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Balades - Page 9

  • Vu à Lanjarón

    « Granada es Lorca, y Lorca es Granada » peut-on lire sur le site Universo Lorca : la région natale de Federico García Lorca (1898-1936), celle où il est mort assassiné par les franquistes.

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    En me promenant à Lanjarón, dans les belles montagnes des Alpujarras (ou la Alpujarra), j’ai pu lire des vers de García Lorca un peu partout, sur une fontaine, un mur, le long du chemin... Sa famille et lui ont régulièrement séjourné dans cette station balnéaire entre 1924 et 1935.

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    Bien sûr, je pensais à notre chère Colo qui traduit régulièrement des poèmes de Lorca (un billet d’Espaces, instants à propos de l’enfance du poète et de la nature ici). Par exemple, Romance de la Pena negra, peut-être un des poèmes du Romancero gitano (1928) écrits à Lanjarón.

    Lanjaron fontaine.jpgPilier de chaleur

    Le havre de l’air
    sous la branche de l’écho.

    Le havre de l’eau
    sous le feuillage des étoiles.

    Le havre de ta bouche
    sous un buisson de baisers.

    Federico García Lorca

    (Merci à mes amis traducteurs.)

  • A Torre de la Reina

    En été, j’imagine, il y a plus de restaurants ouverts le soir à Torre de la Reina. L’entrée de celui-ci était attirante : un sympathique enchevêtrement de plantes grimpantes et de lampions et une enseigne au graphisme original.

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    A la terrasse très fréquentée de la Casa Esteban, l’arrivée la plus remarquable à mes yeux fut celle de ces caballeros qui n’ont absolument pas dérangé le chat de l’établissement pour boire un verre sans descendre de cheval (le chat est plus facile à trouver sur la photo que les verres). Puis on leur a dressé là une table haute, près de leurs montures, où ils ont mangé debout avant de repartir au pas.

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    De notre table, nous apercevions la plaza Mayor dominée par une église moderniste, Regina Mundi. Sa façade remarquable est composée de grandes céramiques illustrant la vie de Marie. Et son clocher accueille un nid de cigognes – quel plaisir nous avons eu d’en voir tant en Andalousie, sur les pylônes le long des routes et parfois sur les toits.

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  • Vu à Carmona

    Avouons-le, le gros dossier des photos prises lors de notre voyage en Andalousie nous attire irrésistiblement. Voici donc le début d’une petite chronique du lundi pour partager avec vous des choses vues, parfois inattendues. Commençons par Carmona.

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    C’est dans cette très belle ville ancienne, à une demi-heure de Séville, que j’ai remarqué pour la première fois ces palmes accrochées devant des fenêtres. Je savais que la Semaine Sainte est célébrée de façon très fervente et spectaculaire en Espagne, mais j’ignorais que les palmes des processions du dimanche des Rameaux se conservent une année durant et ornent ainsi les maisons. J’avais aimé découvrir dans le Midi qu’on bénissait à la messe des Rameaux non pas des branches de buis – qui seraient ensuite accrochées au crucifix dans la chambre – mais de vraies palmes et des branches d’oliviers. Ici, les palmes sont joliment tressées, à la fois protectrices et décoratives.

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    Maria Gavira est-elle couturière ? Le dessin de la faïence près de la porte d’entrée semble l’indiquer. Quel regard coquin, non ? Et le slogan anglais apposé tout près est encore plus drôle : « Oh no not you again ! »

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    Vous savez que j’adore m’arrêter à ces détails offerts à ceux qui passent. A Carmona, le nom des rues est indiqué à l’ancienne, sur des carreaux de faïence, bleu sur blanc. En observant de plus près cette photo prise à l’entrée de la rue du Soleil, j’ai découvert aussi en haut de la curieuse pierre d’angle sculptée les noms des deux rues gravés sur fond blanc : Calle de San Ildefonso, Calle del Sol.

  • Comme des rois

    Le Cortijo Torre de la Reina, à une douzaine de kilomètres de Séville, n’est pas un hôtel, c’est un lieu exceptionnel. Nous nous sommes sentis comme des rois dans cette superbe demeure historique, « occupée tour à tour aux XIIIe et XIVe par le roi Fernando III le Saint (lors de la conquête de Séville) et par la reine Doña María de Molina » (Guide 2003 des hôtels de charme en Espagne). C’est elle qui a donné son nom – Tour de la Reine – à la localité.

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    Cortijo Torre de la Reina, vu de l'entrée

    L’hôtel affichait « complet » sur le site de réservation en ligne et je n’imaginais pas, en téléphonant par curiosité, que l’on nous proposerait pour trois nuits une « suite junior » à un tarif extra de dernière minute. (En y croisant un Australien venu supporter les Rangers, nous prendrions conscience de la présence de nombreux supporters à Séville pour la finale d’une coupe de football européenne.)

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    Sur le Paseo de la Alameda, un long bâtiment blanc discret, mais une fois la porte franchie, quelle merveille ! Une tour crénelée domine la cour où des orangers se dressent autour d’un puits fleuri – des fleurs partout et des arbres, des chants d’oiseaux : bienvenue au paradis ! « Le jardin abondamment fleuri entoure une succession de bâtiments très différents reliés entre eux par des galeries, des arcades, des patios… tout le registre de l’architecture arabo-andalouse » (Guide).

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    Cortijo Torre de la Reina, vu du jardin

    Oui, comme je l’avais lu, l’intérieur est à la fois « luxueux et intime ». Pas besoin de climatisation entre ces murs épais qui gardent la fraîcheur. Notre chambre s’ouvrait sur un jardin – un arbre portait encore quelques fleurs d’un bleu soutenu – et la piscine n’était pas loin, entre soleil et ombre, l’idéal pour se détendre le soir ou un jour de canicule. Les hirondelles frôlaient l’eau. Les pigeons guettaient notre départ pour venir se rafraîchir sur la première marche.

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    Pas de restaurant au Cortijo Torre de la Reina, où se donnent parfois de belles réceptions, mais à deux pas, une sympathique Casa Esteban où nous nous sommes familiarisés soir après soir avec la carte des tapas. Le Cortijo est plus qu’un hôtel aussi grâce à ses hôtes d’une grande et courtoise affabilité, que je tiens à remercier pour leur accueil, leur prévenance, leur aide. Si vous allez ou retournez un jour à la découverte du triangle andalou***, tentez votre chance. C’est le plus bel endroit où j’aie jamais séjourné de ma vie.

  • En attendant

    De retour d’un voyage de plus de cinq mille kilomètres en voiture, avec un excellent chauffeur qui en a lancé l’idée au début du mois – une traversée de l’Espagne improvisée à la découverte de l’Andalousie que je n’avais jamais encore visitée –, j’en partagerai bien sûr quelques impressions fortes dans les jours qui viennent.

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    En attendant, bien que je n’aie eu le temps de lire, en deux semaines, qu’un seul des livres que j’avais emportés (le plus court), voici une vitrine de librairie photographiée à Ségovie et son slogan, « Leer es sexy » : d’autant plus plaisant qu’il offre un dessin de lecteur, ne trouvez-vous pas ? L’une de vous (Colo ?) l’a déjà montré sur son blog. Il me rappelle le début de Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino.

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    Et une partie du joli décor d’un bistro-restaurant très sympathique, « La mère poule » à Bourges, où nous nous sommes régalés lors de notre dernière étape au retour. Demain je trie les photos de voyage et je prépare un billet « coups de cœur ». Merci pour vos commentaires aux textes de Bonnefoy & à bientôt.