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bruxelles - Page 30

  • Plus distingué

    Gary Folio.jpg« – Tu seras ambassadeur de France, c’est ta mère qui te le dit.

    Tout de même, il y a une chose qui m’intrigue un peu. Pourquoi ne m’avait-elle pas fait Président de la République, pendant qu’elle y était ? Peut-être y avait-il, malgré tout, chez elle, plus de réserve, plus de retenue, que je ne lui en accordais. Peut-être considérait-elle, aussi, que dans l’univers d’Anna Karenine et des officiers de la Garde, un Président de la République, ce n’était pas tout à fait du « beau monde », et qu’un ambassadeur en grand uniforme, ça faisait plus distingué. »

    Romain Gary, La promesse de l’aube

  • Gary sur scène

    Au Public, Michel Kacenelenbogen joue Romain Gary sur scène, dans La promesse de l’aube. Patricia Ide, épouse et co-directrice du théâtre, a accueilli le public de la première générale en racontant un sympathique échange entre le comédien et son metteur en scène, Itsik Elbaz. Celui-ci avait joué au Public dans La vie devant soi en 2011, ce succès d’Emile Ajar (qui n’était autre que Romain Gary) dans une mise en scène de Kacenelenbogen. Pour ce spectacle-ci, un « seul en scène », ils ont inversé les rôles. C’est réussi.

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    Source Photo Le Public

    Dans La promesse de l’aube (1960), Romain Gary (1914-1980) raconte son enfance, sa jeunesse, la guerre, mais il n’est pas le héros de cette autobiographie. L’héroïne, c’est sa mère. C’est d’elle qu’il parle constamment, puisqu’il lui doit tout : pas seulement une véritable adoration pour son fils, mais la conviction – qui l’a porté jusqu’à l’accomplissement – qu’il serait un jour un grand homme, dans ce pays où elle rêvait de vivre. « Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele d’Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! »

    En costume, mouchoir à la pochette, Michel Kacenelenbogen capte l’attention immédiatement et sans temps mort pendant un peu plus d’une heure. Décor minimum, animé par l’éclairage : une paroi rouillée où il ouvre de temps à autre une porte, où quelques images sont projetées lors des transitions. Un jeu tout en sobriété, efficace : le public est suspendu à ses lèvres, rit, réagit. (Dans un entretien-portrait, il y a quelques années, ce petit-fils belge de grands-parents polonais répondait : « Ce n’est pas une blague ; l’amour de ses parents, c’est quelque chose d’extraordinaire, qui rend tout possible ! »)

    Seule, « sans mari, sans amant », la mère de Romain Gary s’est toujours battue pour gagner de quoi vivre. Fille « d’un horloger juif de la steppe russe », partie de chez ses parents à seize ans, deux fois mariée et divorcée, un temps « artiste dramatique » sous le nom de Nina Borisovskaia, elle n’a d’autre objectif, depuis la naissance de son fils, que de le préparer au destin brillant qui l’attend. Dès l’enfance, elle lui apprend qui sont ses ennemis : Totoche, le dieu de la bêtise ; Merzavka, le dieu des vérités absolues ; Filoche, le dieu de la petitesse.

    A Wilno (Pologne) où ils sont « de passage » avant d’aller en France où il devait « grandir, étudier, devenir quelqu’un », elle façonne des chapeaux pour dames, y coud des étiquettes « Paul Poiret », les vend avec difficulté, peine à payer son loyer à temps. Les voisins la trouvent louche, se méfient des réfugiés russes, la dénoncent à la police. Elle défend son honneur et, de retour dans l’immeuble, traite ses détracteurs de « sales petites punaises bourgeoises » en clamant qu’un jour son fils sera ambassadeur de France et... s’habillera à Londres !

    Peu à peu, ses affaires prospèrent. Son garçon reçoit l’éducation élégante dont elle rêvait pour lui : gouvernante française, costumes de velours, leçons de maintien et de baise-main, apprentissage de la valse et de la polka, cours d’équitation et d’escrime. Mais à neuf ans passés, il tombe malade, sévèrement ; sa mère se ruine pour le sauver, appelle des spécialistes à son chevet et, quand il échappe à la mort, l’emmène à Bordighera, en Italie, pour qu’il reprenne des forces au soleil. Vu leurs dépenses et la baisse des affaires, faute de pouvoir partir en France, ils vont à Varsovie pour l’inscrire au lycée français, mais c’est au-dessus de leurs moyens.

