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visite guidée - Page 3

  • Maison de caractère

    « Nous cherchions une maison qui ait du caractère » , a raconté la propriétaire d’une belle demeure schaerbeekoise, à l’angle de la chaussée de Haecht et de la rue de l’Est, qui a accueilli avec amabilité le petit groupe inscrit à la première des « Estivales 2015 » – huitième édition des promenades guidées gratuites proposées tout l’été par l’asbl PatriS, avec le soutien de la commune. 

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    Si souvent, en passant sur la chaussée, j’ai admiré la loggia d’angle et les belles façades de cette maison néo-Renaissance flamande. Aussi je me suis inscrite tout de suite à l’annonce de cette visite guidée organisée jeudi dernier. (Une seconde visite de cette maison est prévue le 3 septembre prochain.)

     

    Emmanuelle Dubuisson, notre guide, rappelle que la rue de l’Est (nom lié à la proximité de l’ancien Observatoire) a été percée à la demande de propriétaires privés, en 1881.  A cette époque, la commune attire les bourgeois et les artistes. Ce sont les héritiers Verboeckhoven (Eugène Verboeckhoven, peintre animalier et sculpteur, est mort à Schaerbeek en 1881) qui possèdent le terrain où cette maison va être bâtie et les suivantes, où seront aménagés plusieurs ateliers d’artistes. 

     

    Cette grande maison d’angle construite en 1890 pour un avocat (Maître Campioni-Balasse) disposait à l’origine d’un grand jardin, mais durant la première guerre, des voisins s’en sont approprié des parcelles. Juste en face, une maison du même style, avec tourelle d’angle, a été démolie dans les années soixante pour faire place à un immeuble de bureaux. Ici, heureusement, les propriétaires successifs ont résisté aux sirènes du progrès, qui suggéraient même de la remplacer par une station-service ! 

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    « Schaerbeek - Rue de l'Est n°2 - 002 » par Lumixbx (Wikimedia Commons)

    Pourquoi ce style Néo-Renaissance flamande, avec le mélange des briques rouges et de la pierre bleue, des vitraux et des croisées en pierre ? La visite s’intitule « Plongée dans l’éclectisme » : en façade on voit aussi des éléments néo-gothiques, un pignon en escalier sur le toit, des lucarnes dans le goût pittoresque, ainsi que des épis de faîtage. Au bout des nombreuses travées – la maison est large mais peu profonde – une frise lombarde achève le décor. 

    Les archives de Schaerbeek ayant brûlé avec l’Hôtel communal en 1911, on attribue cette maison à un architecte formé à Saint-Luc, qui a conçu d’autres belles demeures dans le quartier des squares et travaillé pour de nombreux couvents et églises. Après 1870, les libéraux de la « nouvelle Belgique » appréciaient ce style néo-Renaissance flamande par opposition au style néo-classique français.

     

    Il est temps d’entrer, après avoir appris que le bossage des pierres au bas des murs convient au caractère rustique de l’endroit à la fin du XIXe siècle, c’était encore campagnard. La porte est magnifiquement décorée et garnie de ferronneries d’époque. On monte cinq marches pour accéder au premier niveau d’où on peut admirer les vitraux art nouveau qui encadrent l’entrée, dans des tons orangés, puis les vitraux plus pâles autour de la seconde porte.  

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    Le vestibule a été transformé (confort, chauffage,…) et dans toute la maison, dont l’intérieur aussi est classé aux Monuments & Sites depuis 2004, des éléments qui ne sont pas d’origine ont été intégrés harmonieusement au fil du temps – parfois récupérés dans les chantiers de démolition des belles maisons de maître en pleine période de « bruxellisation ».

     

    Dans le salon de réception qui a conservé son mobilier d’origine, les médaillons des vitraux sont inspirés de tableaux anciens. Les vitraux intérieurs portent aussi des devises, une date : 1831, des motifs illustrant les quatre saisons. Sous le plafond à caissons (dont la peinture s’écaille en attendant un budget de restauration), des poutres se terminent par les têtes sculptées des archiducs Albert et Isabelle.

