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Belgique - Page 69

  • A midi pile

    Midi pile de Marina Znamensky, publié en 2018, est un livre original : et le contenu et l’objet sont inattendus. Commençons par celui-ci, pour une fois. Une couverture noire, un élastique pour le tenir fermé, à la manière des carnets moleskine, deux rubans signets rouges. L’image sur le bandeau blanc porte à confusion, et c’est heureux. J’y ai vu le pictogramme d’un bouton d’allumage avant de découvrir le titre, c’est aussi la position de l’aiguille d’une horloge à midi. A l’intérieur, la mise en page est particulière, je ne vous dis pas tout (une réalisation dans le cadre d’études graphiques, signale le colophon final).

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    « Reflets de l’âme et joutes de neurones ». En janvier 2015, Marina Znamensky a donné rendez-vous à midi pile tous les jours sur son blog www.unelecture.com et ce « livre papier » en résulte, né du passage « de la page virtuelle au feuillet tactile ». Semaine après semaine, du lundi au vendredi, une note brève. La première : « Je veux écrire de la matière vivante, me dicte mon corps. Du coup, je me fais un sang d’encre. » Une réflexion, une sensation – à chaque jour suffisent quelques mots, trois lignes ou moins, ou un peu plus. Une femme écrit ce qui lui passe par la tête, le cœur, le corps. Les mots sont à la fête, elle aime en jouer.

    « Qui dit tout ne dit rien. Qui ne dit rien dit tout. C’est vraiment difficile de faire la part des choses. » En lisant Midi pile, j’ai parfois pensé aux aphorismes de Scutenaire dans Mes inscriptions (un livre que je ne retrouve pas, hélas, dans ma bibliothèque). Certains de ces aphorismes font mouche, d’autres pas. C’est à lire en prenant son temps – une page par jour suffit quand elle nous parle ; on s’y arrête, on médite.

    Dans la même semaine (février 2015), deux façons de parler du matin illustrent la variété de l’exercice. Le mercredi : « J’en ai assez de me lever tôt, s’est exclamé le matin. » Le vendredi : « Je tente chaque matin de saisir une chose abstraite. Sans succès, bien entendu. J’ai beau mettre des gants et leur proposer un café, les choses abstraites refusent de parlotter. »

    Marina Znamensky prend certains jours de la hauteur, à d’autres elle est plus terre à terre. Ceci m’a fait penser à Sagesse de l’herbe d’Anne Le Maître (qui vient de publier Tous les jours l’été) : « Il existe plusieurs façons d’observer le monde. L’une d’elles se niche en bordure des champs cultivés. Dans les prairies fleuries et les jardins sauvages. Quand les coquelicots dansent, c’est la terre qui rougit. » Et aussi celui-ci, peut-être : « Le chat s’endort et avec lui, la pluie. »

    Les jeux de mots fertiles abondent : « J’ai oublié les mots pour décrire l’inoubliable. » Ou des pirouettes : « Nuit d’insomnie : impossible de digérer le croissant – de lune. » Des images pleines d’humour : « Ils se promenaient dans la ville avec de charmantes automobiles qui les tenaient en laisse. » Et des questions-réponses en tous genres :
    « La liberté ? Le jour est venu et le rêve est passé. »
    « Une maison ? C’est plein de tuiles sur la tête ! »
    « Vous dites ? Je médite. »

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    Photos WAW

    Des conseils sont à la première personne du pluriel : « De toutes les humeurs croisées en chemin, choisissons la bonne. » Ou encore « Cessons d’exister, on vivrait enfin ! » Le ton passe du léger au grave, de l’inquiétude au rire, comme dans la vie. J’ai acquiescé à une définition : « Chaque promenade est un voyage minuscule, une odyssée de l’instant. » Je me suis arrêtée longuement sur cette réflexion magnifique : « Tout ce qu’on perd s’est en réalité écarté de nous. »

    Qu’est-ce qu’une note ? me suis-je demandé en préparant celle-ci : une marque, un texte, une appréciation, un signe de musique, un message, un souvenir… Midi pile est le blog-notes d’une passagère du temps qui donne des ailes, elle, à l’instant. On y croise toutes sortes d’animaux, le zèbre assez souvent, graphique à souhait avec ses lignes en noir et blanc. Les rêves y ont une bonne part.