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    Source Photo Le Public © Gaël Maleux

    Un jour pourtant, elle arrive à ses fins : ils vont vivre à Nice. Elle y tient, entre autres, une vitrine d’articles de luxe à l’Hôtel Negresco, elle se débrouille pour qu’il ait chaque midi un bifteck sur son assiette – végétarienne, elle n’en mange pas. Mais le garçon de treize ans la surprend un jour dans la cuisine en train d’essuyer avec du pain la poêle où elle l’a cuit et comprend soudain la vérité sur ses motifs réels de se priver de viande. Il en ressent une terrible honte, puis « une farouche résolution de redresser le monde et de le déposer un jour aux pieds de (sa) mère ».

    Quand il rentre du lycée avec un zéro en math., elle accuse son professeur de ne pas le comprendre – il doit l’empêcher d’aller le trouver. Alors elle prédit qu’il sera, faute de don pour la musique ou la danse, un grand écrivain, « Victor Hugo, Prix Nobel ». Son ambition pour son fils ne connaît jamais le doute. Quand il part étudier le droit à Aix, elle lui fait des adieux déchirants à sa montée dans l’autocar. Quand l’armée française lui refuse le grade d’officier, à lui seul sur trois cents aspirants, du fait de sa naturalisation trop récente, il lui évite d’être déçue en prétextant une sanction pour avoir séduit la femme du Commandant – « elle aimait les jolies histoires, ma mère ».

    Parmi les moments forts du spectacle, je retiens celui où Romain Gary, tenté par le suicide, est sauvé par un chat ; celui où sa mère, ulcérée qu’on ne reconnaisse pas dans son fils un futur champion de tennis, prend à témoin le roi Gustave de Suède de passage au Club du Parc Impérial ; le jour où elle l’envoie tuer Hitler ; la fin, bien sûr, dont je ne dévoilerai ni la surprise du récit, ni celle de la mise en scène.

    La promesse de l’aube est le formidable hommage d’un homme à sa mère, un texte de fidélité et de reconnaissance. Il dit aussi la difficulté d’une telle attente, d’un amour maternel si passionné : « Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. » Michel Kacenelenbogen, fidèle dans son adaptation théâtrale au récit de l’auteur, donne chair à cet homme qui voulait être à la hauteur du rêve de sa mère. Que vous ayez lu Romain Gary ou pas, vous pouvez le rencontrer sur la scène du théâtre Le Public, jusqu’au 24 juin prochain.

  • Rondeur

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    « Les images de la rondeur pleine nous aident à nous rassembler sur nous-mêmes, à nous donner à nous-mêmes une première constitution, à affirmer notre être intimement, par le dedans. Car vécu du dedans, sans extériorité, l'être ne saurait être que rond. »

    Gaston Bachelard, La poétique de l’espace, 1957.

  • Riches frondaisons

    Je passe, je suis passée si souvent en voiture le long de ce quartier cossu, à la lisière de la région bruxelloise et de la forêt de Soignes, mais je ne m’y étais jamais promenée. Les frondaisons printanières, leurs multiples couleurs, les vieux arbres splendides dans les jardins de ces belles propriétés qui ressemblent parfois à des parcs m’ont enchantée.

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    Plutôt que de nous enfoncer dans la forêt à proximité, j’avais envie de jouir du bleu azur tant attendu et souvent éphémère chez nous, traversé par les lignes blanches des avions. Ce sera donc une balade le nez en l’air, à admirer ces arbres parés de vert déjà éclatant ou encore léger, selon les essences, et ces érables japonais aux jeunes feuilles pourpres ou vertes, souvent associés par contraste, d’autant plus fascinants quand on les regarde à contre-jour. (On en rencontre en ville aussi, d’une beauté explosive en ce moment.)

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    Je repensais à cet élévateur vu aux serres communales il y a peu, qui permet d’accéder à la cime des arbres. On voudrait être oiseau pour se poser là et regarder la terre, non pas vue du ciel – une vue magnifique mais si éloignée de ce que l’œil perçoit d’ordinaire – mais vue du haut des arbres, comme quand je montais dans le grand noyer au fond du verger de mes grands-parents et m’y laissais balancer, bercée par le vent, l’été, dans la campagne flamande.