     

    Toutes les pièces visitées portent des lambris d’origine. De l’autre côté de l’entrée, après un charmant petit bureau, un grand salon de musique, pièce d’angle très lumineuse a des vitraux refaits dans les années 60, portant le blason azur et or de la famille Scribe (deux plumes croisées, quatre escargots), et sur une fenêtre rue de l’Est, un blason de réemploi non identifié qui m’a intriguée, montrant sous une couronne, un oiseau noir avec un anneau d’or dans son bec, juché sur un fer à cheval. Comme les murs peints de ramages et de couronnes de ce salon, ceux de la belle cage d’escalier, éclairée par une verrière à décor floral, ont conservé leur peinture d’origine, de très beaux tons rouge cuivre.  

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    On découvre à l’étage les pièces d’habitation familiale, le salon à l’angle avec ses vitraux refaits sur le modèle d’origine, sa loggia, et une belle cheminée en bois récupérée dans un château – le bois est présent partout dans la maison : les lambris, les parquets dont les motifs varient de pièce en pièce.

     

    Des murs clairs mènent à une jolie cuisine toute en longueur, équipée à la manière actuelle en face des vitraux, avec un coin à manger – tout ce qu’il faut pour une famille ; elle a été conçue en harmonie avec le lieu, la cheminée ancienne. Les cuisines d’origine, comme autrefois à Bruxelles, se trouvaient en cave, reliées au rez-de-chaussée par un monte-plats.

     

    Ensuite on accède à une chambre qu’habite également un chat roux, endormi en rond sur le couvre-lit blanc. Placide, il ne semble pas vite dérangé, accepte même quelques caresses. La cheminée – chaque pièce a la sienne – est imposante, une grande tapisserie d’époque agrémente le décor.

     

    Cette maison qui donne l’impression de voyager dans des temps anciens est contemporaine de la maison Autrique, construite en 1892 par Horta à deux pas d’ici. Un choix architectural et esthétique très différent. Débordant du temps prévu pour la visite, la propriétaire a bien voulu confier les avantages et inconvénients d’habiter une maison classée. Le plus inattendu, ce sont les coups de sonnette d’inconnus qui se croient à la maison communale !

  • Tendresses

    résistance,guerre,mémoire,patrimoine,schaerbeek,visite guidée,patris,monuments,témoignages,culture« Considérer que l'œuvre d’Idel Ianchelevici rayonne davantage par la sérénité de ses approches que par ses audaces n'est pas faire injure à la mémoire d'un homme de bien ! Ianchelevici avouait une affection prononcée pour les scènes bucoliques, les tendresses, les regards amoureux, les quotidiens tranquilles et débonnaires. Ode à la nature des choses, aux gestes simples, aux salutaires attendrissements, l'artiste roumain développa une œuvre en accord constant et parfait avec sa conscience. A ce titre, son travail est un exemple de probité. »

    Roger Pierre Turine, « Bucarest célèbre Ianchelevici, enfant du pays » (La Libre Belgique, 21/9/2003)

    Photo : détail au dos du monument Henri Jaspar (Ianchelevici) à Schaerbeek 

  • Résistances

    « Parcours de résistances dans le quartier Huart-Hamoir » : le dimanche 17 août, nous étions entre vingt et trente au rendez-vous square Riga de l’asbl Patrimoine de Schaerbeek (PatriS). La pluie venait de cesser, heureusement. Avec le soutien de la commune, cette association organise cet été 24 promenades guidées gratuites (sur inscription). 

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    Le programme des Estivales 2014 : inscriptions asbl.patris@gmail.com

    Yves Jacqmin, notre guide, a rappelé le contexte – la commémoration des deux guerres mondiales – avant de lire un tract signé Jean Gustin, distribué dans le quartier d’Helmet en octobre 1940, un appel à désobéir à l’occupant en célébrant avec force le 11 novembre : déposer des fleurs au soldat inconnu, arborer les trois couleurs, les décorations de la première guerre, baisser les volets des commerces, fermer les écoles, « en défiant les bourrasques et les orages ».

