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Culture - Page 103

  • JC Schmitt en lumière

    Drôme 2021 (22).jpgSchmitt expose à Venterol ?

    Il s’agit cette fois de Jean-Christophe Schmitt (°1956), qui vit et travaille dans le Vaucluse (et non de Jean-Louis Schmitt auquel j’avais consacré un billet il y a deux ans). Pour lui, « Peindre c’est aimer à nouveau. » (Henry Miller)

    A l’affiche de la galerie Ombre & Lumière, un portrait de femme aux yeux noirs, pensive, absorbée.

    © Jean-Christophe Schmitt, Qui es-tu

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    « Il y faut la couleur que la nuit a levée de l’ombre, il y faut la trame silencieuse d’un geste travaillé tout le jour. Car l’on n’abdique rien à veiller ainsi devant l’informe et bientôt cet informel que creuse un réel absorbant, visage ou paysage, fruits légendaires ou ligne sans âge comme une pelote de labyrinthe qui ne dit pas son nom et cherche son Ariane. » (Jean-Christophe Schmitt, Une toile à la mer (mécanique du peintre), juillet 2021)

    © Jean-Christophe Schmitt, Peintre et modèle

    Drôme 2021 (20).jpgLa plupart des œuvres exposées ici chantent la figure féminine et les couleurs. Quelques natures mortes, quelques paysages. Parmi ces peintures intimistes dont le sujet baigne « dans une lumière diaphane et miroitante » (Guylaine Carrot, 2013), j’ai aimé cette vue d’atelier toute en transparence. A voir à Venterol jusqu’au 10 octobre.

    © Jean-Christophe Schmitt, L’Atelier transparent

  • Echappée drômoise

    Echappée ? En peinture, cela se dit « d’une perspective de ciel ou de lointain entrevue par un espace libre, réservé à cet effet » (Jules Adeline, Lexique des termes d’art, citation du TLF). Voilà qui résume bien le lieu et l’esprit de mon séjour en Drôme provençale, dont voici un début d’abécédaire.

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    ARBRES. Oliviers scintillant sous le soleil, pins s’arrondissant à la rencontre du ciel, ombre accueillante des tilleuls, yeuses omniprésentes, les arbres sont des repères dans ce paysage de vignes et de lavandes.
    Ils font signe par la fenêtre ouverte. Ils vous attendent au bord de la route ou du chemin, comme ce « sempervirens » à la silhouette imposante.

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    BESTIAIRE. Les petits scorpions de Provence aiment rôder la nuit et, quand on a la chance de disposer d’une piscine, il convient de vérifier si l’un ou l’autre n’y est pas tombé en s’aventurant sous la bâche. Coup de filet.
    Une étonnante apparition d’un matin près de la fenêtre nous révèle la splendide épeire fasciée (araignée guêpe ou argiope frelon, elle ne manque pas de surnoms évocateurs) et son cocon raffiné, en forme de montgolfière retournée.

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    CLOCHERS. Autre écriture verticale dans le paysage, dont Proust a magnifié la présence, le clocher est la signature d’un village.
    A Venterol, le campanile en fer forgé du XVIIe siècle attire l’œil dès qu’on approche de ce beau village perché. De pierre, celui de l’église Saint-Michel à La Garde Adhémar se profile entre de hauts murs.

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    DE JOUR, les merveilles de la terre : lavandes, oliveraies, vignes, lointains si bleus dont le dégradé me charme. En passant, le regard se pose sur les cabanons de pierre au milieu des champs.
    DE NUIT, le ciel s’habille de larges rayures aux couleurs intenses puis de plus en plus douces avant de laisser leur toile aux étoiles.

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    ENSEIGNES. Non loin de la mairie de ce village médiéval classé parmi les plus beaux de France, je m’interroge devant la mystérieuse enseigne de « Gustave Comte de Salsifis », peintre à la palette un peu sorcier : qui m’en dira le secret ? Serait-ce lui qui a jeté un sort à La F..rmi ?

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    FLEURS. Avec les oiseaux, toutes sortes de fleurs décorent les jolies plaques en céramique (signées Dana) qui indiquent aux flâneurs le nom des rues et des traverses de La Garde Adhémar. Et aussi le « Jardin des herbes ». Le parvis de l’église offre une superbe vue panoramique sur la plaine de Pierrelatte. Une petite barrière ouvre sur l’escalier d’un « jardin remarquable », tout en terrasses, qui rassemble des plantes médicinales et aromatiques.  

