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Passions - Page 406

  • L'amour en cage

    La prisonnière de Marcel Proust commence par un réveil, quand les bruits de la rue, du tramway, précédant la lumière, font deviner au narrateur d’A la recherche du temps perdu si le jour est « morfondu dans la pluie ou en partance pour l’azur. » Personne ne sait qu’Albertine habite avec lui à Paris depuis leur retour de Balbec, « cachée à tout le monde », à part sa mère (à Combray) et Françoise. Il l’a installée dans le « cabinet à tapisseries » de son père au bout du couloir, « à vingt pas », où elle va dormir après leur baiser du soir. « Sa séparation d’avec ses amies réussissait à épargner à mon cœur de nouvelles souffrances. »  

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    Henry Somm, Elégantes

    Albertine respecte la consigne : personne ne peut entrer dans la chambre du narrateur avant qu’il ait sonné. Sans lui parler de mariage, il cherche à lui rendre la vie agréable, et pour éviter les motifs de jalousie, a demandé à Andrée de la guider dans Paris. Il se considère guéri des remous intérieurs d’avoir appris par elle à Balbec qu’elle connaissait Mlle Vinteuil.

    « Ce n’est pas certes, je le savais, que j’aimasse Albertine le moins du monde. » Pas amoureux, mais très soucieux de son emploi du temps (Gomorrhe étant « dispersée aux quatre coins du monde ») : savoir où se trouve Albertine et avec qui ou la savoir chez lui évite le réveil de sa « maladie chronique », la jalousie. Le mariage lui paraît redoutable en ce qu’il signerait la fin des « joies de la solitude »  il voudrait en réalité guérir d’Albertine, retrouver sa liberté d’aller et venir.

    Au lieu de cela, il consulte la duchesse de Guermantes sur « les brimborions de la parure » qui plaisent à sa compagne, lui fait constamment des cadeaux coûteux comme ces robes de Fortuny « d’après d’antiques dessins de Venise » vantées par Elstir. En sortant de chez la duchesse, il aperçoit Charlie Morel venu avec M. de Charlus chez Jupien, dont la nièce est sa « fiancée ». Le baron encourage ce mariage qui garderait le jeune musicien à sa portée.

    « Car la possession de ce qu’on aime est une joie plus grande encore que l’amour » : c’est le thème de La prisonnière. Albertine, de plus en plus élégante, est aussi « extrêmement intelligente » : elle lit, elle écoute, elle cite, elle dit sa reconnaissance au narrateur de lui avoir ouvert « un monde d’idées ». Tout en savourant la douceur domestique de sa présence qui l’apaise, comme le faisait le baiser du soir de sa mère, celui-ci est conscient que la jeune fille l’intéressait davantage à Balbec, inaccessible, que depuis qu’il la connaît davantage. 

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    L’affiche de « La Captive », film de Chantal Akerman (2000) inspiré par La prisonnière de Marcel Proust

    Enfermée chez lui comme un animal domestique, offerte comme une plante à son regard quand elle dort, d’une docilité qui l’étonne chaque fois qu’il exprime un souhait, Albertine accepte ses caresses, son rythme de vie, sa surveillance. Françoise voit en elle une profiteuse et déplore que son maître tolère le vice et la vulgarité sous son toit.

    « Il faudrait choisir de cesser de souffrir ou de cesser d’aimer. » Se rappelant l’enfant « sensitif » qu’il était, devenu plus pondéré et railleur, le narrateur perçoit à présent en lui des ressemblances avec ses parents, s’entend parler comme eux. Il s’amuse avec Albertine à écouter les cris des marchands des rues « C’est l’enchantement des vieux quartiers aristocratiques d’être, à côté de cela, populaires. » Sa curiosité amoureuse n’en reste pas moins insatiable : une petite laitière, une serveuse accorte, une passante suscitent mille rêves.

    Quand Le Figaro annonce un spectacle avec Mlle Léa, cette comédienne qu’Albertine a feint de ne pas connaître quand ils avaient croisé deux de ses amies, son obsession « gomorrhéenne » est ravivée. Il élabore stratégie sur stratégie pour qu’elle ne rencontre pas ce genre de femmes, bien qu’elle nie en être et en fréquenter.

