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patrimoine - Page 17

  • Le square en fleurs

    Notre goût pour les cerisiers en fleurs est sans doute peu de chose par rapport à l’engouement des Japonais qui se préparent à leur éclosion près d’un mois à l’avance. Le 26 février dernier, les médias japonais présentaient déjà carte et calendrier de « l’avancée du front des cerisiers » en vue des fêtes de hanami (Tokyo-Paris allers-retours).

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    J’ignore s’il existe en Belgique des cerisaies attirant les visiteurs en si grand nombre – à part au jardin japonais d’Hasselt – mais ceux qui ont la chance de voir fleurir ne fût-ce qu’un seul cerisier du Japon dans leur jardin s’en émerveillent chaque année. A tous, les parcs et les jardins publics offrent plaisir des yeux et atmosphère de fête au temps de leur floraison. C’est la saison où l’entrée du parc Josaphat, à l’angle de l’avenue Louis Bertrand, dessine son plus beau berceau de verdure. 

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    Lorsque je vous ai parlé de la Villa Regina, je vous avais promis de vous montrer le square Riga paré de ce rose délicieux, en voici quelques photos. Les cerisiers ne sont pas les arbres les plus anciens du square (nommé d’après un musicien du dix-neuvième siècle, Pierre François Riga, un compositeur belge décédé dans la commune), qui compte plusieurs arbres remarquables repris à l’inventaire du patrimoine naturel. Depuis 1998, pour fêter le retour du carnaval à Schaerbeek (« scharnaval »), on y plante chaque année un nouvel arbre.

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    D’âge et de taille variés, les cerisiers du Japon bordent les terre-pleins du square. Ces prunus « ont été sélectionnés pendant des siècles au Japon (et en Chine) à partir d’espèces sauvages », explique le Guide Delachaux des arbres d’Europe. Outre le plus commun sur notre continent, Prunus serrulata ‘Kanzan’, ce guide en décrit une quinzaine d’autres, qu’on prend plaisir à détailler sur les planches spectaculaires qui les illustrent. Peu répandu, le Prunus ‘Hokusai’ (‘’Uzuzakura’) a des fleurs rose tendre, avec dix à quinze pétales « et un bouquet d’étamines cramoisies au milieu des jeunes feuilles brun cuivré ».

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    Les gros pompons des cerisiers ‘Kanzan’ (23 à 28 pétales) donnent chaque année un coup de jeune aux habitations construites autour du square Riga il y a près d’un siècle. Une invitation irrésistible à quitter le trottoir extérieur pour longer les terre-pleins. Maisons bourgeoises, hôtels particuliers et autres immeubles ne manquent pas d’agréments, mais ces jours-ci, on préfère la vie en rose. 

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    C’est sous les cerisiers du Japon  qu’on promène les bébés ou que l’on s’arrête pour tailler une bavette. Les enfants ne résistent pas à cette profusion de rose, et certains, tout contents, en ramènent un bouquet tout fait à la maison. Le retour de la pluie, ce dimanche soir, va sans doute altérer le spectacle, mais tout ce rose va durer encore un peu, avant dêtre foulé aux pieds.

  • Villa Regina

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    Perle du patrimoine schaerbeekois, le square Riga ne manque pas de façades intéressantes. J’aimerais posséder un peu plus de vocabulaire architectural pour vous parler des éléments remarquables qui rendent ses maisons si particulières et si agréables à observer au passage. Voyez, par exemple, la Villa Regina, dont le nom se détache sur un cartouche à dominante bleue. « Maison bourgeoise de style éclectique », selon l’Inventaire du patrimoine architectural de la Région bruxelloise. Cliquez sur la notice : vous y découvrirez, aux mots soulignés, la définition des « coussinets », d’une « serlienne », des « aisseliers », d’un « brisis »…

  • Usine à gaz

    « La situation des Établissements Scientifiques Fédéraux (ESF) à Bruxelles est un vaste débat et Michel Draguet, même s’il a des manières péremptoires, ne doit pas servir de paratonnerre à la Régie des Bâtiments, une usine à gaz opaque et sclérosée, qui méprise Bruxelles. En matière de culture, de patrimoine, de transmission de l'histoire du pays, du récit de cette histoire, et donc du sens à y donner, l'État n'assume pas ses responsabilités vis-à-vis de la société. En témoignent l’état du Palais de justice, du Conservatoire, du fantomatique Cinquantenaire, les musées Wiertz et Meunier quasi inaccessibles, la piscine et le théâtre du Résidence Palace fermés au public, etc. »

    « Musées Royaux des Beaux-Arts : la Régie des Bâtiments de l’État et l’État sont responsables », Arau, Bruxelles, 5/12/2013. 