    Sur une photographie d’août 1914, on voit les soldats allemands et leurs attelages rangés sur l’esplanade devant l’église de la Sainte-Famille, un endroit stratégique en haut de l’avenue Huart-Hamoir, au-dessus de la gare de Schaerbeek. La partie de l’église du côté du square n’était pas encore construite, et les alentours étaient beaucoup moins bâtis qu’à présent.

    Les missions des résistants de la première guerre étaient nombreuses : diffusion de la presse clandestine (Henri Bernard), hébergement et réseaux d’évasion, aide aux réfractaires du Travail Obligatoire, renseignement (Gabrielle Petit), sabotage… En 40-45, il en ira de même, avec en plus un corps de combat.  

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    De l’autre côté du square Riga, un monument sculpté par Willy Kreitz, un Anversois, rend hommage aux troupes africaines qui se sont battues lors des deux guerres mondiales. Entre le casque de l’officier blanc et la chéchia du soldat noir – l’époque coloniale – deux mains serrées symbolisent la fraternité belgo-congolaise. En plus des grandes batailles rappelées sur le monument, d’autres sont citées sur les neuf bornes en pierre bleue placées tout autour.

    En descendant l’avenue Huart-Hamoir, nous voilà près du monument Henri Jaspar (1870-1939), hommage à un ministre schaerbeekois. Sous son buste en marbre blanc, Ianchelevici a gravé sur les quatre pans du support des silhouettes d’enfants et d’adolescents stylisées. Le sculpteur, d’origine roumaine, s’est caché durant la seconde guerre à La Clé des Champs (à Maransart, Brabant wallon), une école que le couple Lavachery a fait passer alors pour un centre scout, ce qui justifiait les jeux de nuit (allumer des balises par exemple, à lire sur Wikipedia – Groupe G).

    Durant la grande guerre, les Belges ont subi de terribles famines. On recyclait les sacs de farine de l’aide alimentaire pour ne pas que les Allemands s’en servent. Henri Jaspar participe au Comité national de Ravitaillement et lorsqu’Albert Ier forme un nouveau gouvernement en 1918, il est nommé ministre des Affaires économiques. Durant la seconde guerre, son neveu Marcel-Henri Jaspar, d’abord ministre du gouvernement belge en exil à Bordeaux, s’en désolidarise ; d’Angleterre, en 1940, il appellera les Belges à la résistance contre les nazis. 

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    Et nous voici en face de la gare de Schaerbeek – en 1914, seul le bâtiment de gauche était construit, avec la tour de l’horloge. Les cheminots étaient en première ligne dans la résistance. La gare était une cible pour les bombardements et deux abris de la deuxième guerre ont été conservés en bas de l’avenue Huart-Hamoir, ils servent actuellement de remises aux jardiniers.

    De cette gare partaient les enrôlés pour le Travail Obligatoire. La résistance prenait les réfractaires en charge, les aidait à s’évader. Pour éviter les représailles envers leurs familles, on leur faisait écrire des cartes postales faussement envoyées d’Allemagne, à montrer lors des inspections à domicile. Une organisation très élaborée. En remontant l’avenue Zola, à l’angle de l’avenue Giraud, un immeuble reconverti en appartements : c’était une fabrique de dynamos dont le patron acceptait d’engager des réfractaires avec de faux papiers, un signal sonore les avertissait en cas de contrôle.

    Dernière halte au 73, avenue Emile Verhaeren : une plaque commémorative signale la maison de Jongh, du réseau Comète, filière d’évasion pour les aviateurs anglais. Le travail des hébergeurs n’était pas simple. Il fallait vérifier les identités, fournir des vêtements, de faux papiers. Le père a été fusillé au Mont Valérien (Paris). Arrêtée, Andrée de Jongh s’est présentée comme le chef du réseau, mais on ne l’a pas crue et elle a été déportée. Sans chercher à passer pour une héroïne, à son retour, elle partira en Afrique soigner les lépreux.

