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bruxelles - Page 42

  • 2050 Brève histoire

    « 2050 Une brève histoire de l’avenir » : l’exposition est ouverte depuis deux mois aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles (avec un complément au Louvre, les MRBAB ayant pris le relais du Palais de Tokyo qui a dû renoncer au projet). Quelle est donc cette version du futur selon Jacques Attali, dont je n’ai pas lu le livre ? Au début du parcours, le visiteur est invité (en trois langues) à créer son propre guide : une plaquette, un lien passant, où superposer les feuilles d’explications à prélever dans chaque salle (source des citations ci-dessous). Allons-y.

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    Deux petites sculptures sous verre font signe, sans légende sur le socle ni même le nom de l’artiste, seulement un numéro et un logo « smartphone » à lire comme un code QR – si vous en avez un, vous chargez l’application au départ, vous donnez votre adresse électronique et… Et rien, cela ne fonctionne pas : encore faut-il que votre téléphone soit d’un certain type, ce n’est pas le cas du mien. Et dire qu’un peu plus loin, le microprocesseur devenu « emblème de la révolution technologique contemporaine » prend place dans la « contestation du leadership américain dans le monde ».

    Voilà qui frustre et interpelle : ni étiquetage des œuvres, ni audioguide. Heureusement il reste les textes d’accompagnement à détacher de leur pile (n’oubliez pas vos lunettes). Au verso de l’introduction, voici les légendes 1 et 2 (ci-dessous) : « Vénus de Galgenberg » (36.000 avant J.C.) et « Fragile Goddess » de Louise Bourgeois (2002). La figurine en serpentine a longtemps été considérée comme la plus ancienne représentation d’une divinité féminine (la « Vénus de Hohle Fels » a pris cette place). Avec la déesse en textile dotée d’attributs féminins et masculins, elle renvoie « au rêve ancestral d’immortalité ».

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    Vénus de Galgenberg / Fragile Goddess © Louise Bourgeois 

    Du passé au présent, en route pour le futur. « Peintures, sculptures, photographies, vidéos, installations et arts numériques : plus de 70 œuvres d’art contemporain interrogent notre avenir, à l’horizon 2050 », annonce le site de l’exposition. Jacques Attali voit l’avenir du monde en cinq vagues : « 1. Un déclin relatif de l’Empire américain, 2. Un monde polycentrique, 3. L’hyper empire, 4. L’hyper conflit, 5. L’hyper démocratie » (si l’humanité survit à la quatrième vague !) Ce seront les étapes du parcours.

    Los Angeles, « 9e cœur » de l’Ordre marchand né au Moyen Age en Europe (après Bruges, Venise, Anvers, Gênes, Amsterdam, Londres, Boston, New York), est le thème de la première salle. Un court-métrage présente « Metropolis II » de Chris Burden, « grande sculpture cinétique » d’une ville dense et compacte où circulent « 1100 voitures électriques miniatures » entre les buildings – « la frénésie étourdissante d’une capitale du XXIe siècle ». La maquette « Mexicalichina » de Tracey Snelling (ci-dessous) montre un déglingué par contraste très humain, plus en tout cas que les champs de pétrole où s’alignent des puits de forage (photographies d’Edward Burtynsky). « Random war » (1967) de Charles Csuri & James Shaffer, une des premières œuvres générées par ordinateur, montre la guerre entre soldats de plomb, les rouges contre les noirs, positionnés de manière aléatoire.

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    © Tracey Snelling, Mexicalichina, 2011

    Une grande photo noir et blanc de Hiroshi Sugimoto, « World Trade Center » (1997), où les silhouettes des tours jumelles sont floues, incarne ici le début du déclin de la puissance américaine. Plusieurs artistes questionnent l’état du monde à partir d’un planisphère ou des drapeaux nationaux (Alighiero Boetti, Mona Hatoum, Jennifer Brial, Sara Rahbar, entre autres).

