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De l'un à l'autre

Schaerbeek en 15 tableaux (16).jpgPour bâtir le Brusilia, le plus haut immeuble résidentiel de Schaerbeek (de 1968 à 1971), on a démoli l’ancien Palais des sports.

Certains participants à la promenade guidée se souvenaient bien de ce lieu de manifestations diverses, appelé aussi Vélodrome d’hiver : courses cyclistes, matchs de boxe, mais aussi les Chœurs de l’armée rouge, Johnny Halliday, Holiday on Ice... et même le rexiste Léon Degrelle.

On voit bien à quoi ressemblait ce Palais sur une peinture que la guide nous a montrée : Les Allemands devant le Palais des sports en 1914.

SCH allemands_devant_palais_sports_poreau.jpg

« Donnée par l’artiste à la commune en 1948, cette œuvre représente une compagnie d’infanterie allemande en train de bivouaquer devant le Palais des Sports avant son départ pour le siège d’Anvers en octobre 1914. Ce bâtiment, inauguré en 1913 et détruit en 1966, a été réquisitionné par les Allemands au début de la Première Guerre mondiale. Oswald Poreau réalise cette œuvre depuis la fenêtre de l’immeuble qu’il occupe alors avenue Louis Bertrand n°121, ce qui explique l’angle de vue particulier. » ((Archive : L’art et la guerre 14-18 à Schaerbeek – 2)

Schaerbeek en 15 tableaux (17).jpgNé à Schaerbeek, Oswald Poreau (1877-1955), peintre « impressionniste au réalisme libre », a vécu dans les années 1930 au 17, rue Vogler dont je vous ai montré le grand sgraffite dans le billet précédent. Il a peint des paysages, des fleurs et aussi des portraits comme celui d’Yvonne Vonnot-Viollet (1883-1936). Si j’ai bien lu – mes recherches pour rendre compte d’une promenade guidée me font souvent passer (avec plaisir) de l’un à l’autre sujet –, cette amie d’Oswald Poreau, petite-fille de Viollet-le-Duc, était musicienne et peintre : son Matin de mai fait partie de la collection communale.

 

Le Brusilia vu du trottoir

Oswald Poreau, Les Allemands devant le Palais des sports en 1914

Remontée de l'avenue Louis Bertrand

 

Commentaires

  • Cette peinture n'est pas excellente pour la forme; pourtant elle permet de se faire une idée d'un monde disparu; c'est un témoignage. Ton article comme toujours, bien documenté.

  • Un témoignage historique et patrimonial, oui. Bon week-end, Anne.

  • Ton billet m'a beaucoup intéressée Tania et j'ai toujours aimé voir l'avant et l'après. Pour moi, ce sont toujours des moments magiques.
    Je te souhaite un beau week-end, fais attention à la chaleur.
    Bisous ♥

  • Merci de ton intérêt, Denise. A Bruxelles, la température est redescendue sous les 30°, c'est beaucoup plus supportable qu'hier. Bon week-end à toi.

  • Est-ce que le changement a été apprécié ou au contraire déploré ? sans doute les deux, en fonction des intérêts et des goûts de chacun. En tout cas, c'est précieux de pouvoir se souvenir de ce qui a précédé.

  • Je ne connaissais pas encore Schaerbeek à cette époque, mais j'ai souvent entendu des critiques sur le Brusilia en rupture avec la belle avenue Louis Bertrand. Sur une photo d'archives, on voit que le Palais des Sports respectait la perspective : http://www.irismonument.be/include/zoom.php?zoom=570.streets.10303176_W05.jpg
    Un article récent m'a appris que dans les années 1950, le tout-à-la-voiture menaçait ce quartier né au début du XXe siècle. Les urbanistes projetaient de prolonger l’autoroute de Liège vers la basilique à coup d'expropriations et démolitions (en particulier du côté de la chaussée de Haecht ou de l’avenue Demolder). Ce projet fou serait à l’origine du développement de Woluwe : la bourgeoisie y déménage, tout en restant propriétaire des immeubles schaerbeekois en attendant l’expropriation.
    https://www.lalibre.be/economie/immo/dans-le-quartier-schaerbeekois-de-josaphat-les-belles-adresses-sont-recherchees-par-les-jeunes-5eb14def7b50a67d2e177356
    Il y a quelques années, on a enfin comblé le vide à côté du Brusilia, censé accueillir le même volume, en construisant une aile de neuf niveaux et puis une autre de quatre en lien avec l'avenue Voltaire, en bas de l'avenue Louis Bertrand.

  • Merci pour toutes ces précisions. Malheureusement, on voit toujours de ces grands projets qui ne tiennent absolument pas compte de l'existant et font souvent pire ..

  • Oui, c'est l'éternel défi de concilier toutes les parties : urbanisme et patrimoine, riverains, architectes et promoteurs.

  • J'aime ces balades qui transmettent le patrimoine collectif. Merci pour ton passage.

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