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    « G » ? La lettre est presque au milieu du mot « encoignure » qui relie les deux dernières photos de ce billet. L’une, prise dans une ruelle de Venterol, joue sur la forme triangulaire ; certains détails y révèlent la présence d’un tigre de salon. L’autre encoignure, sur le site du Val-des-Nymphes (un endroit de culte païen puis chrétien à ne pas manquer, tout près de La Garde Adhémar), abrite un bénitier à l’entrée d’une petite chapelle dans un mur, non loin d’un bassin. Il y a beaucoup à découvrir autour de la chapelle prieurale (XIIe siècle) au centre de ce vallon plein de résonances.

    Merci pour vos commentaires sur T&P en mon absence.
    Ravie de vous retrouver bientôt pour de nouveaux échanges.

    Tania

  • Le fidèle Louis Pion

    Van Cutsem, mécène / 4     

    Louis Pion (1851-1934), peintre et photographe, fait partie des artistes méconnus originaires de la région de Tournai. C’est lui qui a signé le beau portrait de profil en couverture de Henri Van Cutsem, un mécène. Né dans une famille d’agriculteurs, contrairement à ses frères, il choisit une autre voie et apprend le dessin et la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai sous la direction de Léonce Legendre. Puis, à Bruxelles, de Joseph Stallaert.

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    Louis Pion, Mignon rêvant à sa destinée, 1877,
    acquis par la ville, Tournai, Musée des Beaux-Arts

    Après son voyage en Italie en 1873, il revient à Bruxelles et y fait connaissance avec Guillaume Charlier, dont il devient l’ami. Pion lui a servi de modèle pour Le Déluge, sa première sculpture primée et acquise par Henri Van Cutsem. Tous deux entrent dans le cercle intime du mécène, qui les invite chez lui avenue des Arts à Bruxelles ou dans sa villa de Blankenberge.

    Le choix de léguer la collection Van Cutsem à Tournai, outre la rencontre avec le bourgmestre déjà évoquée, tient aussi à la position prise par la Commission des musées de Bruxelles lors de l’inventaire : elle a refusé Périmèle, Nymphe de Capri, une grande toile de Léonce Legendre, professeur puis beau-père de Louis Pion.

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    Léonce Legendre, Périmèle, Nymphe de Capri, Tournai, Musée des Beaux-Arts

    « L’âme bercée des visions artistiques qui le transportent dans le monde idéal, il traduit à l’île de Capri la légende d’une nymphe transformée en île, dans tout l’éclat de sa jeunesse et l’épanouissement de sa beauté. Couchée sur le sable, son opulente chevelure dorée s’enroule sous ses bras gracieusement renversés derrière la tête, la nymphe regarde la mer bleue dont les flots viennent effleurer ses pieds roses. Des coquillages et quelques branches de corail agrémentent le premier plan, tandis qu’on aperçoit au loin l’île de Capri baignée d’air et de lumière à demi confondue dans la profondeur du ciel. » (Louis Pion, à propos de l’œuvre de Léonce Legendre, archives du Musée des Beaux-Arts de Tournai)

    Dès lors, Louis Pion va se dévouer à l’avancement du projet de musée avec la ville de Tournai et avec l’architecte choisi par Van Cutsem pour le construire. Entre la commande à Victor Horta (1903) et l’inauguration du musée des Beaux-Arts de Tournai (1928), vingt-cinq ans de travail, de changements dans les plans, et la guerre de 1914-1918. Il fut décidé à Tournai d’exposer dans ce nouveau musée à la fois la collection d’art moderne de Henri Van Cutsem et les collections d’art ancien de la ville.

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    Source : La Librairie belge

    Pour faire avancer les choses, Louis Pion n’a pas manqué d’écrire au bourgmestre de Tournai : « Afin d’engager le Conseil à voter l’achèvement complet en une fois, le collège s’y montrant sympathique – Horta proposa d’abandonner ses honoraires d’une partie des travaux qui restaient à exécuter et Charlier après un instant de réflexion se tourne vers moi et dit : « Eh bien si Tournai veut faire ça – reprendre les travaux tout de suite et les achever en une fois, moi aussi je ferai quelque chose. Tu peux dire de ma part à l’administration communale […], moi aussi je ferai quelque chose : je donne pour le Hall de la sculpture toutes mes œuvres se trouvant dans mon atelier. » (archives du Musée des Beaux-Arts de Tournai, sans date)

    Le Dictionnaire des peintres belges mentionne dans sa notice sur Louis Pion, en plus de sa peinture, sa pratique de la photographie « qui donne naissance à une production d’admirables grisailles consacrées aux travaux des champs ». Il signale que l’artiste a été directeur de l’Académie de Tournai et, de 1926 à 1932, premier conservateur du musée des Beaux-Arts.

