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patrimoine - Page 3

  • Triangle andalou***

    Comment rendre compte d’un tel voyage ? Quelles photos choisir ? Tant d’images dans la tête, tant d’émotions, de merveilles ! Partir en voiture à la découverte de l’Andalousie, c’était à la fois excitant et stressant (aucune réservation, à peine un itinéraire, l’annonce d’un pic de chaleur à 40°). Inutile d’ajouter que cette longue route à la saison des genêts en fleurs nous a comblés par les paysages traversés pour explorer le triangle andalou magique : Séville, Grenade, Cordoue.

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    Vue partielle des toits de la Cathédrale de Séville depuis la Giralda.

    Repéré dans un vieux guide des hôtels de charme en Espagne (2003), notre premier havre à quelques kilomètres de Séville nous a enchantés – je vous le présenterai prochainement. L’accès au centre ville étant déconseillé vu l’afflux de supporters pour une finale de football, nous optons pour une journée d’excursion dans la lumineuse ville de Carmona. Le lendemain, nous visitons la cathédrale de Séville, en commençant par monter dans l’élégante Giralda. Heureusement, pas d’escalier dans cet ancien minaret devenu clocher, mais une pente douce prévue pour l’âne du muezzin. Du haut, les vues sur la toiture ouvragée et sur la ville sont époustouflantes.

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    Un détail des magnifiques stalles du chœur de la Cathédrale de Séville

    La cathédrale est un labyrinthe aux richesses assez écrasantes, quasi toutes ses chapelles retiennent l’attention par une statue, une peinture, un décor, en plus du spectaculaire tombeau de Christophe Colomb et du fameux retable majeur. On sort par le patio des orangers et la belle Porte du Pardon sur laquelle il ne faut pas manquer de se retourner. Après une pause, nous voilà à l’entrée de l’Alcazar de Séville – il faut montrer patte blanche pour visiter les célèbres monuments andalous et un petit canif de poche dans votre sac n’échappe pas aux rayons X du portail de sécurité !

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    Vue partielle du Patio de las Doncellas (des demoiselles) au Real Alcazar de Séville

    Le gardien rassuré sur notre compte, nous sommes entrés dans ce lieu splendide, où qu’on tourne le regard. De pièce en pièce, « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». La finesse et l’élégance des décors mudéjar, les jeux de lumière et d’ombre, les azulejos andalous, les arcs, les touches bleutées, les alcôves, les patios et leurs bassins, les galeries… Et les jardins ! Le Real Alcazar est sans conteste un de mes coups de cœur du voyage.

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    Détail mural à l'Alcazar de Séville

    Une journée de repos s’imposait par 39 à 40 degrés à l’ombre. Le lendemain, nous nous sommes mis en route pour Grenade, où une chape de chaleur embrumait toute la ville. En fin d’après-midi, nous nous sommes tout de même mêlés aux passants sur une avenue fort fréquentée, bien que la circulation soit restreinte aux bus et aux taxis, le temps d’observer à la sortie de l’église Santa Ana le rituel photographique d’un mariage plein d’uniformes militaires et, plus étonnant, sur une place, de regarder des couples plutôt âgés en train de danser en public.

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    Vers 19 h, danseurs devant la Chancellerie royale (plaza Nueva, Grenade)

    Tous les guides recommandent de réserver longtemps à l’avance (en ligne) son entrée aux Palais Nasrides de l’Alhambra ; par chance, le surlendemain, il restait de la place pour le dernier créneau horaire, à dix-neuf heures. Entretemps, une excursion dans les villages blancs des Alpujarras nous a rendu un air plus respirable. Et, hasard, chance ou providence, le ciel de Grenade, débarrassé de la brume, était d’azur pour notre visite à l’Alhambra.

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    Vue depuis les jardins du Generalife (Grenade, Alhambra)

    Compter une demi-journée de visite, avais-je lu. Puisque l’après-midi se terminerait en apothéose, nous avons bien eu le temps d’y monter à pied par le parc public au pied des remparts, de nous promener, de contempler. Contrôle corsé à l’entrée du site, puis on circule librement sur la colline de l’Alhambra, sauf aux Palais Nasrides (où on refait la queue bien avant d’y accéder à l’heure prévue exactement).

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    Roses des Jardins du Generalife

    Autre coup de cœur pour moi : les jardins du Generalife, fleuris de roses à profusion – les Andalous, et peut-être les Espagnols en général, plantent des rosiers partout. Le doux parfum des roses accompagne la promenade entre les carrés et rectangles de verdure de ces jardins harmonieusement aménagés où l’eau attire aussi les oiseaux. Peu farouche, une bergeronnette allait d’une feuille à l’autre des nénuphars d’un bassin. Ces jardins offrent aussi une très belle vue sur le site avec ses remparts et ses cyprès.