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    Notre guide nous a beaucoup appris sur ces engagements animés par l’esprit de résistance, si important durant les deux guerres, et dont la flamme reste allumée aujourd’hui encore. A la fin de sa vie, Andrée de Jongh s’est battue pour défendre le home des anciens combattants à Uccle, menacé de fermeture. J’ai apprécié que le parcours se termine sur l’évocation de cette femme courageuse et généreuse, un visage féminin de la Résistance belge, à Bruxelles et ailleurs.

  • Tamaris aux iris

    Les merles chanteurs, les couples de tourterelles, les iris qui étirent jour après jour leurs soies bleu mauve, sur le printemps méditerranéen flottait un air de paradis,
    surtout après un hiver morose à Bruxelles. A l’agenda culturel de La Seyne sur mer, une annonce de visite guidée : « Tamaris, l’Orientale : de George Sand à la station Antarès », lundi 19 avril, départ à 15 heures du port du Manteau. Une trentaine de personnes, pour moitié de la région, pour moitié d’ailleurs, étaient au rendez-vous face à la Baie du Lazaret, sur la côte varoise près de Toulon.
     

     
    Tamaris La corniche.JPG

     

    Après une photo de groupe avec la conférencière de la région Paca (à la demande d’un photographe de Var-matin), on écoute Ina rappeler l’histoire des lieux, de La Seyne, une ville jeune (350 ans). Au XVIe siècle, la presqu’île de Saint Mandrier
    toute proche était encore une île et cette colline de Tamaris aujourd’hui luxuriante avec ses pins, ses palmiers et ses villas de la Belle Epoque, une campagne couverte de champs et de vergers. George Sand y a séjourné trois mois avec son fils, en 1861, pour se refaire une santé – « C’est une solitude absolue, pas d’Anglais, pas de flâneurs. Enfin, c’est ce que je désirais », écrit-elle à sa fille Solange Clésinger. Elle s’en est inspirée pour écrire un roman : Tamaris, sans être un chef-d’œuvre, paraît-il, est cher aux habitants du cru, fiers de leur illustre visiteuse. La demeure où elle résidait n’existe plus, mais bien le pavillon Roustan, ancienne maison en briques rouges du concierge, toujours visible de la corniche qui longe la baie.
     

     

    Tamaris Pavillon Roustan.JPG

    Tamaris, où se voient çà et là les arbres éponymes, doit surtout sa renommée et son développement à Marius Michel, dit Michel Pacha, le fils d’un officier de marine né à Sanary (1819-1907). Pour le protéger de l’épidémie de choléra à Marseille où il était en internat, en 1834, son père l’envoie chez des amis à Tamaris, où il se plaît. Devenu lui-même officier de marine, chargé de sécuriser les côtes de l’Empire ottoman à la suite d’un naufrage, il devient Directeur des phares et balises et obtient ensuite la concession des quais, docks et entrepôts du port de commerce de Constantinople (Istanbul). Il fait fortune. Le sultan Abdul Médjid l’élève à la dignité de pacha en reconnaissance pour les services rendus ; c’est un homme riche qui rentre à Sanary et en devient le maire en 1865. 

    Tamaris Jardin du Château de Michel Pacha (serres et iris).JPG

     

    On se rend alors à Tamaris pour jouir de son climat. Michel Pacha décide de doter la station d’une plage – on accèdera aux Sablettes par une corniche d’un kilomètre et demi, créée en faisant combler des marécages –, d’un casino, d’un Grand Hôtel et d’un service de navettes maritimes (toujours en activité). Il fait construire sur un terrain de 400 hectares (qu’il a acquis à un prix très inférieur à sa valeur, affirme Ina) une soixantaine de maisons de rapport sur la colline de Tamaris. C’est alors la vogue de l’éclectisme, les villas seront de styles variés, toutes bâties avec leur entrée sur le côté de manière à dégager des pièces de séjour bien ensoleillées.

