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  • Temple virtuel

    En revenant vers l’entrée de l’exposition « Swedish Ectasy », quelques marches sur la droite mènent à une présentation du joik à travers une série de photos et textes. C’est là que débute un couloir menant à l’expérience virtuelle du Temple d’Hilma of Klint. L’artiste « rêvait d’une construction en forme de spirale pour abrite son corpus d’œuvres les plus importantes. » Sur une île suédoise de préférence, un temple qui serait une « église d’une nouvelle ère » ou un musée, accessible à tous.

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    Hilma af Klint : The Temple, 2022, réalité virtuelle produite par Acute Art (cliquer sur le lien pour la bande annonce)

    Au bout du couloir où des écrans diffusent quelques images pour s’en faire une idée, des tabourets attendent les visiteurs, invités à s’y asseoir puis à glisser un casque sur la tête pour douze minutes de spectacle inédit. Une fois casquée, première expérience de ce genre pour moi, je suis entrée dans cette spirale géante où les œuvres d’Hilma af Klint se meuvent sur un fond sonore enveloppant. Au début, on regarde devant soi, puis on comprend qu’en levant la tête ou en l’abaissant, on peut explorer ce monde de couleurs en trois dimensions. Etonnant !

  • Extase suédoise

    Sous le titre Swedish Ecstasy, Bozar expose jusqu’en mai de nombreuses œuvres de la peintre Hilma af Klint, « disciple de l’anthroposophie » et pionnière de l’abstraction, en compagnie d’autres Suédois « dont les créations ont pour fil conducteur le mysticisme et les spéculations ésotériques ». Je ne m’attendais pas à y voir des toiles de l’écrivain Strindberg.  

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    Hilma af Klint, Le Cygne, The SUW Series, Group IX, No.2, 1914, huile sur toile, HaK 150.
    Fondation Hilma af Klint

    Née à Stockholm, Hilma af Klint (1862-1944) n’a que dix-huit ans quand sa sœur meurt à dix ans – elle se tourne alors vers le spiritisme et le spiritualisme. Une peinture de sa série Le Cygne a été choisie pour l’affiche de l’exposition (ci-dessus). On découvre dans la première salle la série complète de Chaos primordial, où le bleu et le jaune dominent. Des œuvres aux symboles abstraits, spirales, ondulations, cercles. Des formes rayonnantes et des croix – Hilma af Klint s’est passionnée pour le rosicrucianisme – des mots aussi.

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    Hilma af Klint, Le Chaos primordial, série, 1906-1907, huile sur toile, Fondation Hilma af Klint

    De grandes huiles de la série Le Cygne mêlent abstraction et figuration. Un colimaçon rose pâle occupe le centre d’une toile carrée divisée en huit triangles colorés, séparés par des médianes noires, des diagonales blanches. Parmi les variations sur le carré et la spirale, la plus étonnante est celle à fond noir où, en observant les formes dont le mouvement converge vers un petit cœur au centre, on reconnaît soudain quatre cygnes qui viennent le toucher du bec.

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    Vue partielle de la première salle Hilma af Klint à Bozar swedish ecstasy,exposition,bozar,bruxelles,hilma af klint,spiritualisme,suède,peinture,culture
    Hilma af Klint, Le Cygne, série SUW, n° 7, 1914, huile sur toile, Fondation Hilma af Klint, HAK 155

    Quatre ? Regardons mieux. Sur la gauche, ils sont deux, le cygne au col blanc et le cygne au col noir. La cohérence de la série apparaît : une exploration du dualisme avec la division en deux de l’espace, le contraste du noir et du blanc, les deux cygnes s’affrontant ou s’enlaçant, opposés et complémentaires. Af Klint pensait que l’unité élémentaire lors de la création du monde « avait été perdue et avait cédé la place à un monde polarisé : le bien et le mal, la femme et l’homme, la matière et l’esprit », « le principe de toute vie ».

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    © Cecila Edefalk, La fille aux abeilles, 1988, huile sur lin, Collection Stähl

    Des œuvres plus récentes alternent sur le parcours avec celles d’artistes à cheval sur les XIXe et XXe siècles, attirés par le spirituel et l’ésotérique. Cecilia Edefalk (°1954) crée des œuvres « hantées par les esprits ». A côté de grandes compositions abstraites quasi monochromes, j’ai eu un coup de cœur pour La fille aux abeilles (huile sur lin, 1988), sombre et lumineuse, qui m’a longuement retenue.