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  • Cheminée carrée

    En photographiant cette cheminée, rue Metsys (près dun bâtiment industriel transformé en lofts, il me semble), j’ignorais qu’elle était la dernière cheminée carrée en briques de la région bruxelloise depuis la démolition, l’an dernier, d’une autre cheminée carrée à Molenbeek. « Fin XIXe siècle, les cheminées ont évolué du carré au rond pour pouvoir monter plus haut, profiter d’un meilleur tirage et offrir moins de résistance au vent. C’est une briqueterie de la région de Vielsam qui fabriquait ces briques en trapèze, posées en rond par des maçons spécialisés. » (Bruxelles Fabriques) 

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  • Côté rue

    Même là où nous sommes déjà souvent passés, un jour ou l’autre, question de lumière ou d’humeur, un détail attire soudain l’attention. Cela m’arrive régulièrement quand je flâne dans ma commune au hasard des rues. Et chaque fois, excusez-moi de le répéter, Schaerbeek me fait de l’œil : il y a tant à voir quand on a le temps de s’attarder. 

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    Une énigme, pour commencer : ce « door ons, voor ons » (par nous, pour nous) inscrit dans la pierre en haut d’un pilastre, rue d’Anethan, derrière l’église Sainte Elisabeth. Cette maison rénovée abrite aujourd’hui une asbl d’aide à l’enfant, gérée par la communauté flamande. Je serais curieuse de connaître l’ancienne affectation de ce bâtiment et son histoire. 

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    Dans une autre artère qui part de la Cage aux Ours (nom populaire mieux connu à Bruxelles que celui de la place Verboekhoven) – je vous parlerai une autre fois de sa métamorphose en cours, l’installation récente d’une passerelle métallique au-dessus du chemin de fer commence à faire jaser, pour des raisons esthétiques autant que budgétaires, le retard apporté aux finitions du site n’arrangeant rien –, la commune a placé sous la plaque de rue une brève notice sur l’artiste dont elle porte le nom, ici Jean-François Portaels, un peintre belge. Tout près, ce bel encadrement sculpté dans la pierre bleue, de style art nouveau, garde aussi son mystère qu’une photo trouvée sur Wikimedia n’éclaire pas. Tout renseignement vous vaudra ma gratitude.

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    Les Schaerbeekois qui passent par là – ne disons pas où, il ne faudrait pas attirer les coquins – ont déjà tous repéré ce nouveau membre de la Cité des Anes, qui décore joliment la cour d’une maison (la photo date de l'été dernier). Un clin d’œil à Camille et Gribouille, nos chères mascottes du parc Josaphat, qui ont de nouvelles attributions « au secours de l’environnement », ai-je lu dans Info Schaerbeek : les souffleuses de feuilles y ont été bannies, pour le confort des promeneurs et l’économie, je suppose.

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    De temps en temps, je photographie des arbres par-ci par-là. En automne, certains sont encore plus remarquables, mais ce sera pour un autre billet que je projette d’écrire. Voici tout de même un feuillage de saison, n’est-ce pas que la rue en est enchantée ?

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    Les portes et les fenêtres dessinent le visage d’une façade, j’aime les observer. Ici un splendide auvent de pierre surmonté d’un sgraffite, commande d’un franc-maçon, comme l’indiquent l’équerre et le compas. Là les courbes du fer forgé dessinent un panier fleuri au-dessus d’une porte ; les grilles décoratives qui protègent les vitrages ou entourent les cours et jardinets font parfois le cachet d’une rue.

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    Des campagnes de sensibilisation attirent de temps à autre l’attention sur ce petit patrimoine qui embellit un bâtiment, riche ou modeste. Bien l’entretenir est la meilleure façon de le préserver d’une restauration coûteuse ou pire, d’une disparition pure et simple. Certains propriétaires le négligent. Heureusement, d’autres bichonnent ces détails décoratifs. La Région bruxelloise offre une aide aux particuliers, qui l’ignorent trop souvent.

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    C’est parfois tout en haut que résident les plus beaux atours d’une façade. Que dites-vous de ces superbes sgraffites art nouveau, ces femmes des quatre saisons, sans doute de Paul Cauchie ? Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille de visiter un jour la maison du plus célèbre des sgraffiteurs bruxellois, à Etterbeek.  

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    Enfin, à hauteur des passants, s’ils ne sont pas perdus dans leurs pensées ou trop pressés, de belles choses se présentent qui méritent un regard, un sourire, comme ces corbeilles de roses qui nous charment à toutes les saisons. Peut-être voulaient-elles signifier à l’origine que le commanditaire avait les moyens, ou du goût pour l’artisanat. Qu’importe aujourd’hui : ces fleurs de pierre nous offrent, à chaque passage, un certain parfum d’autrefois.