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tram 7

  • Retour

    Musée Van Buuren / 4

    Dans le tram, au retour du musée Van Buuren, une jeune fille assise près de la vitre me fait penser à un Balthus. Est-ce sa pose alanguie ? ses cheveux relevés ? sa robe bain de soleil blanche ? son immobilité ? Non. C’est la position de sa jambe droite, pliée vers l’arrière, le pied cambré. (Chez moi, je ne retrouverai pas la toile que j’avais en tête. Un peu l’atmosphère des Beaux jours – remplacer le miroir par un écran de téléphone.)

    Van Buuren (133).JPG

    A la descente du tram, je me demande d’où viennent ces écailles brunes dont le quai est jonché. Il suffit de lever les yeux : les arbres perdent leur écorce par grandes plaques, à cause de la sécheresse exceptionnelle de cet été 2018. Les platanes de l’avenue Demolder, en sursis d’abattage, ont déjà leur tronc quasi tout pelé. Je rentre avec un grand morceau d’écorce à la main, en pensant à Jephan de Villiers.

  • Aller vers Présent

    Musée Van Buuren en 4 temps / 1

    (ce temps 1 à la manière de Bonheur du Jour, à qui je dédie ce billet)

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    Pour aller de Schaerbeek à Uccle, prendre le tram 7. Penser au titre de l’exposition qu’on va voir : PRESENT. Y aller dans cette disposition d’esprit : le présent est un présent. Le but est déjà dans le chemin.

    Observer que la succession des arrêts s’est inscrite dans la mémoire sur la partie du tronçon qu’on emprunte régulièrement. Ressentir comme à chaque fois le plaisir de retrouver l’air libre et la lumière quand le tram ressort de terre. Lever les yeux vers les nuages, bienvenus quand il fait chaud. 

    Voir de nombreuses robes d’été, quelques chapeaux de soleil, constater l’absence de veste en général. Se demander quelles sandales on aimerait porter, parmi celles des passagères – beaucoup d’argentées –, et pourquoi les hommes préfèrent massivement les chaussures de sport.

    Avoir l’œil attiré par certaines façades du boulevard Général Jacques, notamment vers une fenêtre entourée de sgraffites sur trois côtés, jamais remarquée, vers des vitraux d’imposte ; saluer les trois chats ; remercier (intérieurement aussi) ceux qui préservent des corniches anciennes en bois peint.

    Vers l’arrêt Cambre-Etoile, se souvenir d’une belle promenade guidée dans Bruxelles Art Déco et de n’avoir jamais mis les pieds à La Truffe noire sur le boulevard de la Cambre.

    Pour la première fois, après Schaerbeek et Etterbeek, remarquer que de vieilles plaques bleues en façade indiquent l’entrée dans une autre commune – Ixelles, puis Uccle. Admirer à l’ambassade du Turkménistan son emblème : sur « une étoile à huit branches, de sinople aux bords dorés » (Wikipedia), un cheval sur un cercle d’azur.

    Pas loin du Bois, avenue Winston Churchill, apercevoir les Brasseries Georges, passées récemment dans de nouvelles mains, puis un défilé d’immeubles à appartements de sept étages qu’interrompt soudain une charmante villa blanche préservée derrière de beaux massifs taillés en boule.

    Descendre au terminus, non loin du monument dédié à l’homme d’Etat britannique. Contourner le rond-point et emprunter l’avenue Léo Errera. La maison-musée Van Buuren et ses jardins ne sont pas loin.