Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bruxelles - Page 54

  • Vol à l'irlandaise

    A première vue, l’arrivée à l’aéroport national de Bruxelles d’une compagnie aérienne « à bas coût » qui offre un vol direct vers Palma de Majorque semblait une bonne affaire. Bien sûr, la presse évoque régulièrement les problèmes de concurrence déloyale entre compagnies, entre aéroports, et les plaintes du personnel de cette compagnie irlandaise sur la manière dont il est traité. Mais qui d’entre nous n’a pas entendu l’un ou l’autre se féliciter d’être allé ici ou là pour pas cher ?  

    vol,compagnie aérienne,low cost,bas coût,assurance annulation,tracasseries,majorque

    Nous avions donc réservé des places pour Majorque et, par prudence, payé entre autres suppléments l’assurance voyage et annulation proposée conjointement aux billets. Deux jours avant le départ, malheureusement, je tombe sérieusement malade. Adieu île, amie, vacances de printemps… Pour envoyer illico un certificat médical à la compagnie, ce sont de premières recherches laborieuses pour trouver une adresse, un numéro de téléphone : nettement plus compliqué que d’acheter un billet.

    Nous finissons par trouver un numéro de téléphone (surfacturé, avec attente) où un employé nous donne l’adresse postale de la compagnie à Dublin, seule manière de communiquer possible – pour le client. La compagnie, de son côté, se réserve le droit de répondre par courriel, à bon compte, et en anglais. Elle réclame un nouveau certificat médical détaillé. Après l’avoir reçu, le prétend illisible. Nous envoyons la transcription, toujours par la poste. Fin de non-recevoir : la compagnie compatit, mais ne peut rien et nous renvoie à l’assurance. Pourquoi ne pas nous y avoir renvoyés tout de suite ? Stratégie ? Guerre d’usure ? Les semaines passent.

    A la première adresse électronique de l’assureur renseignée, on nous répond en anglais que l’assurance est reprise par un autre groupe, qui nous recontactera. Puis plus rien. Je m’informe du côté de la protection des consommateurs. Test-Achats, courtoisement, m’écrit ne pas pouvoir prendre le dossier en charge vu que le siège social de la compagnie se situe hors de Belgique, mais me renseigne l’adresse du Centre européen des consommateurs pour la gestion des litiges transfrontaliers.

    L’assureur finit tout de même par nous recontacter par courriel, cette fois en français, et joint une série de formulaires à remplir, dont un questionnaire médical détaillé à faire compléter par le médecin. Les frais de consultation sont à charge du client comme le prévoient les conditions générales. Il nous est enfin possible de répondre par courriel nous aussi.

    Une fois tout cela transmis, il manque une dernière pièce au dossier : une attestation de « no show » prouvant qu’on n’a pas pris l’avion. Aux numéros de téléphone et à l’adresse électronique censés nous la procurer, aucune réponse. L’assureur, recontacté, suggère de se rendre au comptoir de la compagnie à l’aéroport pour l’obtenir ! Mais il communique aussi un autre numéro de téléphone en Grande-Bretagne (à contacter en anglais) où, heureusement, notre demande est suivie d’un envoi rapide, le jour même, de l’attestation.

    Tous ces détails ennuyeux et ce billet pour vous mettre en garde : l’achat de l’assurance annulation proposée sur le site de la compagnie irlandaise ne nous a valu, deux mois et demi plus tard, après toutes ces tracasseries et une fois retranchées les franchises et autres taxes diverses invérifiables, qu’un remboursement d’à peine 60 % de la somme payée (assurances déduites), dont il faut encore retrancher les frais de téléphone et de poste (dont un recommandé). A vous de voir si cela vaut la peine de prendre ce genre d’assurance dans ce genre de société qui ne se gêne pas pour « énerver ses clients » (Le Figaro). Pour notre part, plus question de vol à l’irlandaise : nous avons choisi une autre compagnie aérienne pour nous rendre à Majorque.   

  • Timide

    Square Riga en fleurs (6).JPG

     

    Ce tout jeune cerisier du Japon semble un peu timide en face de l’imposante église de la Sainte Famille qui domine le square Riga. Son clocher art déco, inattendu pour une église conçue au départ en style néo-gothique (une photo du premier projet montre le grand écart réalisé), est unique et reconnaissable de loin.