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    La cime des arbres touche le ciel, les arbres se touchent entre eux – il paraît qu’ils se concertent – et c’est un bonheur de contempler leurs feuillages divers. Les hêtres pourpres mettent des accents de splendeur dans toute cette exubérance végétale qui prolonge la forêt de Soignes à proximité. Puis l’œil redescend à hauteur plus humaine, vers les cornus kousa, les pivoines arbustives, qu’un amateur de jardins m’a appris à reconnaître.

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    Nous n’avons croisé quasi personne durant ces deux heures de balade, seulement quelques voitures. Je crains d’avoir inquiété une propriétaire qui s’éloignait dans la sienne en photographiant cet arbre mort couché sur la pelouse, qui offre un si bel avant-plan à sa charmante maison blanche, vue de la chaussée.

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    Beaucoup de jardiniers travaillaient par ce temps clément, tandis que les robots tortues tondaient l’herbe. Même quand on ne possède pas de jardin à soi, on peut puiser ici de belles idées d’aménagements, comme ces ombelles violettes d’ail ornemental tout le long d’une haie ou ces azalées aux tons chauds assortis aux tuiles d’une maison pittoresque (les arceaux où s’enroule une clématite y répondent aux courbes d’une barrière en bois).

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    Ailleurs ce sont de fières italiques en fer forgé qui agrémentent une grille noire devant une maison blanche – entrée fermée – ou des topiaires, des haies taillées qui encadrent joliment une plante en bac – entrée ouverte. Plus loin, une haie qui s’interrompt offre au visiteur un chemin d’accueil et au passant un aperçu sur le bel érable pourpre à l’angle de la maison.

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    Pour terminer sur ces frondaisons fredonnantes, voici un dernier fouillis de verdure savamment agencé. « Les jardins sont une des formes du rêve, comme les poèmes, la musique et l’algèbre », écrit Hector Bianciotti. Je compléterai cette citation par une autre, d’Erik Orsenna : « Plus qu’aucun autre art, celui des jardins dépend d’un bon vouloir allié à de gros et durables moyens. » Pour reprendre à Pascale Seys la formule qui conclut sa formidable chronique matinale sur Musiq3, et vous, qu’en pensez-vous ?

  • D'Yves à Yves Klein

    Oui ? Non ? J’avoue que j’hésitais à visiter l’exposition « Yves Klein. Le théâtre du vide » au Palais des Beaux-Arts. Et puis je me suis souvenue de celle sur Daniel Buren, qui m’avait tout de même appris quelque chose, et j’y suis allée. Ils ont des points communs : le monochrome (Buren alterne avec du blanc), le travail dans l’espace, la rupture avec la tradition.

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    Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ou Bozar, 26.4.2017 (architecte : Victor Horta)

    Près de la grande photo du Saut dans le vide au début du parcours, un photomontage qui fait bel effet au-dessus de l’entrée du bâtiment (photo ci-dessus, il est interdit d’en prendre à l’exposition), de jeunes malentendants suivaient les explications de leur guide en langue des signes, et j’ai partagé un moment leur silence. Yves Klein (1928 -1962) avait soigneusement préparé cette performance à Fontenay-les-Roses intitulée « Théâtre du Vide », sans prendre de risques puisqu’une couverture avait été tendue pour le recueillir et un matelas posé sur le trottoir.

    De sa biographie résumée dans la première salle, accompagnée de photos de l’artiste français, je retiens surtout sa première passion : le judo – pour lui la « découverte par le corps humain d’un espace spirituel ». Quatrième dan du Kodokan, il l’a enseigné et a même écrit un livre sur « Les fondements du judo ». L’art n’est pas sa vocation première, il a aussi été libraire à Nice, entraîneur de chevaux en Irlande, mais dès 1949, il peint des monochromes.

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    IKB 191, monochrome par Yves Klein, 1962 (Wikimédia Commons)

    Son premier livre, Yves. Peintures, rassemble de petits rectangles de couleur unis où il a apposé simplement son prénom en guise de signature. Il trouvera son bonheur en mélangeant de la résine et des pigments purs. Avant de devenir ainsi le « bleu Yves Klein » certifié, le bleu outremer est pour lui la couleur du ciel, de l’espace, de l’infini. Lors d’une exposition à Paris en 1957, il procède à un lâcher de 1001 ballons bleus pour ouvrir la « révolution bleue ». Dans le cadre d’une exposition collective à Anvers en 1959 (Pol Bury y participait), il tient une conférence sur « l’évolution de l’art vers l’immatériel ».