    Maarten Vanden Eynde s’est procuré un échantillon du « continent de plastique » formé par les déchets dans l’océan : « Plastic Reef » gît sur le sol, sous une œuvre numérique d’Olga Kisseleva, « Artic Conquistadors », où la carte de l’Arctique se couvre de logos des compagnies multinationales. « Fleur de Lys » (2009), une installation signée HeHe (Helen Evans & Heiko Hansen) attire le regard un peu plus loin (ci-dessous) : de la fumée s’échappe d’une tour de réfrigération, illustration de notre planète polluée, menacée par le risque nucléaire, en jaune et vert fluo. « Le titre renvoie à la France et à sa forte dépendance énergétique vis-à-vis du nucléaire. »

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    ©
    HeHe, Fleur de Lys (détail tiré du catalogue)

    Une vidéo de Yang Yongliang montre une vision asiatique du monde produit par l’hyperconsommation. Une autre, de Michal Rovner, réduit le mouvement humain filmé de très haut à une sorte de grouillement bactériologique vu sous un microscope. Aux trois sanctuaires réalisés à partir d’armes et de munitions (Al Farrow) et autres œuvres sur « l’hyper conflit » répond (peut-être) un triptyque photographique, trois portraits d’un enfant noir tenant une arme, en prière, devant un globe terrestre. Marie-Jo Lafontaine lui a donné pour titre « La guerre, la religion, le rêve ».

    Un peu d’optimisme, à la fin du parcours, avec « Utopies » : « un ordre démocratique, harmonieux et durable, fondé sur l’altruisme ». Image du ciel étoilé (Thomas Ruff), slogans de Mark Titchner  voisinent avec une maquette monumentale (plus de trois mètres) de Bodys Isek Kingelez, « Kimbembele Ihunga » (1994). Ses architectures fantaisistes et colorées illustrent une « vision futuriste et utopique de la métropole africaine tentaculaire et anarchique » (ci-dessous).

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    © Mark Titchner, Let the future… / © Bodys Isek Kingelez, Kimbembele Ihunga (détail)

    Vous l’avez compris, cette exposition qui nous interroge sur nos responsabilités quant à l’avenir du monde ne se donne pas immédiatement. « 2050 Une brève histoire de l’avenir » exige beaucoup du visiteur et je regrette le manque d’indications explicites, même si « l’absence de cartels à côté des œuvres (qui souvent parlent d’elles-mêmes) est un choix assumé pour laisser le visiteur les regarder et les interpréter librement. » (L’agora des arts). En lisant les textes chez moi, plus à mon aise (il faut aussi trouver un spot bien orienté pour pouvoir les lire sur place), je me suis davantage intéressée à certaines œuvres. A mes yeux, la présentation générale est ambivalente : montrées sans commentaire, ces réalisations laissent les visiteurs en tête à tête avec les artistes, oui, mais leur regroupement les réduit au rôle d’illustrations, au service du discours qui leur sert de fil conducteur, et limite ainsi leur portée.

    L’art contemporain déplace le cœur de l’art : ici reflet de nos inquiétudes, il dénonce, questionne, bouleverse les codes de l’esthétique. A la fin du parcours, des reproductions colorées de la figurine de Stratzing imprimées en 3D évoquent de nouvelles possibilités dans le domaine de la santé et des « objets muséaux ». Par exemple, « Anke », une sculpture de Hans Op de Beeck a été partiellement réalisée grâce à cette technique – une figure féminine classique, avec une prothèse à la place du bras gauche.