    Une occasion de vous signaler juste à côté du petit arbre le logo de Cambio, réseau de voitures partagées qui compte déjà onze stations à Schaerbeek, et deux emplacements en haut du square.

  • Le square en fleurs

    Notre goût pour les cerisiers en fleurs est sans doute peu de chose par rapport à l’engouement des Japonais qui se préparent à leur éclosion près d’un mois à l’avance. Le 26 février dernier, les médias japonais présentaient déjà carte et calendrier de « l’avancée du front des cerisiers » en vue des fêtes de hanami (Tokyo-Paris allers-retours).

    square riga,cerisiers du japon,patrimoine,bruxelles,schaerbeek,arbres,fleurs,japon,promenade,culture

    J’ignore s’il existe en Belgique des cerisaies attirant les visiteurs en si grand nombre – à part au jardin japonais d’Hasselt – mais ceux qui ont la chance de voir fleurir ne fût-ce qu’un seul cerisier du Japon dans leur jardin s’en émerveillent chaque année. A tous, les parcs et les jardins publics offrent plaisir des yeux et atmosphère de fête au temps de leur floraison. C’est la saison où l’entrée du parc Josaphat, à l’angle de l’avenue Louis Bertrand, dessine son plus beau berceau de verdure. 

    square riga,cerisiers du japon,patrimoine,bruxelles,schaerbeek,arbres,fleurs,japon,promenade,culture

    Lorsque je vous ai parlé de la Villa Regina, je vous avais promis de vous montrer le square Riga paré de ce rose délicieux, en voici quelques photos. Les cerisiers ne sont pas les arbres les plus anciens du square (nommé d’après un musicien du dix-neuvième siècle, Pierre François Riga, un compositeur belge décédé dans la commune), qui compte plusieurs arbres remarquables repris à l’inventaire du patrimoine naturel. Depuis 1998, pour fêter le retour du carnaval à Schaerbeek (« scharnaval »), on y plante chaque année un nouvel arbre.

    square riga,cerisiers du japon,patrimoine,bruxelles,schaerbeek,arbres,fleurs,japon,promenade,culture

    D’âge et de taille variés, les cerisiers du Japon bordent les terre-pleins du square. Ces prunus « ont été sélectionnés pendant des siècles au Japon (et en Chine) à partir d’espèces sauvages », explique le Guide Delachaux des arbres d’Europe. Outre le plus commun sur notre continent, Prunus serrulata ‘Kanzan’, ce guide en décrit une quinzaine d’autres, qu’on prend plaisir à détailler sur les planches spectaculaires qui les illustrent. Peu répandu, le Prunus ‘Hokusai’ (‘’Uzuzakura’) a des fleurs rose tendre, avec dix à quinze pétales « et un bouquet d’étamines cramoisies au milieu des jeunes feuilles brun cuivré ».

    square riga,cerisiers du japon,patrimoine,bruxelles,schaerbeek,arbres,fleurs,japon,promenade,culture

    Les gros pompons des cerisiers ‘Kanzan’ (23 à 28 pétales) donnent chaque année un coup de jeune aux habitations construites autour du square Riga il y a près d’un siècle. Une invitation irrésistible à quitter le trottoir extérieur pour longer les terre-pleins. Maisons bourgeoises, hôtels particuliers et autres immeubles ne manquent pas d’agréments, mais ces jours-ci, on préfère la vie en rose. 

    square riga,cerisiers du japon,patrimoine,bruxelles,schaerbeek,arbres,fleurs,japon,promenade,culture

    C’est sous les cerisiers du Japon  qu’on promène les bébés ou que l’on s’arrête pour tailler une bavette. Les enfants ne résistent pas à cette profusion de rose, et certains, tout contents, en ramènent un bouquet tout fait à la maison. Le retour de la pluie, ce dimanche soir, va sans doute altérer le spectacle, mais tout ce rose va durer encore un peu, avant dêtre foulé aux pieds.