    Des vidéos font face à quelques monochromes plutôt lisses, à part le jaune qui présente une texture. Les éponges imbibées de son fameux bleu qu’il montre au début des années soixante illustrent son intérêt pour les reliefs et la perception du support. Une autre expérience l’occupe un certain temps : les peintures de feu « Le feu est bleu, or et rose aussi ». Des photos, des films de diverses performances – avec des flammes de gaz – accompagnent une série de peintures où le brun de la toile varie avec l’intensité de la brûlure.

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    Yves Klein Untitled Shroud Anthropometry, (ANT SU 5), 1960 ca.
    Dry pigment and synthetic resin on paper mounted on thin canvas, 77 x 50 cm © Yves Klein, ADAGP, Paris / SABAM, Bruxelles, 2017

    Puis vient la salle des « anthropométries » : on peut y voir sur un petit écran le film (en noir et blanc) et des photos du « happening » de 1960 qui avait scandalisé à l’époque. Plusieurs modèles nues – femmes pinceaux – se sont enduites de couleur puis, sur les directives de l’artiste, dandy au nœud papillon, ont apposé leurs formes sur les toiles tendues aux murs et des papiers sur le sol, devant le public convié au spectacle. Quelques-unes sont exposées, des empreintes tantôt légères, tantôt fortes, bleues, bleu et or, roses, on y voit la trace des corps, d’un baiser. Je n’avais jamais vu ces « anthropométries » de près : une étape dans l’évolution de l’art manuel vers l’art conceptuel, qui occupe tant de place dans la création contemporaine. Et une expérience annonciatrice de lArt corporel.

    Pierre Restany, critique d’art et son complice pour cette soirée, figure du Nouveau Réalisme, écrira dans un Manifeste : « Nous voilà dans le bain de l’expressivité directe jusqu’au cou et à quarante degrés au-dessus du zéro dada, sans complexe d’agressivité, sans volonté polémique caractérisée, sans autre prurit de justification que notre réalisme. Et ça travaille, positivement. » (L’aventure de l’art au XXe siècle, Chêne/Hachette, 1988)

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    Miet Warlop, HORSE © DR/GR (Bozar)

    Pendant l’exposition (jusqu’au 20 août), Bozar organise des performances « d’illustres artistes belges et internationaux ». Des vidéos dans une salle annexe présentent celles de deux Belges qui ont eu lieu le 28 mars dernier : « Horse » de Miet Warlop, (une jeune femme en robe rose et collants noirs chevauche un homme aux jambes nues chaussé de hauts talons et traverse ainsi les salles d’exposition, sur une musique de guitares et d’harmonica) et « Paint Explosions » de Pieter Van den Bosch (des explosions de noir, de jaune et de rouge), dans l’esprit provocateur de Klein. Le programme des prochaines « performances » prévues est donné sur le site de Bozar, avis aux amateurs.

    Le parcours se termine par la grande salle des monochromes bleus – y compris un grand « tapis de sol » (ce n’est pas son titre, mais c’est à quoi j’ai pensé, quoique les gardiens veillent de près à ce qu’on n’y touche pas) – un ensemble qui m’a fait peu d’impression, d’autant plus que les peintures sont exposées sous verre. Le bleu, couleur froide, produit par lui-même de la distance. En passant devant ces « boîtes » transparentes, on y découvre son ombre, son reflet, pas de quoi s’attarder. Peut-être est-ce volontaire, me suis-je dit en regardant un petit film où on voit Yves Klein scruter l’espace vide d’une pièce aux murs blancs, la surface des parois, et y déplacer son ombre (lors de son exposition du Vide !)

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    Couverture du livre sur l'exposition du vide (1958)
    aux éditions Dilecta

    Au bout de cette salle, une vitre de séparation donne sur l’exposition Pol Bury dont je vous ai parlé et qui m’a beaucoup plus intéressée que celle-ci pour laquelle, sans doute, il me manquait des clés de compréhension. Yves Klein, figure mythique de l’avant-garde parisienne des années 60, m’a paru surtout comme un metteur en scène. Sa marque déposée IKB, « International Klein Blue », et ses « actions » spectaculaires annoncent certaines voies de l’art contemporain.