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    Sorolla - Affiche de l'exposition "Sobre la Alhambra en el arte moderno"

    De la tour de l’Alcazaba, on découvre Grenade la blanche et même les neiges de la Sierra Nevada. Après la visite des autres palais (le musée des Beaux-Arts dans le palais de Charles-Quint était fermé, je me suis donc contentée de l’affiche alléchante de l’exposition en cours), nous nous sommes reposés sur l’agréable terrasse ombragée du parador situé sur le site même, qui offre une belle vue d’ensemble sur le Generalife.

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    Arcs géminés et petites fenêtres de l'Oratoire des Palais Nasrides (Grenade, Alhambra)

    Que dire des Palais Nasrides ? Il faut les voir. Un festival de fenêtres, de baies, de murs sculptés, de plafonds en relief ou en bois précieux, de colonnes et de portes au décor raffiné. On aimerait qu’il y ait moins de monde (le premier créneau horaire du matin est recommandé). La cour des lions est d’une finesse, d’une beauté indicibles. Quelle chance nous avons eue de pouvoir y entrer !

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    Vue partielle de l'intérieur de la Mezquita de Cordoue et de sa forêt de colonnes (854) 

    Enfin ce fut Cordoue, où nous nous sommes installés tout près de la Mezquita-Cathédrale, dont nous avons fait le tour le soir pour admirer ses portails. Nous découvrirons l’intérieur le lendemain matin, avec une grande émotion – mon troisième coup de cœur. Dans cette forêt de colonnes aux arcs doubles, rouges et blancs, à la lumière du jour et des multiples lampes suspendues, pour la première fois de ce voyage en Andalousie, j’ai ressenti une atmosphère de haute spiritualité dans cette ville où chrétiens, juifs et musulmans ont vécu en harmonie.

  • Pimpante

    maison 1927.jpgLa maison porte sa date de naissance à son sommet : 1927. On dirait que le soleil de mars l’a repeinte.

    « Maison bourgeoise de style Beaux-Arts d'inspiration Art Déco, architecte Émile Henry » annonce l’Inventaire du patrimoine. Les mots savants de la notice décrivent sa façade si pimpante grâce aux parties claires où des bas-reliefs – feuillages et arabesques, mufles de lion, cannelures – accrochent la lumière.

    Une maison toute en verticales, qui s’élance vers le ciel, en duo avec l’arbre de la maison voisine.

  • Echappée drômoise

    Echappée ? En peinture, cela se dit « d’une perspective de ciel ou de lointain entrevue par un espace libre, réservé à cet effet » (Jules Adeline, Lexique des termes d’art, citation du TLF). Voilà qui résume bien le lieu et l’esprit de mon séjour en Drôme provençale, dont voici un début d’abécédaire.

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    ARBRES. Oliviers scintillant sous le soleil, pins s’arrondissant à la rencontre du ciel, ombre accueillante des tilleuls, yeuses omniprésentes, les arbres sont des repères dans ce paysage de vignes et de lavandes.
    Ils font signe par la fenêtre ouverte. Ils vous attendent au bord de la route ou du chemin, comme ce « sempervirens » à la silhouette imposante.

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    BESTIAIRE. Les petits scorpions de Provence aiment rôder la nuit et, quand on a la chance de disposer d’une piscine, il convient de vérifier si l’un ou l’autre n’y est pas tombé en s’aventurant sous la bâche. Coup de filet.
    Une étonnante apparition d’un matin près de la fenêtre nous révèle la splendide épeire fasciée (araignée guêpe ou argiope frelon, elle ne manque pas de surnoms évocateurs) et son cocon raffiné, en forme de montgolfière retournée.

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    CLOCHERS. Autre écriture verticale dans le paysage, dont Proust a magnifié la présence, le clocher est la signature d’un village.
    A Venterol, le campanile en fer forgé du XVIIe siècle attire l’œil dès qu’on approche de ce beau village perché. De pierre, celui de l’église Saint-Michel à La Garde Adhémar se profile entre de hauts murs.

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    DE JOUR, les merveilles de la terre : lavandes, oliveraies, vignes, lointains si bleus dont le dégradé me charme. En passant, le regard se pose sur les cabanons de pierre au milieu des champs.
    DE NUIT, le ciel s’habille de larges rayures aux couleurs intenses puis de plus en plus douces avant de laisser leur toile aux étoiles.

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    ENSEIGNES. Non loin de la mairie de ce village médiéval classé parmi les plus beaux de France, je m’interroge devant la mystérieuse enseigne de « Gustave Comte de Salsifis », peintre à la palette un peu sorcier : qui m’en dira le secret ? Serait-ce lui qui a jeté un sort à La F..rmi ?

