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oiseaux - Page 2

  • Les oiseaux du parc

    Il y a peu, je vous parlais des oiseaux de la friche, voici Le printemps des oiseaux, une exposition de photographies de Philippe Massart à la bibliothèque Sésame (à voir jusqu’à la fin du mois) et un livre, Les oiseaux du parc Josaphat et de Schaerbeek, qui nous ravit ! A l’expo, un diaporama sonore permet aussi d’apprendre à reconnaître leur cri et leur chant.

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    Depuis que nous avons la chance d’habiter près de la cime d’un érable sycomore, avec vue sur un intérieur d’îlot, nous identifions peu à peu les oiseaux qui le fréquentent, quelque dix-sept espèces jusqu’à présent, de la pie bavarde au pouillot véloce. Pour la première fois depuis une dizaine d’années, nous entendons et apercevons avec un énorme plaisir des moineaux, devenus si rares en ville, qui piaillent et volent entre quelques gros feuillages accueillants dans l’avenue voisine.

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    Les oiseaux que Philippe Massart a photographiés sont beaucoup plus nombreux, comme vous avez déjà pu vous en rendre compte si vous avez ouvert le lien vers la galerie photos sur son site. Comme l’écrit Thomas Jean, photographe et vidéaste animalier spécialisé dans l’observation de la faune sauvage en milieu urbain (La minute sauvage) dans une courte préface, « Philippe Massart nous invite à entrevoir le beau, le discret, l’invisible. Cette vie sauvage qui subsiste en pleine ville. »

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    Les oiseaux du parc Josaphat et de Schaerbeek (250 photos) ont droit chacun à une double page : à gauche, une photographie pleine page ; à droite, plusieurs clichés pour illustrer les divers aspects ou états de son espèce, plus une notice qui attire l’attention sur le plumage ou le comportement et aussi, de façon très amusante, une évocation personnalisée de son chant. La mésange charbonnière, par exemple, zinzinule ou titine ainsi : « City 2, City 2 » (un complexe commercial bien connu des Bruxellois) !

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    Après les magnolias, les cerisiers sont en fleurs au parc Josaphat. Philippe Massart y organise régulièrement des promenades ornithologiques, j’espère pouvoir y participer un jour. J’aimerais observer une de ces orites à longue queue qu’une merveilleuse photo nous montre serrées les unes contre les autres sur une branche ou ce roitelet huppé avec son bandeau jaune sur la tête – il y en a tant à découvrir !

  • Trier ses photos

    Le début de l’année peut être un bon moment pour trier ses photos numériques. Le genre de résolution difficile à tenir. Je regarde celles de l’année écoulée et au lieu de penser à la corbeille, je me surprends à en sélectionner quelques-unes, qui me rappellent des moments ou des détails insolites.

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    En mai dernier, une pie qui s’est dorée longtemps au coucher du soleil sur un toit voisin. A la communion d’une jeune ballerine, un joli décor peint par sa mère sur la nappe de fête.

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    En juin, le manège d’une corneille : elle sautillait sur la terrasse, un caillou dans le bec, et l’a déposé au pied d’une plante en pot. Quelle surprise, en y regardant de plus près, d’y découvrir un petit œuf bleuté (d’accenteur mouchet, d’après mes recherches) ! Deux jours plus tard, il avait disparu. Etonnante aussi, sur cette fleur dont j’ai oublié le nom, de voir se déployer peu à peu les pétales d’abord enroulés sur eux-mêmes.

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    En juillet, une affiche sympathique aperçue sur le boulevard, pour encourager l’utilisation du Villo en ville. Un câlin amusant entre Mina la noire et le chat blanc en céramique.

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    Depuis l’automne, c’est la première fois que nous en voyons dans le quartier, une bande d’étourneaux se posent régulièrement dans l’îlot, souvent sur les peupliers au loin. Ce jour de brouillard, ils avaient choisi les érables sycomores tout proches de nos fenêtres. Nos grandes baies vitrées piègent parfois les oiseaux. En décembre, une mésange s’est cognée si fort à la fenêtre de mon bureau que je l’ai crue morte, inanimée sur les galets. Quel bonheur, au bout de quelques minutes de voir frémir une aile, puis la tête se relever, et enfin la mésange s’envoler !

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    Heureusement, la chatte était à l’intérieur, elle n’a pas perdu une miette du spectacle. Une seule fois, elle a pris la vie d’une fauvette venue se poser juste à côté d’elle. Un jour, elle a ramené une mésange, intacte, à l’intérieur ; j’ai mis quelque temps à la capturer pour la rendre à la nature. Quant à ce chat roux-ci, il s’est laissé photographier, imperturbable, bien placé pour guetter le retour de ses maîtres et jouir du spectacle de l’avenue. Et vous, avez-vous trié vos photos de 2018 ?

  • Un peu de tout

    En attendant de vous parler de la dernière lecture en cours, des Confessions assez longues, un peu de tout pour ouvrir cette semaine. 

