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Exposition - Page 30

  • Design belge

    A deux pas de l’Atomium, le musée ADAM (Art & Design Atomium Museum) a ouvert ses portes en décembre 2015. Outre ses collections permanentes, ce nouveau musée bruxellois présente des expositions temporaires, cet été « Panorama », « cent ans d’histoire du design moderne en Belgique ».

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    Sur le plateau du Heysel, il manque encore une signalisation claire pour les visiteurs peu familiers des lieux (suivre « Trade Mart »). En face du Palais 5, les lettres géantes de l’acronyme dans l’arrondi du trottoir signalent l’entrée du musée qui occupe 5000 mètres carrés au sein du Trade Mart. L’escalier d’accès, un échafaudage aux trois couleurs de la Belgique, signé Jean Nouvel et MDW Architecture, se veut « ludique ».

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    http://www.adamuseum.be/batiment-museum-fr.html

    « Panorama » s’ouvre sur l’Art nouveau avec divers meubles et objets dont une chaise de Paul Hankar (1897) et d’autres signées Gustave Serrurier-Bovy, Henry van de Velde, Victor Horta (chaise et bureau présentés à Turin en 1902). Le parcours comporte de nombreux sièges qui témoignent de l’évolution des formes et des styles tout au long du XXe siècle.

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    De gauche à droite : Hankar, Serrurier-Bovy, van de Velde

    Un dressoir de 1925 « pour De Coene frères – Ateliers d’art de Courtrai » illustre le design Art Déco avec ses formes géométriques et simplifiées ; le raffinement tient au choix du bois précieux et des appliques octogonales sur les portes de part et d’autre d’une colonne de tiroirs, où les deux personnages qui se font face sont à la fois symétriques et différents (profil de face à gauche, de dos à droite).

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    Marcel-Louis Baugniet, Chaise longue, 1928

    Près d’une chaise longue de Marcel-Louis Baugniet aux tubulures métalliques, une affichette ou une couverture de « L’art contemporain » invite à méditer 8 « vérités » – « 1. Le beau c’est l’utile, 2. La fonction crée la forme » etc. – qui résument clairement cette esthétique de l’entre-deux-guerres. A côté des noms les plus connus en Belgique, on en découvre beaucoup d’autres qui ont œuvré selon ces principes. Ainsi, Christophe Gevers et sa chaise TBA, simple et luxueuse à la fois avec ses pieds chromés, le siège et le dos en cuir (sans montants verticaux qui le relient à l’arrière).

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    Services à café, vases, plateaux, meubles, affiches, vaisselle, toutes sortes d’objets sont rassemblés à chaque période. Ceux qui se souviennent de l’Expo 58, qui a eu lieu ici même, retrouveront les lignes modernistes de l’époque et la fameuse étoile à cinq branches de son logo. Etonnée de découvrir des Tupperware dans une vitrine, une invention américaine, j’ai appris qu’en 1961 était né Tupperware Belgique, dont les usines situées à Alost continuent à fabriquer de nouveaux produits.

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    A l'avant, la chaise TBA de Christophe Gevers

    Vous l’avez compris, ce parcours chronologique présente des objets d’époque, pas forcément des objets d’art comme à l’époque de l’Art nouveau et de l’Art Déco. Bien des objets familiers se retrouvent dans ce panorama du design belge : des meubles Meurop, le « M » du métro bruxellois, la bouteille de Spa Reine dans sa forme de 1930… Toute une section est consacrée au Design Centre de la galerie Ravenstein où plus de deux cents expositions ont été organisées pendant plus de vingt ans (1964-1985).

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    Logo du métro bruxellois dessiné par Jean-Paul Emonds-Alt 

    Le « Plasticarium », « noyau dur de l’exposition permanente du ADAM », s’est développé à partir de la collection privée de Philippe Decelle, un amoureux des plastiques et de leur « design populaire, joyeux et sans prétention » si présent dans les années 60. En 1973, la crise pétrolière a changé la donne, mais le plastique n’a pas disparu et renaît sous des formes plus écologiques. Ses atouts : une résistance et une flexibilité incomparables.