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    FLEURS. Avec les oiseaux, toutes sortes de fleurs décorent les jolies plaques en céramique (signées Dana) qui indiquent aux flâneurs le nom des rues et des traverses de La Garde Adhémar. Et aussi le « Jardin des herbes ». Le parvis de l’église offre une superbe vue panoramique sur la plaine de Pierrelatte. Une petite barrière ouvre sur l’escalier d’un « jardin remarquable », tout en terrasses, qui rassemble des plantes médicinales et aromatiques.  

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    « G » ? La lettre est presque au milieu du mot « encoignure » qui relie les deux dernières photos de ce billet. L’une, prise dans une ruelle de Venterol, joue sur la forme triangulaire ; certains détails y révèlent la présence d’un tigre de salon. L’autre encoignure, sur le site du Val-des-Nymphes (un endroit de culte païen puis chrétien à ne pas manquer, tout près de La Garde Adhémar), abrite un bénitier à l’entrée d’une petite chapelle dans un mur, non loin d’un bassin. Il y a beaucoup à découvrir autour de la chapelle prieurale (XIIe siècle) au centre de ce vallon plein de résonances.

    Merci pour vos commentaires sur T&P en mon absence.
    Ravie de vous retrouver bientôt pour de nouveaux échanges.

    Tania

  • Eglise Saint-Albert

    schaerbeek,patrimoine,église saint-servais,néo-gothiqueSi le parcours sur l’histoire du logement social leur a fait emprunter la rue Victor Hugo pour y observer les maisons construites par le Foyer Schaerbeekois, les participants qui ne connaissaient pas ce quartier ont été surpris au passage par la façade impressionnante de l’église Saint-Albert (architecte Edmond Serneels). 

    La première pierre de cette église néo-gothique a été posée en juin 1930. Sa façade principale est construite en grès d'Andenne et rehaussée de pierre blanche. Il faudra que j’aille découvrir de plus près ce porche à trois arcs brisés et l’intérieur, comme nous l’avions fait lors d’une « estivale » à l’église Saint-Servais : une église néo-gothique beaucoup plus ancienne, si belle dans sa blancheur retrouvée depuis sa restauration.

  • Du logement pour tous

    Une nouveauté au programme des estivales 2021 : « 150 ans de logement ouvrier et social en 1000 mètres : de la Cité de Linthout aux réalisations contemporaines des anciennes casernes Dailly en passant par un complexe Art nouveau ». Le dimanche 25 juillet, le rendez-vous était donné avenue de Roodebeek (en face de la salle de ventes Horta). A l’entrée de la Cité ouvrière de Linthout, Bénédicte Verschaeren, notre guide du jour, distribuait récepteurs et oreillettes – selon le protocole sanitaire.

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    Je n’étais jamais entrée dans cette cité dont les pavillons construits en 1869 ne sont pas visibles de l’avenue où les deux grands immeubles Art Déco de cinq niveaux à l’entrée de l’impasse datent de 1937 et 1939 (dates en haut des angles arrondis, ci-dessus). Avec les deux arbres, ils marquent bien l’entrée actuelle. A l’origine, la Société anonyme des Habitations ouvrières dans l’Agglomération bruxelloise a fait construire ici douze des dix-huit maisons prévues, chacune comprenant quatre logements et un jardin privatif. Il n’en reste que six, les autres ont été détruites pour ériger des immeubles à appartements.

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    C’est à Mulhouse, vers 1850, que le patron d’une usine textile fait édifier des maisonnettes pour quatre familles, un modèle qui sera imité jusqu’en Finlande ! Les pavillons de Linthout sont bâtis en briques de part et d’autre de ruelles piétonnes de trois mètres de large, bordées de murets, en intérieur d’îlot. Du côté de la rue Général Gratry, parallèle à l’avenue de Roodebeek, d’autres immeubles ont été érigés dans les années 1930.

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    Nous faisons le tour de la Cité, dans une agréable atmosphère campagnarde inattendue en ville, avec toute cette verdure autour des maisons de briques peintes en blanc et rénovées. Certaines comportent deux niveaux et demi. Appentis, potager… Quel grand progrès dans les conditions de vie des ouvriers ! La Cité de Linthout, avec citernes d’eau et égoûts, n’a plus rien à voir avec les taudis des impasses surpeuplées du XIXe siècle,

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    Notre guide trace à la craie sur le trottoir un rectangle de 2 m 18 sur 4 m puis, à l’intérieur, un autre de 2 m sur 1 m 50 pour le lit, puis une table, deux chaises, un poêle en biais dans un angle, une armoire. C’était l’espace, avec plafond en pente mansardée dans le grenier, où vivait une famille de 5 enfants ! Voilà ce que révélait une enquête de 1930 (si j’ai bien noté). Pas d’accès à l’eau, des lits pliables pour les enfants, deux WC pour cinquante personnes – la misère et une absence d’hygiène propice aux épidémies et aux révoltes.

