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bruxelles - Page 29

  • La papesse du design

    Qui était donc cette dame omniprésente sur les photos exposées à « Panorama », au Musée ADAM ? Dans son article « Au musée ADAM, le design belge revisité » (La Libre Belgique, 26/6/2017), Alain Lorfèvre présente Josine des Cressonnières.

     

    adam,musée,design,exposition,panorama,belgique,plasticarium,atomium,bruxelles,culture,josine des cressonnières« Si elle ne fut pas la mère du design belge, cette ancienne styliste pour le grand magasin A l’Innovation en fut la « papesse », selon les termes du commissaire d’exposition Thierry Belenger. Née en 1925, d’abord secrétaire du « Signe d’or », label de qualité décerné à partir de 1957 aux créations belges à potentiel international, elle devient secrétaire générale du Conseil international des Sociétés de Design International en 1961 puis directrice du Design Centre à sa création en 1962. A ce double titre, elle va étendre son réseau de contacts – déjà important – et devenir l’ambassadrice du design belge. »

     

    adam,musée,design,exposition,panorama,belgique,plasticarium,atomium,bruxelles,culture,josine des cressonnièresJe n’ai pas trouvé beaucoup de traces de Josine des Cressonnières sur internet. Mes recherches m’ont fait découvrir un blog tenu par des Bruxellois néerlandophones : Brusselblogt.be – « de Brusselse stadblog » (le blog de la ville de Bruxelles). Dans un billet consacré à l’exposition, Thomas y appelle cette styliste « notre Coco Chanel », c’est dire son importance.

     

    Conclusion d’Alain Lorfèvre : « Sa disparition en 1985 marque la fin d’une époque. Le Design Centre ferme moins d’un an après. Seule sa personnalité maintenait l’existence d’une telle instance dans un pays taraudé par ses courants régionalistes. Alors que depuis, les pays scandinaves, l’Italie ou l’Allemagne ont fait du design une image de marque, la Belgique a perdu l’héritage de cette grande dame. »

    Josine des Cressionnières à gauche du prince Albert (roi des Belges de 1993 à 2013)
    à l'inauguration du Design Centre, 1962 (Photo Pol Provost, source ADAM, Bruxelles)

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    adam,musée,design,exposition,panorama,belgique,plasticarium,atomium,bruxelles,culture,josine des cressonnièresAux vacanciers du mois d'août, je rappelle l'exposition
    « ORDRE ET CHAOS, exposition de design

    autour de l’œuvre gravé de Nathalie van de Walle »

    au Château de Ste Colombe en Auxois.
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    (Photos in situ Nathalie van de Walle)

     

     

     

  • Design belge

    A deux pas de l’Atomium, le musée ADAM (Art & Design Atomium Museum) a ouvert ses portes en décembre 2015. Outre ses collections permanentes, ce nouveau musée bruxellois présente des expositions temporaires, cet été « Panorama », « cent ans d’histoire du design moderne en Belgique ».

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    Sur le plateau du Heysel, il manque encore une signalisation claire pour les visiteurs peu familiers des lieux (suivre « Trade Mart »). En face du Palais 5, les lettres géantes de l’acronyme dans l’arrondi du trottoir signalent l’entrée du musée qui occupe 5000 mètres carrés au sein du Trade Mart. L’escalier d’accès, un échafaudage aux trois couleurs de la Belgique, signé Jean Nouvel et MDW Architecture, se veut « ludique ».

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    http://www.adamuseum.be/batiment-museum-fr.html

    « Panorama » s’ouvre sur l’Art nouveau avec divers meubles et objets dont une chaise de Paul Hankar (1897) et d’autres signées Gustave Serrurier-Bovy, Henry van de Velde, Victor Horta (chaise et bureau présentés à Turin en 1902). Le parcours comporte de nombreux sièges qui témoignent de l’évolution des formes et des styles tout au long du XXe siècle.

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    De gauche à droite : Hankar, Serrurier-Bovy, van de Velde

    Un dressoir de 1925 « pour De Coene frères – Ateliers d’art de Courtrai » illustre le design Art Déco avec ses formes géométriques et simplifiées ; le raffinement tient au choix du bois précieux et des appliques octogonales sur les portes de part et d’autre d’une colonne de tiroirs, où les deux personnages qui se font face sont à la fois symétriques et différents (profil de face à gauche, de dos à droite).

