Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Textes & prétextes - Page 130

  • Tournai

    Tournai beffroi.jpgIl faudra retourner à Tournai pour visiter son magnifique beffroi, le plus ancien de Belgique, actuellement fermé aux visiteurs, et sa cathédrale, deux monuments classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Et aussi pour y flâner plus longuement, il y a tant à admirer dans cette belle ville en Wallonie picarde.

    Le Musée des Beaux-Arts est un des sept musées communaux de Tournai, sans compter « le Centre de la Marionnette de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Centre de la Tapisserie, des Arts Muraux et des Arts du Tissu de la Fédération Wallonie-Bruxelles et un musée de poche de l’art funéraire », comme l’indique le site de la ville.

    Tournai Visit Brussels.jpg

     

     

     

    J’y ai vu cette affiche publicitaire de visit.brussels, au slogan bien trouvé,
    non ?

  • Figures féminines

    Au Musée des Beaux-Arts de Tournai, La folle danseuse ou Les soucis domestiques est le titre d’une belle exposition de « Figures féminines » dans les collections, autour de deux sculptures fameuses de Rik Wouters. Ce musée remarquable en forme de « tortue » (le seul musée imaginé par Victor Horta) fermera dans les prochaines années pour un grand chantier de restauration et d’extension. Je suis heureuse de l’avoir revisité sous sa forme originelle et dans une « ambiance surannée » (La Voix du Nord) à l’occasion de ce parcours critique sur l’image de la femme dans l’art.

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Dans l’atrium, Les soucis domestiques (au centre) et La folle danseuse (à droite) de Rik Wouters
    (Belfius Art Collection)

    Nel, la femme de Rik Wouters et son modèle permanent, était au centre d’une exposition vue à Malines il y a cinq ans. Première des sept figures dont le rôle inspire le parcours, elle est suivie de salle en salle par Pénélope, Marthe, Vénus, Carmen, Madeleine et Suzanne. La collection permanente du musée, du XVe au XIXe siècle, avec quelques ajouts contemporains, est essentiellement composée de la collection d’un grand mécène bruxellois, Henri Van Cutsem (1839 – 1904).

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Henri De Braekeleer, La Blanchisserie, 1861, huile sur toile,  legs Van Cutsem - 1904

    De beaux dessins d’intérieurs de maison (crayon et pastel) d’Henri Ottevaere voisinent avec une grande peinture représentant Jésus chez Marthe et Marie, d’après Jordaens. Dans la seconde moitié du XIXe, les peintres ne se limitent plus aux déesses, figures bibliques et beautés idéales, ils peignent des femmes ordinaires à leurs tâches domestiques. Sous La Blanchisserie (1861), signée Henri De Braekeleer, on rappelle que le travail du linge, « répétitif, sous-payé », était alors à risque (tuberculose) et les blanchisseuses, déconsidérées, soupçonnées de prostitution ou d’alcoolisme. Un commentaire audio d’une vue de son atelier est proposé en ligne.

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Guillaume Van Strydonck, La malade (L'accouchée), 1887, huile sur toile,  legs Van Cutsem - 1904

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture

    André Collin montre des religieuses au travail dans une salle d’hôpital, discrètes, silencieuses. Belle lumière du Nord sur une toile émouvante où Guillaume Van Strydonck représente son épouse qui vient d’accoucher, en 1887. Quel contraste avec les couleurs chaudes de Petit Maître dort, peint lors d’un voyage en Inde : dans une approche très différente des Orientalistes, il magnifie la servante indienne chargée de surveiller le sommeil de l’enfant, devenu secondaire dans la composition du tableau.

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Guillaume Van Strydonck, Petit Maître dort, 1895, huile sur toile,  Don de M. Van Cutsem

    Avec Vénus, déesse de l’amour, place au nu, académique ou non, et aux hommages à la beauté féminine comme dans Au théâtre d’Edouard Agneessens qu’admirait Verhaeren : « Elle a cette flamande distinction bien portante et aussi ce je ne sais quoi de délicatement mystérieux, si féminin et si attirant… » C’est près de là qu’est accroché le premier d’une série d’autoportraits d’Hélène Amouzou, une Togolaise (née en 1969) formée à la photographie argentique à Bruxelles. « À travers ses autoportraits dans lesquels elle incarne une figure évanescente, où elle apparaît telle une ombre dans le décor, on comprend toutes les inquiétudes qui l’animent. » (Gwennaëlle Gribaumont dans La Libre).

