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Rechercher : shiota

  • Quelque part ailleurs

    Me Somewhere Else (2018, Moi quelque part ailleurs), tel est le titre de l’installation spectaculaire de Chiharu Shiota aux Musées Royaux des Beaux-Arts, à ne pas rater si vous êtes de passage à Bruxelles – l’exposition temporaire se terminera le 9 février.

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    © Chiharu Shiota, Me Somewhere Else, 2018, Bruxelles, MRBAB

    Née en 1972, l’artiste japonaise utilise des fils de laine et de coton qu’elle tisse pour combiner « performances, art corporel et installations dans un processus qui place en son centre le corps. » (Galerie Templon) Chiharu Shiota évoque ici sa lutte contre le cancer et une prise de conscience résumée ainsi : son esprit survivra à son corps. Cette œuvre peut rappeler sa participation à la Biennale de Venise en 2015 avec The Key in the Hand, aussi d’un rouge flamboyant.

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    © Chiharu Shiota, Becoming Paint, 1994,

    En rouge, en noir, en blanc, associées à de vieux objets de récupération, ses immenses toiles d’araignée envahissent tout l’espace et suscitent une véritable expérience physique et psychique. C’est à la fois beau et impressionnant – « Le beau est toujours bizarre » (Baudelaire). Me Somewhere Else est associé à quatre photos d’une performance de l’artiste à Canberra en Australie (Becoming Paint, 1994), où elle se couvrait elle-même de peinture rouge. Le sang coule : « Ecce homo, version féminine… », écrit Roger Pierre Turine dans La Libre ; « Entre la vie et la mort, son cœur respire, passe de l’une à l’autre en agissant par de puissantes métaphores. » 

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    © Chiharu Shiota, Me Somewhere Else, 2018, Bruxelles, MRBAB

    Léa Grujon offre une présentation richement illustrée de l’artiste sur Boum ! Bang ! (2014) : « L’évocation du souvenir et de sa nostalgie est assez récurrente dans la construction artistique de Chiharu Shiota qui joue aussi beaucoup avec le rôle de l’existence, son absence et sa confusion. Cet amas omniprésent de liens, enserrant la proie fragilisée par le temps, ravive la disparition de ce qui fut en vie. Et c’est cette continuité funéraire qui transparaît dans son discours. »

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    © Chiharu Shiota, Me Somewhere Else, détail,
    2018, Bruxelles, MRBAB

    Sous cet immense entrelacs de fils rouges, au centre de l’installation, deux pieds nus où elle se termine, où elle commence. Je ne sais pourquoi, j’ai pensé à la peinture énigmatique de Fernand Knopff, I lock my door upon myself. Les pieds sur terre, l’esprit qui se déploie ? Quelle que soit l’interprétation de la personne qui regarde cette œuvre, quel que soit le trouble qu’elle suscite par son étrangeté, son mystère, Me Somewhere Else touche une fibre vitale, de la tête aux pieds – ou l’inverse.

  • Varia d'été

    L’été s’est déclaré à Bruxelles bien avant le solstice, cette année, et ce mois de juin largement ensoleillé a fait oublier le triste mai, gris et trop frais. Les floraisons abondent dans les jardinets de ville, je m’en émerveille à chaque promenade. Les roses trémières déploient leur palette de couleurs, les rosiers ne sont pas en reste.

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    J’aime quand, échappée naturellement d’un jardin ou d’un parterre ou semée par quelque fantaisiste, une plante surgit à l’imprévu, comme cette mauve au pied d’un réverbère.

     

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    Quand une fleur jamais vue attire l’attention, telles ces boules de belle allure – ail d’ornement ? – au-dessus de pivoines encore en boutons. Reflets dans une fenêtre parée de géraniums de balcon...

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    Quand une alliance de tons inattendue retient le regard
    ou le bord effrangé d’une passerose
    ou son cœur de fleur plus foncé…

     

     

     

    Les travaux de réaménagement du rond-point entre l’avenue Demolder et le square Riga s’achèvent et tout le monde est content de voir disparaître les barrières du chantier, en particulier les clients qui ont retrouvé la terrasse du café Riga depuis sa réouverture. J’attends avec impatience le retour de l’olivier du rond-point où un supporter des Diables Rouges a planté un drapeau belge à sa place (un petit drapeau suisse a suivi ; avec l’Euro foot, les drapeaux nationaux flottent en nombre dans le quartier). Et les nouvelles plantations dans les parterres aménagés dans les trottoirs élargis (pas visibles sur la photo).