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    © Yinka Shonibare MBE, Space Walk, 2002 / Forum des MRBAB / Photo La Libre Belgique

    Enfin, si vous n’avez pas levé les yeux en entrant dans le forum du musée, faites-le en sortant : deux astronautes s’y promènent dans l’air : Yinka Shonibare MBE les a habillés de tissus inspirés des batiks javanais vendus en Afrique subsaharienne. « Il laisse ainsi lui aussi entrevoir un autre monde possible. Un monde où le continent africain serait suffisamment puissant pour partir à la conquête de la lune. »

  • Nervia / Laethem

    Au Musée d’Ixelles, une rencontre inédite confronte deux groupes de peintres belges du XXe siècle : « Nervia / Laethem-Saint-Martin, Traits d’union / Koppelteken » les présente côte à côte et valorise leurs points communs. Loin des avant-gardes, ces artistes prônaient dans l’entre-deux-guerres un retour à la figuration dans une perspective humaniste, la primauté du dessin sur la couleur, un ancrage régional. 

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    L’exposition évite le sentiment de déjà vu. Beaucoup de toiles viennent de collections privées, notamment du Fonds Léon Eeckman et le groupe Nervia, et du musée des Beaux-Arts de Gand. Léon Eeckman, courtier en assurances, les peintres Louis Buisseret et Anto Carte ont fondé Nervia en 1928 (de Nervie, entre la Sambre et lEscaut). Des artistes confirmés de Mons et de La Louvière s’y associent avec des plus jeunes. (Le principe d’exposer ici les sujets par « paires » en a écarté certains qu’on aurait aimé plus présents : Pierre Paulus et Taf Wallet, en particulier.)

     

    Pour le premier groupe de Laethem-Saint-Martin, il s’agit également d’une « colonie d’artistes » plutôt que d’une école. Installés vers 1900 dans un village (Sint-Martens-Latem) non loin de Gand, sur une courbe de la Lys, des artistes désireux de vivre à la campagne et d’y mener une vie simple auprès des paysans cherchent un art où se rejoignent contemplation et réalisme, empreint de religiosité. 

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    Anto Carte, Les deux aveugles, 1924, Musée des Beaux-Arts de Liège.

    « Spiritualité » montre d’abord un magnifique ensemble d’Anto Carte, sans conteste la personnalité dominante du groupe Nervia : ses villageois réunis pour le lavement des pieds (Jeudi Saint), son Fossoyeur près d’un Christ en croix, ses Pèlerins d’Emmaüs rayonnent de présence. Le rapprochement entre son Retour et Le Fils prodigue (bronze) de George Minne met en valeur le mouvement des corps et des cœurs, inscrit dans le paysage ou sculpté dans l’émotion. 

    Ce sont aussi des scènes paisibles comme le Paysage d’été d’Anto Carte où un mouton semble vouloir entrer dans le jeu d’une mère au fichu blanc avec son gamin dans un jardin en fleurs, entre deux maisons aux murs roses, et La cour de Saint-Agnès de Gustave Van de Woestyne (un des prêts du musée Van Buuren), une toile très claire et très cadrée aussi. 

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    Anto Carte, Maternité, 1929, gouache sur papier, collection privée

    Le thème de la « Maternité » revient souvent chez Anto Carte : une mère avec un enfant dans les bras est assise sur un muret du jardin, sa robe sombre dessine ses courbes. Dans l’arrière-plan lumineux, on découvre dans un second temps un jardinier qui les contemple, la tête et les mains appuyées sur le haut de sa bêche (on retrouve la mère et l’enfant près de deux pigeons dans des couleurs très douces sur la gouache ci-dessus). Plus loin, une mère habillée d’orange, l’enfant de blanc, un panier de fruits (détail de la toile choisie pour l’affiche) – derrière la maison passe un cavalier sur un cheval de trait, curieusement monté en amazone.

     

    J’aimerais mettre un nom sur le très beau bleu-vert-clair, ni tout à fait turquoise ni vraiment opalin, qui apparaît sur de nombreuses œuvres d’Anto Carte, et qui colore aussi bien un tronc d’arbre qu’un mur, un vêtement, et toujours lumineux. On le retrouve atténué à l’arrière-plan de Tête d’homme à l’écharpe rouge, qu’il signe dans la couleur de l’écharpe et dédie à « Maria » pour son anniversaire, en 1941. Sur l’estrade au fond de la salle, une grande toile de deux mètres sur trois, fascinante : Le pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer (collection privée).