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    Quelques dates repères : 1866, choléra ; 1885, naissance du Parti Ouvrier belge devenue le Parti Socialiste ; 1886, révolte ouvrière à Roux ; 1893, passage du vote censitaire au vote plural ; 1919, naissance de la Société Nationale des logements sociaux. Il était de l’intérêt de tous d’améliorer la santé des ouvriers en leur permettant de vivre dans des logements décents.

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    Avenue de Roodebeek, nous passons devant deux belles façades Art nouveau dessinées par l’architecte Henri Jacobs, celles de l’école n° 13 et de l’athénée Fernand Blum (ci-dessus), sans nous attarder. Juste en face, nous empruntons la longue rue Victor Hugo. « En 1899, le Foyer Schaerbeekois [fondé au début de cette année-là] acquiert une bande de terrain de 240 mètres de long du côté impair de la rue, s'étirant approximativement du n° 53-55 au n° 119 » (Inventaire du Patrimoine architectural rebaptisé « monument.heritage.brussels »)

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    Bénédicte Verschaeren rappelle la loi du 9 août 1889 en vue d’assainir les habitations ouvrières existantes et d’en créer de nouvelles, de promouvoir l’accès à la propriété pour les travailleurs. A l’époque, l’accès au logement social est associé à une morale familiale – comme l’obligation d’épargner (des taux d’emprunt très bas leur sont proposés par la CGER) ou l’incitation à éviter les cafés et les cabarets.

    Devant une enfilade de maisons mitoyennes datant de 1902, nous observons les petites différences entre elles : portes, fenêtres, jeux de briquettes, tours de fenêtres, corniches, caches des trous de boulin (de petits carrés de fonte bouchent ces orifices sous les corniches, destinés au placement de traverses pour des échafaudages). Ces maisons accueillaient un, deux ou trois ménages.

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    Plus loin, des slogans en sgraffite de style Art nouveau, en français et en néerlandais, attirent l’attention sur ce que l’on attend des occupants : « Sois actif », « Sois propre », « Sois économe », « Pour tous ». On fait appel à la responsabilité de l’ouvrier pour maintenir l’ordre et la propreté. A nouveau, on peut remarquer les différences en façade, quatre couleurs de briques et des décors variés. A côté, une porte plus récente porte un monogramme en fer forgé du Foyer Schaerbeekois.

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    En prenant à gauche la rue du Radium, nous voilà près du dernier site de ce parcours, derrière l’ancienne et toujours imposante caserne Prince Baudouin construite en 1894 (plus couramment caserne Dailly, d’après le nom de la place), que la Défense a quittée en 1970. Elle a été rachetée par un Fonds de Logement et son sort, longuement discuté. Finalement, un compromis a été trouvé. Seul le bâtiment principal est conservé, les ailes et l’arrière sont détruits. Le théâtre de la Balsamine qui s’y était installé est doté d’un nouvel espace recouvert de bois : « Un théâtre, c'est une boîte fermée un peu magique et qui fait rêver. » (Site des architectes MA2)

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    Dans les nouvelles rues Mariën et Scutenaire (deux surréalistes belges) créées en 2000 sur le terrain libéré à l’arrière, on construit des logements sociaux modernes et du logement privé.

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    On aménage un petit parc avec un espace de jeux. Ses grilles en acier galvanisé sont dues au sculpteur-ferronnier Jean-Marie Mathot.

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    Quand on regarde les façades des nouveaux logements de la rue Scutenaire, certains claustras donnent l’impression d’enfermer, surtout à l’angle de l’avenue Charbo où des rondins en bois passent même devant des fenêtres ! « Des logements sociaux dans une cabane en bois », une « architecture originale inspirée par un petit parc du quartier Dailly rue Scutenaire » (IEB).

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    Bénédicte Verschaeren en connaît un rayon sur le sujet. Après cette promenade à la découverte de l’histoire des logements sociaux à Schaerbeek très réussie (la pluie a même attendu la dispersion des participants), j’ai trouvé deux articles intéressants de cette guide bruxelloise en ligne : « Vivre un quartier et comprendre d’où il vient » (Bruxelles-Environnement) et « Le cimetière, un lieu culturel qui peut aussi ouvrir à la rencontre interculturelle » (Collectif Alpha de Molenbeek).