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Edouard Agneessens, Au théâtre, 1880, huile sur toile,  legs Van Cutsem - 1904

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Hélène Amouzou, Autoportrait, 2005-2011,
    photographie argentique, collection privée

    Coup de cœur pour le très beau portrait de sa femme par Emile Claus, pour une Etude de femme au pastel de Louis Anquetin, ami de Toulouse-Lautrec, pour les œuvres de Fantin-Latour, « peintre du silence ». J’avais oublié que Van Cutsem en avait tant dans sa collection : c’est un régal de s’attarder devant ses magnifiques portraits et des bouquets lumineux de roses ou de pois de senteur.

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Henri Fantin-Latour, La lecture (Mlle Marie Fantin, soeur du peintre), 1863, huile sur toile
    legs Van Cutsem - 1904

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Henri Fantin-Latour, Pois de senteur, 1880, huile sur toile
    legs Van Cutsem - 1904

    Henriette Calais, avec une belle Allégorie féminine, est une des rares signatures féminines dans ce legs. On retrouve Guillaume Van Strydonck avec un bel ensemble de dessins, des pastels et une grande toile impressionniste, Le vieillard et les trois jeunes hommes, à côté de Printemps à Schoore de Théodore Verstraete. La composition du Portrait de femme signé Rassenfosse est très moderne, et pourtant cette toile date de 1892.

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Henriette Calais, Allégorie féminine, s.d., crayon sur papier,  legs Van Cutsem - 1904

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Armand Rassenfosse, Portrait de femme, 1892, crayon et pastel sur papier, Musée des Beaux-Arts, Tournai

    Carmen, Marie-Madeleine, Suzanne au bain : de salle en salle se déploie la riche thématique de cette exposition sur l’image de la femme en peinture et en sculpture, accompagnée de documents divers et de citations, dont plusieurs passages d’Une chambre à soi de Virginia Woolf. Une vidéo rappelle l’étonnante « performance » de Kubra Khademi à Kaboul pour dénoncer les attouchements en rue, près de son « armure » en fer.

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture

    exposition,musée des beaux-arts,tournai,figures féminines dans les collections,henri van cutsem,victor horta,peinture,sculpture,image de la femme dans l'art,rik wouters,la folle danseuse,les soucis domestiques,féminisme,culture
    Guillaume Charlier, Inquiétude maternelle, n.d., marbre, legs Van Cutsem - 1904

    Les peintures françaises léguées par Van Cutsem aux Beaux-Arts de Tournai sont devenues les phares de la collection : vous trouverez ces chefs-d’œuvre de Manet, Monet et Seurat sur le site du musée. Je préfère conclure avec un sculpteur bruxellois que le mécène a toujours soutenu, Guillaume Charlier, qui n’a cessé de représenter les pauvres gens de son milieu d’origine. C’est lui qui hérita de la maison personnelle de Van Cutsem à l’avenue des Arts à Bruxelles, devenue Musée Charlier – à redécouvrir bientôt ?

    * * *

    P.-S. (12/8/2021) Pour information, une pétition vient d’être lancée : « Contre l'enlaidissement du Musée des Beaux-Arts de Tournai ». Voici le lien qui en reprend les arguments : Petition · Monsieur Paul-Olivier DELANNOIS, bourgmestre de Tournai : Contre l'enlaidissement du Musée des Beaux-Arts de Tournai · Change.org

  • Eglise Saint-Albert

    schaerbeek,patrimoine,église saint-servais,néo-gothiqueSi le parcours sur l’histoire du logement social leur a fait emprunter la rue Victor Hugo pour y observer les maisons construites par le Foyer Schaerbeekois, les participants qui ne connaissaient pas ce quartier ont été surpris au passage par la façade impressionnante de l’église Saint-Albert (architecte Edmond Serneels). 