    On navigue ici entre bonheur de vivre et désespoir du peintre : « Les bleus du ciel et ceux de l’océan se mélangeaient. Le peintre s’acharnait sur la toile. Il voulait les retenir, il n’y parvenait pas. Les bleus le traversaient comme seul, un air de musique peut le faire et puis ils s’enfuyaient en rougissant. »

    Le site de Marina Znamensky, actuellement en transformation, renseigne d’autres titres, textes et haïkus, ainsi que des publications numériques. Je n’y ai pas trouvé d’information biographique. La Toile renseigne un autre titre à la tonalité fort différente. Le WAW, ou « White Art Walk » de Rixensart, Genval et Rosières, mentionne sa participation à ce parcours d’artistes dans le Brabant wallon, mais son site semble également indisponible en ce moment.

    « Les inédits de Znamensky » se sont fixé un cap, clairement indiqué au début du livre et sur le blog : « Un texte court pour un interlude de lecture ».

    * * *

    P.-S. Marina Znamensky m’apprend par courriel que la deuxième édition de Midi Pile est presque épuisée. Comme le blog « une lecture » va disparaître de la Toile dans quelques jours, pour se procurer ce livre, le mieux est de me contacter via T&P pour obtenir son adresse personnelle.
    (31/7/2018)

  • Mosaïque de trottoir

    Si vous venez régulièrement sur ce blog, vous connaissez déjà mon goût pour les mosaïques de trottoir ou de façade. Elles sont nombreuses à Schaerbeek et la commune encourage leur installation.

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    En voici une que je n’avais pas encore vue, dans une rue du charmant quartier Terdelt où j’aime me promener de temps en temps. Elle a du chien, vous ne trouvez pas ? L’artiste qui l’a composée a beaucoup de talent.

    Ces deux chiens m’ont fait penser, peut-être à cause de leur fourrure blanche, aux magnifiques chiennes qui jouent les vedettes sur le blog d’Elisa Gilbert, Petits bonheurs. Elle y partage des photographies de balades à découvrir en musique. Animaux, paysages de montagne, beautés de la nature, il y a de quoi s’émerveiller.

  • Caravane

    L’été dans la rue, c’était aussi, en ce premier week-end de juillet 2019, le départ du Tour de France dans les rues de Bruxelles. Une deuxième historique pour la capitale belge qui célébrait ainsi les 50 ans de la première victoire en 1969 de notre champion cycliste national, Eddy Merckx. Un peu partout en ville, des photos souvenirs de ses exploits et les affiches de l’événement.

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    Il y avait du monde et de la bonne humeur ce dimanche 7 juillet au boulevard : avant le passage des équipes qui couraient contre la montre en direction de l’Atomium, surmonté pour l’occasion du drapeau français, la caravane publicitaire a attiré les curieux, habitants du quartier et fans du Tour. Les enfants, excités au passage des chars, ont attrapé ici une casquette, là un maillot de cycliste et d’autres gadgets – certains en avaient rempli leur chapeau de soleil ou leur besace. Ambiance !

     

  • L'été dans la rue

    En ville, les floraisons de l’été sont le plus souvent cachées à l’arrière des maisons. Schaerbeek, heureusement, soigne ses espaces verts, grands ou petits. Sur un talus où se dressaient jadis de splendides marronniers, les jardiniers communaux ont replanté quelques arbres dans le haut. De part et d’autre d’un escalier où l’on peut s’asseoir, le nouveau jardin commence à s’étoffer. Les grosses fleurs d’ail ornemental ont pâli – ici un duo –, et les verveines violettes de Buenos Aires donnent gaiement la réplique aux blancs hydrangeas Annabelle.

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    Il y a longtemps que je vous ai présenté l’avenue Huart Hamoir, côté pair et côté impair. J’ai profité d’une promenade récente pour enfin photographier le haut de cette belle avenue, de part et d’autre de l’église de La Sainte Famille. Son clocher domine le square Riga dont les arbres ont gagné un été de plus avant l’abattage prévu pour une future station de métro. Côté ombre, vous apprécierez mieux les jeux de briques sur les façades en cliquant pour agrandir la photo. De l’autre côté de l’église, on remarque surtout une enfilade de façades de même inspiration néoclassique, avec leurs guirlandes au-dessus des fenêtres. La tourelle du bel immeuble d’angle sur le square a depuis longtemps perdu le lanternon qui coiffait son dôme (visible sur une vue ancienne à l’Inventaire du patrimoine architectural), dommage.

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    Après l’agréable chemin ombragé du square Riga, je m’arrête près d’un platane survivant à l’angle de l’avenue Demolder où ses congénères ont disparu il y a peu. Des tilleuls prendront leur place quand les trottoirs de l’avenue auront été refaits. Pour l’instant, les roses trémières et autres vivaces y mettent encore leurs jolies notes de couleurs.

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    Vive l’été !