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    Ernst Josephson, Portrait d'une dame, s.d., huile sur toile, Nationalmuseum, Stockholm

    Ernst Josephson (1851-1906) participait avec ses amis à des séances d’occultisme, il se considérait comme un médium. Ses « visions extatiques » s’inspirent de Swedenborg, la personnalité tutélaire de cette exposition. Josephson fait face ici à Carl Fredrik Hill (1849-1911), son contemporain, l’un des grands peintres paysagistes de Suède, dont la peinture a changé quand sa santé mentale s’est détériorée ; il est entré alors dans une phase hallucinatoire.

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    Carl Fredrik Hill, L'arbre fruitier en fleur dans la grotte, après 1878, craie noire sur papier,
    Nationalmuseum, Stockholm

    Après quelques paysages réalistes signés Hill, à côté d’un Pommier en fleurs est accroché L’arbre fruitier en fleur dans la grotte, une craie noire qui illustre une autre facette de cet artiste avec des œuvres sur papier : craie, pastel (de beaux Paons). Les figures étranges sur un fond doré (ci-dessous) datent de sa maladie, c’est très mystérieux.

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    C. F. Hill, Figures sur fond doré, s.d., huile et peinture métallique dorée et argentée sur carton,
    Nationalmuseum, Stockholm

    « Inferno » : voici une seconde applique au néon, après « Swedish Ecstasy » à l’entrée, de Daniel Youssef (°1975). Suédois élevé dans un foyer arabophone, il  travaille sur les langues et les traductions. Plusieurs téléphones sont à décrocher sur le parcours ; on y entend des voix, des modulations : le joik est considéré comme la forme la plus ancienne de chant en Europe.

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    August Strindberg, Le Soleil se couche sur la mer, 1903, huile sur toile,
    Collection Albert Bonniers Förlag 

    « Inferno » est le titre d’un roman autobiographique d’August Strindberg, dont on expose un bel ensemble de peintures. Des paysages : marines, ciels, vagues, rochers, « comme des autoportraits symboliques révélant un esprit souvent tourmenté ». Il peignait dans les moments difficiles ou quand il n’arrivait plus à écrire. Composition et palette reflètent son humeur. J’aime beaucoup ces toiles tantôt sombres, tantôt claires, avec cette curieuse ligne d’horizon comme tracée à la règle entre mer et ciel. En vitrine,  une page de son Journal occulte (les mots alternent avec de petits dessins et collages) ; des livres ; des « célestographies ». C’est à voir.

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    Christine Ödlund, Botaniste psychédélique, 2022, huile, acrylique, pigments végétaux et crayon sur toile, CFHILL

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    Un détail de la série de Christine Ödlund

    La dernière grande salle de l’exposition est formidable. D’abord des œuvres de Christine Ödlund (°1963) qui mêle « la théosophie, la synesthésie et la biologie spéculative ». Elle a fait des recherches sur les plantes et qualifie ses dernières œuvres, à la fois scientifiques et artistiques, de « botanique spiritualiste ». Quatre toiles présentent des « Botanistes psychédéliques » : Annie Besant, Eva Ekeblad, Carl Linné, Emanuel Swedenborg.

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    Hilma af Klint, Retables, Groupe X, n° I, 1915, huile et feuille de métal sur toile,
    Fondation Hilma af Klint, HAK 187

    Un grand Retable d’Hilma af Klint domine dans le fond. On peut s’asseoir devant pour gravir doucement les degrés de la pyramide et leurs dégradés de couleurs, observer leurs fleurs de lotus au centre, puis s’élever vers le disque solaire. Non loin de là, des peintures de son amie Anna Cassel. Connue comme paysagiste, elle a fait partie du groupe « Les Cinq » (De Fem) et ces œuvres médiumniques ont été découvertes récemment.