  • Villa Regina

    Villa Regina.jpg

    Perle du patrimoine schaerbeekois, le square Riga ne manque pas de façades intéressantes. J’aimerais posséder un peu plus de vocabulaire architectural pour vous parler des éléments remarquables qui rendent ses maisons si particulières et si agréables à observer au passage. Voyez, par exemple, la Villa Regina, dont le nom se détache sur un cartouche à dominante bleue. « Maison bourgeoise de style éclectique », selon l’Inventaire du patrimoine architectural de la Région bruxelloise. Cliquez sur la notice : vous y découvrirez, aux mots soulignés, la définition des « coussinets », d’une « serlienne », des « aisseliers », d’un « brisis »…

  • Mars qui rit

    Ce samedi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les réseaux féministes ont rappelé les combats à mener encore et toujours pour plus de respect et d’égalité – merci à toutes celles qui s’activent, exposent, manifestent. A Bruxelles, l’appel du dehors était irrésistible par ce premier jour quasi printanier de l’année, assez doux pour s’asseoir en terrasse et se laisser caresser par le soleil, ou mieux encore se promener.

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture

    Allons au Moeraske ! Un décor original a pris place sur la clôture du jardin partagé, signé « Le cercle déchets d’œuvres » : cette asbl schaerbeekoise, dans le cadre d’un contrat de quartier durable, a organisé des ateliers axés sur la consommation de fruits et de légumes de saison, d’où la création d’une fresque collective sur le thème « nous sommes ce que nous mangeons ». Ces céramiques inspirées par le contenu de nos assiettes ont des couleurs réjouissantes.

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture

    Sur le chemin, des jardiniers avec une brouette. En me voyant prendre une photo, l’un des deux m’interpelle : « Vous voulez voir quelque chose de très rare ? » Bien sûr ! L’homme est spécialiste des mousses et nous annonce une hépatique dont quelques spécimens ont été observés dans la zone des potagers : la « Sphaerocarpos michelii ». Nous lui emboîtons le pas et il nous emmène devant un coin de terre presque nue, fort humide, puis me tend une loupe de botaniste. Très rare et… très petite, cette hépatique ressemble à un minuscule chou-fleur vert (au milieu de la photo). Encore merci, monsieur le jardinier. 

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture

    La lumière toute neuve de ce jour de mars réveille la roselière du Moeraske, le marais alimenté par le Kerkebeek où des canards s’élancent sur les ondes et font trembler les reflets des arbres. Beaucoup de promeneurs profitent de cette belle journée et laissent leur chien en liberté – en voilà un si fasciné par l’eau qu’il s’y jette sans lâcher la balle qu’il tient dans sa gueule – juste envie de nager un peu, et il ressort. 

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture

    Près d’un grand tronc couché envahi par le lierre et qui barre le chemin le long du chemin de fer, un avis de la Cebe-Mob – nous sommes dans un espace naturel protégé – explique les nouvelles balises du sentier de promenade. On l’a repoussé le long du talus boisé pour permettre la régénération de la pelouse sèche le long du chemin de fer.

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture

    En haut du talus, les cris des perruches vertes nous font lever les yeux vers leur nid, immense. Beaucoup s’activent dans les environs, elles se sont visiblement installées au Moeraske comme dans la plupart des parcs bruxellois. Ce ne sont pas ici les grandes perruches vertes, mais une espèce plus petite, les conures veuves (Myiopsitta monachus) ou perruches moines. « L'espèce a ceci de remarquable qu'elle est la seule parmi les perruches à construire de vastes nids collectifs à entrées multiples, faits de branches et brindilles, lesquels peuvent atteindre plusieurs mètres d'envergure. » (Wikipedia) 

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture
    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture

    Le réveil printanier n’est pas encore très visible sur les arbres, mais leurs ramures semblent s’étirer sous le soleil de mars, comme les bras, la colonne et les jambes des pratiquants du yoga dans la posture… de l’arbreVisiteurs bruxellois, savez-vous que vous pouvez participer jusquau 14 avril à lenquête publique sur le « plan régional nature » ? 

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture

    De retour dans les rues de Schaerbeek, en direction du square Riga, arrêt devant une jolie façade : sous un arc de briques rouges, entouré de feuilles, un ornement en faïence offre au regard son cœur bleu comme le ciel du jour. 

    8 mars,femmes,bruxelles,moeraske,promenade,jardin partagé,lecercledéchetsdoeuvres,sphaerocarpos michelii,conure veuve,nature,culture 

    « Tandis qu'à leurs œuvres perverses
    Les hommes courent haletants,
    Mars qui rit, malgré les averses,
    Prépare en secret le printemps. »

    Th. Gautier, Premier sourire du printemps