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    Valérius de Saedeleer, Fin d’une journée sombre à Laethem-Saint-Martin, 1907, Musée des Beaux-Arts de Gand

    « Quiétude » (des toiles plutôt intimes, des portraits d’enfants, de femmes), « Paysage », « Les grands modèles » (Bruegel), « Divergences », ce sont les autres sections de cette exposition : des regroupements thématiques et associations qui ne s’imposent pas toujours. Mais cette réserve ne doit pas faire de l’ombre à la grande qualité de la plupart des œuvres sélectionnées, au rez-de-chaussée comme à l’étage.  

    Finesse des arbres en hiver d’un Valérius de Saedeleer, frimousses de Rodolphe Strebelle (Portrait des enfants Y. Peters), visages tout en regards, intérieurs paisibles de Louis Buisseret sous l’influence du Quattrocento, terribles piétas de Servaes et de Carte, l’exposition fait la part belle à l’humain – de l’enfance à la vieillesse – et à la nature, brabançonne (Frans Depooter) ou flamande (belle aquarelle de Jacob Smits intitulée Symbole de la Campine).  

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    Louis Buisseret, Dans l’atelier du peintre,1928, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

    Le thème du peintre revient plusieurs fois, entre autres chez Louis Buisseret et Gustave Van de Woestyne (dans Hospitalité pour les étrangers, 1920, celui-ci s’est représenté invitant un vagabond à entrer chez lui). Le passeur d’eau (ou L’homme au roseau) d’Anto Carte, d’après le poème de Verhaeren, a servi aux affiches du groupe Nervia. 

    « L’œuvre d’art n’existe que par sa seule puissance d’évocation et d’exaltation. Elle n’atteint son but qu’en procurant à qui l’écoute ou la contemple, une joie de nature particulière » disait Louis Buisseret. Conception d’autrefois, peut-être, qui fait encore notre bonheur aujourd’hui. Jusqu’au 17 janvier 2016.

  • Entrée en gare

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    A la fenêtre du Studio Goffin, avenue Huart Hamoir, un wagon bleu Márklín annonce sans doute un événement très attendu : l’inauguration du musée du train – « Trainworld » – dans la gare de Schaerbeek, qu’on annonce grandiose.

     

     

     

     

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    Un Schaerbeekois célèbre, François Schuiten, le fameux auteur de Brüsel, en est le scénographe (ouverture au public le 25 septembre prochain).

  • Huart Hamoir pairs

    La promenade avenue Cambier était ma dernière participation aux Estivales 2015, mais on n’en a jamais fini avec Schaerbeek (parmi les 19 communes bruxelloises, la plus peuplée après Bruxelles-Ville) et son patrimoine remarquable. Place donc, après les numéros impairs que je vous ai présentés en juin, au côté pair de l’avenue Huart Hamoir. 

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    Les hibiscus en fleurs arborent de jolis tons au square Riga, où je prends le trottoir de droite pour descendre vers la place Princesse Elisabeth. Certaines maisons portent une signature, comme dans l’avenue Demolder, et j’ai remarqué pour la première fois au 142 le nom d’Henry van de Velde « bouwmeester » (architecte) au bas d’une élégante façade en briques blanches rehaussées de pierre bleue. 

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    Un peu plus loin, jour de chance, les grilles de la haute école flamande installée dans une ancienne manufacture de lingerie sont grandes ouvertes. J’en profite pour regarder les bâtiments de plus près, au bout de la longue fresque qui orne le bas du mur mitoyen (Gal et Nora Theys). Ici aussi fleurissent des hibiscus, devant la façade principale où les briques jouent et avec la couleur (rouge et blanc) et avec la profondeur (en relief ou en creux). La conciergerie, sur le côté, ne manque pas de charme. 

