J’aime porter de longs cheveux
Comme une femme,
J’aime porter un amoureux
Près de sa dame,
J’aime porter le poids fatal
Des inconnus,
J’aime porter le long du val
Les bienvenues.
J’aime la poudre du chemin
Sur mon visage,
J’aime le conseil de la main
Qui m’encourage.
Je fuis mon ombre de cheval
Courant la plaine,
Je crains mon reflet animal
Dans la fontaine.
Louise de Vilmorin (1902-1969), Le cheval (in L'Alphabet des aveux)
Commentaires
Anna de Noailles, Louise de Vilmorin, quels beaux rendez-vous sur votre page. Merci pour ce poème Tania. Oui, je suis sous le charme et j'ai grande envie d'en découvrir d'autres.
Convoqué par la grâce de ce petit cheval, je suis heureuse que ce poème vous siée, Élisabeth.
Tout mignon celui de la photo et le poème aussi.
Merci, bon week-end !
N'est-ce pas ? Bon week-end, chère Colo.
Joli texte et adorable petit animal, rencontré au gré de vos cheminements, je présume.
Ciel d'orage ce jour mais...
bon dimanche !
Oui, oui, rencontré lors de cette promenade aux boutons d'or (qu'on devine en arrière plan). Les orages annoncés hier soir ne se sont pas déclarés, ciel nuageux ce matin. Bon dimanche à vous aussi !
Louise de Vilmorin, toute une époque, je l'imagine lisant ce poème devant un auditoire conquis. Le petit cheval de la photo est adorable.
Irrésistible ! Bon dimanche, Aifelle.