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    Marcel-Louis Baugniet, Chaise longue, 1928

    Près d’une chaise longue de Marcel-Louis Baugniet aux tubulures métalliques, une affichette ou une couverture de « L’art contemporain » invite à méditer 8 « vérités » – « 1. Le beau c’est l’utile, 2. La fonction crée la forme » etc. – qui résument clairement cette esthétique de l’entre-deux-guerres. A côté des noms les plus connus en Belgique, on en découvre beaucoup d’autres qui ont œuvré selon ces principes. Ainsi, Christophe Gevers et sa chaise TBA, simple et luxueuse à la fois avec ses pieds chromés, le siège et le dos en cuir (sans montants verticaux qui le relient à l’arrière).

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    Services à café, vases, plateaux, meubles, affiches, vaisselle, toutes sortes d’objets sont rassemblés à chaque période. Ceux qui se souviennent de l’Expo 58, qui a eu lieu ici même, retrouveront les lignes modernistes de l’époque et la fameuse étoile à cinq branches de son logo. Etonnée de découvrir des Tupperware dans une vitrine, une invention américaine, j’ai appris qu’en 1961 était né Tupperware Belgique, dont les usines situées à Alost continuent à fabriquer de nouveaux produits.

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    A l'avant, la chaise TBA de Christophe Gevers

    Vous l’avez compris, ce parcours chronologique présente des objets d’époque, pas forcément des objets d’art comme à l’époque de l’Art nouveau et de l’Art Déco. Bien des objets familiers se retrouvent dans ce panorama du design belge : des meubles Meurop, le « M » du métro bruxellois, la bouteille de Spa Reine dans sa forme de 1930… Toute une section est consacrée au Design Centre de la galerie Ravenstein où plus de deux cents expositions ont été organisées pendant plus de vingt ans (1964-1985).

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    Logo du métro bruxellois dessiné par Jean-Paul Emonds-Alt 

    Le « Plasticarium », « noyau dur de l’exposition permanente du ADAM », s’est développé à partir de la collection privée de Philippe Decelle, un amoureux des plastiques et de leur « design populaire, joyeux et sans prétention » si présent dans les années 60. En 1973, la crise pétrolière a changé la donne, mais le plastique n’a pas disparu et renaît sous des formes plus écologiques. Ses atouts : une résistance et une flexibilité incomparables.

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    Vue partielle du Plasticarium

    On y voit plein de ces meubles, sièges et objets souvent de couleurs vives (jaune, orange, rouge, mais aussi du blanc ou du noir), de l’électro-ménager qu’on reconnaît si on a connu ces années-là. C’est amusant de découvrir les phases successives de cette « plasticité » : du fonctionnalisme pop à l’« antidesign » en passant par des formes inspirées par l’exploration spatiale et la science-fiction. Le mobilier contemporain comporte bien sûr des chaises transparentes, à la mode ; la plus surprenante est la chaise « fantôme » de Philippe Starck dont les formes évoquent un drapé souple à la vue, rigide au contact (cela vaut mieux pour un siège).

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    De gauche à droite : Bertoia, Verner Panton, Philippe Starck

    Certains plastiques ont bien vieilli, ils sont restés brillants et comme neufs (non utilisés ?), d’autres ont terni. Des objets courants côtoient des icônes du design comme le vase « Bambù » (Enzo Mari), le fauteuil « Diamant » (Harry Bertoia), la chaise « Cantilever » (Verner Panton)… Un petit guide du visiteur fournit des repères dans cette section du musée ADAM et décrit les propriétés caractéristiques de ce matériau : transparence, couleur, brillant, légèreté, structures gonflables, rigidité. (Pour les plus branchés, une application sur smartphone offre une visite commentée gratuite.)

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    A l'avant, vaisselle des Vignelli ; à l'arrière, vases Bambù d'Enzo Mari

    J’ai manqué l’exposition précédente consacrée au Bauhaus, ce qui aurait complété heureusement la lecture du Bal mécanique. Le dossier de presse est encore disponible sur le site du musée, où vous trouverez aussi le programme des activités, entre autres pour les enfants (chaque mercredi du mois d’août : « Dans les coulisses du musée »).

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    Une superbe chaise-longue dont je n'ai pas noté l'auteur : qui pourrait me renseigner ?

    Les touristes qui visitent Bruxelles manquent rarement la visite de l’Atomium. Juste à côté, le musée ADAM attirera sans doute les amateurs de design et tous les curieux. Ce nouveau musée bruxellois offre vraiment de quoi intéresser tout le monde. Je suis ravie de l’avoir enfin visité et j’y retournerai.

