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Exposition

  • Expo panafricaine

    When We See Us : Un siècle de peinture figurative panafricaine. Ce sont les dernières semaines (jusqu’au 10 août prochain, de 11h à 19h), pour visiter à Bozar cette exposition qui « explore l’autoreprésentation noire » et rend hommage à la manière dont les artistes noirs peignent « le sujet du corps humain et sa représentation » (Guide de l’exposition). Elle montre plus de 150 œuvres des cent dernières années, d’environ 120 artistes.

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    Vue partielle sur le thème "Triomphe et émancipation"

    A l’opposé de la série « When They See Us » qui dénonce l’injustice liée aux préjugés raciaux, Koyo Kouoh et Tandazani Dhlakama, commissaires de l’exposition, ont voulu montrer l’expérience noire « vécue et perçue à travers le prisme de la joie » (idem pour toutes les citations), tant en Afrique que dans sa diaspora. Ma première impression, en la découvrant, c’est la grande diversité des peintures présentées côte à côte. J’ai pris parfois des photos de biais pour limiter les reflets, comme pour cette Lectrice (1939)  de William H. Johnson (1901-1970), « considéré comme l’un des artistes afro-américains les plus importants de sa génération ». Sur une chaise en bois, les yeux baissés, absorbée dans sa lecture : un portrait entre réalisme et expressionnisme.

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    William H. Johnson, La lectrice, 1939, détrempe sur papier, Collection Evans

    L’accrochage ne suit ni un ordre chronologique, ni une répartition géographique, ni des affinités esthétiques. Les œuvres se succèdent autour de six thèmes : Le quotidien, Repos, Triomphe et émancipation, Sensualité, Spiritualité, Joie et allégresse. Voyez ces Vendeuses de vin de palme (1965), ce jour de lessive (1945), cette fête d’anniversaire (2021) : les activités ordinaires sont représentées dans des styles très différents.

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    La première œuvre qui me retient vraiment est signée par Zandila Tshabalala (°1999), une jeune artiste sud-africaine, la plus jeune des peintres de cette exposition : The Conversation (2020). Le regard frontal et assuré de cette femme assise les jambes repliées sur un fauteuil de jardin blanc, entourée de verdure, lui donne « dignité et pouvoir ». Elle semble seule, mais il y a deux paires de chaussures sur le sol – est-elle à l’écoute, comme le suggère le titre ? J’aime beaucoup les couleurs de ce tableau, bien présenté sur un mur rouge orangé. (Rouge, vert et noir sont les couleurs du drapeau panafricain.)

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    Thenjiwe Niki Nkosi, Ceremony, huile sur toile, 2020, 115 x 145 cm © the artist. Homestead Collection

    Plus loin, voici Cérémonie (2020) de la sud-africaine Niki Nkosi (°1980) : les personnages enlacés vus de dos, peints dans des couleurs très douces (ils sont plus de trois, regardez bien), forment une composition à la fois graphique et chargée d’émotion. Dans un article sur cette exposition déjà présentée à Bâle, après Le Cap, Guillaume Lasserre donne un commentaire intéressant sur ces « gymnastes se donnant l’accolade ». J’y vois un magnifique symbole du soutien mutuel, que ce soit dans le sport ou dans la vie.

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    ©  Mokgosi, Pax Kaffraria : Graase-Mans, 2014, huile et fusain sur toile

    Le premier thème se poursuit dans la grande salle avec une immense peinture de Meleko Mokgosi. Pax Kaffraria est « un projet en huit chapitres qui aborde des questions d’identité nationale, d’histoire coloniale, de mondialisation, de transnationalité, d’esthétique bélizienne, africaine et post-coloniale » (site de l’artiste). Il peint ici des domestiques en soignant le rendu des corps, des tenues ; le décor est montré plus simplement. Au centre, on remarque les manches tombantes de l’homme au pull blanc et noir à côté de la nounou. (A Bozar, la première peinture du triptyque ci-dessus est à droite des deux autres. En ligne, on les retrouve exposées dans d’autres assemblages.)

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    Johnny Arts, Ozor international barber also specialist in hair dying and shamporing, 1962,
    huile sur contreplaqué, Iwalewahaus, University of Bayreuth

    On connaît l’importance de la coiffure dans la culture africaine. Voici quinze propositions pour hommes par Johnny Arts (Nigeria) en 1962, avec un nom indiqué pour chacune, et six sortes de tresses illustrées, avec les tarifs, près de la tresseuse en action, une peinture (sans date) de Moustapha Souley (Sénégal). (Cela m’a rappelé les histoires de cheveux racontées par C. N. Adichie dans Americanah.)