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    Aux 130-132, la pierre bleue en contraste avec des briques crème ou ivoire souligne les portes et les fenêtres, les droites et les courbes. On la retrouve dans les façades suivantes nettement plus fonctionnelles, sans cette recherche ornementale qui offre aux passants curieux tant de détails à observer, à apprécier. Place aux lignes simples, aux constructions moins coûteuses. 

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    Autour de l’ovale du parc Hamoir, quelques maisons s’inspirent du style « paquebot »  (formes courbes, horizontales, hublots); parfois leur façade ou le rez-de-chaussée seul se couvre de tout petits carreaux de céramique. La plus belle à mes yeux, c’est l’école d’arts Sasasa dont l’entrée se situe rue Maeterlinck (Uyttenhove, 1937). La silhouette longiligne d’un ginkgo déjà aux couleurs d’automne se découpe sur la pierre de France de ses façades. Aux deux niveaux les baies vitrées épousent l’arrondi, repris par la pergola sur la toiture terrasse. 

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    Plus bas, une maison « pittoresque » à faux colombages attend qu’on reprenne soin d'elle, négligé plutôt rare dans l’avenue Huart Hamoir. Je n’ai pas regardé le nombre de sonnettes – beaucoup de belles maisons schaerbeekoises sont aujourd’hui divisées en appartements, et si les frais de rénovation sont partagés dans le cas d’une copropriété, il faut encore que les copropriétaires se mettent d’accord et en aient les moyens. 

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    Plus bas, des maisons plus modestes n’ont pas grand-chose à montrer de leur architecture, mais on y pense aux passants tout de même : collection d’orchidées sur l’appui de fenêtre, store blanc opaque aux motifs cachemire, végétation grimpante et jardinières… Derrière les vitres d’un rez-de-chaussée, une ribambelle de chats prennent le soleil sous des affichettes (cours de danse, chat trouvé). 

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    Un bel immeuble de style « beaux-arts » (J. Vandeneng, 1922) fait la transition vers le dernier segment de l’avenue Huart Hamoir avant la place, flanqué d’une maison de rapport où la pierre bleue est reine et le décor raffiné : l’Inventaire du patrimoine architectural précise qu’elle comporte des « bureaux, écuries et remise en intérieur d’îlot » – voilà qui explique les nombreuses plaques de sociétés sur la grille en fer forgé du garage. Parmi les autres maisons admirées en bas de l’avenue, une dernière photo pour l’originalité : des galets pour opacifier une belle fenêtre, il fallait y penser.  

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    Tandis que je remonte vers le square Riga, je pense déjà à compléter ce double aperçu. En effet, l’avenue Huart Hamoir commence plus haut, à la chaussée d’Helmet. Quand les travaux aux abords de l’église de la Sainte Famille seront terminés, avec de nouveaux trottoirs et de jeunes arbres pour remplacer ceux qu’on y a abattus, j’y retournerai prendre des photos – là aussi, il y a de belles choses à vous montrer.

  • Art déco

    Avenue Cambier (49).JPGMerci encore au propriétaire de cette belle maison art déco, qui nous a invités à y entrer. Il l’a rénovée avec un grand respect de son caractère, la façade rendue à sa beauté d’origine en préservant les châssis. Des grilles doivent encore être remises en place. Les moulures ont été conservées à l’intérieur, les cheminées en marbre aussi, avec l’un ou l’autre aménagement. Certains parquets ont dû être remplacés.

    Avenue Cambier (52).JPGLa modernisation de la façade arrière a permis une meilleure isolation de la maison, aussi par la toiture qui s’ouvre à présent sur une terrasse spacieuse en intérieur d’îlot. Du côté de l’avenue Cambier, les fenêtres ornées de vitraux donnent sur le parc Josaphat – jolie vue !