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    21, 22, 23 juin 2021, ciel de pluie. Les autres photos datent de jours précédents.

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    De l’autre côté du square, l’avenue Georges Eekhoud, où les travaux d’égouttage ne sont pas encore tout à fait terminés, ne manque pas de charme ; j’y reviendrai peut-être ici un jour, quand il sera plus aisé de prendre des photos.

     

     

     

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    Georges Eekhoud (1854-1927), un écrivain belge dont je n’ai lu que des extraits, avait fondé une revue littéraire, Le Coq Rouge (1895-1897), où Eugène Demolder, Maurice Maeterlinck et Emile Verhaeren figuraient dans le comité de rédaction. Les avenues à leur nom les rapprochent encore aujourd’hui dans ce quartier schaerbeekois. Si cette revue vous intéresse, je vous recommande la lecture du texte fondateur, « Le Coq rouge » (en pdf, source de l’illustration).

    De mes balades sur la Toile, je vous rapporte enfin deux liens vers Mu in the City : le premier à propos de l’autre exposition d’Elise Peroi déjà évoquée ici, le second sur l’exposition actuelle de Chiharu Shiota à la galerie Templon qui la représente en France et en Belgique depuis des années. A sa manière très personnelle, la Japonaise s’y exprime sur des mois de confinement.  Le site de la galerie propose une vidéo sous-titrée où elle explique son travail pour « Living inside ». 
    Bel été à toutes & à tous !

  • FIL, 9 artistes

    Il ne reste qu’une semaine pour visiter à la Maison des Arts de Schaerbeek la belle exposition « FIL », enfin vue la semaine dernière (entrée libre, s’inscrire sur le site) : « 9 artistes contemporains travaillent le fil ». Mélanie Coisne, directrice du TAMAT à Tournai, rappelle dans le catalogue l’évolution du tissage à l’artisanat, de l’artisanat d’art à l’art textile (à partir des années 1960).

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    Deux artistes très connus figurent au début du parcours dans cette Maison des Arts bien restaurée. J’ignorais que José María Sicilia, aux fleurs rouges sur cire inoubliables, s’était tourné ces dernières années vers le tissu et la broderie. Dans le hall d’entrée est suspendu un « suzani » (textile traditionnel en soie d’Asie centrale, cousu pour la dot, XIXe) où il a collé de petits ronds de peinture blanche : « El Ojo de agua » (L’œil d’eau, 2009) représente une constellation céleste. On retrouvera cet artiste à l’étage.

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    © Chiharu Shiota, State of Being (kimono), 2014

    Le parcours commence dans la belle salle à manger où deux œuvres de Chiharu Shiota, « State of  Being » (Etat d’être), distillent leur mystère dans la pénombre : la chute de lettres capitales retenues dans les fils noirs tendus dans une cage de verre et, devant les vitraux anciens d’une fenêtre, un kimono clair qui flotte dans les jeux de lumière et d’ombre des fils croisés – à la fois présence et reliquaire, c’est fascinant.

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    © Hélène de Gottal, Pourquoi naître esclave ?, 2017, installation (détail)

    Des vidéos de deux, trois minutes permettent de faire connaissance avec les sept autres artistes intervenant dans cette exposition. Le travail d’Hélène de Gottal est présenté au petit salon. Je vous recommande de l’écouter au sujet de « Pourquoi naître esclave ? », son installation de petits objets, de pierres et de dentelles près d’une réplique d’un buste de Carpeaux qui l’a inspirée.

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    © Elise Peroi, Sous-bois, 2020, installation

    Mon coup de cœur va au « Sous-bois » d’Elise Peroi, une œuvre réalisée expressément pour cette expo : vers 1920, le jardin de la Maison des Arts était un sous-bois. Elle en évoque l’atmosphère en utilisant la technique de la double chaîne pour créer des effets de volume, de transparence. A partir d’une soie peinte et de fils de lin, elle établit un pont entre le passé et le présent dans ce grand salon où l’air circule à la lumière généreuse des fenêtres, entre les murs tapissés de nuages. C’est superbe ! Un détail a servi pour la belle affiche de FIL.