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    © Katlego Tlabela, Tableau vivant III : Oasis, 2020, acrylique, encre et collage sur toile,
    77 x 231 cm, The Dito Collection

    Sur le thème du repos, une autre grande œuvre panoramique s’intitule « Tableau vivant III : Oasis ». Sur trois toiles juxtaposées (bords intégrés dans la composition), Katlego Tlabela a peint une villa luxueuse avec piscine et court de tennis. Un majordome blanc au costume strict attend le nageur noir qui sort de l’eau. L’artiste montre ainsi « la vie oisive, décadente et romantique des nouvelles classes aisées dans une société sud-africaine postapartheid » (Guillaume Lasserre)

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    © Kudzanai-Violet Hwami, An evening in Mazowe, 2019,
    huile sur toile, 180 x 130 cm

    Conversation entre hommes bien sapés, sieste en solo ou à deux, quelles peintures choisir ? Le magnifique portrait de femme par Kudzanai-Violet Hwami, Une soirée à Mazowe, m’a plu par son atmosphère paisible et par le traitement non conventionnel du décor. Sungi Mlengeya a peint deux amies vêtues de blanc, sur fond blanc, qui ne sourient pas, regardent ailleurs. « Leur délicate étreinte est apaisée, muscles relâchés, mains détendues. Leurs yeux disent à la fois une distance et un défi » (Nicolas Michel dans Jeune Afrique).

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    Yoyo Lander, I can’t Keep Making the Same Mistakes, 2021,
    aquarelle sur papier taché, lavé et collé

    A Bruxelles, on connaît les Congolais Chéri Samba (sa Femme conduisant le monde est en costume d'homme !) et Chéri Chérin, mais les autres ? J’espère que cet aperçu à mi-parcours de l’exposition vous donnera envie de visiter When We See Us, pour la variété et la richesse de la figuration panafricaine et aussi pour remédier à notre ignorance devant tant d’artistes dont même le nom nous est inconnu. Plusieurs de ces peintres m’ont vraiment donné envie de découvrir leur art plus avant, comme Yoyo Lander, artiste californienne aux collages complexes et expressifs (cliquer pour agrandir la photo et apprécier les détails). Elle travaille à partir de morceaux de papier aquarelle teintés individuellement ce grand nu de dos m’a impressionnée.

  • Reliures

    art déco,2025,exposition,le style d’une société en pleine mutation,modernité,fondation roi baudouin,vases,objets,sculptures,photographies,reliures,musée belvue,bruxellesL’art de la reliure a son musée à Bruxelles : la Bibliotheca Wittockiana propose depuis peu d’explorer en ligne les œuvres inventoriées du Fonds Michel Wittock | Fondation Roi Baudouin. J’y ai retrouvé de magnifiques livres admirés à l’exposition Art Déco au musée BELvue.

    Un agrandissement géant du Carnet de rêves d’André Beucler relié par Robert Bonfils trône au milieu de l’espace dévolu aux reliures Art Déco (photo). « Reliure parisienne de style Art Déco avec incrustation de métal. Reliure en maroquin noir. Sur les plats, un décor géométrique composé de mosaïques carrées et rectangulaire en métal argenté et en maroquin doré se poursuit amplement sur le large encadrement des contreplats. » Vous en trouverez sur le portail de la Wittockiana la description complète.

    art déco,2025,exposition,le style d’une société en pleine mutation,modernité,fondation roi baudouin,vases,objets,sculptures,photographies,reliures,musée belvue,bruxellesVoyez aussi, en cliquant sur les liens si cela vous tente,
    La nuit. Poésies d’Ivan Gilkin (reliure Beenkens & fils en maroquin bleu nuit) ;
    Chéri de Colette (reliure Geneviève de Léotard en maroquin vert et rose avec motifs circulaires embossés (points dorés et arcs de cercles argentés en alternance), ci-contre ;
    Florilège. Des poèmes de Théophile de Viau précédé du Tombeau de Théophile par de Scudéry (reliure Rose Adler en veau vert jade).

    Art Déco. Le style d’une société en pleine mutation,
    Fondation Roi Baudouin / musée BELvue, Bruxelles > 04.01.2026

  • Art Déco au BELvue

    Au musée BELvue, à côté du Palais royal de Bruxelles, la Fondation Roi Baudouin  propose « Art Déco. Le style d’une société en pleine mutation ». Comme pour l’Art nouveau en 2023, elle participe à cette année anniversaire de l’Art Déco en montrant à travers des pièces de sa collection et des prêts « comment ce style "moderne" et emblématique reflète l’évolution du monde après la Première Guerre mondiale ».