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    Vue partielle du Plasticarium

    On y voit plein de ces meubles, sièges et objets souvent de couleurs vives (jaune, orange, rouge, mais aussi du blanc ou du noir), de l’électro-ménager qu’on reconnaît si on a connu ces années-là. C’est amusant de découvrir les phases successives de cette « plasticité » : du fonctionnalisme pop à l’« antidesign » en passant par des formes inspirées par l’exploration spatiale et la science-fiction. Le mobilier contemporain comporte bien sûr des chaises transparentes, à la mode ; la plus surprenante est la chaise « fantôme » de Philippe Starck dont les formes évoquent un drapé souple à la vue, rigide au contact (cela vaut mieux pour un siège).

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    De gauche à droite : Bertoia, Verner Panton, Philippe Starck

    Certains plastiques ont bien vieilli, ils sont restés brillants et comme neufs (non utilisés ?), d’autres ont terni. Des objets courants côtoient des icônes du design comme le vase « Bambù » (Enzo Mari), le fauteuil « Diamant » (Harry Bertoia), la chaise « Cantilever » (Verner Panton)… Un petit guide du visiteur fournit des repères dans cette section du musée ADAM et décrit les propriétés caractéristiques de ce matériau : transparence, couleur, brillant, légèreté, structures gonflables, rigidité. (Pour les plus branchés, une application sur smartphone offre une visite commentée gratuite.)

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    A l'avant, vaisselle des Vignelli ; à l'arrière, vases Bambù d'Enzo Mari

    J’ai manqué l’exposition précédente consacrée au Bauhaus, ce qui aurait complété heureusement la lecture du Bal mécanique. Le dossier de presse est encore disponible sur le site du musée, où vous trouverez aussi le programme des activités, entre autres pour les enfants (chaque mercredi du mois d’août : « Dans les coulisses du musée »).

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    Une superbe chaise-longue dont je n'ai pas noté l'auteur : qui pourrait me renseigner ?

    Les touristes qui visitent Bruxelles manquent rarement la visite de l’Atomium. Juste à côté, le musée ADAM attirera sans doute les amateurs de design et tous les curieux. Ce nouveau musée bruxellois offre vraiment de quoi intéresser tout le monde. Je suis ravie de l’avoir enfin visité et j’y retournerai.

    * * *

    Chers fidèles de T&P,

    Pour diverses raisons qui me tiennent loin du clavier et de la blogosphère, la meilleure étant l’appel de l’été, le blog tournera au ralenti pendant le mois d’août.
    A bientôt.

    Tania.

     

     

  • L'art de raconter

    « Le Raconteur : réflexions sur l’œuvre de Nikolaï Leskov » : j’ai pris tant de plaisir à lire cet article de Walter Benjamin (une quarantaine de pages) que je lui consacrerai ce billet, avant de vous parler du récit de Leskov qu’il précède. Alessandro Baricco a commenté la traduction italienne dont jai choisi la couverture pour l’illustrer.

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    S’il y présente le romancier russe du XIXe siècle, son propos est plus large. Pour Benjamin, « l’art de raconter » se perd. Quatre-vingts ans plus tard, ses réflexions me semblent écrites aussi pour notre temps : « Tout se passe comme si une faculté qui semblait nous être inaliénable, évidente entre toutes, nous était désormais retirée : la faculté d’échanger des expériences. »

    En 1936, quand le philosophe et critique allemand (1892-1940) publie cet article, le monde lui paraît radicalement altéré depuis la guerre mondiale (la première – Walter Benjamin ne sait pas encore qu’il est si près de basculer). « Une génération qui allait encore à l’école en tramway à cheval s’est retrouvée dans un paysage où tout avait changé, tout sauf les nuages, et en bas, dans un champ de forces traversé d’explosions et de flots destructeurs, le corps humain, minuscule et frêle. »

    Tous les raconteurs d’histoires sont partis d’expériences transmises de bouche à oreille. Certains ont voyagé, ont « quelque chose à raconter » ; d’autres sont restés au pays et en connaissent les traditions. « Leskov est chez lui dans le lointain de l’espace comme du temps. » Il a beaucoup circulé en Russie comme représentant d’une grande firme anglaise et a trouvé dans les légendes russes de quoi combattre la bureaucratie ecclésiastique, même s’il était orthodoxe.

