Dans la rue Joseph Brand, voici deux maisons modestes en face desquelles la guide nous arrête : datées de 1906, elles sont dotées chacune de deux portes d’entrée, une pour le rez-de-chaussée commercial, une autre pour accéder aux étages.
L'architecte François Hemelsoet a dessiné des détails originaux pour ces unifamiliales en briques, comme les pilastres ou les balconnets « avec éperon » aux portes fenêtres latérales.
148-152, rue Joseph Brand : pour mieux voir les détails art nouveau,
ouvrir ce lien vers l'Inventaire du patrimoine architectural.
Commentaires
Sur le lien que vous indiquez, une invitation: «Arbres remarquables à proximité». Charmante initiative.
En effet, c'est bien de relier ces deux inventaires, architecture et nature ! Le platane à feuille d'érable qui figure là en premier fut tout un temps surnommé, nous a dit la guide, "le platane miraculeux" : le matin, on se demandait ce qu'on allait trouver à son pied (frigo, meuble, etc.)
Deux portes d'entrée, cela se voit parfois en ville il me semble mais c'est vrai que cela ne se fait plus du tout...les commerçants entrant directement dans la boutique. Deux jolies maisons en tous les cas. J'ai agrandi la photo pour voir les détails
Ici c'est différent des maisons bourgeoises qui avaient une belle porte d'entrée mise en valeur et une discrète petite porte de service souvent plus bas, à l'entresol.
Porte de boutique et porte pour les appartements au-dessus, oui, c'est fréquent en ville, aujourd'hui avec des portes plus ordinaires.
On voit nettement mieux en suivant le lien en effet. Quand je vois les immeubles d'architecte de cette époque et que je vois tant d'habitations standard sans aucun charme aujourd'hui, ça me rend mélancolique.
Cela coûtait cher, évidemment, seuls les plus riches pouvaient s'offrir ces façades travaillées et ces intérieurs décorés par des artisans. Comme toi, je m'émerveille de cette recherche du beau, même pour les habitations sociales à cette époque.
Le modernisme a supprimé les ornements et puis est venu le règne du fonctionnel et de la construction à bon marché - le problème du coût chassant l'expression du goût... Les belles constructions contemporaines se font trop rares.
Exact, il faut agrandir pour mieux voir!
En effet, cela ne saute pas aux yeux ;-).
Article enrichissant. L'esthétique des courbes, des arabesques signe bien l'art déco de l'époque. J'ai suivi le lien très interessant et vais chercher à en savoir plus sur l'architecte.
Hemelsoet construisait dans tous les styles, selon la demande. Je suis étonnée de ne pas trouver à l'Inventaire sa maison au 22, avenue princesse Elisabeth. J'ai eu l'occasion d'en visiter le magnifique et étonnant rez-de-chaussée où chaque pièce illustrait un style différent, du néo-Renaissance flamande à l'art nouveau.
J'aime beaucoup ces deux immeubles en briques et les jolis petits balcons. Merci Tania pour le lien.
Une bonne idée, ces mini balcons en triangle qui permettent de mettre le pied dehors, n'est-ce pas ? Bonne après-midi, Denise.
Il y avait une recherche esthétique, un sens de l' harmonie, des détails poétiques... Ah, quand je vois les immeubles Bouygues en face de chez moi, je me dis que ce type de modernité est bien pauvre, c'est une coquille plus que vide. Allez, pensons à la beauté du monde et à celle de Bruxelles. Bises. brigitte
Ne va pas t'imaginer que toutes les maisons bruxelloises ont autant à offrir, Brigitte. Dans mon quartier, une belle avenue aux maisons d'architectes jouxte une rue aux maisons modestes, les contrastes sont grands. Note que les coquilles contemporaines sans charme extérieur peuvent tout de même être agréables à habiter ;-).
ton "modeste" me fait bien rire, je me demande quel qualificatif conviendrait à la mienne, de "maison modeste" ;-)
J'ai simplement repris le terme utilisé par la guide pour ces maisons moins spectaculaires que celles de l'avenue Louis Bertrand. Mais tu as raison, ces maisons sortent de l'ordinaire et d'ailleurs elles portent la signature de l'architecte - pas si modestes ;-).