     

    Tamaris Kiosque à musique du Château de Michel Pacha.JPG

     

    Près de son propre château, aujourd’hui disparu et remplacé par des immeubles à appartements, Michel Pacha plante une palmeraie. Le parc (propriété privée) possède encore son beau kiosque à musique de style oriental, des serres, une rocaille fameuse du début du siècle, une volière blanche en fer forgé. Un peu plus loin, à l’arrière d’une maison, voici la chapelle où se pressait la bonne société en villégiature à Tamaris ; l’endroit est malheureusement inaccessible, comme tous les bâtiments que nous découvrons de la rue. Pour commencer, la Villa Pierredon (Michel Pacha fut anobli en 1882 par Léon XIII qui lui octroya le titre de Comte héréditaire Michel de Pierredon) construite pour son fils ; elle est de style italien, comme la villa Amicis.

     

    Tamaris Volière du Château de Michel Pacha.JPG
     

     

    Dans les Allées de Tamaris se succèdent de jolis noms d’autrefois à l’entrée des villas. La Provençale se louait vide, à l’année, contrairement aux villas meublées louées au mois. Les Chênes, dont il ne restait que les murs, sont en plein chantier de restauration. Dans ce registre, nous verrons Les Marronniers, La Feuillade, Les Mimosas, Les Acacias, entre autres. Les Anémones, une belle demeure, semble modeste par
    rapport à la grande Villa Tamaris Pacha : construite pour l’épouse de Michel Pacha, assassinée en 1893 (une des nombreuses tragédies familiales), c’est aujourd’hui un espace d’exposition. Le Chalet suisse a encore sa pancarte pour le désigner aux visiteurs. La Sauvagine, chalet basque, vient de refaire sa clôture en bois, en face de La Coquette. La Lézardière fait partie des Gîtes de France. Plus haut, L’Orientale arbore des faïences et une tour d’où l’on peut voir la mer.

     

    Tamaris L'Orientale.JPG

     

    En redescendant vers la baie, arrêt près de la Villa des Palmiers, annexe de l’ancien Grand Hôtel converti lui aussi en appartements. Ne pas manquer la petite Poste de type chalet et sa boîte aux lettres en forme de gueule de monstre marin. On s’étonne devant deux villas neuves à louer le long de la corniche, sur du terrain réputé inconstructible – à moins qu’il appartienne à la descendance de Michel Pacha ? Nous continuons jusqu’à la jolie Villa du Croissant, de style oriental, avec sa lune qui se détache sur le ciel bleu. La promenade se termine en face de l’Institut Michel Pacha, dédié d’abord à la biologie marine, propriété de l’Université de Lyon. L’immeuble le plus exotique de Tamaris, le plus visible, le long de la corniche, est malheureusement fort négligé. Aujourd’hui, des chercheurs du CNRS y ont installé la station Antarès, une expérience d’astrophysique unique au monde. Reliée à un télescope installé au large à 2500 mètres de fond, elle a pour mission de capter les neutrinos cosmiques – un projet financé par la Communauté européenne où collaborent diverses universités. Ce joyau du patrimoine varois reste donc dévolu à la science, espérons qu’il ait droit à la restauration qu’il mérite, avant d’être trop dégradé.

     

    Tamaris Institut de biologie marine.JPG
     

     

    Le magazine Le Seynois annonce le réaménagement, attendu depuis longtemps, de la corniche Georges Pompidou - Michel Pacha, avec une « voie verte » du côté de la mer pour les piétons et les cyclistes. Espérons qu’à l’instar de Toulon qui, depuis quelques années, rénove en profondeur ses belles places et ses rues passantes, où il fait bon flâner, La Seyne attire ainsi à Tamaris de nouveaux admirateurs. Si vous séjournez dans la région - salut aux visiteurs qui ont partagé cette promenade, vos commentaires sont les bienvenus -, ne manquez pas de découvrir cet endroit qui rappelait à Michel Pacha le détroit du Bosphore, un trésor d’architecture et de verdure s’y maintient aux abords de la magnifique rade de Toulon, une des plus belles d’Europe.