    Walter Benjamin le compare aux autres grands auteurs de récits de la littérature européenne et apprécie dans ce genre l’utilité du récit, qu’elle soit morale ou pratique : « dans tous les cas, le raconteur est pour son auditeur un homme qui est de bon conseil ». « Tissé dans la matière de la vie vécue, le conseil est sagesse. » Le récit décline quand émerge le roman, qui abandonne la transmission orale. « Au milieu de la plénitude de la vie, et à travers la représentation de cette plénitude, le roman annonce l’embarras profond du vivant. »

    S’ajoute au tableau l’extension de l’information ; pour Benjamin, celle-ci « a pris une part décisive dans le fait que l’art de raconter soit devenu rare. » Une histoire racontée, à la différence de l’information, est tenue à l’écart de toute explication et laisse le lecteur libre « de concevoir la chose comme il l’entend ». Il en donne des exemples, cite de grands écrivains, développe l’opposition entre roman et récit de manière très intéressante, évoque le rôle de la mémoire. Il examine le travail de l’auteur et considère la réception du lecteur. Ainsi, peu à peu, Walter Benjamin caractérise l’art singulier de Leskov dans son temps.

    Le Raconteur (traduit de l’allemand par Maël Renouard, qui explique pourquoi elle a préféré « raconteur » à « conteur » ou « narrateur » pour traduire « Der Erzähler ») séduit par un style imagé, des comparaisons fructueuses, le sens de la formule. Par exemple : « Nul ne meurt si pauvre qu’il ne laisse quelque chose », dit Pascal. Et certainement aussi des souvenirs – seulement eux ne trouvent pas toujours d’héritiers. » Ou encore : « Les proverbes, pourrait-on dire, sont les ruines qui restent sur le site d’anciennes histoires ; dans ces ruines, comme le lierre autour d’un mur, une morale grimpe autour d’un geste. »

    * * *

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    Vous vous souvenez peut-être de « Tsunami », l’œuvre de Nathalie van de Walle présentée ici. Du 16 juillet au 8 octobre 2017, Arcade propose au Château de Ste Colombe en Auxois (Bourgogne-Franche-Comté) « ORDRE ET CHAOS, exposition de design autour de l’œuvre gravé de Nathalie van de Walle ». Une occasion à ne pas manquer, si vous êtes dans la région, pour découvrir ce travail exceptionnel de déconstruction, reconstruction.

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  • Antoine de Vinck

    La Louvière Keramis (86) Le baiser Vinck.jpg« La figure humaine très stylisée, plutôt archétypale, statique peut devenir buste ; et le buste appelle à son tour le masque. Sensible à l’art ancestral, Antoine de Vinck ne pouvait passer outre cet élément rituel familier de toutes les civilisations.

    La Louvière Keramis (8).JPGLa figuration humaine évolue dans la série des Atlantes vers une asymétrie radicale présentant un profil souvent très éloigné de la forme humaine. Leur appellation et leurs silhouettes découpées évoquent la statuaire africaine et peut-être plus particulièrement celle du Congo, dont l’imaginaire d’Antoine de Vinck a été abondamment nourri (notamment par sa fréquentation du Musée royal d’Afrique centrale de Tervuren). » 

    Extrait du Dossier de presse de l’exposition « Antoine de Vinck. L’esprit des formes » au musée Keramis, 2016.

    A gauche : © Antoine de Vinck, Le baiser, 1991, grès
    A droite : Vue partielle d'un ensemble Antoine de Vinck au rez-de-chaussée du musée Keramis

     

  • Au musée Keramis

    De la gare de La Louvière, j’avais remarqué de loin ce bâtiment original avec sa peau grise aux craquelures plus claires, sans savoir que c’était là le musée Keramis : le Centre de la céramique, érigé sur le site de l’ancienne faïencerie Boch. Après la visite de l’exposition Alechinsky le matin, c’était un objectif tout indiqué pour l’après-midi.

