas plus que je ne pense que mes enfants doivent tout savoir de nous.

  • Ton témoignage est étonnant, cela semble contradictoire, mais je peux le comprendre. Mettre à jour des liens, des faits du passé lointain est d'un autre ordre que d'entrer dans l'intimité de nos proches.
    Lirai-je un jour la correspondance entre mes parents ? D'un côté, j'y trouverais peut-être une meilleure connaissance de leur passé, mais d'un autre, cela me paraît une sorte de viol de leur vie sentimentale.

  • Je connais beaucoup de choses de la vie de mes parents et de mes grands-parents maternels, mais pas tout. J'écoute depuis toujours ce qu'ils me racontent, j'ai beaucoup de photos (j'aimerais avoir le temps de les numériser), j'ai déjà remonté mon arbre généalogique cinq générations en arrière, mais par contre, je ne leur pose pas de questions sur leur passé.

  • Bravo pour cette écoute et pour ton arbre généalogique, ces photos te seront encore plus précieuses quand tu auras plus de temps pour t'en occuper.

  • Je regrette toujours que mes parents n'aient pas été des conteurs comme ma grand-mère paternelle qui savait m'embarquer dans son passé et l'animer d'une façon extraordinaire. Je pense que je lui dois le goût de l'histoire.

  • C'est vrai qu'il suffit d'une personne pour nous insuffler une passion pour la vie, cette grand-mère en est une. Pour ce qui est de mes parents, il me semble que les récits de la guerre ont pris toute la place, ceux qui m'ont le plus marquée sans doute.

  • Cet extrait est émouvant. Mon père est parti en 1989, il naviguait beaucoup et quand il était à la maison, ma mère lui demandait de nous éduquer, il ne nous a pratiquement jamais parlé de sa jeunesse ou de son enfance, j'en ai pris conscience à son décès mais il était trop tard... Ah, la vie !!! Bisous. brigitte

  • Mon père pilote était souvent absent aussi, et quand il restait à la maison, c'était un maître compagnon de jeux et de loisirs, plus qu'un conteur. Parti bien trop tôt. Du côté de ma mère, de plus en plus coupée de sa mémoire, il y a heureusement des tas de pages écrites qui me permettront sans doute un jour d'en apprendre plus. Ah la vie, comme tu dis. Merci, Brigitte.

  • Volonté de percer les parents, volonté d'écrire donc d'enquêter sur eux : j'ai trouvé cela chez Yourcenar ("Souvenirs pieux", "Archives du nord ") et Isabelle Spaak ("Ça ne se fait pas", "Une allure folle") . Chez Richard Ford ("Entre eux"), l'investigation poussée est moins manifeste.
    Pour faire un tel travail, il vaut mieux être définitivement affranchi de la peine de leur disparition. Mes parents sont décédés beaucoup trop jeunes, subsiste toujours l'impression pénible d'un inachèvement, de choses qu'il aurait fallu dire à temps.
    La généalogie, hormis les (grands-)parents, ne présente pas la même dimension affective puisqu'il s'agit de personne qu'on n'a pas connues.

  • Cher Christw, s'affranchit-on jamais de cette peine ? J'imagine que pour ces écrivains, remonter leurs traces est une manière de mieux la supporter. Des choses qu'il aurait fallu dire, oui, cela reste en nous.
    Merci pour votre commentaire & bonne journée.

Écrire un commentaire

Optionnel