    Elle le rassure sans cesse : « Mon chéri et cher Marcel, (…) Toute à vous, ton Albertine. » – « J’étais plus maître que je n’avais cru. Plus maître, c’est-à-dire plus esclave. » Le servage d’Albertine a fait perdre au bel « oiseau captif » toutes ses couleurs, elle est devenue la « grise prisonnière ». Mais son esclavage est devenu le sien. Ses mensonges dévoilés, encore plus douloureux quand il ne les a pas envisagés, sa torture.

    (A suivre)

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  • Entrée en gare

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    A la fenêtre du Studio Goffin, avenue Huart Hamoir, un wagon bleu Márklín annonce sans doute un événement très attendu : l’inauguration du musée du train – « Trainworld » – dans la gare de Schaerbeek, qu’on annonce grandiose.

     

     

     

     

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    Un Schaerbeekois célèbre, François Schuiten, le fameux auteur de Brüsel, en est le scénographe (ouverture au public le 25 septembre prochain).

  • Huart Hamoir pairs

    La promenade avenue Cambier était ma dernière participation aux Estivales 2015, mais on n’en a jamais fini avec Schaerbeek (parmi les 19 communes bruxelloises, la plus peuplée après Bruxelles-Ville) et son patrimoine remarquable. Place donc, après les numéros impairs que je vous ai présentés en juin, au côté pair de l’avenue Huart Hamoir. 

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    Les hibiscus en fleurs arborent de jolis tons au square Riga, où je prends le trottoir de droite pour descendre vers la place Princesse Elisabeth. Certaines maisons portent une signature, comme dans l’avenue Demolder, et j’ai remarqué pour la première fois au 142 le nom d’Henry van de Velde « bouwmeester » (architecte) au bas d’une élégante façade en briques blanches rehaussées de pierre bleue. 

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    Un peu plus loin, jour de chance, les grilles de la haute école flamande installée dans une ancienne manufacture de lingerie sont grandes ouvertes. J’en profite pour regarder les bâtiments de plus près, au bout de la longue fresque qui orne le bas du mur mitoyen (Gal et Nora Theys). Ici aussi fleurissent des hibiscus, devant la façade principale où les briques jouent et avec la couleur (rouge et blanc) et avec la profondeur (en relief ou en creux). La conciergerie, sur le côté, ne manque pas de charme. 

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    Aux 130-132, la pierre bleue en contraste avec des briques crème ou ivoire souligne les portes et les fenêtres, les droites et les courbes. On la retrouve dans les façades suivantes nettement plus fonctionnelles, sans cette recherche ornementale qui offre aux passants curieux tant de détails à observer, à apprécier. Place aux lignes simples, aux constructions moins coûteuses. 

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    Autour de l’ovale du parc Hamoir, quelques maisons s’inspirent du style « paquebot »  (formes courbes, horizontales, hublots); parfois leur façade ou le rez-de-chaussée seul se couvre de tout petits carreaux de céramique. La plus belle à mes yeux, c’est l’école d’arts Sasasa dont l’entrée se situe rue Maeterlinck (Uyttenhove, 1937). La silhouette longiligne d’un ginkgo déjà aux couleurs d’automne se découpe sur la pierre de France de ses façades. Aux deux niveaux les baies vitrées épousent l’arrondi, repris par la pergola sur la toiture terrasse. 

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    Plus bas, une maison « pittoresque » à faux colombages attend qu’on reprenne soin d'elle, négligé plutôt rare dans l’avenue Huart Hamoir. Je n’ai pas regardé le nombre de sonnettes – beaucoup de belles maisons schaerbeekoises sont aujourd’hui divisées en appartements, et si les frais de rénovation sont partagés dans le cas d’une copropriété, il faut encore que les copropriétaires se mettent d’accord et en aient les moyens. 

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    Plus bas, des maisons plus modestes n’ont pas grand-chose à montrer de leur architecture, mais on y pense aux passants tout de même : collection d’orchidées sur l’appui de fenêtre, store blanc opaque aux motifs cachemire, végétation grimpante et jardinières… Derrière les vitres d’un rez-de-chaussée, une ribambelle de chats prennent le soleil sous des affichettes (cours de danse, chat trouvé). 