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    Chers fidèles de T&P,

    Pour diverses raisons qui me tiennent loin du clavier et de la blogosphère, la meilleure étant l’appel de l’été, le blog tournera au ralenti pendant le mois d’août.
    A bientôt.

    Tania.

     

     

  • Trois portes

    Avenue Deschanel Claudel.jpgAvenue Deschanel Gide.jpgChaque fois que je passe devant ces immeubles de l’avenue Deschanel, juste avant le carrefour avec l’avenue Rogier, je regarde si elles sont encore là, ces portes « littéraires » qui célèbrent des écrivains français.

    Il y en avait sans doute une troisième sur le modèle de « Claudel » et de « Gide », mais elle a été remplacée par une porte ordinaire. « Loti » figure un peu plus loin, variation sur le thème.

    Je suis reconnaissante envers les copropriétés qui maintiennent ce petit patrimoine à l’entrée de leur immeuble.

    Une bonne nouvelle à partager avec vous que j’avais alertés : les réactions indignées à l’annonce de la suppression de l’avis conforme des Monuments & Sites dans le nouveau Code bruxellois ont amené les élus à le rétablir, sous certaines conditions.

    Avenue Deschanel Loti 2.jpg

  • Aux étangs d'Ixelles

    La visite guidée d’« Ixelles, berceau de l’Art nouveau et de l’Art Déco », un parcours organisé par la commune autour des étangs d’Ixelles, le dernier jour de mai, a vite affiché complet : trop tard pour s’inscrire à celle de 16h30, va pour 18h30. Cécile Dubois, qui connaît bien son sujet, nous a emmenés à la découverte d’un des plus beaux quartiers de Bruxelles.

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    Il a été aménagé à la fin du XIXe siècle, quand le Maelbeek, ruisseau qui prend sa source à l’abbaye de la Cambre et se jette dans la Senne à Schaerbeek, a lui aussi été comblé. Il ne reste que quelques-uns de ses étangs d’origine, dont ceux d’Ixelles. Rendez-vous était donné avenue du général de Gaulle pour découvrir comment l’Art nouveau, avec ses formes organiques, puis l’Art Déco, plus stylisé, ont inspiré les architectes au début du XXe siècle. De 677 habitants en 1818, Ixelles passe à cinquante mille en 1900, de quoi donner du travail à beaucoup de monde.

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    Avenue Général de Gaulle, 38 et 39 (photo 2010) © SPRB-DMS (1904, Ernest Blerot) / Ixelles

    Aux numéros 38 et 39 de l’avenue subsistent deux maisons conçues par Ernest Blerot. De la deuxième génération Art nouveau, il cherchait à démocratiser ce style, alors que la première, au service de la bourgeoisie industrielle et socialiste, souvent des libres penseurs, voulait avant tout se démarquer. Blerot a rendu l’Art nouveau plus populaire, intégrant des notes anciennes comme le pignon néo-gothique du 38, et aussi quelque chose de très neuf à l’époque : des garages. Il pressent le succès de l’automobile, pas l’évolution de son gabarit – dans un de ces garages, on a installé une salle de bain pour une chambre d’hôte.

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    Détail du 39

    Soubassement en pierre bleue, contrastes de tons sur la façade se voient voler la vedette par des fers forgés remarquables, aux motifs de clématite utilisés aussi en mosaïque à l’intérieur (à retrouver dans le catalogue de Flora’s Feast). Cette liane fleurie ornait à l’origine quatre maisons mitoyennes. Deux ont été démolies pour faire place à La Cascade, immeuble moderniste dû à René Ajoux que certains surnomment « la salle de bain d’Ixelles » à cause de ses carreaux de façade d’inspiration hygiéniste.

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    La Cascade (1939, René Ajoux) / Ixelles

    Nous nous tournons vers les étangs où on a rénové la rocaille et son petit temple inachevé, contraste de couleur, de forme, du lisse opposé au rugueux. Puis nous faisons quelques pas vers la place Flagey (un bassin d’orage y a été aménagé pour pallier les inondations de caves et du parking souterrain), pour admirer son fameux « paquebot » où se sont déroulées les sélections et les demi-finales du Concours Reine Elisabeth de violoncelle 2017 (la finale, à Bozar).

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    Vue sur le Flagey (ancien INR, 1930, J. Diongre) / Ixelles

    Construit en 1930 pour l’Institut National de Radiodiffusion, emblématique avec sa tourelle d’angle, le Flagey est moderniste à l’extérieur – fenêtres en bandeau et horizontales de briques jaunes (comme à la Villa Cavrois de Mallet-Stevens) – et Art Déco à l’intérieur. Ce chef-d’œuvre dû à Joseph Diongre a été sauvé de la démolition et restauré grâce à un partenariat entre le public et le privé.

