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Bruxelles - Page 99

  • Vol à l'irlandaise

    A première vue, l’arrivée à l’aéroport national de Bruxelles d’une compagnie aérienne « à bas coût » qui offre un vol direct vers Palma de Majorque semblait une bonne affaire. Bien sûr, la presse évoque régulièrement les problèmes de concurrence déloyale entre compagnies, entre aéroports, et les plaintes du personnel de cette compagnie irlandaise sur la manière dont il est traité. Mais qui d’entre nous n’a pas entendu l’un ou l’autre se féliciter d’être allé ici ou là pour pas cher ?  

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    Nous avions donc réservé des places pour Majorque et, par prudence, payé entre autres suppléments l’assurance voyage et annulation proposée conjointement aux billets. Deux jours avant le départ, malheureusement, je tombe sérieusement malade. Adieu île, amie, vacances de printemps… Pour envoyer illico un certificat médical à la compagnie, ce sont de premières recherches laborieuses pour trouver une adresse, un numéro de téléphone : nettement plus compliqué que d’acheter un billet.

    Nous finissons par trouver un numéro de téléphone (surfacturé, avec attente) où un employé nous donne l’adresse postale de la compagnie à Dublin, seule manière de communiquer possible – pour le client. La compagnie, de son côté, se réserve le droit de répondre par courriel, à bon compte, et en anglais. Elle réclame un nouveau certificat médical détaillé. Après l’avoir reçu, le prétend illisible. Nous envoyons la transcription, toujours par la poste. Fin de non-recevoir : la compagnie compatit, mais ne peut rien et nous renvoie à l’assurance. Pourquoi ne pas nous y avoir renvoyés tout de suite ? Stratégie ? Guerre d’usure ? Les semaines passent.

    A la première adresse électronique de l’assureur renseignée, on nous répond en anglais que l’assurance est reprise par un autre groupe, qui nous recontactera. Puis plus rien. Je m’informe du côté de la protection des consommateurs. Test-Achats, courtoisement, m’écrit ne pas pouvoir prendre le dossier en charge vu que le siège social de la compagnie se situe hors de Belgique, mais me renseigne l’adresse du Centre européen des consommateurs pour la gestion des litiges transfrontaliers.

    L’assureur finit tout de même par nous recontacter par courriel, cette fois en français, et joint une série de formulaires à remplir, dont un questionnaire médical détaillé à faire compléter par le médecin. Les frais de consultation sont à charge du client comme le prévoient les conditions générales. Il nous est enfin possible de répondre par courriel nous aussi.

    Une fois tout cela transmis, il manque une dernière pièce au dossier : une attestation de « no show » prouvant qu’on n’a pas pris l’avion. Aux numéros de téléphone et à l’adresse électronique censés nous la procurer, aucune réponse. L’assureur, recontacté, suggère de se rendre au comptoir de la compagnie à l’aéroport pour l’obtenir ! Mais il communique aussi un autre numéro de téléphone en Grande-Bretagne (à contacter en anglais) où, heureusement, notre demande est suivie d’un envoi rapide, le jour même, de l’attestation.

    Tous ces détails ennuyeux et ce billet pour vous mettre en garde : l’achat de l’assurance annulation proposée sur le site de la compagnie irlandaise ne nous a valu, deux mois et demi plus tard, après toutes ces tracasseries et une fois retranchées les franchises et autres taxes diverses invérifiables, qu’un remboursement d’à peine 60 % de la somme payée (assurances déduites), dont il faut encore retrancher les frais de téléphone et de poste (dont un recommandé). A vous de voir si cela vaut la peine de prendre ce genre d’assurance dans ce genre de société qui ne se gêne pas pour « énerver ses clients » (Le Figaro). Pour notre part, plus question de vol à l’irlandaise : nous avons choisi une autre compagnie aérienne pour nous rendre à Majorque.   

  • Reliances

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    « Je montre peu, juste un univers. »                             (Gérard Edsme)

    « A la manière de Brancusi, qui dans « le cube blanc » installait ses œuvres pour les mettre en écho, G. Edsme compose trois ensembles de peintures. 
    Entre elles se tissent des liens formels et poétiques  « RELIANCES » lieux où la narration prend source et où les formes dialoguent. » (L. S.)

     

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    Gérard Edsme / Parcours Off /

    Parcours d’Artistes Saint-Gilles & Forest / 

    16/5 > 1/6/2014.

     

  • L'atelier du peintre

    Les communes de Saint-Gilles et de Forest organisent ensemble, du 16 mai au premier juin, un « Parcours d’Artistes » au programme riche et varié. Le peintre Gérard Edsme, déjà présenté ici  (« Le jardin d’essai », « Extraits/Abstraits »), s’y associe – « Parcours Off » – et ouvre à cette occasion les portes de son atelier saint-gillois à la rue Saint-Bernard dès demain soir, pour trois week-ends. 

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    Photo Gérard Edsme - www.facebook.com/gerard.edsme

    S’il est un lieu qui fait rêver l’amateur d’art, c’est bien l’atelier d’artiste. Ce lieu où il œuvre en solitaire, cherche, transforme, crée, cet espace où sous ses doigts fusionnent la lumière et la matière. Les « parcours d’artistes » permettent à tout un chacun d’y avoir accès, de faire connaissance, de découvrir leur travail.

