« Bien, bien… répondit Maleval en pointant sur ceux qui les observaient un regard plein de fierté. C’est lui qui avait mené au café le dernier des Roccanges, une race singulière, faite d’hommes silencieux vivant à la limite du monde civilisé, une lignée de rebouteurs et de faiseurs de plantes guérisseuses, des gens simples et désintéressés, mais des gens différents des autres par l’eau calme de leurs yeux, leurs mains dont les travaux n’avaient pas gâté une délicatesse presque féminine, et une intelligence, ou plutôt un instinct, qui faisait d’eux des êtres à part, plus proches des bêtes que des humains, les bêtes vives des fourrés, agrippées aux parois des collines ou allant leur course agile et sûre dans l’odeur des saisons. »
Robert Alexis, L’Eau-forte
Commentaires
J'aime ces hommes retranchés, sauvages; ils me font penser à ceux de Giono; les irréductibles qui...ont souvent raison de l'être!
Bo Week-end, Tania!
Alors laisse-toi tenter par ce roman. Bon week-end, Anne.
l'extrait est très tentateur en effet
Le temps est plus que jamais à la lecture ! Bon dimanche, Dominique.
Merci pour les extraits, Tania.
Des personnages et une terre qui aimantent et donnent envie de les découvrir d'avantage.
Bon dimanche,
Merci, Fifi, bonne soirée et haut les coeurs !