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    Entrée de l'exposition

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    Photo du musée Van Buuren et grand vase géométrique de Charles Catteau, 
    présenté à l'Exposition internationale de 1930 (Liège), Boch-frères Keramis-La Louvière, grès émaillé

    L’exposition a pris place au BELvue même (entrée gratuite). Autour des objets présentés dans des vitrines, de grandes photos de bâtiments Art Déco de la capitale magnifient le décor. Dès la première salle, des pièces exceptionnelles montrent l’attention des artistes à la qualité des matériaux (argent, vermeil, œil de tigre pour un calice), à la stylisation des lignes (bustes en marbre ou en verre opalescent) ou à leur géométrisation. On admire la splendide Victoire à la couronne de laurier de Marcel Wolfers (ivoire, bois, laque) qui figure à l’affiche.

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    Charles Graffart, vase Cardinal, vers 1930, cristalleries du Val-Saint-Lambert, cristal doublé, moulé et taillé

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    Marius Ernest Sabino, buste de femme Rêverie, vers 1925, verre opalescent, collection privée

    De la même période, vers 1930, on découvre d’un côté un formidable vase Cardinal en cristal doublé, moulé et taillé du Val-Saint-Lambert, de Charles Graffart, de l’autre un grand vase géométrique en grès émaillé de Charles Catteau dont on trouvera un grand ensemble de vases dans la salle suivante. Deux remarquables bustes de femme en verre opalescent de Marius Ernest Sabino viennent d’une collection privée.

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    Charles Catteau, ensemble de vases de style Art Déco, Boch frères Keramis-La Louvière

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    René Lalique, vase aux écureuils, verre moulé pressé, collection privée

    « Aucun style ne s’est répandu aussi vite que l’Art Déco. » A côté des objets luxueux destinés à une élite, ce style s’adresse aussi à la classe moyenne qui trouve dans les grands magasins des objets modernes et élégants plus accessibles. Couleurs vives, décor « africaniste » ou perruches stylisées, le monde de Catteau vous est peut-être familier si vous suivez « Affaire conclue » où ses vases sont souvent présentés. En plus de belles pièces du Val-Saint-Lambert, deux vitrines contiennent des objets décoratifs aux motifs animaliers des trois grands verriers Art Déco : Lalique, Sabino et Pierre d’Avesn.

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    Charles Soudant, Conquête, vers 1925, bronze

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    Vue partielle de la dernière salle (deux tabourets constructivistes de Huib Hoste, vers 1930, bois peint)

    On sort des sentiers battus dans la dernière salle, sous le signe de la modernité : simplicité des lignes architecturales ou du mobilier, vitesse des moyens de locomotion (formidables bouchons de radiateur), et aussi, belle surprise, un magnifique ensemble de reliures Art Déco. Une expo à ne pas manquer. Jusqu’au 4 janvier 2026 au musée BELvue. (Hélas, ne comptez pas y manger de sitôt : le chouette restaurant « Les Filles » vient de fermer définitivement ses portes.)

  • Adieu corset

    Loisirs (34) Gandukor.jpg« Pendant la guerre, la libération du corps devient une nécessité pour les femmes au travail. Une fois la paix revenue, les femmes émancipées conservent leur nouveau mode de vie et leurs tenues. La femme moderne travaille, conduit l’automobile, sort, danse et… fait du sport. La popularité croissante du sport donne naissance à une nouvelle conception du corps féminin. Les critères de beauté évoluent. Le confort prime : adieu corset, vive le soutien-gorge et la gaine élastique ! […]

    Dans l’entre-deux-guerres, l’entreprise recourt cette fois aux services du dessinateur Hubert Dupond pour concevoir une véritable campagne publicitaire pour le Gandukor (gant du corps), souple et élastique. Hub. Dup. met en scène des femmes réjouies sur les nombreux supports, de la brochure à l’agenda pour les clientes fidèles, en passant par le sachet permettant d’emporter la précieuse ceinture. »

    Carnet de visite, Loisirs-Plezier Brussels 1920-1940,
    Maison Autrique, Bruxelles > 12/04/2026

    Hubert Dupond dit Hub. Dup., dessins et publicités
    pour la Manufacture royale de Corsets P. Dutoict et Cie (détail), c.1933 [Coll. Hub. Dup.]
    (La silhouette féminine de l'affiche est inspirée d'un de ses dessins.)