    La première pierre de cette église néo-gothique a été posée en juin 1930. Sa façade principale est construite en grès d'Andenne et rehaussée de pierre blanche. Il faudra que j’aille découvrir de plus près ce porche à trois arcs brisés et l’intérieur, comme nous l’avions fait lors d’une « estivale » à l’église Saint-Servais : une église néo-gothique beaucoup plus ancienne, si belle dans sa blancheur retrouvée depuis sa restauration.

  • Du logement pour tous

    Une nouveauté au programme des estivales 2021 : « 150 ans de logement ouvrier et social en 1000 mètres : de la Cité de Linthout aux réalisations contemporaines des anciennes casernes Dailly en passant par un complexe Art nouveau ». Le dimanche 25 juillet, le rendez-vous était donné avenue de Roodebeek (en face de la salle de ventes Horta). A l’entrée de la Cité ouvrière de Linthout, Bénédicte Verschaeren, notre guide du jour, distribuait récepteurs et oreillettes – selon le protocole sanitaire.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Je n’étais jamais entrée dans cette cité dont les pavillons construits en 1869 ne sont pas visibles de l’avenue où les deux grands immeubles Art Déco de cinq niveaux à l’entrée de l’impasse datent de 1937 et 1939 (dates en haut des angles arrondis, ci-dessus). Avec les deux arbres, ils marquent bien l’entrée actuelle. A l’origine, la Société anonyme des Habitations ouvrières dans l’Agglomération bruxelloise a fait construire ici douze des dix-huit maisons prévues, chacune comprenant quatre logements et un jardin privatif. Il n’en reste que six, les autres ont été détruites pour ériger des immeubles à appartements.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    C’est à Mulhouse, vers 1850, que le patron d’une usine textile fait édifier des maisonnettes pour quatre familles, un modèle qui sera imité jusqu’en Finlande ! Les pavillons de Linthout sont bâtis en briques de part et d’autre de ruelles piétonnes de trois mètres de large, bordées de murets, en intérieur d’îlot. Du côté de la rue Général Gratry, parallèle à l’avenue de Roodebeek, d’autres immeubles ont été érigés dans les années 1930.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Nous faisons le tour de la Cité, dans une agréable atmosphère campagnarde inattendue en ville, avec toute cette verdure autour des maisons de briques peintes en blanc et rénovées. Certaines comportent deux niveaux et demi. Appentis, potager… Quel grand progrès dans les conditions de vie des ouvriers ! La Cité de Linthout, avec citernes d’eau et égoûts, n’a plus rien à voir avec les taudis des impasses surpeuplées du XIXe siècle,

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Notre guide trace à la craie sur le trottoir un rectangle de 2 m 18 sur 4 m puis, à l’intérieur, un autre de 2 m sur 1 m 50 pour le lit, puis une table, deux chaises, un poêle en biais dans un angle, une armoire. C’était l’espace, avec plafond en pente mansardée dans le grenier, où vivait une famille de 5 enfants ! Voilà ce que révélait une enquête de 1930 (si j’ai bien noté). Pas d’accès à l’eau, des lits pliables pour les enfants, deux WC pour cinquante personnes – la misère et une absence d’hygiène propice aux épidémies et aux révoltes.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Quelques dates repères : 1866, choléra ; 1885, naissance du Parti Ouvrier belge devenue le Parti Socialiste ; 1886, révolte ouvrière à Roux ; 1893, passage du vote censitaire au vote plural ; 1919, naissance de la Société Nationale des logements sociaux. Il était de l’intérêt de tous d’améliorer la santé des ouvriers en leur permettant de vivre dans des logements décents.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Avenue de Roodebeek, nous passons devant deux belles façades Art nouveau dessinées par l’architecte Henri Jacobs, celles de l’école n° 13 et de l’athénée Fernand Blum (ci-dessus), sans nous attarder. Juste en face, nous empruntons la longue rue Victor Hugo. « En 1899, le Foyer Schaerbeekois [fondé au début de cette année-là] acquiert une bande de terrain de 240 mètres de long du côté impair de la rue, s'étirant approximativement du n° 53-55 au n° 119 » (Inventaire du Patrimoine architectural rebaptisé « monument.heritage.brussels »)

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Bénédicte Verschaeren rappelle la loi du 9 août 1889 en vue d’assainir les habitations ouvrières existantes et d’en créer de nouvelles, de promouvoir l’accès à la propriété pour les travailleurs. A l’époque, l’accès au logement social est associé à une morale familiale – comme l’obligation d’épargner (des taux d’emprunt très bas leur sont proposés par la CGER) ou l’incitation à éviter les cafés et les cabarets.