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    Anna Cassel, 1913, huiles sur toile, Fondation Hilma af Klint (exposées pour la 1e fois)

    Elle a participé aux Peintures pour le Temple d’Hilma af Klint, dont je vous parlerai prochainement. Une exposition étonnante, une découverte totale pour moi, je vous la recommande. « C’est un événement ! » (Guy Duplat dans La Libre)

  • Route

    Hockney Canyon.jpg« Il fit un petit essai qui montrait son itinéraire à travers le canyon. Une route tortueuse était tracée à la verticale au centre de la toile, entourée de taches de couleurs vives qui représentaient les collines et la végétation avec, ici et là, des arbres ou une maison. Ce tableau n’avait rien à voir avec ceux qu’il avait peints jusque-là – sauf avec celui qu’il avait fait au hasard pour essayer les couleurs acryliques – et ressemblait à un dessin d’enfant. Le second fut plus grand, plus ambitieux : il peignit le trajet de sa maison à son atelier, dans des couleurs plus douces, avec une technique par moments presque pointilliste. La route ondulante traversait la toile horizontalement, bordée par un paysage plus complexe qui incluait des collines, des arbres, de la végétation basse, mais aussi un court de tennis, une piscine, un poteau électrique, un plan quadrillé de Downton L.A., la mer à l’horizon. Tout était à la même échelle, comme dans ces cartes dessinées par les enfants. Ces deux tableaux, et ceux qui suivirent, n’étaient pas des paysages traditionnels mais des voyages dans le temps, des récits pleins de vie qui charmaient l’œil par leur équilibre de couleurs chaudes et de formes géométriques. Les critiques penseraient qu’il était retombé en enfance. David n’avait aucun doute : il s’engageait sur la bonne voie. »

    Catherine Cusset, Vie de David Hockney

    © David Hockney, Nichols Canyon, 1980, acrylique sur toile 84 x 60"
    (non exposé à Bozar)

  • Hockney par Cusset

    Si vous ne savez pas grand-chose de David Hockney et que vous comptez visiter l’exposition actuelle à Bozar – très courue, il vaut mieux réserver –, je vous recommande Vie de David Hockney par Catherine Cusset (Folio acheté après ma visite) : « Ce livre est un roman. Tous les faits sont vrais. J’ai inventé les sentiments, les pensées, les dialogues » écrit-elle au début de son avant-propos.

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    © David Hockney, Mr. and Mrs. Clark and Percy, 1970-71. Acrylic on canvas, 213.4 x 304.8 cm
    (Tate : Presented by the Friends of the Tate Gallery 1971)

    Après une première incursion à Bozar où la cohue était telle que j’en suis sortie à peine entrée, j’y suis retournée un autre jour sur le temps de midi, comme on me l’avait conseillé quand j’ai demandé un échange. En première partie, « Œuvres de la collection de la Tate, 1954-2017 » : passé les débuts, les fameuses piscines et les nus masculins, c’est la salle des doubles portraits qui m’a le plus retenue, et aussi ce vase et son ombre, avant de plonger dans la luxuriance californienne et dans l’exploration de la vision multifocale à l’aide de clichés numériques.

    Après In the Studio (immense photo panoramique de son atelier de Los Angeles, 2017) vient la seconde partie de l’exposition, les grandes réalisations sur Ipad : L’arrivée du printemps en Normandie (2020) avec des arbres et paysages dont il suit la transformation de l’apparition des bourgeons jusqu’à la floraison, des coins de jardins, de la pluie tombant dans une mare, des fleurs printanières – une immersion spectaculaire, colorée et joyeuse. (Exposition aussi à Paris.)

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    David Hockney, My parents, 1977, huile sur toile, 72 x 72", © David Hockney Collection Tate, U.K.

    Vie de David Hockney, une sorte de portrait du peintre, rend hommage à un artiste dont la liberté fascine Catherine Cusset : liberté dans la vie comme dans la création. Né en 1937 dans une famille modeste, d’un père pacifiste qui « n’avait pas d’argent mais ne manquait pas de ressources » et d’une mère généreusement nourricière pour ses enfants, dès qu’il a pu tenir un crayon en main, David a dessiné et déjà à l’école, ses dessins plaisaient et étaient exposés.

    Le principal de son collège recommanda de l’envoyer, dès ses quatorze ans, dans une école d’art, mais il fallait une autorisation de la ville, qui refusa. Deux années d’enseignement général à endurer, ce qui mettait le garçon en rage, une rage atténuée grâce aux cours gratuits donnés le soir par un voisin. Autre fait marquant de son adolescence, la main qui prend la sienne dans une salle de cinéma, une révélation du plaisir homosexuel dont il n’osera parler à ses parents.

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    © David Hockney, Man in Shower in Beverly Hills, 1964, Tate Britain

    Enfin admis aux Beaux-Arts de Bradford, David Hockney peut « se livrer à sa passion du matin au soir ». Il y rencontre un jeune professeur stimulant qui pousse ses étudiants à aller à Londres et les invite chez lui. Deux ans plus tard, son élève propose deux tableaux pour l’exposition annuelle des artistes du Yorkshire – acceptés, à sa grande surprise. Un visiteur achètera même le portrait de son père !  