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    Louis Pion, La lecture, s.d., crayon sur papier, Tournai, Musée des Beaux-Arts

    Dans son discours inaugural en 1928, fidèle, « Le commandeur, Louis Pion » (titre du chapitre qui lui est consacré), 77 ans, n’a pas manqué d’évoquer ses amis disparus (Van Cutsem, décédé en 1904 ; Charlier, en 1925) : « C’était à mon sens un mandat que je tenais de mes amis défunts et dont l’accomplissement m’était imposé comme un devoir doublement sacré ». Il a aussi regretté le manque de place pour exposer tous les artistes et souhaité que « dans un temps pas trop éloigné, on pourra annexer au Musée deux nouvelles salles où ils seront mis en valeur ». Le projet d’extension actuel du musée, malgré la polémique suscitée par certains aspects du projet architectural, répond donc à un besoin d’espace ressenti dès sa naissance.

     

    Source : Henri Van Cutsem, un mécène, publié dans la collection « L’œuvre au miroir des mots » en 2018-2019, à l’occasion d’une exposition des Archives & Musée de la Littérature et du Musée des Beaux-Arts de Tournai.

  • Charlier, fils spirituel

    Van Cutsem, mécène / 3     

    Guillaume Charlier (1854-1925), fils d’un boutiquier bruxellois, était l’aîné de cinq enfants. A la mort de son père en 1870, il doit arrêter son apprentissage pour subvenir aux besoins de sa famille. Puis il suit des cours du soir à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et quand il présente en fin d’année sa sculpture Le Déluge, celle-ci est primée et acquise par Henri Van Cutsem : c’est le début d’une amitié durable.

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    Eugène Broerman, Portrait de Guillaume Charlier, s.d., huile sur toile marouflée sur carton,
    Musée des Beaux-Arts, Tournai © Paul M.R. Maeyaert (Wikimedia)

    Après deux années de formation à Paris dans l’atelier de Jules Cavelier, puis un voyage en Italie dont il ramène de nombreuses esquisses, il dispose enfin, grâce à Henri Van Cutsem qui le lui a fait construire en 1885, d’un bel atelier à Bruxelles, avenue de Cortenbergh. Quand le sculpteur épousera Marie Agniez, la sœur du musicien Emile Agniez que Henri Van Cutsem appréciait, celui-ci leur proposera de s’installer dans sa demeure avenue des Arts à Saint-Josse-ten-Noode, qu’il leur lèguera à sa mort – l’actuel Musée Charlier.

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    Guillaume Charlier, Groupe des Aveugles, Tournai

    Charlier, dont vous avez aimé Inquiétude maternelle (voir Figures féminines), opte pour le réalisme et ses œuvres ont une forte connotation sociale : il sculpte des travailleurs, des pêcheurs, des personnes dans la misère, des mendiants, des enfants. Ses sculptures sont nombreuses dans l’espace public, comme le Groupe des Aveugles près de la cathédrale de Tournai.  Il a aussi conçu divers monuments, comme le Monument aux morts de Saint-Josse-ten-Noode (commune voisine de Schaerbeek) qui attire toujours mon attention au début de l’avenue du Méridien : une femme levant un drapeau, allégorie de la Patrie, avec à ses pieds un lion couché et un soldat mort.

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    Monument aux morts de Saint-Josse-ten-Noode (Photo Micheline Casier)

    Henri Van Cutsem, qui ne se soucie pas de l’origine sociale de ses amis, admire son travail : « Depuis des années, je suis fixé sur le talent de Guillaume ; mon opinion est faite et ne pourrait être atteinte par les appréciations d’autrui. » (Correspondance d’Henri Van Cutsem à Théodore Verstraete, le 22 juin 1894). Il l’épaule comme un père, affection que l’artiste lui rend bien.

    C’est Charlier qui sera le légataire universel du mécène, chargé de poursuivre son action et de verser des rentes viagères à Van Strydonck et à Verstraete. En 1903, Van Cutsem avait rencontré le bourgmestre de Tournai, Victor Carbonnelle, et envisagé avec lui de léguer sa collection à cette ville si on y construisait un musée pour la recevoir. Ce projet, un accord oral, Guillaume Charlier aura à cœur de le poursuivre, secondé par Louis Pion, un artiste originaire du Tournaisis dont je vous parlerai dans le prochain et dernier billet de ce petit feuilleton.