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    Des rayons de bibliothèque sans livres, c’est triste. Erwan Maheo structure cette pièce en longueur à l’aide de cloisons textiles (recto et verso) qui rythment l’espace. Leurs motifs, signes ou mots, m’ont paru hermétiques. Le parcours fléché continue à l’étage. On y accède par un bel escalier au pied duquel une petite table vitrine contient des tissus de la famille qui habitait cette maison, construite en 1825 pour de riches drapiers. Notamment un « couvre-lit post accouchement » : était-il destiné aux visites à la jeune mère ?


    José Maria Sicilia, Light on light (au début de la bande-annonce de FIL)

    « Light on light » de José Maria Sicilia intrigue, dans la première chambre. Francisco Calvo Serraller, sur le site de la galerie où vous trouverez d’autres de ses créations, explique son cheminement autour de la lumière : « Il ne s’intéresse donc pas à la lumière elle-même, mais à sa fuite ; le phénomène de sa dispersion dans l’ombre. » Ses broderies sur soie jouent avec la lumière, la couleur, la transparence. Des motifs épars flottent dans l’air et sur la toile fine.

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    © Mireille Asia Nyembo, Effacement, éclatement et reconstruction (série), 2020

    Regardez sur le site de la Maison des Arts, si vous voulez, Ethel Lilienfeld présentant sa mystérieuse vidéo « Elle essayait de se réconcilier avec la nuit ». Ecoutez Mireille Asia Nyembo expliquer ce qui la motive et toutes les phases de son travail pour « Effacement, éclatement et reconstruction » (ci-dessus) : je suis restée longuement devant cette suspension magnifique, faite de cendre de raphia sur pagne wax rigidifié (elle rappelle que le raphia est le véritable patrimoine textile du Congo, son pays natal, l’origine du wax est ailleurs).

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    Vue partielle d'œuvres présentées par Alice Leens (coton)  

    Dans les autres chambres, on découvre les enroulements en fuseau de Maren Dubnick qui enveloppe divers objets et même des éléments architecturaux – si vous ne l’avez pas remarqué en arrivant, arrêtez-vous sur le porche dont elle a entouré une colonne, ton sur ton. Les sculptures d’Alice Leens, une artiste qui travaille le fil et la corde, révèlent à la fois des textures, des volumes, des structures qui occupent l’espace et qu’on a envie de toucher : du textile devenu sculpture à part entière !

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    Maren Dubnick à l'oeuvre : Entasis, 2021,
    installation sur le porche de la Maison des Arts : ficelle agricole

    FIL est une exposition très réussie, riche et diversifiée. Chaque artiste y a son espace propre, ce qui permet de bien se concentrer sur chacun de ces neuf univers. Durant ma visite, j’ai pensé à certaines d’entre vous qui tricotent, brodent, cousent, en me disant que ce serait vraiment bien de regarder tout cela ensemble. Puissent ces mots et ces photos, ces liens, vous atteindre où que vous soyez.

    A voir à la Maison des Arts de Schaerbeek jusqu’au 25 avril,
    en nocturne le jeudi 22 (sur inscription).

  • Livres objets d'art

    Tout ce qu’on peut faire d’un livre (de l’objet livre), d’une chaise, vous pouvez le voir à l’exposition « Entre deux chaises, un livre » à la Villa Empain, jusqu’au 7 septembre. La Fondation Boghossian célèbre ainsi le livre, « objet de culture par excellence » depuis deux millénaires, en dialogue avec la chaise, elle aussi « objet de médiation » entre les hommes. Près de deux cents objets d’une collection privée belge (Galila). 

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    © Alicia Martin

    Dans le salon à droite de l’entrée, l’exposition commence par des œuvres contemporaines, comme la plupart dans cette sélection : un siège fait de livres, un autre en papier,  une vidéo (« Poliglotas ») et une photographie d’Alicia Martin où, tels des éclats de verre sur le sol, des morceaux de livres émergent du béton où ils sont incrustés.  

    La chaise de bureau devenue « Trône » de Kristof Kintera, dans le hall central, déploie de magnifiques ailes en plumes, prête à l’envol, un attaché-case lui ramène les pieds sur terre. C’est de ce côté qu’on entre dans une salle latérale où se dresse l’œuvre la plus étonnante, une sculpture hyperréaliste : « Stairway to Heaven » d’Eugenio Merino. 