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    Un bel immeuble de style « beaux-arts » (J. Vandeneng, 1922) fait la transition vers le dernier segment de l’avenue Huart Hamoir avant la place, flanqué d’une maison de rapport où la pierre bleue est reine et le décor raffiné : l’Inventaire du patrimoine architectural précise qu’elle comporte des « bureaux, écuries et remise en intérieur d’îlot » – voilà qui explique les nombreuses plaques de sociétés sur la grille en fer forgé du garage. Parmi les autres maisons admirées en bas de l’avenue, une dernière photo pour l’originalité : des galets pour opacifier une belle fenêtre, il fallait y penser.  

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    Tandis que je remonte vers le square Riga, je pense déjà à compléter ce double aperçu. En effet, l’avenue Huart Hamoir commence plus haut, à la chaussée d’Helmet. Quand les travaux aux abords de l’église de la Sainte Famille seront terminés, avec de nouveaux trottoirs et de jeunes arbres pour remplacer ceux qu’on y a abattus, j’y retournerai prendre des photos – là aussi, il y a de belles choses à vous montrer.

  • Retrouver un nom

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    « Dans ce grand « cache-cache » qui se joue dans la mémoire quand on veut retrouver un nom, il n’y a pas une série d’approximations graduées. On ne voit rien, puis tout d’un coup apparaît le nom exact et fort différent de ce qu’on croyait deviner. Ce n’est pas lui qui est venu à nous. Non, je crois plutôt qu’au fur et à mesure que nous vivons, nous passons notre temps à nous éloigner de la zone où un nom est distinct, et c’est par un exercice de ma volonté et de mon attention, qui augmentait l’acuité de mon regard intérieur, que tout d’un coup j’avais percé la demi-obscurité et vu clair. »

    Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe

  • Charlus et Albertine

    Sodome et Gomorrhe tourne autour de ces deux personnages essentiels de La Recherche. Le baron de Charlus, dont le narrateur surprend par hasard le manège avec Jupien, est donc de ceux que Proust appelle les hommes-femmes. « Jusque-là, parce que je n’avais pas compris, je n’avais pas vu. »  

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    © Candida Romero, Marcel l'Insecte, 1998

    http://www.candidaromero.com/sodome.html

    Monsieur de Charlus lui apparaît désormais comme « une personne nouvelle » de la race des « invertis » : « fils sans mère » à qui ils sont obligés de mentir, « amis sans amitiés », « sans honneur que précaire », « sans situation qu’instable » – « franc-maçonnerie » plus étendue que l’autre. Dans ce long exposé sur la place des homosexuels (Proust n’emploie pas ce mot) dans la société fleurissent des métaphores inattendues : « Méduse ! Orchidée ! »

    Il comprend à présent la drôle de soirée chez le baron, observe ses manœuvres pour recommander Jupien et sa nièce brodeuse à « toute une brillante clientèle », remonte aux récits bibliques éponymes, puis conclut à propos des invertis: « Certes ils forment dans tous les pays une colonie orientale, cultivée, musicienne, médisante, qui a des qualités charmantes et d’insupportables défauts. »

    A la fameuse soirée chez la princesse de Guermantes, le narrateur est surpris de la voir se lever pour l’accueillir, lui qu’elle ne connaît pas. Son d’ambiance : le jacassement du baron de Charlus et le susurrement de M. de Sidonia, tous deux « monologuistes », qui « avaient pris la détermination, non de se taire, mais de parler chacun sans s’occuper de ce que dirait l’autre ». 

    Le narrateur à présent sait « l’exacte valeur du langage parlé ou muet de l’amabilité aristocratique » : tant de gentillesse n’est qu’une fiction « pour être aimés, admirés, mais non pour être crus » – « croire l’amabilité réelle, c’était la mauvaise éducation. » Cherchant quelqu’un pour le présenter au prince de Guermantes, il croise des invités, entend les commentaires des uns sur les autres.

