« Ne faisant pas un film à thèse, Greta Gerwig ne s’appesantit pas sur le malheur de ses héroïnes, préférant retenir leur intelligence et leur compréhension aiguë de la société dans laquelle elles vivent plutôt que d’en faire des victimes. Les hommes qui les entourent ne sont pas des adversaires, ils n’en ont ni la force ni l’envie. Tous un peu las du rôle social qu’ils sont censés tenir, ils sont plutôt des complices se maintenant en retrait d’une énergie qui les dépasse. Et cette vitalité féminine illuminant un monde guindé est d’abord affaire d’enthousiasme et d’allégresse, élans superbement portés par les actrices et que la cinéaste impulse dans une mise en scène aussi véloce qu’élégante. »
Marcos Uzal, « Les filles du Docteur March », Le rêve est hardi, Libération, 30/12/2019.
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