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    Résidence du Lac (1957, J. Cuisinier, détail) / Ixelles

    Non loin d’un immeuble d’angle brun qui mêle également ces deux styles (Saintenoy fils, 1938), au square de Biarritz, un immeuble en retrait, la Résidence du Lac (1957) présente une courbe concave comme le Brusilia à Schaerbeek, il est du même architecte, Jacques Cuisinier.  

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    Rue du Lac, 6 à Ixelles (1902, E. Delune), photo Wikimédia Commons 2006 / actuellement en travaux / Ixelles

    Rue du Lac, une façade originale due à Ernest Delune est en pleine restauration, elle était très dégradée. Commandée par un entrepreneur pour l’arrière d’une maison éclectique située au 5, rue de la Vallée (1893), à l’emplacement d’une petite cour triangulaire, elle utilise l’arc outrepassé (arc en plein cintre qui se poursuit au-delà du demi-cercle) pour la verrière (derrière laquelle une cage d'escalier donne accès à un atelier d’artiste) et pour l’entrée avec sa fenêtre placée de manière originale dans le même arc que la porte. Les vitraux aux pensées (voir Flora’s Feast) sont en verre américain chenillé, qui fait bel effet aussi bien dehors que dedans.

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    Immeuble à appartements au carrefour formé par la rue de la Vallée et la rue Vilain XIIII / Ixelles

    Il serait fastidieux de vous raconter toute la promenade, qui a duré plus de deux heures : maisons, immeubles, époques, le quartier présente une diversité de styles très intéressante, comme souvent à Bruxelles, qui cultive l’éclectisme. Ici, on remarque comment on a transformé un hôtel particulier en immeuble de rapport (la guide nous montre des photos anciennes, des plans), là on admire deux maisons (fausses jumelles) de Blerot où des sgraffites remplacent les impostes (rue Vilain XIIII).

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    Rue Vilain XIIII, 9 et 11, deux maisons de Blerot (1902)

    Près d’un monument, Cécile Dubois présente la résidence Belle Vue aux grands appartements bourgeois et celle du Tonneau (bien nommée), deux réalisations de l’architecte et self-made-man Collin bien connu des Bruxellois à cause de l’affaire Etrimo, une faillite qui ne doit pas faire oublier son objectif : permettre à chaque Belge de devenir propriétaire.

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    Le Tonneau, 1938-40 (Stanislas Jasinski et Jean-Florian Collin)

    Avenue Emile Duray, après une maison de Blomme aux jolis motifs de briques, nous arrivons au square du Val de la Cambre, un ensemble qu’il a dessiné pour la société Cogeni dans un style tourné vers le passé, inspiré par larchitecture médiévale et baroque (Stanislas-André Steeman y a habité dans la deuxième cour, au-delà du porche à clocheton, au 21).

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    Square du Val de la Cambre (1928-1932, A. Blomme) / Ixelles

    Tant de belles constructions méritent de s’y attarder, des immeubles d’un tel luxe pour l’époque qu’on les appelle « Palais », comme le Palais de la Cambre qui devait border tout un îlot (avenue Emile Duray), finalement limité à cinq immeubles avec des connexions en sous-sol.

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    Palais de la Cambre (détail), 1925 à 1930 (Camille Damman) / Ixelles

    Le rond-point de l’Etoile a disparu au boulevard général Jacques, devenu carrefour sur une quasi autoroute urbaine. Les immeubles construits avant la guerre se tournent vers le rond-point, après la guerre on les oriente différemment pour détourner les terrasses du trafic. Le plus prestigieux est le Palais de la Folle chanson (nommé d’après une statue de Jef Lambeaux) dû à Antoine Courtens, une copropriété qui se voulait bien située à proximité du Bois de la Cambre.  

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    Palais de la folle chanson et son hall d'entrée (1928, Antoine Courtens), / Ixelles

    Après avoir levé les yeux vers le campanile étoilé de sa spectaculaire rotonde d’angle, un espace de réception, c’est sur le marbre devant sa belle entrée ronde (comme l’entrée Ravenstein du Palais des Beaux-Arts de Horta) que s’est achevé ce parcours passionnant qui donne envie de se promener plus souvent aux alentours des étangs d’Ixelles... et de rouvrir les deux beaux livres de Cécile Dubois sur Bruxelles.