    Devant une enfilade de maisons mitoyennes datant de 1902, nous observons les petites différences entre elles : portes, fenêtres, jeux de briquettes, tours de fenêtres, corniches, caches des trous de boulin (de petits carrés de fonte bouchent ces orifices sous les corniches, destinés au placement de traverses pour des échafaudages). Ces maisons accueillaient un, deux ou trois ménages.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Plus loin, des slogans en sgraffite de style Art nouveau, en français et en néerlandais, attirent l’attention sur ce que l’on attend des occupants : « Sois actif », « Sois propre », « Sois économe », « Pour tous ». On fait appel à la responsabilité de l’ouvrier pour maintenir l’ordre et la propreté. A nouveau, on peut remarquer les différences en façade, quatre couleurs de briques et des décors variés. A côté, une porte plus récente porte un monogramme en fer forgé du Foyer Schaerbeekois.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    En prenant à gauche la rue du Radium, nous voilà près du dernier site de ce parcours, derrière l’ancienne et toujours imposante caserne Prince Baudouin construite en 1894 (plus couramment caserne Dailly, d’après le nom de la place), que la Défense a quittée en 1970. Elle a été rachetée par un Fonds de Logement et son sort, longuement discuté. Finalement, un compromis a été trouvé. Seul le bâtiment principal est conservé, les ailes et l’arrière sont détruits. Le théâtre de la Balsamine qui s’y était installé est doté d’un nouvel espace recouvert de bois : « Un théâtre, c'est une boîte fermée un peu magique et qui fait rêver. » (Site des architectes MA2)

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Dans les nouvelles rues Mariën et Scutenaire (deux surréalistes belges) créées en 2000 sur le terrain libéré à l’arrière, on construit des logements sociaux modernes et du logement privé.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    On aménage un petit parc avec un espace de jeux. Ses grilles en acier galvanisé sont dues au sculpteur-ferronnier Jean-Marie Mathot.

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Quand on regarde les façades des nouveaux logements de la rue Scutenaire, certains claustras donnent l’impression d’enfermer, surtout à l’angle de l’avenue Charbo où des rondins en bois passent même devant des fenêtres ! « Des logements sociaux dans une cabane en bois », une « architecture originale inspirée par un petit parc du quartier Dailly rue Scutenaire » (IEB).

    estivale,logement social,patrimoine,schaerbeek,cité de linthout,rue victor hugo,caserne dailly,rue scutenaire,logement,histoire,culture

    Bénédicte Verschaeren en connaît un rayon sur le sujet. Après cette promenade à la découverte de l’histoire des logements sociaux à Schaerbeek très réussie (la pluie a même attendu la dispersion des participants), j’ai trouvé deux articles intéressants de cette guide bruxelloise en ligne : « Vivre un quartier et comprendre d’où il vient » (Bruxelles-Environnement) et « Le cimetière, un lieu culturel qui peut aussi ouvrir à la rencontre interculturelle » (Collectif Alpha de Molenbeek).

  • Mystérieusement

    zweig,le joueur d'échecs,roman,nouvelle,littérature allemande,jeu,échecs,psychologie,société,cultureM. B. : « On dirait que dans notre cerveau agissent des forces mystérieusement régulatrices, qui savent neutraliser ce qui pourrait accabler et menacer notre âme, car à chaque fois que je voulais repenser à l’époque de ma cellule, mon esprit s’obscurcissait en quelque sorte ; ce ne fut qu’après plusieurs semaines, en fait seulement ici, sur ce bateau, que je retrouvai le courage de me remémorer ce qui m’était arrivé. »

    Stefan Zweig, Le Joueur d’échecs