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    © Kristof Kintera, Throne, 2011

    Les religions du Livre y sont représentées par trois hommes superposés : un musulman, le front contre son tapis de prière ; sur son dos, agenouillé, un prêtre en soutane avec un chapelet entre les doigts ; sur ses épaules, un rabbin debout, livre à la main. Saisissant. Du sol au plafond, ces trois personnages en cire avec poils de barbe et cheveux, en habits traditionnels, sont une interprétation pour le moins irrévérencieuse de la chronologie monothéiste. 

    L’œuvre a fait scandale en 2010, à Madrid, comme on peut le lire dans La Clau, qui signale, surcroît d’impertinence, que le visage des trois croyants « empilés » est le même et leurs livres pas dans le bon ordre. Des bibles et corans anciens sont exposés dans cette salle, d’admirables calligraphies ou enluminures. Mounir Fatmi, déjà rencontré ici, montre l’« Union impossible » entre une calligraphie d’acier et une machine à écrire. 

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    © Eugenio Merino, Stairway to Heaven, 2010 - détail

    « Back to the roots » (Dos aux racines, photo ci-dessous et sur le site de l’expo) focalise le regard dès l’entrée. Sous la « Voie lactée », un plafond de verre dû à Max Ingrand, la chaise buisson de Bob Verschueren est très bien placée, dos à la fenêtre côté jardin. L’artiste belge, autodidacte, s’est tourné vers l’éphémère et les éléments de la nature, je vous recommande son très beau site qui explore aussi l’univers sonore.   

    Sur les côtés, diverses variations sur les livres et les sièges, et au mur, la douce « Wallvave vibration (momentum wavevector chorus) » de Loris Cecchini en résine polyester blanche (expo « Turbulences II » en 2013). Une amusante toupie « philosophique » de Pedro Reyes jouxte des vitrines où sont exposés des livres découpés, troués, assemblés, reconstitués, de différentes manières, et des pliages d’une finesse extraordinaire, comme dans ce collier de Janna Syvänoja (ci-dessous). 

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    © Bob Verschueren, Back to the roots, 2010, Galila’s Collection

    De l’autre côté, on peut tourner (avec des gants blancs) les pages du grand livre « Magie du feu » de Jean Boghossian : des feuilles touchées ou trouées par la flamme, étoilées de couleurs. Bancs, bureaux, rocking-chairs, chaises : chaque artiste en propose ici une interprétation drôle ou étonnante, voire effrayante comme la chaise blanche de Chiharu Shiota enfermée dans un cube de verre complètement tapissé de fils noirs entrelacés.

    En montant l’escalier, arrêt devant une grande photographie en couleurs (de Karen Ryan ?), une énorme accumulation de chaises enchevêtrées ; il faut un moment pour apercevoir que différentes personnes sont enfouies dessous – ici des jambes, là un bras, plus on en cherche, plus on en trouve. 

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    © Janna Syvänoja, Collier, 2011

    Photos, vidéos, objets, les créations vont dans tous les sens. Certaines paraissent bricolées, d’autres fascinent par l’inventivité ou la qualité du travail : « Solitudes » de Jérôme Fortin, qui a savamment plié des plans de Paris disposés en losanges, cinq par cinq ; « Livre » en fine dentelle de cuivre dû à Hilal Sami Hilal ; de somptueuses photographies de Nazif Topçuoglu en hommage à la peinture et à la littérature, comme celle de ces deux jeunes filles dans un coin de bibliothèque, inspirée par Proust.

    La première exposition de la Villa Empain et « La route bleue », l’an dernier (actuellement à Limoges), m’avaient davantage enchantée, mais « Entre deux chaises, un livre » vous fera oublier à coup sûr la grisaille de ce mois d’août. Même si les objets sont d’un intérêt inégal, allez-y, votre curiosité sera récompensée.  

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    © Anouk Kruithof, Enclosed Content Chatting Away In The Colour Invisibility, 2009

    Vous rencontrerez un piano-livres, des crayons noirs, des mots qui s’échappent du texte, une tour de livres en pierres sèches, des chaises improbables, du papier dans tous ses états. Au sous-sol, je vous signale une vidéo de Anouk Kruithof : j’ai beaucoup aimé sa façon de ranger les livres par couleur – et de les déranger.