    « Chronique d’atelier » : Gérard Edsme a mis récemment sur son blog des photos de deux projets : une cabane en cours de réalisation et la transformation de son atelier pour présenter « L’atelier du peintre… Les Reliances », « trois ensembles de peintures » inspirées par la nature, habitées par le flux vital, sans être pour autant figuratives. J’ai hâte d’y retrouver l’art si sensible de ce peintre poète. 

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    Relier : lier ensemble, rendre solidaire ; assembler et attacher des feuilles ; mettre en communication ; établir un lien. Le concept de reliance est cher à tous ceux, aujourd’hui, qui veulent réinsuffler du sens dans la vie, dans la ville, dans un monde où trop souvent nous vivons isolés les uns des autres, même si nous sommes de plus en plus reliés virtuellement. « Les Reliances » de Gérard Edsme rencontrent toutes ces significations. 

    Je vous parlais il y a peu d’un jardin japonais – lignes, rythmes, formes, reflets, couleurs… Le jardin, c’est mon premier point de contact avec l’univers pictural de Gérard Edsme : « Je place mes traits, couleurs et formes là où ils peuvent respirer. » L’atelier du peintre s’est métamorphosé pour recevoir le public curieux de ce qu’il y peint à l’abri des regards, en musique ou en silence. Son invitation de mai offre une occasion rare de découvrir cet espace « où le peintre offre des possibles ». 

  • Timide

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    Ce tout jeune cerisier du Japon semble un peu timide en face de l’imposante église de la Sainte Famille qui domine le square Riga. Son clocher art déco, inattendu pour une église conçue au départ en style néo-gothique (une photo du premier projet montre le grand écart réalisé), est unique et reconnaissable de loin.

    Une occasion de vous signaler juste à côté du petit arbre le logo de Cambio, réseau de voitures partagées qui compte déjà onze stations à Schaerbeek, et deux emplacements en haut du square.

  • Le square en fleurs

    Notre goût pour les cerisiers en fleurs est sans doute peu de chose par rapport à l’engouement des Japonais qui se préparent à leur éclosion près d’un mois à l’avance. Le 26 février dernier, les médias japonais présentaient déjà carte et calendrier de « l’avancée du front des cerisiers » en vue des fêtes de hanami (Tokyo-Paris allers-retours).

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    J’ignore s’il existe en Belgique des cerisaies attirant les visiteurs en si grand nombre – à part au jardin japonais d’Hasselt – mais ceux qui ont la chance de voir fleurir ne fût-ce qu’un seul cerisier du Japon dans leur jardin s’en émerveillent chaque année. A tous, les parcs et les jardins publics offrent plaisir des yeux et atmosphère de fête au temps de leur floraison. C’est la saison où l’entrée du parc Josaphat, à l’angle de l’avenue Louis Bertrand, dessine son plus beau berceau de verdure. 

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    Lorsque je vous ai parlé de la Villa Regina, je vous avais promis de vous montrer le square Riga paré de ce rose délicieux, en voici quelques photos. Les cerisiers ne sont pas les arbres les plus anciens du square (nommé d’après un musicien du dix-neuvième siècle, Pierre François Riga, un compositeur belge décédé dans la commune), qui compte plusieurs arbres remarquables repris à l’inventaire du patrimoine naturel. Depuis 1998, pour fêter le retour du carnaval à Schaerbeek (« scharnaval »), on y plante chaque année un nouvel arbre.

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    D’âge et de taille variés, les cerisiers du Japon bordent les terre-pleins du square. Ces prunus « ont été sélectionnés pendant des siècles au Japon (et en Chine) à partir d’espèces sauvages », explique le Guide Delachaux des arbres d’Europe. Outre le plus commun sur notre continent, Prunus serrulata ‘Kanzan’, ce guide en décrit une quinzaine d’autres, qu’on prend plaisir à détailler sur les planches spectaculaires qui les illustrent. Peu répandu, le Prunus ‘Hokusai’ (‘’Uzuzakura’) a des fleurs rose tendre, avec dix à quinze pétales « et un bouquet d’étamines cramoisies au milieu des jeunes feuilles brun cuivré ».

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    Les gros pompons des cerisiers ‘Kanzan’ (23 à 28 pétales) donnent chaque année un coup de jeune aux habitations construites autour du square Riga il y a près d’un siècle. Une invitation irrésistible à quitter le trottoir extérieur pour longer les terre-pleins. Maisons bourgeoises, hôtels particuliers et autres immeubles ne manquent pas d’agréments, mais ces jours-ci, on préfère la vie en rose. 

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    C’est sous les cerisiers du Japon  qu’on promène les bébés ou que l’on s’arrête pour tailler une bavette. Les enfants ne résistent pas à cette profusion de rose, et certains, tout contents, en ramènent un bouquet tout fait à la maison. Le retour de la pluie, ce dimanche soir, va sans doute altérer le spectacle, mais tout ce rose va durer encore un peu, avant dêtre foulé aux pieds.