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    Inauguré en 2015, le musée Keramis est un bel exemple d’architecture contemporaine autour d’un bâtiment industriel classé. Quand on le découvre depuis la nouvelle Cité administrative, derrière un plan d’eau aménagé, on distingue bien les formes organiques de ses ailes en béton, en contraste avec le bâtiment ancien en briques.

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    Le revêtement gris en deux textures sur une surface de 4000 m2, dû au plasticien Jean Glibert, évoque le « craquelé ou faïençage de l’émail » (La revue de la céramique et du verre). La constructiond’un centre commercial à proximité, prévue  en 2018-2020, changera sans doute la vision actuelle du musée entouré d’espaces verts.

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    Une fois à l’intérieur, on se sent bien dans ces volumes de béton et de verre aux circonvolutions inattendues. Le parcours commence par une vaste salle spectaculaire : trois fours bouteilles (classés en 2003) y sont conservés in situ. « Derniers exemplaires belges de fours à faïence au charbon à flamme directe », ils datent du dernier tiers du XIXe siècle et ont fonctionné jusqu’au lendemain de la deuxième guerre mondiale.

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    On accède ensuite à une salle dédiée à la céramique des XXe et XXIe siècles – Keramis est un musée et un centre de création contemporaine (atelier, résidence d’artiste). On y voit des oeuvres d’artistes actuels, comme Antoine de Vinck qui vient de faire l’objet d’une exposition, Pierre Culot avec un Grand vase à col émaillé (grès chamotté), Carmen Dionyse avec sa sculpture L’alchimiste (1990, grès, émail et jus d’oxydes).

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    A gauche : © Carmen Dionyse, L’alchimiste (1990, grès, émail et jus d’oxydes).
    En bas à droite : © Pierre Culot, Grand vase à col émaillé (s.d., grès chamotté)

    Les pièces exposées là sont de grande qualité, originales par leurs formes, leurs couleurs, leur finesse et leurs finitions – on a envie de les toucher. Au mur, une plaque de Corneille à dominante bleue illustre ses figures de prédilection : oiseau, femme, soleil... et chat. Plus loin, je me suis attardée devant une sculpture monumentale de Guy Bauclair, Liberté anthropomorphique.

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    Guy Bauclair, Liberté anthropomorphique (1983, grès chamotté et oxydes)

    A l’entrée de la « réserve visitable » du musée Keramis, une grande composition murale (carrelage en faïence) de Raymond-Henri Chevallier illustre l’élément nécessaire aux métiers de la céramique, Le Feu. La Terre, du même artiste, est exposée à l’étage. Un panneau didactique et des vidéos rappellent les étapes de la fabrication des faïences dans cet espace qui correspond à un ancien atelier.

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    A l’entrée de la réserve visitable, : © Raymond-Henri Chevallier, Le Feu (détail)
    (vers 1948, composition murale en carrelages, faïence émaillée), Collection du musée royal de Mariemont

    Dans de grandes armoires vitrées, on a rassemblé de la vaisselle, des vases, des objets divers (non étiquetés) qui illustrent l’histoire de la faïencerie Boch La Louvière, de « Boch frères Keramis » (1844) à « Royal Boch » (1994). (Les peintres Anna Boch et son frère Eugène appartiennent à cette famille.) Fleuron de la céramique jusqu’aux années 1970, Boch La Louvière va subir alors la crise économique et aller de restructuration en restructuration. Un film relate le combat des ouvriers, l’occupation de l’usine et, malheureusement, la faillite de la manufacture en 2011. Une belle vidéo de la Fondation Roi Baudouin retrace son histoire et présente l’art et les techniques de la céramique.