     

    Source : Henri Van Cutsem, un mécène, publié dans la collection « L’œuvre au miroir des mots » en 2018-2019, à l’occasion d’une exposition des Archives & Musée de la Littérature et du Musée des Beaux-Arts de Tournai.

  • L'ami Door

    Van Cutsem, mécène / 2     

    L’ami Door, c’est Théodore Verstraete, un peintre né à Gand (1850-1907). A seize ans, il fréquente l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers, qu’il quitte deux ans plus tard pour peindre sans contraintes et directement sur le motif. Il s’installe à Brasschaat, dans la province d’Anvers, et aménage une roulotte en atelier ambulant pour peindre des paysages de Campine ou des polders, en Hollande. La nature l’apaise.

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    Théodore Verstraete, Printemps à Schoore (Le Verger), n. d., Huile sur toile,
    92 x 182 cm, Musée des Beaux-Arts de Tournai - Legs Van Cutsem

    « Au mois de mai, nous avons vu au champ de mars à Paris le verger en Zélande [Printemps à Schoore, ci-dessus], une œuvre importante, en relation directe avec les tendances de l’art contemporain. Au premier abord il nous a paru que le bleu des étoffes zélandaises ne s’harmonisait pas avec le vert superbe du verger, mais ayant vu depuis cette partie si curieuse de la Hollande nous devons reconnaître combien l’artiste le plus sincère de l’école belge a transcrit fidèlement un effet pris dans la nature. Ce verger a de la poésie et une grande fraîcheur de coloration. Il porte encore la marque d’une personnalité dont la place est aujourd’hui au premier rang de nos paysagistes. » (Georges Verdavainne dans L’Economie, cité par Van Cutsem dans une lettre à Théodore Verstraete, Bruxelles, le 24 juillet 1890)

    Verstraete préfère s’installer devant un paysage que se rendre ou ville ou rechercher la compagnie des autres. Van Cutsem se dit déçu dans ses lettres de ne pas recevoir sa visite à Bruxelles ou à la Côte. Mais il l’encourageait : « Ton œuvre est vraie comme observation de nature et le sentiment qui se dégage est intense et juste. Tu nous montres la bruyère avec sa végétation maigre et son horizon étendu ; tu as été impressionné par sa grandeur, son calme aux heures du crépuscule et tu nous fais partager ton sentiment. Quand en imagination, je me place devant ton tableau : que je me mets devant les yeux l’ensemble et le détail, j’en éprouve une satisfaction réelle. » (Correspondance d’Henri Van Cutsem à Théodore Verstraete, Blankenberghe, le 27 août 1883) En Hollande, l’ami Door s’est mis à peindre de nombreuses marines, par tous les temps, il finit par accepter les invitations de son ami à la Côte belge.

    Occasionnellement, le peintre partageait son « atelier » avec d’autres, comme Frans Simons et Rosa Leigh, puis Ernest Hoorickx : leurs œuvres sont parfois très proches quand ils travaillent devant les mêmes paysages. En 1883, Verstraete est un des membres fondateurs du groupe des XX à Bruxelles et co-fondateur du groupe Wees U Zelf (Sois toi-même). Il démissionne des XX deux ans plus tard en réaffirmant son indépendance. Rosa Leigh fait partie du groupe Als ik Kan (Si je peux) et du Cercle des femmes peintres de Bruxelles. (Je constate que « la seule femme artiste de leur entourage » n’est pas mentionnée dans Wikipedia. Le Dictionnaire des peintres belges la présente comme peintre de paysages, de natures mortes et de figures.) Tous ces peintres participent activement à la vie artistique de la fin du XIXe siècle.

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    A feuilleter en ligne (Internet archive)

    Affaibli par un  accident vasculaire cérébral en 1893, Théodore Verstraete a pu compter sur le soutien indéfectible de Henri Van Cutsem. En juillet 1894, celui-ci lui écrit : « Quand vous recommencerez à peindre, soyez prudent et ne pensez d’abord au travail qu’à petites doses. Vous verrez, mon brave Door, la convalescence marchera vite et le rétablissement là, vous produirez de nouveau toute une série de chefs-d’œuvre. »

    L’aide morale du collectionneur envers son ami, qui perdra la vue, se double d’une aide financière ; il lui versera une rente mensuelle jusqu’à sa mort et fera ériger un monument à sa mémoire en 1909, dans un parc anversois.

     

    Source : Henri Van Cutsem, un mécène, publié dans la collection « L’œuvre au miroir des mots » en 2018-2019, à l’occasion d’une exposition des Archives & Musée de la Littérature et du Musée des Beaux-Arts de Tournai.