    Entre Bradford et Londres, Hockney découvre que « le figuratif appartenait au passé, qu’il était antimoderne », ce qui l’inquiète un certain temps, puis il comprend grâce à Ron, un ami américain, qu’il doit peindre ce qui compte pour lui – « Tu es nécessairement contemporain. Tu l’es, puisque tu vis dans ton époque » – et aussi, en faisant connaissance avec Adrian qui partage le coin d’atelier de Ron, le premier homme « ouvertement gay » qu’il rencontre, à vingt-deux ans, comment lui-même voudrait vivre.

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    David Hockney, Lithographic Water Made of Lines, Crayon and Two Blue Washes without Green Wash, 1980,
    © David Hockney / Tyler Graphics Ltd.

    Quelques ventes et un chèque inattendu pour une gravure primée lui permettent de s’envoler pour New York où l’accueille pour l’été un autre Américain, Mark, son premier amant. Pour rire, ils se métamorphosent en « blonds peroxydés » : « La vie, comme la peinture, était une scène sur laquelle on jouait. »  La façon totalement libre dont ses amis vivent là-bas, partagent la douche ou le lit sans culpabilité, lui donne le goût de vivre en Amérique : « Un grand blond dans un costume blanc qui ne cachait pas sa sexualité déviante », voilà qui attirerait davantage l’attention des critiques.

    Au Collège royal de Londres, Hockney n’a plus peur d’être lui-même et peint ce qu’il veut. Ses gravures lui rapportent assez pour aller à Los Angeles en janvier 1964. Le mode de vie californien devient le sien. Il y dessine Peter, l’étudiant dont il est tombé amoureux, près de la piscine, il devient « le peintre de la Californie ». David Hockney se fait si bien remarquer qu’à 32 ans, il a droit à une première rétrospective à Londres, à la Whitechapel Gallery. Il devient un peintre connu, interviewé, photographié, il voyage.

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    David Hockney, Peinture sur le Motif pour le Nouvel Age Post-Photographique, 2007,
    Oil on 50 canvases, 457.5 x 121.9 cm overall ((Tout un mur à l'entrée de l'exposition)
    Tate: Presented by the artist 2008 © David Hockney. Photo: Prudence Cuming Associates 

    Catherine Cusset raconte son parcours d’artiste (peintre, photographe, dessinateur, créateur de décors et de costumes pour l’opéra) et ses recherches, sa vie et ses amours, ses allées et venues entre l’Angleterre et l’Amérique. Grand maître des couleurs et, selon Rinus Van de Velde, le dernier artiste mythique après Picasso, plus rien ne l’arrêtera sur le chemin de l’art et de la célébrité. Hockney dit avoir « l’intention de vivre une vie intense jusqu'au dernier jour ».

  • Artiste Activiste

    L’affiche est joyeuse, le graphisme très reconnaissable, mais qui était vraiment Keith Haring dont Bozar (Palais des Beaux-Arts de Bruxelles) propose actuellement une large rétrospective ? Vous trouverez « les cinq choses à savoir sur Keith Haring » à la trop courte vie (1958-1990) sur le site.

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    En voici un extrait significatif, que je partage avec vous : « « Un porte-parole d’une société à un moment donné de l’histoire ». Voilà comment Haring définit l’artiste. Avec un langage pictural simple et accessible, il aborde des thèmes difficiles –  le racisme, la guerre nucléaire, le VIH – et les met à la portée de tous. »

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    L’exposition montre les diverses facettes de son engagement (aussi pour la reconnaissance des homosexuels et des LGBT), son parcours de la clandestinité dans le métro de New York au succès dans la sphère artistique ou sur le marché de l’art en passant par le magasin « Pop Shop », avec les mêmes motifs combinés sur des supports divers. Noir sur blanc, noir sur couleur, ou l’inverse. C’est dynamique, quoique répétitif, avec de nombreuses vidéos le montrant à l’œuvre et une longue fresque de quinze mètres de long, La Matrice (ci-dessus).

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    En face de la galerie Ravenstein, du côté de Bozar où on entre à la Cinematek, sur la jolie terrasse installée (temporairement) rue Baron Horta, on retrouve Keith Haring sur la palissade peinte en jaune qui sépare Bozar dun futur siège bancaire à lallure futuriste.