Musée Van Buuren en 4 temps / 1
(ce temps 1 à la manière de Bonheur du Jour, à qui je dédie ce billet)
Pour aller de Schaerbeek à Uccle, prendre le tram 7. Penser au titre de l’exposition qu’on va voir : PRESENT. Y aller dans cette disposition d’esprit : le présent est un présent. Le but est déjà dans le chemin.
Observer que la succession des arrêts s’est inscrite dans la mémoire sur la partie du tronçon qu’on emprunte régulièrement. Ressentir comme à chaque fois le plaisir de retrouver l’air libre et la lumière quand le tram ressort de terre. Lever les yeux vers les nuages, bienvenus quand il fait chaud.
Voir de nombreuses robes d’été, quelques chapeaux de soleil, constater l’absence de veste en général. Se demander quelles sandales on aimerait porter, parmi celles des passagères – beaucoup d’argentées –, et pourquoi les hommes préfèrent massivement les chaussures de sport.
Avoir l’œil attiré par certaines façades du boulevard Général Jacques, notamment vers une fenêtre entourée de sgraffites sur trois côtés, jamais remarquée, vers des vitraux d’imposte ; saluer les trois chats ; remercier (intérieurement aussi) ceux qui préservent des corniches anciennes en bois peint.
Vers l’arrêt Cambre-Etoile, se souvenir d’une belle promenade guidée dans Bruxelles Art Déco et de n’avoir jamais mis les pieds à La Truffe noire sur le boulevard de la Cambre.
Pour la première fois, après Schaerbeek et Etterbeek, remarquer que de vieilles plaques bleues en façade indiquent l’entrée dans une autre commune – Ixelles, puis Uccle. Admirer à l’ambassade du Turkménistan son emblème : sur « une étoile à huit branches, de sinople aux bords dorés » (Wikipedia), un cheval sur un cercle d’azur.
Pas loin du Bois, avenue Winston Churchill, apercevoir les Brasseries Georges, passées récemment dans de nouvelles mains, puis un défilé d’immeubles à appartements de sept étages qu’interrompt soudain une charmante villa blanche préservée derrière de beaux massifs taillés en boule.
Descendre au terminus, non loin du monument dédié à l’homme d’Etat britannique. Contourner le rond-point et emprunter l’avenue Léo Errera. La maison-musée Van Buuren et ses jardins ne sont pas loin.
Commentaires
"le présent est un présent. Le but est déjà dans le chemin", il faudrait inscrire ces mots partout pour ne pas oublier de vivre ce présent. Il y a toujours et toujours à découvrir quelque soit l'endroit dans lequel nous sommes, c'est merveilleux ! Bises Tania, à bientôt, je pars demain cueillir et recueillir la fraîcheur des Alpes. brigitte
un lieu que j'aimerais voir!
(et on reconnaît tout de suite les petites phrases à l'infinitif ;-))
@ Plume d'Anges : Ces mots me servent de mantra par cet été radieux, si difficile à traverser pour ceux qui sont dans le très grand âge. Ravie de te savoir en partance pour les Alpes que j'aime tant. Bonnes balades en montagne & le bonjour aux gentianes, aux lys martagon, aux torrents…
@ Adrienne : Quand viens-tu à Bruxelles ? Fais-moi signe et nous y retournerons ensemble si tu veux.
Noter ce qu'on voit et ressent, s'étonner ou/et admirer, un plaisir de te lire...à la mode de Bonheur.
C'est joli et lumineux des sandales argentées, mais je n'en ai jamais eu.
Bonne journée dame Tania
Argentées ou brillantes, cela semble la tendance de l'été pour les sandales. Merci, Colo & belle après-midi.
Ta moisson à toi est belle aussi et on te suit de près dans ce trajet !
Le secret est là, caché dans dans ces deux phrases qui pourtant sont si simples: " le présent est un présent" "le but est déjà dans le chemin".
Merci à toi de ce petit rappel....
Heureuse que tu l'apprécies. Que de choses offertes au regard, si l'on veut bien regarder.
un très agréable endroit que ce musée van bueren, tania -si j'arrive à vaincre ma léthargie caniculaire, j'irai peut-être y faire un petit tour - en tout cas, merci pour ce billet qui est une agréable piqûre de rappel
Le petit tour projeté deviendra sûrement grand tour, l'endroit est irrésistible. Bonne visite !
Le trajet du 7 est vraiment bien décrit. Je le connais surtout entre l'avenue Buyl et le rond point Winston Churchill... Avec le bus 38 qui tourne à gauche vers Uccle...
Et la maison aussi, cela fait longtemps que je n'y suis plus allée.
Je n'ai jamais pris le bus 38, mais le tram 7, je le prends régulièrement. Le temps écoulé est propice à la redécouverte des lieux, avec des œuvres contemporaines bien intégrées à l'intérieur comme à l'extérieur.
C'est intéressant de remarquer des détails que l'on n'avait pas vus jusqu'à présent. Il y a des jours où l'on est plus ou moins disponible ; faut-il le décider pour y arriver ?
C'est cela, et parfois on regarde ailleurs. Si j'y passais tous les jours, ce serait différent, quoique il m'arrive encore, même dans mon quartier, d'avoir le regard accroché par un détail sur lequel il ne s'était jamais arrêté.
Ce jour-là, oui, j'avais décidé avant de partir de m'imprégner de tout ce qui se présenterait.
Quelle belle "Moisson", Tania ! Bravo à toi... et à Bonheur du Jour !
Merci, Annie.
Quel plaisir à te lire et à te suivre dans ta pérégrination si ouverte au présent. une belle disposition de l'esprit qui permet de ciseler chaque détail du présent temps qui passe trop vite.Un régal.
Plutôt que lire ou pianoter sur un ordiphone, j'aime profiter du spectacle de la vie et de la ville quand j'emprunte les transports en commun. Merci d'y avoir pris plaisir, Maïté.