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    Tarier pâtre - Photo : René Dumoulin - http://www.natagora.be/

    Commençons par les oiseaux, même si les nouvelles ne sont pas bonnes de ce côté. Natagora a organisé pour la douzième fois à Bruxelles et en Wallonie le comptage annuel des oiseaux dans les jardins. Les résultats montrent que les dix espèces « les plus courantes » recensées sont de plus en plus présentes, par ordre décroissant : le merle noir, la mésange charbonnière, le rouge-gorge familier, la mésange bleue, la pie bavarde, le moineau domestique, le pinson des arbres, le pigeon ramier, la corneille noire, la tourterelle turque. Mais c’est au détriment des autres « qui régressent parfois de manière dramatique ». Cinq espèces « qui se raréfient » : l’étourneau,  le verdier, le moineau friquet, le bruant jaune, le bruant proyer.

    Au « Grand Charivari », samedi dernier, Philippe Van Parijs a défendu encore une fois son concept de l’allocation universelle, versée à chaque personne adulte, active ou non, à compléter d’un salaire ou d’une allocation selon les situations. A la fin de l’émission, Pascale Seys demande chaque fois à son invité s’il a une devise ou une maxime. Réponse de Van Parijs : « Optimist tot in de kist », optimiste jusque dans le cercueil ! Il faut du temps, au-delà d’une vie d’homme, pour que de bonnes idées deviennent réalité  – le philosophe rappelle la folle idée de John Stuart Mill d’étendre le suffrage universel aussi aux femmes. 

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    Philippe de Woot © Johanna de Tessieres (La Libre Belgique, 7/8/2/2015)

    La Libre de ce week-end donne la parole à Philippe de Woot, docteur en droit et en sciences économiques « pures ». En décalage avec les discours ambiants en Europe, cet économiste passionné (professeur émérite à l’UCL, membre de l’Académie royale de Belgique) pense que la recherche constante des « équilibres » n’est pas la panacée. Reprenant à Joseph Schumpeter le concept de « destruction créatrice » (comme quand Apple et Samsung ont mis au point des téléphones « intelligents » qui ont fait dégringoler Nokia), il explique qu’une entreprise progresse par « rupture » et « innovation ». Lui aussi se dit optimiste : « Je crois aussi en l’espérance qui, en termes économiques, consiste à transformer la créativité humaine en progrès. »

    En ce mois de février, le « mouvement citoyen Musée sans Musée/Museum zonder Museum » compte déjà quatre ans d’existence. « Il est né de l’indignation suscitée par la mise au placard arbitraire – en février 2011 – des collections d’art moderne et contemporain au sein des Musées royaux des Beaux-Arts à Bruxelles ». Effarant. Avec un optimisme qui me paraît cette fois déplacé, le promoteur de la haute tour résidentielle qui dépare à présent la vue de bien des Bruxellois cite dans sa publicité, entre autres avantages, « le futur musée MoMa » près du canal – ou comment gâcher l’espace public en se servant des projets publics.

    Un petit coup de pub, pour terminer gaiement : Ingrid De Houwer, une voisine, « vraie bruxelloise, parfaite bilingue »,  crée du « made in Belgium » fait main, dans des matières 100% naturelles, des collections à découvrir sur Ortensia.be : « Dans le monde actuel, où la mondialisation et la surconsommation sont rois, il faut redonner une place à l’intemporel, le naturel et le local. Dans un monde où tout le travail manuel est délocalisé vers des pays dont la main d’œuvre est moins chère, il est temps de privilégier à nouveau la main d’œuvre locale. »

    Bonne semaine & à bientôt.

  • Pays d'en haut

    Alors c’est un pays d’en haut

    tout aux oiseaux,

    où chantent fête :

    merles, pies, verdiers, étourneaux,

    et passereaux, et loriots,

    tous les oiseaux

     

    montant au ciel leur voix de tête

    et jusqu’au faîte :

    ramiers, vanneaux,

    émouchets, corneilles, corbeaux,

    et plus haut encor alouettes,

    mauves, mouettes.

     

    Laeken printemps (11).JPG

     

    Or c’est le doux concert des bêtes

    au ciel, à l’eau,

    disant son los,

    en la joie toute bonne d’être

    de la vie pour ne la connaître

    que tout en beau

    et tout d’en haut ;

     

    et c’est alors un pays d’ailes

    aux hirondelles,

    Flandre des tours

    et de naïf et bon séjour ;

    et c’est alors un pays d’ailes

    et tout d’amour.


    Max Elskamp, Enluminures, IV

    (Oeuvres complètes, Seghers, 1967)


  • Espèces

    Le canard colvert, souvent croisé avec le canard domestique, est au nombre des cent deux espèces d’oiseaux répertoriées au Moeraske. Sur la liste proposée par la Commission de l’Environnement de Bruxelles et Environs, il est le premier cité des quarante « nicheurs certains ». Parmi les oiseaux classés « présents », l’alouette des champs voit son habitat menacé par de nouvelles constructions dans une zone non protégée. « Estivante », l’hirondelle de fenêtre qui niche en colonie sur une minoterie de Haren, un peu plus loin, trisse dans le ciel de notre îlot les soirs de beau temps.

    Je n’ai jamais compris que les noms d’oiseaux soient devenus des insultes, pour moi ils ont un charme singulier, quasi exotique. Que les ornithologues et autres passionnés des plumes pardonnent mon ignorance, mais j’aimerais faire connaissance avec le chevalier culblanc, le jaseur boréal et le traquet motteux. Et d’abord m’acheter des jumelles.

    Moeraske canards.jpg