  • Loisirs & plaisirs

    Loisirs-Plezier Brussels 1920-1940, voilà le titre complet (et trilingue) de la nouvelle exposition organisée à la maison Autrique dans le cadre de 2025, année de l’Art Déco à Bruxelles. « C’est l’époque de la découverte de la vitesse automobile et des premières excursions aériennes, des joies du tourisme pour tous, mais aussi l’entrée en scène du cinéma parlant, le miracle de la radio qui envahit la maison, les clubs de jazz, dancings et music-halls qui ne désemplissent pas, le sport qui devient un art de vivre populaire… » (Carnet du visiteur) 

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    Dans les gares, des affiches invitent les Bruxellois à visiter d’autres villes ou régions du pays ; on en découvre dans l’entrée puis dans la cage d’escalier. Le parcours commence comme d’habitude au sous-sol. Des plaques émaillées vantant des marques de cigarettes ou de bière décorent la cuisine et l’office, de belles images aux couleurs joyeuses produites dans des émailleries bruxelloises. Un Pierrot rouge devient l’emblème des eaux de Spa, on comprend que la colombe de Cristal Chaudfontaine soit devenue un objet de collection.

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    Raymond Van Doren, Van Roy Wieze, 1935 [Coll. Dax Goolaerts]
     Jean-Paul Béguin dit Jean d’Ylen (d’après un dessin de),
    Cristal Chaudfontaine,
    1938 [Coll. Laurent Levaux]

    Au bel-étage, place à la danse, au spectacle, à la musique : parmi les affiches, sous lesquelles une petite vitrine contient une statuette de danseuse art Déco (Pierre le Faguays dit Fayral, Lysis, Max Le Verrier), j’en retiens deux de Magritte dans des styles très différents : « Primevère » (1926) pour une artiste de revue et « Gaity Bar » (1928) pour un cabaret-dancing, de composition beaucoup plus moderne. Vous trouverez dans le carnet du visiteur la description de chaque objet présenté à l’expo. Je me limiterai à un choix personnel.

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    De gauche à droite, 2e et 4e (cliquer pour agrandir) :
    René Magritte, Primevère, 1926 [Musée d’Ixelles]

    René Magritte, Gaity Bar, 1928 [Archives de la Ville de Bruxelles]

    Hubert Dupond (qui signe Hub Dup) dessine entre autres une magnifique affiche pour le 4e salon de la TSF au Cinquantenaire à Bruxelles. J’admire sa créativité et le contraste entre deux figures féminines de brochures publicitaires pour des radios : la première est de profil, une blonde tout en rondeur, les cheveux au vent, des notes de musique derrière l’oreille ; la brune aux cheveux plaqués à la mode d’alors est montrée presque de face, une radio en pendant d’oreille !

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    Hubert Dupond dit Hub. Dup., Bruxelles Cinquantenaire. 4e Salon de la TSF, 1932
    [Coll. Hub. Dup.] et dessins publicitaires pour les radios Howard et Brunswick, années 1930 

    Sur un palier d’escalier, une affiche pour la traversée Ostende – Douvres (1935) : on peut voir sur des dessins préliminaires de Lucien De Roeck divers dessins du navire, de personnages, des essais de composition jusqu’à cette formidable simplicité du grand « 3 » qui entoure le bateau, argument phare entre la destination et la durée.

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    Lucien De Roeck, Ostende Dover, 1935 [Coll. Anne De Roeck]

    Remarquable aussi, l’affiche pour la Côte belge dessinée par Leo Marfurt, un Suisse arrivé en Belgique en 1922 qui « va exercer une influence déterminante sur plusieurs générations de graphistes ». Reconnu en Belgique et à l’étranger, professeur invité à La Cambre, « Belgium The Coast » est une des affiches belges les plus connues dans le monde de l’art graphique.

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    Leo Marfurt, Belgium The Coast (détail), 1938 [Archives de la Ville de Bruxelles]

    Ces affiches, magazines, photographies permettent de découvrir comment le monde des loisirs s’est présenté aux Bruxellois durant l’entre-deux-guerres. Dans la chambre, ne manquez pas la pendule art Déco sur la cheminée, tout en découvrant des publicités pour de la lingerie (Le Gandukor !) ou pour des vêtements de sport (Van Schelle).

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     Leo Marfurt, Brussel Internationale Messe, 1937 [Musée d’Ixelles]
    Leo Marfurt, 16e Foire commerciale Bruxelles, 1936 [Archives de la Ville de Bruxelles] 

    Dans la bibliothèque, on peut feuilleter des revues anciennes et regarder des films documentaires sur Bruxelles dans les années 1920-1940. Au second étage, place au train, à la voiture et aux petites voitures à pédales, à l’avion. Sous les affiches modernistes des expositions au Heysel dans les années 1930 (surtout l’Exposition universelle de 1935), des photos en noir et blanc illustrent l’atmosphère d’une époque joyeuse, avant que le ciel européen s’assombrisse et qu’un siècle plus tard, les excès de la consommation et du tourisme ne gâchent la fête. Une expo visible à la maison Autrique jusqu’en avril 2026.