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    On reconnaît au passage quelques services de table vus chez des grands-parents, des parents, comme le décor Rambouillet. Boch a diffusé de nombreux modèles à paysages, à figures, à fleurettes, comme cette théière bleue pour laquelle je craquerais sans doute si je la trouvais dans une brocante. Beaucoup de Belges achetaient du Boch pour sa qualité et son « design » liant l’utile et l’agréable. A l’étage, quelques services phares des différentes décennies du XXe siècle témoignent de la succession des formes et des modes. 

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    Vases Art Nouveau

    Des pièces exceptionnelles sont montrées là-haut, de format hors du commun, signées par des initiales ou des noms de peintres – la « collection Boch ». Décors peints, imitation du Delft ou ou de l’Iznik, puis le triomphe de l’Art Nouveau et surtout de l’Art Déco, avec ces vases Keramis qui ont toujours du succès dans les salles de vente, en particulier ceux signés par Charles Catteau, que j’avais admirés dans une rétrospective à Strepy-Thieu en 2006.

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    Vases Art Déco signés Charles Catteau

    La dernière grande salle, aux baies largement ouvertes sur le paysage environnant, expose des céramiques d’artistes modernes et contemporains, collection de l’Etat belge et achats de la Communauté française (réguliers jusqu’en l’an 2000). De très belles créations signées Antoine de Vinck, Pierre Caille ou Chantal Talbot.

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    « Introspection : 7 ans d’acquisition », exposition temporaire
     

    Il manque encore un bon catalogue à ce nouveau musée wallon, heureusement j’y ai trouvé un numéro de la Revue de la céramique et du verre qui lui est entièrement consacré (épuisé). Le site de Keramis est plein de ressources et propose même un parcours urbain : « Découvrez La Louvière sous le signe de la céramique ». Je ne peux que vous encourager à visiter un jour ce Centre de la céramique pour son architecture, son histoire, ses collections – un patrimoine qui nous est cher.

  • Objets trouvés

    alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture« Depuis le milieu des années cinquante, il collectionnait, avec passion, les anciens papiers déjà utilisés. Les boucles élégantes d’un clerc appliqué servent de point de départ à la représentation de quelque monstre. Les cartes géographiques sont des tentatives humaines destinées à rendre la nature mesurable et à l’appréhender par la raison. Alechinsky réussit à inverser le processus. Elles sont les formes d’objets trouvés d’Alechinsky, riches en qualités graphiques, elles nourrissent son appétit d’images. »

    Willy Van Den Bussche, Un voyage dans l’imaginaire (Catalogue Pierre Alechinsky, PMMK-Musée d’art moderne, Ostende, 2000)

    © Pierre Alechinsky, La femme du géomètre, 1977

    Pierre Alechinsky, Les palimpsestes,
    Centre de la gravure et de l'image imprimée, La Louvière, 03.03 > 05.11.2017

    * * *

    Un appel urgent aux amateurs du patrimoine bruxellois :

    Ce 28 juin, la Commission du Développement Territorial a adopté le projet d’ordonnance réformant le CoBAT (Code Bruxellois de l’Aménagement du Territoire), malgré une pétition signée par plus de 2600 personnes et une carte blanche dans Le Soir cosignée par de nombreuses associations et politiques de la majorité et de l'opposition. Il supprime l’avis conforme de la CRMS (Commission royale des Monuments et des Sites). Cela signifie que, dans l’avenir, l’avis de la CRMS pouvant ne plus être suivi, notre patrimoine pourrait à nouveau être donné en pâture aux promoteurs.

    Ce projet de réforme devant encore être approuvé par les 89 députés du Parlement Bruxellois d’ici le 20 juillet, nous pouvons encore les convaincre de ne pas l’approuver en continuant à signer la pétition et à la faire circuler.

    Lien vers la pétition : https://www.change.org/p/pr%C3%A9servez-le-patrimoine-bruxellois-ne-supprimez-pas-l-avis-conforme-de-la-commission-royale-des-monuments-et-sites

    Merci d'en parler autour de vous.

    Tania

     

    P.-S. Pour les suites de la pétition, voir le billet du 27/7/2017.