    Grand moment, sa marche avec la duchesse de Guermantes entre une double haie d’invités curieux du « jeune homme » qui accompagne Oriane. Elle trouve le palais trop « historique » à son goût, critique Swann qui veut la présenter à sa femme avant de mourir. Celui-ci est mal vu depuis qu’il a pris parti pour Dreyfus, lui qu’on considérait comme un Juif si « français ».

    Au retour, pas d’Albertine chez lui comme espéré. Quand elle téléphone enfin, se dit empêchée, il la réclame, inquiet du bruit qu’il entend autour d’elle, et la persuade de venir tout de même ; Françoise est mécontente d’être dérangée si tard. « Pour Albertine, je sentais que je n’apprendrais jamais rien, qu’entre la multiplicité entremêlée des détails réels et des faits mensongers je n’arriverais jamais à me débrouiller. » 

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    Il écrit à Gilberte pour tenir la promesse faite à Swann, mais il ne ressent plus rien pour sa fille, qui a hérité des millions d’un oncle de Swann. Quant à Odette, son salon est devenu très élégant, avec Bergotte en vedette, et ses soirées passent pour être plus excitantes, plus intellectuelles que chez la princesse.

    Puis c’est le deuxième séjour à Balbec, très différent du premier. Le narrateur rêve à présent du château de la Raspelière, loué pour la saison par Mme Verdurin au marquis de Cambremer. Le Grand Hôtel réveille brutalement le souvenir de sa grand-mère – « Car aux troubles de la mémoire sont liées les intermittences du cœur. » Il rêve d’elle, la revoit dans sa mère qui a pris avec elle des affaires à elle, un sac, des volumes de Mme de Sévigné…

    Il se reproche et son chagrin capricieux, celui de sa mère est véritable, et son aveuglement lors du premier séjour : Françoise lui a dit à quel point déjà elle se sentait mal alors. Une vraie journée de printemps fait renaître le désir d’Albertine, tenue à l’écart. Leurs sorties, leurs promenades à peine recommencées, une remarque du Dr Cottard au Petit Casino, où ils la regardent danser avec Andrée, éveille ses premiers soupçons « gomorrhéens ». Désormais, il se méfie de toutes les femmes qu’elle regarde, pense à Swann « joué toute sa vie » par Odette, craint une tromperie continuelle. Quand il le lui dit, Albertine proteste – « L’être aimé est successivement le mal et le remède qui suspend et aggrave le mal. »

    Sodome et Gomorrhe déroule le fil des mondanités à Balbec : Mme de Cambremer invite à Féterne – « On vous sent si vibrant, si artiste » – Mme Verdurin à La Raspelière. Propriétaire et locataire se disputent leurs invités. Le narrateur y retrouve le baron de Charlus, entiché de Morel, jeune militaire et violoniste très demandé chez les Verdurin. Il fait la connaissance des fidèles, tous persuadés qu’elle est ce qu’il y a de plus chic, et de Saniette, leur souffre-douleur.

    Les conversations, les étymologies de Brichot pour qui les toponymes n’ont pas de secret, l’effet surprise que produit M. de Charlus, avec ses incroyables reparties, les manœuvres de Morel pour cacher que son père était valet de chambre, tout va crescendo jusqu’à l’arrivée chez Mme Verdurin des Cambremer eux-mêmes, la marquise et « Cancan » comme on appelle son mari. Bourgeois et aristocrates se mêlent en villégiature, le narrateur observe l’instabilité croissante des situations et des jugements mondains.  

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    Tous les jours, il sort avec Albertine, en train ou en voiture, lui fait des cadeaux, la fait passer pour sa cousine. Le baron de Charlus apprécie ses jolies toilettes – « Il n’y a que les femmes qui ne savent pas s’habiller qui craignent la couleur. » Entre le baron et Morel, il sert quelquefois d’intermédiaire. L’idée de se marier avec Albertine lui semble une folie – il annonce à sa mère qu’il va rompre – mais quand la jeune femme lâche incidemment qu’elle connaît bien l’amie de la fille de Vinteuil, il fait tout pour l’empêcher d’aller la retrouver, songe à nouveau au mariage, alors qu’il voit s’éteindre toute espérance de bonheur avec elle.

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